mercredi 25 juin 2014

Une femme et demi/semaine, le cas Ana Orantes, brûlée vive après une émission de télé réalité



Ana Orantes, une mère de famille de 11 enfants, espagnole, 60 ans, avait raconté son calvaire lors d'une émission de Canal Sur, la télévision régionale andalouse: "Quarante ans de mariage, quarante ans à prendre des coups, parfois avec un bâton." Son ex-mari n'a pas apprécié. Mercredi, il est allée la chercher, l'a attachée, traînée dans le jardin, arrosée d'essence et brûlée vive. Leur fille de 14 ans a découvert le corps en rentrant de l'école. Il s'est rendu.

Deux manifestations étaient prévues vendredi soir à Madrid et à Grenade pour protester contre l'assassinat d'Ana et réclamer plus de protection pour les femmes battues. Soixante d'entre elles sont mortes cette année aux mains de leurs conjoints ou ex-conjoints (ndlr, parfois des années après la séparation). http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/06/interessant-si-lon-peut-dire-larticle.html
Dans la grande majorité des cas, elles avaient auparavant porté plainte pour mauvais traitements.



 "Porter plainte ne sert pas à grand-chose, témoignait Ana Orantes, on te dit que les disputes en famille sont une chose normale." Elle avait obtenu le divorce il y a un an, après avoir déposé plainte à quinze reprises, mais le juge l'avait obligée à partager avec son bourreau le domicile familial: un étage de la maison pour chacun. Taxant les juges espagnols de "machistes", Ana Maria Perez Del Campo, la présidente de l'Association des femmes séparées, estime que "la mort d'Ana Orantes est attribuable à un exécuteur, son ex-mari, et à un responsable, le juge qui a forcé cette cohabitation". Une honte ce juge qui a obligé les deux ex conjoints dont le mec hyperviolent à quasiment cohabiter !! Un étage à chacun, GÉNIAL!! Interdiction formelle de descendre pour Monsieur, sinon gare, une tape sur les doigts!! Jardin ? Commun ? sans doute : c'est là qu'il l'a brulée vive. Conformément à la loi en somme. Carmen Pujol, la présidente de l'Association des femmes juristes, reconnaît les torts de la justice: "Nous devrions être plus rigoureux et ne permettre en aucun cas l'impunité des agresseurs" dans les cas de mauvais traitements, soit 18 000 plaintes cette année, un chiffre bien inférieur à la réalité. La colère des femmes espagnoles est remontée jusqu'à la Chambre des députés. Réunies spontanément, une vingtaine d'élues de toutes tendances ont qualifié les mauvais traitements aux femmes de terrorisme familial. Dans la foulée, la Commission des droits des femmes promettait vendredi un rapport sur les possibilités d'une réforme de la législation. "Si c'est nécessaire, (si !!!) il faudra changer la loi" estimait Jesus Cardenal, le procureur général de l'Etat.
D'après ARMENGAUD Jean-Hébert

http://www.liberation.fr/monde/1997/12/20/le-martyre-d-une-femme-battue-indigne-l-espagne-ana-orantes-divorcee-a-ete-brulee-vive-par-son-ex-ma_222746

http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2007/11/26/en-espagne-une-emission-de-tele-realite-conduit-a-un-meurtre_982546_3236.html
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LE DOSSIER
http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/04/le-dossier-des-insultes-aux-coups-et.html

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