mercredi 4 juin 2014

Les sub primes à la française, ça se passe ici aussi


Les société de crédits nous volent -en priorité des pauvres-... légalement ou pas. Pas un scoop? Oui, mais.. anecdote..





Il était une fois une jeune femme un peu naïve venue de sa province natale à Paris pour travailler... qui voulait acheter un appartement dans une jolie banlieue -mais ça pourrait être ailleurs ça ne changerait rien-. La banque -BNP Parisbas!!- à qui elle virait son salaire le lui avait vivement conseillé : finalement, pour le prix d'un loyer, elle serait propriétaire, ça valait le coup, elle travaillait régulièrement, un poste stable, (tu parles!) ils lui consentiraient un prêt (!!) intéressant etc.. 

Elle en trouva donc un, minuscule, pas, trop cher, bien situé, une chance. Et s'engagea donc pour un emprunt -auprès de la SO-GOGO- au taux théoriquement... ? elle ne sait plus -car nous allons voir qu'il va de facto varier considérablement- .. de 6%. Sur 10 ans. Pas de problème, son salaire, bien que faible, le lui permettait. Croyait-elle. Organisée, bosseuse, "honnête" -peut-être à tort- confiante, elle remboursa régulièrement durant 8 ans [les 5 premières années, les intérêts seulement -pas fous les minous, ça augmente la dette ou plus exactement cela ne la diminue pas comme elle devrait-) et pendant les 3 ans suivants, le capital.. Ouf, on approchait de la fin, tout allait bien. 

Mais voilà! elle tomba malade -assez gravement- et dut s'arrêter de travailler. Elle prévint donc la SO-GOGO qu'elle avait des difficultés pour quelques mois, mais après, ses indemnités devaient lui permettre de régulariser.. la SO-GOGO qui ne s'en fit pas un poil... sympa, ils étaient pensa-t-elle, comme dans la pub télé (en cas de problèmes, vous pouvez reporter des mensualités etc..) 

Puis elle paya à nouveau. Mais voilà ! Elle reçut ensuite divers papiers tout de même inquiétants : la dette avait "changé" (?) et augmenté de manière catastrophoque (je laisse). Le "restant dû" ne collait pas à ses calculs. Malgré ce qu'on lui avait assuré. Pas explications. Elle fit aussitôt une demande de surendettement -elle tombait pile poil dans le créneau-, qui fut acceptée.. un soulagement puisqu'à partir de là, ils ne pouvaient plus prélever sans pour autant qu'elle soit pénalisée, c'est à dire que la SO-GOGO la mette à la porte et récupère l'appartement.. pour le revendre à un autre gogo.. qui emprunterait lui aussi... jusqu'au jour béni ou peut-être ? un accident ferait que.. et hop l'appart serait saisi et revendu etc.. c'est ainsi qu'on se fait du fric. Pas de prélèvements donc, comme la loi l'ordonne. Un répit, en attendant de faire les formalités pour une indemnisation éventuelle -elle ne pourra probablement plus travailler, du moins dans sa profession-.
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Erreur : certains mois -mais pas tous ! sans doute pour qu'elle ne s'en rende pas compte!- ils prélevèrent tout de même. Elle protesta : en vain. Un premier procès lui donna raison. Ils furent condamnés à diminuer la dette -la dette établie selon leurs "calculs- c'est à dire enflée. Mais vinrent encore des papiers qui l'augmentaient toujours - et ne tenant pas compte de ce qu'ils lui avaient indument prélevé- mais cette fois de 7000 Euros, une paille. Toujours sans explications. Puis c'est la catastrophe, son dossier de surendettement, "à cheval" entre la nouvelle loi et l'ancienne (!) est tombé dans la fosse aux lions et a été dévoré par les fauves. A présent, elle n'est donc plus "éligible" comme ils disent. Était-elle responsable de ces variations de la loi ou règlement? Non, victime mais c'est comme ça. Tous ses acquis tombent, et malgré le "surendettement-qui-n'en-est-plus-un", elle reçoit des papiers menaçants qui lui annoncent qu'elle risque de se voir saisie si elle ne paie pas immédiatement le somme de 4000 E... Pourquoi 4000 Euros? C'est une erreur... En fait c'est 2000.. et puis non, finalement, c'est... 7000. Elle se perd. Ne dort plus. Sa maladie s'aggrave. Conséquence de ce harcèlement ? Probablement mais comment le prouver? Elle vit littéralement noyée sous une tonne de paperasse à laquelle elle ne comprend rien. Elle essaie, passe des journées entières à faire des règles de trois, des pourcentage, à rechercher des documents prouvant que... Par chance elle est organisée et les a classés.. Mais sa vie entière est rétrécie à ce point : ses mensualités et la peur d'être dépossédée, mise à la porte. Avec presque rien puisque selon d'autres calculs (!) même si elle a commencé à rembourser le capital, cela ne compte pas ou très peu en raison de pénalités reliées à ... bla bla.. 
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Au fait, à qui cela profite-t-il? Vous n'avez pas une idée? Pourquoi ces calculs (en fait ici, il n'y a même pas de calculs -ou la plupart du temps ils ne sont pas livrés, y compris à celle, menacée de saisie, qui doit raquer-) ces "calculs" qui font qu'une dette -pardon, un supplément rajouté d'une dette à géométrie variable- PASSE de 2000 à 7000 Euros ? La SO-GOGO profiterait-elle de gogos qui, non professionnels, ne comprennent RIEN (moi non plus) A CES VARIATIONS? et jouerait-elle de quelques manip diverses pour harceler, voler et finalement faire céder le client en situation de précarité accidentelle? N'est-ce pas une faute professionnelle? Bien sûr. Sera-t-elle reconnue? On verra. En attendant, le jeune couple s'angoisse et dort mal.. Les gens de la SO-GOGO? Très bien, merci, c'est leur job, ils ont des juristes et des avocats à la pelle. Ils attendent que la bête soit épuisée pour l'hallali. 
 Les subprimes? Ça y ressemble foutrement !! Mais en France ce n'est pas légal... Mais ... la loi.. ? On verra, suite au prochain numéro.

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