samedi 29 juin 2013

Les femmes vieillissent plus vite que les hommes? Une grosse connerie





http://www.rue89.com/rue69/2013/06/29/desir-feminin-cinq-verites-culbutees-243753

Le désir féminin diminue avec l’âge? Non.

Un nouveau venu et la ménopause est oubliée. Jusqu’à présent, les études sur les animaux et les enquêtes au long cours menées auprès de nombreuses femmes le démontraient : plus la relation monogame dure, plus le désir baisse. Là-dessus, les thérapeutes de couples interrogés par Bergner sont d’accord. Ils sont même assez pessimistes : ils accompagnent des femmes qui veulent retrouver du désir pour leur partenaire et doivent reconnaître que les succès sont rares. Peut-on penser que la femme vieillit plus vite à ce niveau, que la ménopause est en cause ? Pas du tout: l’apparition d’un nouveau partenaire sexuel regonfle le désir féminin à bloc, ménopause ou pas. C’est la monogamie longue durée qui est en cause. Et les femmes seraient plus promptes à se lasser. Ça vous étonne ? 

Paquet cadeau


Rue Désiré


L'homme de Paris. Dédoublement. La sorcière et la fée. Solstice 2013




Solstice

Que s'est il passé en ce temps de solstice
Pour que tout éclate hors mon vouloir?
Quel est cette autre moi qui a surgie?
De Jeckyl à Mr Hyde?
Le solstice, période de sexe et de joie et de folie?
Les sorcières d'Avallon?
Je le savais pourtant et m'en accommodais
Ici j'existais pour les gens. Pleinement. Trop.
Sans importance donc tes Catherinettes.
Le repos du guerrier. 
Je savais aussi pour Antigone.
Au fond je savais -presque- tout.

Est-ce la goutte? La vision ?
Non, j'ai de l'imagination. Alors?
Paris? Les souvenirs? La maison saccagée?
Ma vie en somme? L'amour endormi ressurgi en force?
Le désir dépendant du lieu? C'est ici notre histoire
L'homme de Paris contre l'invité de passage?
Souvent mécontent des prestations à juste titre?

L'indésirable devenu dans son contexte désirable
Comme une plante qui ne fleurit qu'en son site?
Une vidéo que l'on ne peut lire qu'en un format?
Une charge de haine inconnue de moi accumulée?
Qui veut faire l'ange..
La contrariance d'ictus nécessaire?
Devenus réels? hallucinations de ceux qui ne rêvent plus?

Qui est cette autre en moi, cette autre moi
Qui s'est déchaînée? Elle me fascine,
Me guérit et aussi m'inquiète.
Je suis comme tous, simplement.
Comme toi souviens -toi.
Cette autre existe aussi, il faut l'admettre
Et parfois revient en bouffées
Je la gourmande, tais toi,
A la niche, couché et pense à l'angleterre.
Je vaux mieux, je suis moi, une femme de bien...
.
Et cependant aussi cette chienne qui hurlait à la mort
Devant Antigone parce que son mec y était
Avec une autre que j'ai appelée pouffiasse
Mot détestable ainsi que quelques autres.
Avec cela aussi il me faudra vivre.
Assumer. Je le ferai, le publierai.
Je suis une femme normale après tout.

L'horreur "découverte", éprouvée,
Etrangement semblable à ce que j'ai ressenti
En voyant la rue Mouchez.
Mais là le désir s'est enfui doucement.
Tandis qu'en ces jours de folie, il a surgi,
Avec une telle violence, rongeant, torturant,
Pour la première fois depuis..?
Et tu allais le laisser passer comme tout.
Car sache le mon pauvre amour, cette autre
En moi qui tu exècres, c'est celle qui t'aime.
Quand l'ange ne faisais que te bercer,
Te brasser comme il sait si bien faire
Avec tous. Deux femmes en moi.

Mais de la sorcière qui t'aime tu as peur et la hais
Et l'ange que tu suscites et peut-être aime ?
Ne te désire pas -de la même manière-.
Nous sommes un jeu de mystères et d'hormones
Inconnus de nous mêmes, qui nous envahit
Et nous enchante, et nous détruit.
Le désir de la sorcière suscitait le tien
L'ange ne pouvait rien susciter
Qu'un Pécuchet de Boulevard.

Nous ne nous sommes pas si mal choisis au fond.
Le feu contre l'eau plate et douce
Coulant dans son lit sans y penser 
Antigone ou le Ramier, -trois jours pas plus-
(C'est trop bordélique.)
Bélier contre verseau versatile.


vendredi 28 juin 2013

Le cri version pli


Monsieur "Propre" (PS) du 19ième arrondissement, Yacine Chaout, un homme extraordinaire, oyez oyez!


 

Ce beau jeune homme au regard profond a tout de même deux défauts mineurs (à part ses oreilles) : il est maire adjoint (PS !) d'arrondissement (19ième) chargé de la propreté (!) et... condamné pour avoir battu sa femme à coups de ceinturon, l'avoir attachée au radiateur et tout bonnement tenté de la tuer par étouffement, une paille en somme, pas un mot de regret, pour se "justifier" (!) ce gentleman a assuré qu'il ne s'agissait que d'une gifle, pas de quoi fouetter un chat out, et pour tout dire quasiment un complot de jaloux malveillants. Du reste sa condamnation a été légère (6 mois avec sursis) !! Que fait le parquet? Rien. Delanoe? Rien. Et Anne Hildago, attachée aux droits des femmes? Rien non plus. (Lien). En rime, cela donne.

Après Moch le bien nommé, l'Inoubliable,
Le beau Chaout (chaland dit-on de saunas gays du quartier),
Les socialo sont des gens formidables,
Qu'ont le sens ses valeurs et savent se faire respecter, 
Que je te dis Mimile, c'est même plus la peine de voter l'éborgné!

 

Mort de Roussette


Un cactus pour symbole, car il faut le reconnaître, son caractère n'était pas facile. Sautant sur les genoux et ronronnant d'aise.. et soudain, sans prévenir, un direct du droit toutes griffes armées. Le reste du temps, sympa, affectueuse. Mystère. Elle n'a jamais été maltraitée, (et même royalement traitée par Lydie, ma mère) sauf peut-être avant que nous ne la trouvions, âgée de (?) 8 mois, en Août, miaulant de désespoir et d'indignation... à côté de la poubelle du quartier où nous nous étions arrêtés dans l'intention de trouver des dossiers suspendus [une administration venait de fermer et ils jetaient tout en vrac] ? De dossiers suspendus, nenni mais un miaulement insistant derrière les cartons. C'était Roussette, en assez bon état quoiqu'affamée. Un abandon de vacances d'étourdis genre "réservations encore disponibles, trois étoiles, prix cassés, animaux interdits" ? Une fois nourrie, abreuvée et caressée, elle s'est installée sur le meilleur coussin, s'est endormie, ron ron.. et tout fut dit. Elle nous avait adoptés. Elle est morte tout à l'heure à 17 (?) ans ou un peu plus. Ses reins bloqués

Sauver Snowden, pétition (exceptionnelle mention d'un homme sur ce blog, il le mérite.)


Lien avec la pétition "sauvons Snowden"

jeudi 27 juin 2013

mercredi 26 juin 2013

La mort de Roussette



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Images

1.      Les images surgissent, folles
2.      A tout instant, il est avec elle
3.      Il l’embrasse, lui sourit
4.      Et dorment ensemble
5.      Comme nous autrefois, sa jambe
6.      Sur la sienne, je le vis, le vois
7.      Tout le temps. Déchirure.
8.      Elle est sa femme et je ne suis
9.      Rien qu’un rêve
10.  devenu cauchemar.
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 Roussette

La haine m'a tenue,
Le désir de mordre, de griffer
D'arracher des yeux et le ventre
De hurler devant Antigone,
Comme un chien à la mort.
Haine des bourgeois convenables
Qui réservent leur vacances
Sans laisser d'imprévus les dévier
D'une voie sacrée, celle du pognon
Du travail -et des combines aussi.-
Et je suis l'imprévue.
Il ne reste plus rien à présent
Que Roussette qui se meurt.
Désespérée de mon abandon.
Dommages collatéraux, une innocente
S'en va, et je demeure.

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Le pognon
Un souffle d'ectoplasme, un homme
Que je croyais autre et qui le fut (?)
Ou le feignit pour me plaire.
Qui s'apparie à qui fait bien le ménage
Range parfait et réserve pour baiser
Au soleil. Pas question de décommander
On ne sera pas remboursé.
-Le pognon, c'est sacré-.
Divorcer oui mais pas question d'indemnité.
Si tu n’arrives pas mets toi sous curatelle.
Un homme bon et beau que j'ai aimé.
Garde le ton pognon -ou plutôt le nôtre-
Je le hais autant que je te plains.
La liberté n'a pas de prix.
Roussette va mourir et me regarde
Pour me demander à moi son Dieu
Comment ça se fait.

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La piqûre fatale
Dans la galerie glacée, vent du Gardon
Toi dans ton loft, couché avec ta femme.
Je la croyais vacataire et te le reprochais
C'est moi qui l'étais et elle en est/était aise.
Haine, retrouvailles aussi de moi,
Puis désintéressement, au fond ce n'est rien.
Roussette me demande doucement
Ce qui se passe pour qu'elle ne voie plus,
N'entende plus et ne parvienne plus à avaler.
La piqûre est prête quand elle convulsera.
Aurais-je le courage de pousser le piston?
Je l'ai bien eu de m'en aller.

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Le dos au sol

Veillée funèbre, Roussette s'est traînée dans un carton,
Elle ne veut pas que je la voie mourir.
Elle ne sait plus où elle est mais ma voix
Lui fait faiblement lever la tête.
Et elle me regarde, étonnée.
Pourquoi ne puis-je plus marcher?
Pourquoi mon dos touche-t-il le sol glacé?
Je suis comme toi. Mon dos aussi traîne le sol.
J'ai tout perdu sauf la vie.
Comme elle a tout sauf sa vie qui lentement la quitte.
Elle s'est rendormie.
Je vais dormir aussi.
J'ai peur.

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Bêtes et amants

Le silence après la pièce.
Trop de silence.
Je suis seule, avec Roussette qui se meurt.
J'ai peur.
Je ne la quitterai pas.

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En attendant le moment



Je suis seule dans la galerie
Attendant le moment.
Roussette me regarde moins à présent
Elle n’a plus la force de lever la tête
Dans une heure ? Il ne faut pas dormir
Ou tout de suite ? Ces quelques heures
Misérables gagnées sur la mort
Valent-elles la peine ?
Mais tout à l’heure dans mes bras
Elle a ronronné.
Je lui parle, je n’ai qu’elle.
"Je suis là, ne t’en fais pas, je ne te quitterai pas.. "
Elle se détend et ronronne faiblement.
La piqûre est prête sur la table.
Je pense à toi. Notre vie n’a été que cela
Quelques heures gagnées sur la mort.

dimanche 23 juin 2013

Un homme de partage



Suite de la série "Femmes à la casse", 4 articles (lien)

Sur le marché matrimonial, un homme de 50 ans (dont la femme a statistiquement 3 ans de moins, donc 47), divorcé-séparé (ou non!) opte généralement pour une femme de 6 ans plus jeune (en Occident). Voir l'article "les femmes vieillissent seule, les gommes (je laisse!) en couple et le pic de la ménopause dans les séparation. En d'autres termes, 70% des hommes (aimants, heureux, bons pères et bons époux etc...) qui se séparent de leur femme lorqu'elle atteint 47 ans (d'autre part, les enfants sont souvent presqu'élevés) fondent un nouveau couple avec une plus récente. L'écart au Moyen orient est plus important encore (8 ans lors du mariage, 10 à 15 ans lors de la seconde conjugalité.) Et l'écart tend à augmenter avec l'âge du mari. Autrement dit, plus ils sont "vieux", plus ils choisissent des femmes dont l'âge s'éloigne du leur. Recherche d'autant plus aisée que l'écart de revenus (au cas où il y a séparation ou divorce) est constant en faveur des hommes. 

samedi 22 juin 2013

Femmes à la casse (mais il n'y a pas de prime si on en prend une neuve!)


L'écart d'âge entre conjoints, une domination acceptée

Voir l'excellente étude de Michel Bozon (lien) "L'écart d'âge entre conjoints, une domination acceptée". Statistiquement, en Occident, un homme de 55 ans qui se réapparie [traduisez qui largue -plus ou moins- ou est largué (souvent c'est un peu la même chose, une femme partant parce qu'elle ne peut faire autrement) son épouse de 3 ans plus jeune, c'est à dire de 52 ans, la ménopause] choisit une femme plus jeune de 6 ans, donc de 44 ans. La compagne de mon ex est plus jeune que lui de 10 au moins, mais il est d'origine arabe où l'écart est de 10 ans: il est donc parfaitement dans les statistiques, du moins pour cette seconde union. Il ne l'était pas pour sa première puisque l'écart d'âge entre conjoints est nettement supérieur à 3 ans dans les pays arabes. J'étais donc proportionnellement "âgée" par rapport à ce que j'aurais dû être; en un sens, c'est réconfortant. La socio, il n'y a que ça de vrai. Pas de culpabilité, pas de "je ne faisais pas bien le ménage" pas de "je n'étais pas assez ceci.. ou trop cela... je n'utilisais jamais la crème machin ni le gel bidule anti cellulite ni même ne me teignais les tifs", que dalle, c'est juste les stat. Vive Durkheim ! 
(Lien avec "les femmes qui acceptent des hommes plus âgés déjà en couple.")

vendredi 21 juin 2013

Les "jeunes" femmes qui acceptent les mecs âgés, disons les vieux pour simplifier...

Raz le bol de l'angélisme féministe qui nous fait dézinguer les hommes parce qu'ils ont largué une femme de leur âge pour une de dix, quinze ou vingt ans de moins, sans aucune mention de celle que l'on suppose toujours victime et qui accepte le gus. En pays de charia, soit, elles n'ont pas le choix. Mais en occident, ces femmes de dix, quinze, vingt ans de moins les ont bel et bien recherchés ou acceptés avec empressement tout de même, sans souci de la casse derrière elles, sans souci de ce que leur attitude pouvait représenter d'antiféminisme ou de soumission au machisme ambiant dont nous faisons toutes les frais (parfois elles aussi plus tard car il y a des récidivistes qui se fixent sur 40 ans par exemple maxi). Cela on ne le dit jamais, on n'ose pas le dire, c'est mesquin, on va passer pour mégère frustrée, et cependant il faut le dire aussi. Politiquement incorrect? Non. Lien avec "femmes à la casse"

Femmes à la casse. Des hommes de 68 ans qui s'apparient avec des plus jeunes... qui s'empressent.

Un texte absurde et odieux que je renie à présent (au point de ne même plus pouvoir le relire) que je suis "guérie", mais conserve in extenso comme "témoin" d'un moment noir de mon existence -et d'autre part, d'un intérêt iconographique remarquable!- où les "responsabilités" d'un acte banal -la relation entretenue par mon gus avec une autre, au départ à mon insu, ensuite ouvertement, et enfin en conjugalité stricte- sont déplacées sur une innocente.. en raison de : 1 ma propre bêtise et 2 d'une manipulation pourtant grossière de celui-ci qui a joué les Célimène -ou les Dom Juan, personnage qui lui sied comme des lunettes à un canard mais qui (à l'inverse du cliché) loin du bellâtre avantageux au sex apeal ravageur que l'on imagine, peut aussi être en sous main un grand timide mal à l'aise dans ses rapports avec les gens, toujours décalé et sans un iota d'assurance. Jouer de l'une contre l'autre, souffler le brûlant et le glacé, démolir et encenser l'instant d'après pour re démolir encore.. et surtout se mettre à prix, organiser de facto un challenge pour tirer le plus possible de chaque "rivale", (ou se rassurer) se complaire -relativement- dans le rôle du "choisisseur" qui évalue ses prétendantes comme pouliches au paddock tout en faisant mine (?) d'être déchiré par un dilemme insoluble.. est une technique éprouvée. Oui, je me suis laissée "avoir", sans doute par amour ; je ne voulais pas voir l'évidence pourtant criante tant elle était contraire au personnage -du moins à celui que je croyais avoir eu devant moi- et surtout humiliante, plus encore que d'être supplantée, sans doute par bien mieux. C'est comme s'il n'avait jamais existé et que je n'avais aimé -30 ans?- qu'un acteur de composition. Désolée Colette.      


Tonnerre, mai 2014, 
(c'était avant la "révélation")

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C'était avant

C'était après



C'était il y a trois ans



C'est maintenant


Madame,
Je vous hais comme je n’aurais jamais imaginé haïr quelqu’un, je vous hais pour votre sourire bêta, pour votre médaille de la vierge, pour votre nom même qui n’est pas vôtre, pour vos ternes cheveux frisés, pour vos sandales de Baden Powell (eussiez-vous porté des escarpins je vous aurais haï pour cela) je vous hais comme certains haïssent les juifs, les arabes ou les femmes mais moi pour une raison unique, de m’avoir pris l’homme que j’aimais, rien de bien mirobolant certes mais enfin je l’aimais justement pour cela. Je vous hais d’une haine animale, inextinguible, très relativement injuste, très relativement car surfer sur des sites de rencontres « sérieuses » (ou de cul) risque de vous faire pêcher des prétendants qui vous racontent qu’ils sont seuls, si seuls, (c’est terrible), séparés (presque, flou artistique) ou que leur bonne femme est… (re flou artistique, en gros, une mégère)… alors que recto verso ils lui assurent qu’elle est le soleil qui illumine leur vie, qu’ils ne peuvent vivre sans elle… et que votre histoire, à supposer qu’ils la lui aient avouée (parfois, forcés, trois ans après) n’est qu’un trompe temps sans aucune importance relié à la solitude ou à une relation difficile avec elle (!) qui les peine tant, (là,  sortez les mouchoirs) en somme c’est de sa faute à elle sinon jamais ils n’eussent…  etc..

Je vous hais parce que vous baisez avec lui alors qu’il ne le peut avec moi, forcément le préservatif n’est pas son truc, et, indépendamment des risques de maladies (surtout lorsque l’on s’amuse sur ce genre de sites) j’ai une certaine répugnance à voir une bite qui a trempé la veille dans un autre vagin ou bouche tenter de s’insinuer telle que dans le mien, de même qu’on ne prête pas sa brosse à dent à moins de l’avoir fait tremper dans de la javel puis passée au micro onde, ce qui avec une bite n’est pas facile quoique ça me donne des idées. Je vous hais d’avoir accepté ou suggéré ? avec empressement, après qu’il eût brûlé sa maison car il est distrait, qu’il vienne poser ses valises chez vous et de l’avoir ainsi engagé comme permanent lorsqu’il n’était que vacataire. Je vous hais d’avoir saccagé ma vie avec une aimable désinvolture ou par calcul, d’avoir dix ans de moins que moi (en eussiez-vous eu dix de plus, je vous haïrais sans doute pour cela.. quoique cela m’aurait peut-être donné l’espoir que vous mourriez avant moi) et par ricochet en partie celle de mes enfants qui peinent presqu’autant, même si j’ai longtemps caché cette souffrance au point de ne même plus venir à Paris (de loin, elle était atténuée.)

Je vous hais de ce que j’ai été formatée par une hussarde noire à la longanimité et de m’être crue plus forte que je ne pensais ; il faut se méfier des philosophes, des héros, de ceux qui se mettent à la place des autres, toujours, s’oubliant eux-mêmes, de ceux qui disent « ce n’est pas sa faute, c’est sa mère qui l’a conduit à haïr les femmes (ou plus exactement à la fois à les mépriser et à en avoir peur) car elle conditionnait son amour à sa ‘réussite’ en tout ce qu’il ne voulait ou ne pouvait pas réussir. Poussé à bout, usé jeune, habitué à une pose permanente, un bluff, des cacheries constantes de ses failles… pour espérer être aimé quand il aurait pu l’être malgré ou à cause de celles-ci, sa vie est une vie de chien ou d'équilibriste en somme... une femme qui lui a aussi répété ‘méfie toi des femmes elles n’en veulent qu’à ton argent’ -qu’ils n’en aient plus eu du tout n’avait aucune importance, elle faisait de l’auto allumage-… »

Oui, il faut se méfier de ceux qui disent encore, « ce n’est pas sa faute, elle a dû croire ce qu’il lui a raconté ou suggéré (car il ment par suggestion, là c’est un as) » ou encore : ce n’est pas la faute de sa mère qui a été mariée (plus exactement vendue mais avec son accord empressé) à un homme qui avait le double de son âge avec pour job unique mais pesant de lui pondre fils sur fils, (elle n’en a fait qu’un hélas) un fils qui devait devenir à son tour le chef et qu’elle considérait comme son mari à condition qu’il le méritât et elle plaçait la barre trop haut. Ce n’est peut-être pas sa faute, celle du pauvre promu malgré lui, celle de la femme au sourire couillon des sites de rencontre genre « dame avec maison de campagne cherche monsieur avec permis de conduire, situation en rapport » mais c’est moi en bout de chaîne qui morfle et ça, non. PLUS JAMAIS. Revenir à Paris où je n’avais pas remis les pieds depuis plus de 4 ans a été un électrochoc : la vision du réel n’est pas identique à son évocation discrète, l’imaginaire floute les détails trop cruels, les images vraies frappent à la gueule comme un marteau. 

Je vous hais surtout [vous dont la mission est d'expliquer aux cas sociaux comment vivre avec 500 E/mois !! (lien)..] à cause du superbe appart où vous vivez (au tarif HLM si j’ai bien compris) dans un quartier que j’ai toujours considéré comme mien (eussiez vous habité ailleurs et eussiez-vous été militante, ce n’aurait pas été la même chose)... quand moi je vis (un choix en un sens, si l’on peut dire, j’écrirais plutôt un choix obligé, mais cela est une autre affaire qui ici n’a qu’une place évocative) dans une maison où je me chauffe au bois (je le coupe etc..) et où je n’ai actuellement pas d’électricité, où je vais puiser l’eau (glacée) au puits etc… cela n’est rien, mes ancêtres cévenols l’ont toujours fait et je ne suis pas mieux qu’eux au contraire… mais une maison où, lorsqu’il arrive (car il vient ou plutôt venait malgré tout) il m’agonit souvent de palinodies cruelles (il lui est impossible de vivre ainsi, dans une telle merde -exact, relativement- il ne comprend pas comment moi je le peux, je suis dégueulasse, il a besoin d'un minimum etc..) furieux parfois au point d’avoir demandé une fois, le premier soir de son arrivée, d’être raccompagné (puis au téléphone, recherché car souvent il varie).. Forcément, lorsque je vois ce que vous lui offrez, fût-ce au prix d'une double forfaiture, et ce que moi je peux lui donner, il n’y a pas photo comme on dit aux courses. Ma terre est belle cependant, ce doit être ce qui le motive, plus l’amour (sait-il seulement ce qui le motive ?) qu’il prétend éprouver pour moi (?) mais ça… car il ne ment pas vraiment, il y a simplement pour lui autant de vérités que d’instants, c’est juste à sa convenance, à son désir, pour obtenir satisfaction, et cela peut changer d’une seconde à l’autre car son désir aussi varie, il me voit, il m'aime, mais alors follement, ("je serai toujours à tes côtés") et la seconde d'après, il appelle pour le TGV; cela ne le gêne en rien de me déclarer son amour puis de « rentrer » comme il dit (chez lui en somme, c'est-à-dire chez vous) juste après… et re belotte le lendemain… C’est cela que j’ai vécu ces jours-ci et qui a outrepassé mes forces sans que je ne le prévoie, comme un coureur de fond claque d'infarctus au bord de la ligne d'arrivée. Si je rêve de vous dézinguer, c’est pour ne plus souffrir autant, un peu moins seulement.

Il faut se méfier des parfaits ou des gens qui visent la perfection, des héroïques, de ceux qui comprennent tout, qui se croient plus forts que la mort, lorsque la soupape saute, la pression accumulée est énorme. Qui veut faire l’ange etc.. Ce n’est de la faute de personne, oui, mais la pauvre conne (que je suis) a changé, comme il m’a dit, bouleversé, (et là c’est sûr, il était sincère) « ce n’est plus toi ! Redeviens toi ! S'il te plaît!» et en effet ce n’est plus moi et ça ne le sera jamais plus. « Moi » est morte définitivement, et avec elle 25 ans de ma vie, c’est en quelque sorte un assassinat rétroactif de moi qui s’est accompli sous mes yeux, que j’ai vu s’accomplir en quelques secondes. « Moi », celle d’avant, celle qui l’a aimé malgré ou à cause de quelques problèmes (impossibles à cacher ceux-là) que j’ai contribué à résoudre (en partie), qui a ensuite subi son indifférence, un mari virtuel toujours ailleurs pour « ses affaires », c’est à dire celle de sa « famille », de sa mère, au Brésil et qui l’avais averti que j’avais besoin tout de même de « plus », plus de présence, plus d’amour. Il balayait ces « jérémiades » d’une forte formule « sois raisonnable, voyons, j’ai MA famille, mes immeubles, je ne puis les occulter, c’est comme ça, (sous entendu c’est à prendre ou à laisser) »… jusqu’à ce que je rencontre un homme que j’ai aimé et quitté tant sa douleur était immense (celle de Didier le fut tout autant)… et là, soudain, comme c’est curieux, il s’est mis à me coller, famille, immeubles, locataires, procès, pffftt, fini.. Jusqu’à qu’à nouveau etc… car il est fort ingrat, le bien qu’on lui a fait, la supportation stoïque de certains problèmes siens, une fois ceux-ci résolus, est oubliée, du reste c'est simple, ses problèmes mêmes n’ont jamais existé ; tel un poussah il redevient le bluffeur habitué au baisage de bottes, on croirait même qu’il vous en veut alors, peut-être de trop bien le connaître et éventuellement de parler, lorsqu’on bluffe, ça peut vous péter à la gueule, c'est toujours emmerdant, cela génère angoisse et problèmes. Mieux vaut faire disparaître l'architecte qui pour vous a imaginé, créé les codes secrets d'accès au Saint des saints. Pas d'amis, ou alors des gens exceptionnels, juste des relations, voire des courtisans (ça il adore). L'ennui est qu'il confond souvent. Il m'a écrit récemment que si je continuais, j'allais finir par le perdre (!) Sans rire. Il ne s'est même pas aperçu de l'énormité de ce qu'il énonçait. Même actuellement, il est un cadeau qu'il faut mériter.

D’où ma fuite… et vous-même. Enfin, vous-même, je ne sais pas. En tout cas c’était bien avant ma fuite je pense, (au fond, je ne sais pas trop, il ment avec un tel brio) une Elizabeth (?) également, car je crois qu’il y en eut plusieurs ; je les avais numérotées pour faciliter, il y avait Elizabeth 1 ; Elizabeth 2 et Elizabeth 3.. mais peut-être était-ce la même, la démultiplication des Elizabeth n’ayant été qu’un leurre pour que je croie à des histoires minimes, ça je ne sais pas et au fond je m’en fous? Oui la pauvre conne qui l’a tiré d’un pétrin et ensuite s’est vue mise au rebut, et cela plusieurs fois de suite, qui a quitté un homme qu’elle aimait aussi (et l’a broyé pour le préserver lui, le plus fragile des deux) à présent, a changé ; je vous hais tous deux comme jamais et je ne vous lâcherai ni l’un ni l’autre jusqu’à vous pourrir la vie comme vous avez pourri la mienne.

Je n’ai certes pas votre entregent (j’imagine qu’il en faut pour vivre où vous vivez au tarif HLM et de surcroît avoir le front de prendre des locataires!) ni votre âge (en fait j’ai 10 ans de plus je suppose, peut-être plus car sur les photos vous ne faites pas plus de 45 ? ans et j'en ai 65) ni certainement votre force (je ne puis, moi, marcher très longtemps et cela depuis toujours, une sciatique actuellement accentuée par un travail physique assez lourd ou reliée à l’hérédité) mais j’ai une force bien plus grande et effroyable (pour moi) celle du désespoir où vous m’avez conduite et celle-là, est irréfragable. C’est vous qui me l’avez insifflée. (Je laisse la faute.)   
Bien à vous, comme on dit. 

LE DOSSIER "Femmes à la casse"




jeudi 20 juin 2013

Aventures d'un neurone dans un cerveau mâle

Un neurone débarque dans un cerveau masculin. Le pauvre petit neurone se retrouve tout seul, dans une grande boîte vide et noire. "Houu houu" crie le petit neurone. Pauvre petit neurone, personne ne lui répond. "Houu houu" crie encore le petit neurone, qui n'entendit en retour que l'écho de sa voix. Désespéré, le pauvre petit neurone masculin se cale dans un coin et se met à pleurer. Soudain, un autre petit neurone arrive tout essoufflé et crie au premier qui pleure toujours : "Ben alors ! Qu'est-ce que tu fais là, tout seul ? On est tous en bas !"

samedi 1 juin 2013

Agression sexuelle sur enfant, l'importance du débriefing





Portraits (exécutés par moi) d'un homme qui, il y a des lustres (très exactement en 51) m'a agressée sexuellement, dans un car (ces vieux cars avec de hauts dossiers isolant complètement les voyageurs) qui reliait Clé à St Ambroix, deux villages distants de 8 km. Je le prenais seule tous les jeudis et samedis pour aller chez ma grand-mère. 

J'avais environ 3 ans. Ma mère m'avait appris où descendre après plusieurs trajets de "répétition", ça collait. Les premières fois, elle me confia au chauffeur et propriétaire des cars Pascal, Léon (?) puis ce ne fut plus nécessaire. Ce jour-là, elle m'avait fait asseoir au milieu, par prudence en cas d'accident, et sur le siège intérieur. J'étais censée ne pas bouger jusqu'à ce que j'aperçoive le "papier collant", en fait une affiche jaune, moment où je devais me préparer pour aller vers la porte.
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Il y avait peu de voyageurs, notamment personne derrière moi. Un homme est monté à l'arrêt suivant (Clairac?) ou s'est déplacé de son siège (?) et s'est installé au même niveau que moi, de l'autre côté de la travée, côté fenêtre. Il me regardait avec insistance, souriant d'un étrange rictus. J'étais mal à l'aise. Puis il sortit de leur emballage en papier-soie divers objets dont je ne me souviens que d'une magnifique petite lampe rouge avec un support en bois tourné, tout en me fixant. Je la contemplais avec intérêt; il poussa alors les objets sur ses genoux et m'invita à venir m'assoir à ses côtés; quelque chose en moi résistait. Et puis je ne devais pas bouger (mais c'était juste à côté). D'autre part, il faut obéir aux grands. Dilemme. A qui ?

Je le revois toujours. Il faut dire que son allure était impressionnante: une extrême maigreur, un teint quasi diaphane, de rares cheveux roux sur un visage chafouin émacié et rose, une barbichette étique de la même couleur, des mains très fines dont les doigts, aux ongles rongés, étaient rougis aux phalanges et de petits yeux de porcelaine délavée, fixes : un "vieil" enfant souffreteux.* Après deux invitations, j'obéis à regret. Là, il me mit la lampe dans la main et me posa des questions en série, quel âge avais-je (je l'ignorais) quel était mon poids (?!?) je l'ignorais aussi etc... Son visage avait changé, ses yeux ne me fixaient plus mais soudain était apparu sur ses genoux un étrange objet (auquel il devait particulièrement tenir car il le serrait en fermant les yeux) rose, annelé, assez vilain, ça semblait accroché à lui, pas sûr, au milieu du bazar, on ne pouvait voir d'où il sortait. De plus, l'objet semblait grossir. Etonnant. 

En même temps, il avait mis sa main sur mes cuisses (en fait il l'avait déjà depuis le début de la conversation mais là, il avait relevé ma jupe.) Son contact direct avec ma peau me gênait de plus en plus -mais je n'osais rien dire- et pire, il montait. Il saisit alors ma propre main et tenta de l'amener vers l'objet qu'il serrait, ce à quoi je me refusai à voix haute (par chance, je m'exprimais bien et n'étais pas timide) ; il n'insista que peu mais sa main remonta alors jusqu'à mon sexe et soudain, sans prévenir, il me pinça violemment. Là, révoltée, je criais "mais vous me faites mal!"; il cessa mais continua à se masturber tout en me maintenant et me frottant les cuisses. L'expression de son visage, en extase, les yeux soudain fermés, me fit peur.

Je guettais avec une immense impatience le "papier collant" qui allait me délivrer. Pendant ce temps, toujours sa main, toujours ces étranges mouvements de va et viens, mais plus de pinçons et elle ne "remontait" plus. Enfin, l'affiche, je pris mon sac, me levai, après m'être excusée, courus jusqu'à la porte, et avant même que je ne descende, ma grand-mère me soulevait dans ses bras. Je lui expliquai aussitôt qu'un monsieur etc etc.. avec tous les détails... 

Je pensais qu'une telle aventure était si inouïe que personne ne me croirait sauf peut-être elle mais sa réaction ainsi celle des deux dames venues elles aussi m'attendre me stupéfia. Rapide, elle me confia à l'un d'elle et fila à la poste (je suppose pour téléphoner et faire arrêter le car?) Les deux dames m'amenèrent comme une grande brûlée juste en face chez l'une d'elle et dans la cuisine me questionnèrent en feu roulant. Moi qui avais craint de ne pas être crue, voilà que je l'étais bien au delà de ce que je n'aurais pu imaginer. Cette insistance me mit mal à l'aise, presqu'autant que le "monsieur": qu'était-il arrivé de si effroyable pour que Marguerite filât comme un éclair et me laissât à ces deux-là, énervées comme des puces? "Jusqu'où est-il monté?".. "Montre-nous!".. "Il t'a fait mal?".. "Montre-nous où." Elles se consultèrent, les yeux inquiets : "Il y a une marque!".. "Tu as saigné?" L'une finit par me jucher sur la table et voulut enlever ma culotte. Je refusais avec force, "si, il le faut, on doit voir ce qu'il t'a fait"... NON!! 

Enfin Marguerite survint et leur intima l'ordre de me laisser tranquille. Puis, après un bref conciliabule entre elles à voix basse, nous partîmes enfin, un kilomètre de marche dans la campagne, pendant lequel elle m'expliqua très calmement.. "Ce que ce monsieur avait fait était très très mal, çaurait même pu être pire, il y avait des messieurs qui aimaient faire du mal aux enfants, c'était rare mais ça existait, il fallait le savoir.. mais il serait sévèrement puni. Et surtout, il ne fallait jamais obéir aux adultes lorsqu'ils vous demandent des choses qui vous mettent mal à l'aise. Les adultes peuvent être méchants envers les enfants..." Elle me félicita aussi d'avoir très bien réagi en criant et en lui parlant tout de suite.. et conclut en me disant qu'elle se sentait, elle, responsable, ainsi que ma mère car personne ne m'avait jamais mise en garde, croyant que cela ne pouvait pas arriver dans un car familial où tout le monde se connaît.. Puis on parla de chats, de la chèvre et de l'île flottante qui m'attendait et le soir, en me lavant, l'air de rien, elle regarda la marque légère du pinçon et me dit que dans deux jours il n'y paraîtrait plus. Personne n'en parla plus et je n'en fus jamais traumatisée. Il est probable que si on m'avait livrée de force à un "examen" méticuleux, il en eût été différemment.

Toutefois, 62 ans après, je peux encore dessiner son portrait (mais cela n'est pas propre à cette aventure -j'ai une bonne mémoire des visages-).

*Rétrospectivement, il est probable qu'il s'agissait d'un débile mental ou d'un malade génétique auxquels il est impossible d'attribuer un âge (entre 25 et 40 ans).