jeudi 27 septembre 2012

Un article du blog "rom"

Article du blog "samudaripen" (lien). Suite de l'article précédent (lien) 

Le rôle de l'église dans le conflit mondial de 40. (Voir à la fin, une femme dont personne ou presque n'a jamais entendu parler) 
"Monseigneur" Stipinac et Ante Pavlevic, chef et fondateur de l'oustachi..  
(lien avec "Jasenovac", le camp d'extermination des roms, juifs et orthodoxes -le post-)
...  par la suite béatifié par le pape Jean-Paul II en 98 !

Là, pas d'ambiguïté (il s'est ressaisi à la fin, lorsqu'il a senti le vent tourner.)
  
Il faudrait voir à bouger..






un concept


















Jasenovac (lien) une description détaillée bien documentée)
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Et quelques liens 
1 Une jeune femme, Alexandra Sasa, de retour en Croatie se souvient (lien)
2 Un survivant serbe parle des massacres (vidéo) lien
3 Un article d'agoravox sur le génocide oublié dans les Balkans.. qui oublie complètement les roms!!
4 Dénonciation du rôle de l'église dans le génocide oustachi
5 Libé sur la béatification révisionniste de Stipinac (lien)
6 Idem, sa soi disant "ignorance" des crimes oustachis ne convaincant pas l'auteur (lien)
7 Idem, mais étendu historiquement (lien)
8 Des images saisissantes de prêtres avec des oustachis (lien)
9 Idem, un site orthodoxe dénonce l’Église catholique romaine reliée aux oustachis (lien) 
10 Plus fort, un moine oustachi !! (lien)
 
11 La liste des camps de concentration et d'extermination oustachis (lien) 
12 Un wiki sur les "crimes de guerre en Croatie".. QUI OMET LES ROMS (lien)
13 Un texte -critique- sur Malaparte, reporter de guerre et auteur de "Kaput" (passage célèbre sur le "panier d'yeux" que Pavlevic lui aurait montré.) 

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Et une image d'espoir malgré tout (lien).. Une femme qui a sauvé des milliers d'enfants et qui s'est éteinte en 78 ignorée de tous ou presque. Diana ! Non, pas l'autre.. et même plus belle. 

jeudi 13 septembre 2012

Le coltan de nos portables : viols et travail d'enfants au Congo.

Nous sommes responsables par la légèreté avec laquelle nous -du moins ceux qui en ont les moyens- achetons à chaque fois un portable dernier cri avec des fonctions que souvent nous ne savons même pas utiliser. 


lundi 10 septembre 2012

Adagio en si bémol mineur (Schubert). Quelques femmes..


Pussy riot en taule. Nadedja Tolokonnilova


It hurts me but our love is impossible, Nadezhda



Le ridicule ne tue pas. Un bataillon de vopos armée jusqu'aux dents pour garder Nadedja, 50 kg, encagée comme un tigre de surcroît !! Il n'y a pas de chômage en Russie.
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Interview de Nadedja Tolokonikova. "Les conditions sont supportables. Malgré tout, c’est une prison russe avec tout son charme soviétique. Il n’y a pas eu beaucoup de progrès: la prison est un mélange de  caserne et d’hôpital"... "Nous sommes réveillées à 6 heures du matin, ensuite je prends mon petit-déjeuner, ensuite vient le tour de cour. Le reste de la journée, j’écris. Ou je lis, ces jours-ci par exemple la Bible et les œuvres du philosophe marxiste slovène Slavoj Zizek".."Le manque de liberté de mouvement ne restreint pas la liberté de penser."
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Interview with Nadezhda Tolokonnikova. "The conditions are bearable. Nevertheless, this is a Russian prison with all its charm Soviet. There has not been much progress: it is a mixture of barracks and hospitals"... "We woke up at 6 o'clock in the morning, then I take my breakfast, then comes the turn of court. The rest of the day, I write. Or I read these days such books as Bible and the works the Slovenian Marxist philosopher Slavoj Zizek ".." the lack of freedom of movement does not restrict the freedom of thought."

dimanche 9 septembre 2012

Amour impossible


Pour les Pussy riot et la liberté de tous. Une messe pas comme une autre, devant la cathédrale d'Alès, un galop d'essai, à poursuivre à toutes les messes et partout !


Suite de l'appel du 5 septembre (lien). Le plus difficile a été de faire la cagoule -le lycra se coud mal et les oreilles de chat ne sont pas faciles à réaliser, encore moins les moustaches-... et surtout de la supporter par la chaleur, une pensée pour les musulmanes qui subissent ça quotidiennement -avec une tignasse, on transpire à crever là dessous, il doit falloir se laver les tifs tous les jours.. ou puer (!)- Arrivée vers 11h 40, aléas de la pompe à essence où il y avait la queue... et d'une nuit à coudre. Vêtue BCBG à part la cagoule, un genre pour ne pas trop choquer, on est à Alès, élégante rombière jusqu'à la tête mais le haut.. en Pussy. Beaucoup de monde sur le parvis, c'est relié à des baptêmes en série prévus apparemment pour un second round après la messe.

Des gitans essentiellement, la grosse clientèle ce jour là de la Cathédrale -ou de toujours, je l'ignore, ne fréquentant pas ces lieux d'habitude- joyeux, robes à volants, bijoux et haut talons pour les femmes qui ont du mal à marcher sur les dalles. Les jeunes m'entourent... et les adultes m'ignorent. Réprobatifs? PAS DU TOUT ! C'est une jeune mère qui vient me demander de lui lire l'affiche et ce qu'il y a écrit sur mon bonnet : elle ne sait pas lire me dit-elle... et c'est à peu près le cas de tous. Comme toujours, ce sont les femmes qui osent avouer cette "tare" -en fait c'en est bien une mais pour l'éducation nationale non pour elles.- Les hommes eux sont passés fièrement sans s'arrêter, c'est écrit donc pas pour eux. Effarant car ils sont très nombreux et assez jeunes, certains savaient mais ont oublié, d'autres n'ont jamais "été" à l'école ou le maître ne s'en est pas soucié, quant aux "vieux" -60 ans- inutile d'en parler. Une fois que j'ai expliqué, ils me disent leur solidarité -mais ne voient pas comment la manifester-; je leur dis de faire pareil. Ça les fait marrer. Moi je peux, pas eux (lien). Une remarque, un vieille mendiante rom (?) devant la porte, installée comme chez elle, m'aborde, elle ne parle pas français, dommage... mais ô stupeur, anglais!

Dans l'église où je suis entrée -juste trois pas sur le seuil où il fait plus frais- une énergique oblate (?) me repère de loin et fonce vers moi en criant "les anti corridas, dehors".. (?!) Je lui dis à travers la cagoule que je ne suis pas anti corrida -enfin si mais je ne veux pas compliquer le cas- et lui montre l'affiche, elle change immédiatement de ton "Ah là je suis d'accord" et on l'entend rappeler au pied le bedeau (?) prêt à bondir afin qu'il me fiche la paix... ce qu'il fera à demi, profitant que je suis juste à la limite de la porte d'entrée pour me la fermer au nez... puis l'autre, de sorte que je dois, soit pénétrer par la petite porte restée ouverte à droite, soit rester sur le parvis. J'opte pour cette solution, il y a des gens qui passent et ceux qui sont dedans ont déjà lu.

Puis certains sortent. Ici, il y a deux genres de paroissiens distincts qui apparemment ne se mélangent pas, les gitans multicolores arrivés de partout qui rient et se saluent de loin, contents de se revoir, et les rombier/es du cru, costards gris perle ou anthracite pour les hommes et ensemble en jersey grège ou blanc pour les dadames. Certains semblent avoir profité des baptêmes rroms pour se payer un petit rab de messe et s'en vont à présent. Ils me croisent forcément. Réactions favorables, des femmes me photographient ou prennent l'affiche, discutent, les messieurs semblent plus retenus. Quelques rombières cependant passent froidement avec cet air de hauteur que l'on cultive dans certains milieux.. Mais un homme au contraire -arrivé de peu, qui vient voiturer sa mère- s'interroge sur "ce que l'on peut faire", même réponse, faire comme on peut. L'ensemble est plutôt favorable, sans enthousiasme, sans doute leur faut-il un peu de temps pour se remettre, ce sera mieux dimanche prochain. Peut-être suis-je arrivée trop tard, pensant que ce n'était pas mal de les laisser faire leur messe avant de passer aux choses sérieuses? Un seul monsieur agressif pourtant, âgé mais encore vert, catho trad sans doute, énervé, accompagné de trois femmes -épouse? fille? employées?- qui elles ne le sont pas du tout au contraire, mais visiblement il est le chef proteste, tout rouge "C'est politique et ça n'a rien à faire dans une église" et il entraîne son harem sans me laisser le temps de lui répondre.

Une autre constante déjà observée pendant ma grève de la faim (lien) des femmes qui ont visiblement envie de lire voire de m'aborder, si le mari entre sans s'arrêter, hésitent une seconde et finalement suivent à regret, tête tournée en arrière vers l'affiche. L'inverse ne se produit jamais. Si c'est le mari qui est intéressé et lit, elles attendent patiemment, souvent sans se manifester ni même chercher à lire elles-mêmes. De même, si dans un couple je donne le tract à l'homme, il se peut qu'il le mette dans sa poche voire le lise! sans le transmettre à la femme. L'inverse là aussi n'est jamais vrai. Je le donne donc prioritairement aux femmes.  

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Rigolo

Des jeunes à casquette et survêt qui m'avaient semblé agressifs -légèrement- en fait ne le sont pas.. ou du moins pas pour les raisons qu'on pouvait imaginer ; le parvis de la cathédrale servant semble-t-il de lieu de rendez-vous pour quelques petites affaires, je les dérange. Puis ils s'aperçoivent que je me fous de leurs histoires autant qu'eux des Pussy et ne se soucient pas plus de moi que des piliers. Une douce dingue, sans doute une illuminée doivent-ils penser. J'entends alors une intéressante conversation au téléphone à voix basse, dans un angle.. "Oui, ça me va.. De quelle année? C'est urg? OK. Quelle couleur ? Essence ou diesel ? Bon, je suis devant la cat. Oui j'ai ce qu'il faut. A tou't" et peu après surgit une belle caisse qui se gare au parking un peu plus loin.. Je n'ai pas su la suite, sûrement passionnante.. Après tout, je ne suis pas flic.
 

samedi 8 septembre 2012

Demain, à la messe.. à la cathédrale d'Alès sans doute..

Michèle Martin, libérée... et Frédérique Vervliet, arrêtée en plein vol, remember !


Native d'Ixelles, spécialiste de Sapho, helléniste, elle avait suivi son mari prof de philo coopérant et, provisoirement désœuvrée, avait ouvert et animait bénévolement une école maternelle à Domoni. Jeudi 22 avril 1993 à l'âge de 32 ans, elle a été assassinée à Anjouan, une des trois îles composant la République fédérale islamique des Comores. Frédérique aurait été égorgée par un voleur qui a été arrêté.

Son compagnon Joel Van Cauter, prof de philo, a écrit une belle lettre (lien) aux clarisses qui ont accueilli Michèle Martin, épouse et complice dévouée de Dutroux, le tueur d'enfants, libérée après 15 ans de prison, qui parle de rédemption, de ne pas réduire un homme à un acte etc... UN acte ? peut-être. Mais 5, cher collègue ? Au bout de combien d'actes peut-on "réduire" à titre de possible leur "commetteur" à ceux-ci ?  Mmm ? Et qu'y a-t-il d'autre pour juger quelqu'un si ce ne sont ses actes? (Étant entendu que les mots sont évidemment aussi des actes, mais souvent de moindre portée. Dore "excusez-moi" ou "j'ai trouvé Dieu" ou "j'ai changé" n'est pas très difficile et peut rapporter gros... même si incontestablement cela peut être sincère. 
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Karla Tucker par exemple (image) ou mieux, Erica Sheppard, (encadrée*) condamnée à mort pour avoir assassiné un homme et dont l'exécution doit avoir lieu le 20 avril. Comme Karla, elle a "rencontré Dieu" en prison mais elle, elle a refusé tout recours en grâce car elle estime devoir payer sa dette de sang, et espère aller au plus vite au paradis".. De Karla, sa femme, épousée en prison, le pasteur Brown dit : "Comme Jésus, elle a bu le calice jusqu'à la lie, mais il y en a d'autres qui vont être exécutés. Cinq rien que ce mois-ci (!!)" 
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* On a beaucoup plus parlé de la première, à moins sens moins.. disons pour aller vite "excusable" que de la seconde. A votre avis, pourquoi? 

Meetic version trad


jeudi 6 septembre 2012

Une femme indienne... et grecque


 



http://actualutte.com/wp-content/uploads/2012/08/s7MIKRO-1000x500.jpg


A propos du film de Tanaz Ezheghian "Crimes d'amour", les burkas invisibles !

 (Link)

Des femmes -et des hommes aussi- en Afghanistan, arrêtées, risquent de lourdes procédures -ou la mort comme ce fut le cas récemment pour l'une soi-disant "adultère !" (lien)-. Pourquoi ? Pour avoir eu des relations sexuelles hors mariage ou s'être enfuies de la maison familiale afin par exemple d'échapper à un mari "imposé". L'ambiance de ce pays où même si ce n'est pas officiel, règne une pseudo charia, où tout le monde dénonce tout le monde -et ça marche!-, où les victimes -pour sauver leur peau- deviennent à leur tour doleuses, dénonciatrices de ceux/celles qui les ont aidées, où les rapports sociaux sont gangrenés au point que personne n'ose tendre la main à celui /celle qui est tombé.. voire lui donnent l'estocade finale, où tous se méfient à juste titre de tous... cela évoque ceci (l'affaire Rosemberg) ou d'autres, plus légères, sur le mode de la galéjade pagnolesque (lien). 

 Mais ne pavoisons pas trop! Il a chez "nous" aussi des burkas invisibles. Il n'est que d'écouter sur les bancs le soir, dans un village que je ne citerai pas, des femmes, des amies parfois, pas idiotes normalement, qui, après une litanies de griefs lourds contre leur mari -coups, exploitation, infidélités, humiliations, escroqueries...-, à la question logique qui s'ensuit "Mais pourquoi ne l'as-tu pas quitté ou au minimum trompé?".. s'indignent : "Je ne suis pas une pute, J'ai les fesses propres, je peux marcher dans la rue tête haute, personne ne peut rien me reprocher.." sous l'approbation de quelques consœurs. Mariées vierges évidemment et n'ayant eu en tout et pour tout qu'un seul homme -c'est à dire dans certain cas pas d'homme du tout, celui-ci n'étant pas au top-, jolie à couper le souffle pour la meneuse de revue. Age de ces dames? de 40 à 84 ans. Moralité, il y a bien des burkas invisibles, pas si éloignées de l'Afghanistan qu'on le croit. Des femmes indépendantes pourtant, travaillant durement, performantes -l'une, même hyper performante!- dans leur boulot.. et même pas particulièrement catho ou communiste (ça revient au même)...

A ma question "une femme qui a eu plusieurs mecs est donc une pute? Alors je le suis, et x fois, je vous dis paspas, il faudrait me mettre une clochette !!" silence gêné.. puis marrade, "non bien sûr, c'est juste une expression, une idée ... une idée des gens.. d'autres! Un truc qu'on dit sans y penser.." Ouais*.. Et comme tous font de même, ça tourne rond ... sur DU VIDE.

* De mémoire, ma réponse énervée : "Je ne vois personne à l'horizon qui me traite de pute à part vous.." Réplique attendue. Mais ce n'était pas pour moi, voyons c'est "JUSTE CE QU'AURAIT PENSÉ LEUR MARI D'ELLES SI.." De l'intériorisation et la transmission de l'aliénation chez des femmes féministes, par ailleurs -à juste titre- scandalisées par la situation des afghanes. ("C'est des barbares, ces types..")
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 About the film Tanaz Ezheghian "Crimes of Love"


Women -and men too- arrested in Afghanistan, risking heavy procedures or death -as it was the case recently for a young woman "adultery" (link) - for having sex outside marriage, or running away from their family home to escape a "imposed" husband, the atmosphere of this country where, even if it is not official, reign a pseudo Sharia, where everyone denounces everyone -and it works! - where victims become abusers in turn, denunciatory,-to save their lives- including those who helped them! where social relations are gangrenous to the extreme so that nobody dares to move and everybody distrusts eveybody ... it evokes this (link), in the mode light, like a tall story (link)

But don't boast ourselves, there are still women here -in deepest France-  normally not silly that at the question "why did you not leave your husband?" respond more or less "I'm not a bitch. I have clean buttocks. I can walk in treet without shame at all." Morality, there are invisible burkas. Ours, or those of some of ours. here ! Yet, working women, independant, and not particuarly catholic.

mercredi 5 septembre 2012

Pour les Pussy Riot, appel du 5 septembre (!)

APPEL A TOUTES LES FÉMINISTES DU MONDE CATHOLIQUE A CHANTER DANS UN ÉGLISE, N'IMPORTE LAQUELLE, UNE CHANSON QUI S'ADAPTE, DÉGUISÉES EN CHATTES OU NON, SANS VÊTEMENTS OU AVEC, SELON VOTRE AGE OU VOTRE RÉSISTANCE AU STRESS, QU'IMPORTE ! APPEL ÉGALEMENT A DES COMPOSITRICES POUR EN FAIRE UNE TIP TOP, URGENT!! (lien)

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CALL TO ALL THE FEMINIST IN THE CATHOLIC WORLD TO SING IN A CHURCH, anyone any where, disguised in Pussy cat or not, with clothes or naked -according to your age or your nerves- any song that fits the situation : 2 years of goulag !! for a song in a church in Russia for the Pussy Riot!! Call to any composers to make one, urgent!!
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mardi 4 septembre 2012

A propos de "Crimes d'amour", de Pagnol à Mac Carthy


Ethel et celle qui l'a dénoncée
A partir de "Crimes d'amour" (lien), une réminiscence sordide (lien): un système totalitaire ou simplement fait de combines, magouilles et autre vilenies, qu'il soit majeur -en Afghanistan- ou microcosmique -dans un village- corrompt tout ceux qui le subissent, simplement à des degrés divers. Pusillanime parfois dans le cas comique d'un mini système, ou tragique lorsque la victime n'a d'autre choix pour sauver sa peau, le principe est le même. De Pagnol à Kafka, le hiérarque ou qui se dit tel, celui dont on craint les représailles finit par transformer ses victimes en ennemis et bourreaux les uns des autres. Tout comme Alima qui accuse la voisine qui l'avait recueillie de proxénétisme, celui qui fut défendu contre un promoteur -relié au pouvoir- qui avait démoli sa maison accuse ensuite sa défenseure d'un méfait -ici proprement grotesque- pour se dédouaner. Ce n'est pas seulement en Afghanistan que les relations sociales sont gangrenées et il faut prendre garde ; cela commence "bas", par une galéjade dont tout le monde rit.. et petit à petit peut dériver vers des dénonciations de dissidents, de juifs ou de pseudo "espions", y compris dans une même famille -ex, Ethel et Julius Rosemberg, dénoncés par le propre frère d'Ethel soutenu par sa propre mère- tout dépend simplement du contexte. De Pagnol à Mac Carthy, il n'y a qu'une question de degré (lien avec "qui veut faire un roman").    
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 Pippa Bacca (lien), artiste conceptuelle, partie en robe de mariée avec une amie identiquement vêtue pour promouvoir la paix et l'entente entre les peuples, retrouvée étranglée et violée sur la route, dans la banlieue d'Istambul. Un voyage qui n'a pas eu le sens qu'elle pensait.. mais qui en a eu un tout de même. Don't forget !












Pinar Selek (lien) sociologue, militante turque du droit des minorités, acquittée d'une accusation loufoque qui lui a valu 2 ans d'emprisonnement -plus torture- grâce à un soutien international massif. Nullement abattue, elle continue le combat.

Femmes à kaboul !!


Crimes d'amour à Kaboul par Telerama_BA
Le 3/9/2010 à 0 heures sur la 5

Crimes d'amour à Kaboul, au pays d'Hamid Karzai (Tanaz Eshaghian)

Dans la constitution (2004) de la République islamique d'Afghanistan, l'islam est la source de la loi mais la charia n'est pas appliquée. Néanmoins, accusées d'avoir commis un "crime moral", trois jeunes femmes, Kareema, détenue depuis 2 mois qui encourt jusqu'à 15 ans de prison pour avoir eu des relations sexuelles avant le mariage, Aleema, bouclée depuis 3 mois idem pour s'être enfuie de chez ses parents ! et Sabereh, 18 ans arrêtée à la demande de son propre père pour avoir eu des relations sexuelles avec un voisin etc.. subissent de lourdes procédures.. et risquent la mort.

"Dieu merci, l'Afghanistan est un pays musulman. Avoir des relations avant le mariage, s'enfuir de sa maison sont des crimes."  Ainsi s'exprime le sous-directeur de la prison pour femmes de Kaboul. Tanaz Eshaghian, immergée des mois entre ses murs, puis au tribunal a suivi ces femmes en attente de leur procès... 

et a aussi pénétré dans les familles taraudées par la "flétrissure". Ce qu’elle découvre est totalement hors de la peinture attendue et plus inquiétant encore : l’ordre moral, la terreur, le harcèlement contaminent leurs propres victimes au point qu'elles deviennent à leur tour bourreau : délation, trahison d’amis qui les ont aidées, d’amants... toutes relations sociales sont ainsi gangrenées.. Alima accuse la voisine qui l'avait accueillie de proxénétisme ; Firouz dénonce son amoureux qui arrive pieds et mains entravés au tribunal ; Karima exige sèchement un cadeau : "Tu croyais t'en tirer comme ça ?" Tractations glauques entre les familles, intimidations sordides des amoureux, pressions, menaces, cela évoque l’ambiance de l’Union soviétique lors des purges staliniennes ou celle des USA du maccarthysme où tout le monde dénonçait tout le monde: le mari, la femme ; la mère, la fille; le frère, la sœur ex Ethel Rosemberg dénoncée par David et Tessie Greenglass, son frère et sa mère et l’enfant, ses parents. Comme ici où aussi rôde la terreur : une femme, soupçonnée d'adultère vient d'être exécutée par balles et elles ont peur, à juste titre.  Une réminiscence sordide -mais qui a l'avantage d'être comique- (lien).
Hélène Larrivé d’après Marie Cailletet