mardi 7 avril 2015

Le dossier Martin/Panier

Martin Panier, le dossier.. ou la puberté ou crise de révolte tardive d'une vieil adolescent qui souffre de ne l'avoir jamais vraiment été. Banal et touchant.. SI .... !! 


Michelle Marin s'installe en Cévennes

 Un panier de juge au jardin des oliviers

Julie Lejeune et son père


Le juge Panier amphitryon de Michelle Martin?.. Cela me donne une idée de thriller.. mais je trouve le rôle un peu trop grand pour lui.. On pense à "Cyrano", la tirade de de Guiche -âgé- au dernier acte : de mémoire : "lorsqu'on a monté un à un tous les grades et conquis tous les honneurs... sans avoir rien fait, mon Dieu, de vraiment mal, au soir de sa vie, on ressent parfois comme une gêne obscure, un malaise diffus et .." (je ne me souviens plus de la suite mais je vais l'improviser..) "on ne peut sans dégoût (désenchantement?) se regarder en face.." De Guiche envie Cyrano, le "pauvre", le "raté", qui va mourir dans un instant... qui a toujours vécu durement mais libre. Soudain il se sent le besoin d'éclater, de l'égaler, un désir inassouvi de vrai, de romanesque, un souffle.. un besoin in extremis de s'affirmer enfin lui aussi comme un être libre.. en exécutant quelque action qui tranche voire se défausse de son "brillant" et terne passé de courtisan-homme de guerre, une carrière -extérieurement glorieuse?- sans faute mais sans art, joliesse ni sincérité. 

Le cas est banal, Monsieur le juge, de ces hommes de guerre, ces administrateurs, ces cadres supérieurs, ces "hauts" fonctionnaires.. qui ont appris à l'école ce qu'il fallait savoir, travaillé durement ensuite, obéi relativement aux ordres ou recommandations, su manœuvrer habilement dans le siècle.. et en effet se sont fait apprécier par leurs pairs et supérieurs jusqu'au faîte des honneurs.. des hommes assez ternes cependant -les décideurs les politiques n'aiment pas l'originalité ni la liberté-.. ces hommes qui AU MOMENT OU IL N'Y A PLUS DE RISQUES, OU ILS SONT "ARRIVES", (lorsque sonne la retraite par exemple) soudain se découvrent des regrets, des passions, des désirs inassouvis et parfois même inavoués... qu'ils exposent alors publiquement avec force : une sorte de provocation, de baroud d'honneur avant le tirer du rideau. C'est ce que j'appellerais la crise d'adolescence -tardive, en général elle survient vers 60 ans- de ceux qui n'en ont parfois pas eu, qui à 15 ans étaient déjà des adultes studieux, productifs et ternes à la fois, soumis sans même s'en rendre compte, et qui se sont maintenus tels par paresse, arrivisme ou simplement pour suivre le mouvement amorcé -puisque cela fonctionnait plutôt bien pour eux-. Le regret, tapi en eux, de ne pas avoir vraiment été éclate au moment où, d'une part ils n'ont plus besoin de biaiser, d'autre part, c'est le dernier, à saisir. Monsieur le Juge, cette crise d'adolescence, on la conçoit certes, par exemple ce "coming out" quant à votre homosexualité etc..  mais l'appliquer à une provoc contre des victimes, c'est petit.. oser vilipender par exemple le père de Mélissa et parler -certes il ne s'agit pas de lui- d'une meute qui harcèlerait la personne qui vous allez héberger c'est inverser les assassins et les victimes et parfaitement abject.    

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