samedi 4 avril 2015

La tragédie des parents de Julie et Mélissa -symboliquement, entre autres- aggravée par des juges

Je croyais que la justice consistait, non pas à éviter des drames -ils sont déjà là lorsqu'elle est saisie- mais à réparer le/s dol/s subi/s par une/des victimes -autant que faire se peut et le plus souvent ça ne se peut pas-.. jamais de les aggraver, jamais de donner un tour de vis aux brodequins de torture ici des parents endeuillés, j'ose le mot, martyrs... Or ici c'est exactement ce qui se passe : elle aggrave de manière particulièrement cruelle la douleur des parents "orphelins" en ayant, mais par humanisme ! davantage souci des assassins que d'eux.. La Loi est là? Peut-être, mais en ce cas il faut la changer. Résumons : voici une personne qui a assassiné par torture deux enfants - et qui a participé l'assassinat d'autres- et qui, ayant "purgé" sa peine... -si l'on peut dire puisqu'elle n'en a accompli que la moitié, détenue modèle, c'est normal-... qui sort et tout naturellement se retrouve tout près de ceux dont elle a détruit et les enfants et la vie entière et qui eux n'auront JAMAIS fini leur peine.. Ils peuvent la croiser sur la plage, dans la ville, à tout moment.. 

Comment dire ? Les mots sont ridicules de faiblesse ; essayons tout de même. Mettons nous à leur place. C'est plus facile si on a connu la terreur absolue que représente le risque de la mort d'un enfant, ce fut mon cas et on ne s'en remet jamais -encore ne s'agissait-il pas d'un assassinat mais d'une maladie*-. Au cas où ils auraient réussi à se reconstruire une existence, non pas normale ça ne sera jamais possible mais "a minima", là on est absolument CERTAIN qu'ils vont aussitôt replonger dans l'horreur, dans leurs souvenirs, leur douleur, peut-être leur rage.. Ce fut évidemment le cas. Un tour de vis sur les brodequins donc. 

Mais ce n'est pas tout !! Il y en a un autre ! Comble de raffinement dans la torture, ce sont eux, les parents, dont certains osent parler comme d'une "meute" -disons qu'ils en seraient les chefs- une meute donc ! haineuse d'ignorants -en somme des bourrins- harcelant.. une femme discrète et repeintie, je laisse! repentie, à peine justifiés -circonstances atténuantes!!- pour l'un des pères dont elle a tué l'enfant -par torture-.. par son état de "santé", un coup bas particulièrement abject qui se donne pour une longanimité d'une grande mâle, le laisse, âme (!!!) pardonnant (!!) les propos "injurieux" (le sont-ils? Je l'ignore et m'en moque) tenus par celui-ci à son encontre (!!) Je ne trouve pas de mots contre cette suave hypocrisie qui tourne d'un cran les brodequins de torture d'une victime en lui chantant la prière de Manon.. et lui pardonnant ses hurlements -un peu vulgaires tout de même- car il s'attendait à "plus de retenue de sa part".. 





En parallèle et en contrepoint, ces oblats de la charité et du Pardon -pour les autres- paradent humanisme loi réinsertion courage seul contre tous beauté du geste étincelle d'humanité même chez les pires**, punir puis aider ensuite en dépit de tout ce que vous allez subir -tu parles- etc etc... une façon au fond assez facile de se refaire -si besoin est ? je l'ignore et m'en moque- un lifting éthique... (voir la tirade de de Guiche dans "Cyrano de Bergerac") payé par les victimes. MEEEEERRRRRDDDE ! C'est la première fois que je le dis ici, dans tous les blogs (200, en moyenne 50 articles par blog, plus 4 livres in extenso) mais ça le valait et ça soulage bien! MEEEEERRRRRDDDE !
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Distribution du scénar : les "excités" (la "meute" haineuse dont il est question -voir liens en fin d'article-)

Le père de Julie Lejeune (torturée et assassinée), son visage dit tout.. 

Le père de Mélissa Russo (torturée et assassinée), son visage aussi dit tout..

La mère de Mélissa, Carine Russo, un beau visage également trop vite vieilli de madone crucifiée
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La "victime" harcelée maintenant

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Celle par qui tout est arrivé : sortie à mi peine donc, étudiante.. en droit, en somme ça peut toujours servir, hébergée par des religieuses -elle a trouvé la foi, ça tombe pole poil, euh, pile poil- puis... ? Là, on a dû louper un épisode, elle est si discrète et les bonnes sœurs aussi.. Bref, il semble que Clarisses qui l'hébergeaient [harcelée "par une meute odieuse 'confondanvengeancetjustice'"]... bref, les braves sœurs donc, qui vont déménager à Bruxelles "n’auraient pas souhaité" (?) que la repentie "les y accompagne." Oh la langue de bois jésuite, j'adorre. Autrement dit elles l'ont virée. Auraient-elles rejoint la meute -mais discrétos, leur job oblige?- On se demande bien pourquoi, à l'usage, entre elles, ça n'a pas collé, il était même dit il m'en souvient qu'elle allait prendre le voile dans la congrégation... sans doute une fausse info.. Ou alors.. aurait-elle menti, la repentie, aurait-elle utilisé les baves -je laisse- nonnes en invoquant une foi un peu.. disons "pratique", voire, allez j'ose, controuvée... bref, ne serait-elle au fond.. pas très sympa? Déçue, je suis déçue, vraiment ! Je ne l'aurais jamais pensé. 

... un certain juge Panier.. Un beau panier du reste. Un visage aussi qui dit beaucoup. Non ?

dit Lancelot du Lac -dans ses fantasmes- protégeant bravement Guenièvre-Iseult des troupes de Gauvin... Un film à venir ! 


* Tant était prégnante l'angoisse que j'ai même accompli des gestes absurdes, irrationnels [ordaliques, superstitieux et dangereux -pour moi-] sur lesquels je ne m'attarderai pas -ou pas maintenant- et 30 ans après n'ai rien oublié. Encore cela se termina-t-il bien, relativement. Alors imaginer l'horreur qu'ont subie les parents de Julie, de Mélissa, d'Ann et d'Efje, je ne le peux pas si ce n'est à me dire que c'est la même chose multipliée par un facteur X... mais là, avec une cause autre que la maladie : une cause humaine, ici à cause d'une femme. Question, politiquement incorrecte (et je prie mes lectrices/eurs de m'en excuser) : comment, quelle force leur a-t-il fallu pour ne pas envisager à chaque instant de leur souffrance, afin de l'atténuer un peu... de... de se venger, mais réellement, cruellement.. c'est à dire, disons le mot, de tuer. Il me semble que je ne l'aurais pas eue, cette force. Alors, leur reprocher "de ne pas être cool" (je traduis en termes contemporains le logos un peu cuistre de notre bon panier)... est d'une inconvenance qui frise et la sottise et la cruauté la plus signifiante. Oui, il a envoyé des gens en prison -se vante-t-il- et pour longtemps. Voudrait-il se repeindre le portrait grâce à la belle haïe ? Car "aider" la pire femme qui puisse exister, -là on n'en est pas loin-, ça pose son juge... et ça ne coûte qu'un peu de peinture et la vérification du chauffage central et d'internet sur un appartement déjà prêt. La charité, ça paie bien, je l'ai expérimenté à mon bénéfice du reste, mais involontairement!
http://aujourlejour2.blogspot.fr/2012/12/totophe-le-social-ca-paie-bien.html

** Notons que dans ce cas, c'est MM, [l'être "le pire qui soit dans lequel il y aurait toujours une étincelle" bla bla bla] qui est utilisée -mais elle le lui rend bien- comme repoussoir mettant en évidence la lumière étincelante d'une belle âme si généreuse bla bla.. une "relation" de raison en somme dans laquelle chacun trouve son intérêt [sauf les parents des enfants assassinés par torture.] On pense à Spinoza : la pitié -ici la "charité"; chrétienne ? je l'ignore- est un sentiment dégradant et pour celui qui l'éprouve -ou feint de l'éprouver- et pour celui vis à vis duquel elle est éprouvée.. MM ? 

Autre observation : cette curieuse facilité de réinsertion, j'ai bien dit facilité -car beaucoup de détenus ne parviennent pas à trouver un référent et, contrairement à ce que l'on pense, les "pires" s'en tirent plutôt mieux, cf Patrick Henry..- provient on le voit ici de l'horreur même qu'ils suscitent... qui opère un "tri" parmi les "bonnes volontés": surnagent -parfois- ceux d'une infinie abnégation -sans ironie-... à l'instar des médecins urgentistes qui vont d'abord se précipiter vers les malades les plus en danger.. auxquels on envoie -parfois- les meilleurs étant donné le risque. Si bien que la conclusion de ce constat est que cette bravoure des accueillants -même et surtout si elle est réelle- peut tout à fait avoir un effet incitatif : que peut penser un "petit" délinquant qui ne parvient pas à trouver de référent lorsqu'un Patrick Henry et MM eux, peuvent -ou pouvaient, car ça a plutôt mal tourné!- se prévaloir, qui d'un comité de "soutien" remarquable et connu, qui d'un juge lui même ? Qu'ils auraient été mieux avisés de massacrer deux fillettes et non "juste", par inadvertance, un vieux au cours d'un cambriolage qui aurait mal tourné. Les délinquants -et les criminels - aussi réfléchissent, pas seulement les juges.

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