jeudi 4 septembre 2014

Dossier: les "sans dents" de Hollande, poème à Michel


 LE DOSSIER : quand les poupées ou les saintes se mettent à parler enfin !!

http://femmesavenir.blogspot.com/2014/09/blog-post.html Un choix de vie ? Deus sive natura!

http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/09/les-poupees-se-mettent-parler-yacub.html
http://femmesavenir.blogspot.com/2014/09/les-pauvres-les-sans-dents-selon.html

Étonnant que la politique devienne de plus en plus "Voici" ou "Closer" voire "France Dimanche". Les débats à l'américaine, pauvrissimes, lamentables, calqués sur le modèle des affects -bisous-pas bisous-gueule etc..-  le style "j'aime" ou j'aime pas" (les riches, les pauvres, les femmes, les ananas ou le canard à l'orange).. Il est loin le temps où on se demandait -pendant la guerre d'Algérie par exemple- la valeur de l' "entrisme" [y participer ou refuser et aller en prison -les objecteurs de conscience-, ou autre voie, faire semblant mais afin de dénoncer ce qui se passait et agir contre -autant que faire se pouvait-].. et si la fin justifiait les moyens etc..! Et quand je pense aux débats des mineurs dans la salle qui jouxtait ma chambre à Clé !! Marx contre Bakounine, Bakounine contre Stirner.. A présent, c'est du Marie-Chantal : "j'aime"... ou "j'aime pas"... les gens qui ont des dents -sexy- et les autres. Mi na ble ! Et on n'y échappe pas : je vais lire le livre de VT tout de même.. avec un peu de honte malgré tout de me plonger dans les "jéme-jémepa" ou "il éme-il émepa".   

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Résumé du livre  (Les dents du Président)


Et cela me rappelle le poème que j'ai écrit à MJ, au sujet d'une discussion un peu vive entre nous..
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 A MICHEL, auteur à succès et ami cher..
 
La populace dites-vous ?
Mais la populace, c’est moi, c’est vous… et même Nicole,
Enfin, j’espère… La populace, ce sont ces soirées à l’école,
Le soir sous mes fenêtres, à Clé, la mine pour horizon...
Et les photos d’Ethel et de Julius enlacés, dans le fourgon,
Et les mineurs espagnols, entre Bakounine et Proudhon,
Et au ciné club le mardi, «Le sel de la terre»,
Silence et recueillement. La messe, la liturgie...
Dans la sombre salle des fêtes de Molières,
La lumière, l’étincelle ou l’iskra, la magie.
Et puis les femmes… les rires effrénés, les rêves,
Enfin on parlait d’elles et on osait… oui on osait !
Dire qu’elles aussi pouvaient mener une grève,
Pendant que leurs hommes dehors, lessivaient…
Essoraient, étendaient les draps durs et roides,
Puis, enfumant la masure de bois mouillé...
Devant la cuisinière éteinte et froide,
Lavaient la vaisselle et chauffaient les biberons…
Ou essayaient. Et couraient, et trébuchaient,
Et se brûlaient au chaudron...
Et le bébé qui hurlait…
Sous les ricanements des fils adolescents
Qui faisaient la différence entre papa et maman.
Oui, les rires de la populace…
A chaque fois, les mêmes rires vivaces.
De ceux qui pour nous sont montés
Sur les barricades, sous le feu,
Qui ont obtenu les congés payés...
La sécu et la retraite : si peu ?
Comme moi, vous en vivez.
Et même les concours. La valeur du mérite
Et non de la caste. La valeur écrite...
Déclarée. L’égalité pour les proscrits
Protestants et juifs et puis, et puis...
O, ils devaient être sales et même sentir mauvais
Parler mal aussi. Et pourtant, votre douce vie...
Sur la montagne, c’est à eux que vous la devez, aussi.
Nos ancêtres. Le droit d’écrire et de vivre,
Librement. Ma madeleine en somme.
Celle de tous les hommes.
Le droit de critiquer, d’aimer et de rire,
Aussi.
On m’a formatée.
Je suis un tank —actuellement en disponibilité—
Un tank romanesque. Un tank amoureux, un tank linké,
De la populace ou de ceux qui la servent plutôt…
—Car moi je suis inapte.— Il faut ce qu’il faut.

Suite :

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