vendredi 12 septembre 2014

Masochisme des femmes ? Non. Le complexe de la dompteuse.. et celui d'Emilia -l'inverse-



Dossier
http://femmesavenir.blogspot.com/2015/01/je-voulais-partager-avec-vous-un.html (L'article base via Lisah)





Ou pire : de la torera !!



Les femmes aiment les chefs? Non, mais 
elles détestent les incertains, les velléitaires...

Leur attirance -ou du moins l'attirance de certaines, surtout des "kapos"- http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/09/femmes-les-kapos.html pour les mecs virils, machos -ou qui en jouent le rôle-... voire pour les mauvais garçons n'est pas un vain mot. Se valorisant par leur mec [selon la doxa de la société qui fait des femmes des appendices de leur homme -dont la notion de "première dame" n'est que l’abjecte expression poussée à l'extrême-] elles espèrent tirer des bénéfices secondaires, fût-ce des bribes de sa position de chef, bad boy ou Président cela ne change rien. C'est aléatoire, mais pas toujours inexact. Il arrive cependant qu'elles le paient cher (le cas Anne Boleyn) : le "chef" n'est pas toujours tendre, c'est du reste pour cela qu'elles l'ont aimé ou simplement choisi -on ne devient pas "chef" sans quelques "qualités" redoutables, innées ou acquises, même dans le cas de roi héréditaires- et inéluctablement elles en feront les frais lorsqu'elles ne plairont plus -vieilles, trop revendicatives, trop brillantes ou devenues inutiles..- Retour de bâton.


Pourquoi cette attirance -dans certains cas, troublante- lorsqu'elles ne peuvent ignorer les risques courus? Masochisme des femmes dirait Freud -qui est un homme!-? Ambition démesurée, personnelle ou initiée par un groupe familial -dans le cas par exemple des cinq dernières femmes de Henry VIII après qu'il eût montré de quoi il était capable en cas de "mésentente"?- Candeur ? Plus compliqué. C'est ce que j'appelle le complexe de la dompteuse : elle supposent que si elles parviennent à dominer ou simplement à "avoir" celui qui domine les autres, elles les domineront tous par ricochet. Simple. Une sorte de challenge, de défi romantique. [Assez semblable à celui de Julien Sorel lorsqu'il ose prendre la main de Madame de Rênal sous la table -un tel geste peut lui valoir la mort si elle le dénonce-.] Ou qu'elles vont le changer. Ou encore qu'il n'est pas ce que l'on dit, dans le cas par exemple d'un homme condamné pour violences et viol voire assassinat, qui, particulièrement pervers, parvient à leur donner le change. Elles peuvent s'y casser les dents. [Cela vaut-il pour VT? Je l'ignore.] Il est des cas où l'homme est devenu "chef" après coup et où la femme n'y est pour rien voire s'en désole, consciente que cela va détruire le couple qu'elle forme avec lui : le pouvoir modifie -ou révèle-, et pas en bien. Il en est d'autres, plus fréquents où, tel un golem, c'est elle qui a porté au pouvoir celui qui ensuite l'écrase http://netsociologie.blogspot.fr/2012/08/le-journal-dun-salaud.html (lien). En ce cas elle est -en un sens- responsable, même si comme Nadège, elle le paie cher. Mais il en est d'autres, (les plus nombreux?) où l'homme a été choisi -parfois au terme d'une âpre compétition- par une femme fascinée par le pouvoir voire le danger. (Certaines, sur ce coup, sont des "multi récidivistes"*, optant systématiquement pour des hommes de ce type, même après des drames.)

Soit. Mais a contrario, une femme dont l'homme, soumis au Chef ou seulement velléitaire ne la défend pas contre celui-ci -s'il l'a attaquée d'une manière ou d'une autre- cesse souvent de l'aimer, de le désirer, humiliée par ricochet. Si le complexe de la dompteuse n'est peut-être pas si fréquent (?) en revanche, celui-ci, son opposé pourtant, le complexe d'Emilia, est la règle. Moravia l'a magistralement décrit dans son roman "Le mépris", mis à l'écran avec Bardot dans le rôle-titre. http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_M%C3%A9pris_%28roman%29     
Il reste qu'en effet, les femmes -comme les hommes mais, pour eux, moindrement- aiment ceux qu'elles admirent et cessent lorsqu'ils dérogent. Mais la question est : admirer quoi? Pour certaines en effet, la position, l'assise sociale. Pour d'autres, l'engagement idéologique, le courage voire l'allure. Ou encore le talent. Le problème n'est pas l'admiration -et le fait que les femmes aimeraient les "forts"- mais l'objet de cette admiration, fort diversifié. Mais il demeure que lorsque celle-ci cesse, l'amour cesse également. Lorsqu'Emilia -qui subit avec exaspérations les avances du producteur de son mari- voit celui-ci indifférent à sa détresse jusqu'à consentir sans broncher à ce qu'il la ramène dans sa belle voiture... Emilia donc, imaginant -à tort ou à raison?- qu'elle représente une sorte d'enjeu pour le film que projette Sylvio, elle cesse de l'aimer. Lui est très certainement innocent : il n'a rien vu, rien compris, rien entendu de ce qu'elle lui a pourtant dit à mi mot. De même lorsque Léda révèle à Ricardo, son mari, que son barbier la reluque de déplaisante manière et qu'il en rit comme d'une futile anecdote [comment ! un barbier, jeter les yeux sur SA femme, à lui, célèbre écrivain? Absurde ou sans importance] et qu'il refuse malgré ses instances de le renvoyer [c'est un excellent barbier].. humiliée de ne pas avoir été crue, de se sentir méprisée -pour lui, elle ne vaut donc pas le minime inconvénient de changer de barbier-.. elle cède à ses avances -il lui déplaît pourtant!- .. devant Sylvio qui observe de loin, stupéfait. Dans le premier cas, c'est Emilia qui méprise Ricardo ; dans le second, c'est Sylvio qui méprise ou semble mépriser Léda, (mais cela revient au même car sa réponse sera identique.) Il en va de même lorsque Léna voit son mari ne pas la défendre -voire se solidariser- avec la meute -sa famille- qui l'accable par racisme.
http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/09/lhumiliation-reactions.html
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* Béatrice Dalle, après être passé par la case "Joe Starr", dont on sait le palmarès, épouse un homme condamné pour viols, coups et séquestration de sa femme ; "Jane" -nom supposé- choisit, elle, un type condamné pour l'assassinat de sa richissime -et vieille- épouse, Sylvie.. et initie et pilote un Comité de soutien pour lequel elle ne ménage pas sa peine afin d'obtenir sa libération (note : malgré le témoignage de la seconde femme du gus, accablant : il l'aurait elle aussi menacée "de lui faire comme à Sylvie -brûlée vive-..") etc... Que dire ? Qu'une fois sorti de prison par ses soins, il fera aussi de même envers elle? Complexe de la dompteuse pour l'une, candeur pour l'autre qui contre toute évidence continue à croire et à clamer l'innocence de l'homme dont elle est la troisième épouse.

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