Suite de : http://femmesavenir.blogspot.com/2014/09/gard-et-surtout-herault-inondations.html
Être passée près de la mort ou le croire -ce n'est pas très différent- donne juste après un sentiment d'euphorie.. et même de victoire -ce qui est parfaitement idiot- "je m'en suis sortie".. bla bla. Non, juste l'orage, la gardonnade ont fini par céder et sont allés tuer plus loin, belle gloire. Un désir de vivre qui me prend ce soir, de jouer de la musique, de danser même.. une relativisation des choses qui soudain prennent une autre saveur, procurent un plaisir décuplé, ce café chez Momo par exemple, la détente, les retrouvailles avec des amis virtuels qui parfois font oublier -ou supporter- les réels... j'ai un voisin idiot et bien tant pis, il y en a d'autres, mon ex zoome avec une autre, grand bien leur fasse et bon courage pour elle. Un sentiment de longanimité bizarre, de compassion même. Le calme après la terreur peut constituer une drogue donc c'est la terreur qui en constitue une! Erdal ("Noces kurdes") parlait du plaisir étrange de la guérilla, comparable à la chasse, -Guy, mon oncle, ex maquisard, pour le peu qu'il m'eût parlé disait de même-.. des embuscades, des combats ou plus exactement d'après les combats : une exaltation qui le portait aux nues, lui faisait tout oublier -le racisme anti kurde qu'il subissait partout- et presque se prendre pour un Dieu. Échapper à la mort.. fût-ce en l'infligeant. Voilà pourquoi il supportait si mal la paix... il tentait de retrouver cet état de "planage" relié à la guerre qui l'avait tant torturé.. et tant fait jubiler. On peut rapporter ce phénomène à ce que Muriel Salmona par exemple décrit au sujet des traumatisés, du stress : la recherche par la victime d'une certaine "dose" -de plus en plus importante- pour pouvoir atteindre le décrochage qui libère, si bien que l'on peut penser qu'au fond, c'est bien fait pour elle.. Le fait est qu'après avoir vécu cet enfer hier durant trois heures environ, je me sens à présent, malgré la fatigue, tout à fait calme, bien... et tolérante comme jamais! -des jeunes ont mis une musique insipide à fond, de futurs sourds à tous les coups, je me suis contentée de me mettre discrètement du PQ dans les oreilles et je continue imperturbable d'analyser mon expérience sans presque les maudire.-*
Être passée près de la mort ou le croire -ce n'est pas très différent- donne juste après un sentiment d'euphorie.. et même de victoire -ce qui est parfaitement idiot- "je m'en suis sortie".. bla bla. Non, juste l'orage, la gardonnade ont fini par céder et sont allés tuer plus loin, belle gloire. Un désir de vivre qui me prend ce soir, de jouer de la musique, de danser même.. une relativisation des choses qui soudain prennent une autre saveur, procurent un plaisir décuplé, ce café chez Momo par exemple, la détente, les retrouvailles avec des amis virtuels qui parfois font oublier -ou supporter- les réels... j'ai un voisin idiot et bien tant pis, il y en a d'autres, mon ex zoome avec une autre, grand bien leur fasse et bon courage pour elle. Un sentiment de longanimité bizarre, de compassion même. Le calme après la terreur peut constituer une drogue donc c'est la terreur qui en constitue une! Erdal ("Noces kurdes") parlait du plaisir étrange de la guérilla, comparable à la chasse, -Guy, mon oncle, ex maquisard, pour le peu qu'il m'eût parlé disait de même-.. des embuscades, des combats ou plus exactement d'après les combats : une exaltation qui le portait aux nues, lui faisait tout oublier -le racisme anti kurde qu'il subissait partout- et presque se prendre pour un Dieu. Échapper à la mort.. fût-ce en l'infligeant. Voilà pourquoi il supportait si mal la paix... il tentait de retrouver cet état de "planage" relié à la guerre qui l'avait tant torturé.. et tant fait jubiler. On peut rapporter ce phénomène à ce que Muriel Salmona par exemple décrit au sujet des traumatisés, du stress : la recherche par la victime d'une certaine "dose" -de plus en plus importante- pour pouvoir atteindre le décrochage qui libère, si bien que l'on peut penser qu'au fond, c'est bien fait pour elle.. Le fait est qu'après avoir vécu cet enfer hier durant trois heures environ, je me sens à présent, malgré la fatigue, tout à fait calme, bien... et tolérante comme jamais! -des jeunes ont mis une musique insipide à fond, de futurs sourds à tous les coups, je me suis contentée de me mettre discrètement du PQ dans les oreilles et je continue imperturbable d'analyser mon expérience sans presque les maudire.-*
Je repense au café au lait que Margarethe Buber Neuman avait "volé" et apporté à Milena Jesenska, mourante, à Ravensbrück, au péril de sa vie.. qui pour elle eut une saveur exceptionnelle, d'abord parce qu'il s'agissait d'un luxe -comme la nourriture- qui n'existait plus pour elles depuis longtemps, ensuite par la présence et la démonstration d'amour infini que lui offrait Margarethe. Rien de comparable évidemment mais mon café au lait -le même que d'habitude- a ce soir une saveur d'exception.
* SI! JE LES MAUDIS A PRÉSENT ! C'est un anniversaire -ils ont retenu la salle en partie- et ils mettent en bouche, pardon, en boucle!! accompagnant la musique, carrément des clip porno. TRIPLE MERDE !!! d'une rare vulgarité -à dire vrai, je ne sais pas car c'est la première fois que j'en vois, peut-être sont-ils tous de la même veine-, des femmes demi mues, zut, nues, qui se dévêtent entièrement en se tortillant comme personne ne le fait jamais et... des culs, des culs à l'infini, blancs, noirs.. sur un rythme rapide.. alternant avec des bouches roses fuchsia brillantes qui semblent des bouées pliées en deux.. et des regard charbonneux... Un gamin de (?) 10 ans ? est assis à mes cotés, un autre n'a pas 5 ans, mais lui ne rentre que de temps en temps dans la salle. Celui de 10 ans semble blasé, il lève de temps en temps les yeux de sa tablette et replonge dans ses jeux, le petit sautille naïvement sur le rythme -comme la "dame"- et semble copier ses mouvements -qui sont ceux du coït-. (A l'école s'il s'amuse à ça, il se fera peut-être tancer par la maîtresse.) Ils font leur éducation sans s'en rendre compte : les filles sont -sur trois notes de musique, les mêmes, et une batterie automatique- des culs plus ou moins palpitants, des bouches offertes et des seins comme des ballons agités sur plateau. Est-ce mon âge? Non, ça a toujours été. Je me sens... extraterrestre. Précision ; c'est l'anniversaire d'une FILLE. Elle ne bronche pas, ni les autres, il y en a même qui sourient... Ne comprennent-elles pas à quel point ce spectacle est humiliant pour nous ? Oui, une extraterrestre..
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