lundi 25 février 2013

Marcela Iakub, "féministe", les liaisons dangereuses, d'histoire d'O à Machiavel

Une illustration de "Comment faire un best seller?" (lien)

Voilà quelqu'une qui pose problème. Une femme qui assume d'user d'armes d'hommes et de plus d'hommes politiques c'est tout dire! mais dans un combat féministe. Sympathique pourtant puisqu'elle l'avoue -presque, avec elle tout est dans le "presque"-. Machiavèle à multiples facettes, de Scarlet O'Hara à Histoire d'O. S'y retrouve-t-elle elle même?

Simple comme bonjour : elle séduit un top célèbre Bitissime -lien- [facile, il saute sur tout ce qui bouge] dans une mauvaise passe au cours de laquelle elle le défend.. [sincère? Ou est-ce la première partie du plan? elle ne dit pas tout, pas tout à fait, et le mystère ne contribue pas qu'un peu à son hubris] s'arrange pour tenir quelques mois [après le cul elle sait parler de Heidegger, ce qui réjouit Bitissime qui use habituellement de gibier vite congédié sans même un pourboire] entame donc une li-ai-son.. se laisse prendre au jeu peut-être?... tout en prenant surtout des notes pour le best-seller qu'elle a en vue car depuis le départ, c'est bien son but [unique?].. se ressaisit, un sursaut de dignité, de pragmatisme ? un plan qu'elle suit sans dévier? Mystère encore. Il est trop imbu de lui-même et l'érotisme sado maso, ça va un temps lorsque l'on sait que l'on tient les rênes.. mais zut, bref, elle rompt. Premier objectif atteint 10/10.

.. Et elle écrit son best-seller. A la hache, on a tout dit sur Bitissime, son nom seul fait vendre certes mais il faut trouver mieux, un nouveau personnage, plus dur, ce n'est pas difficile, elle l'a fait parler, a tout engrangé, elle est même allée jusqu'à copiner le temps d'une interview avec Madame Chemin-de -croix qui lui a confié que se faire sucer par une femme de chambre était tout naturel, (l'a-t-elle poussée habilement vers cette fine observation ma chère? Peut-être, peut-être pas. Reste que l'outrance des propos mis à part, sur le fond, ils paraissent plausible.)

De toutes façons, vrai ou faux, aucune importance, elle affirmera par la suite avoir mêlé réalité et fiction, pas moyen de démêler, pas moyen de la prendre en défaut. [Elle est juriste]. Se livrant à une sorte d'introspection à chaud où elle veut tout dire, même le plus honteux [pour elle aussi] afin de se libérer [mmm !] comme elle en a parfaitement le droit, que peut-elle y faire si Bitissime a occupé dans sa vie une place de... poids ? Et sort un bouquin qui, pour ce que j'ai pu en lire, n'est pas nul, dont tout le monde parle ou croit malin de parler, la preuve, même moi. Devenue un archétype en un clic. Deuxième objectif atteint 10/10.

Une femme nouvelle-formule qui peut tout aussi bien écœurer qu'épater. Car elle avoue sa manip -presque-Qu'on se le dise, elle n'est pas la nième victime de Bitissime défilant à la barre mais la guerrière qui va le faire tomber, ça change ! et après la petite Banon [je porte plainte, je porte pas plainte, je ne sais pas, maman m'a dit que..] celle-là, on l'attendait comme Jeanne d'Arc. Après tout, Bitissime, elle ne l'a pas violé ; ce qui lui arrive fait parti des risques du métier, surtout étant donné son personnage, des risques de la position de VIP aussi. A ceux qui l'occupent [et qui en général l'ont passionnément briguée] de savoir discerner l'opportuniste de la sincérité, le manipulateur de l'ami ; manipulateurs, ne l'ont-ils pas été eux-mêmes pour atteindre leur trône? Leurs propres didascalies, ne savent-ils pas les détecter chez les autres? 

Et bien NON, justement, c'est ici ce qui est rigolo; leur arrogance leur joue de sales tours et ça donne le scoop. Elle joue sur du velours, elle va forcément séduire le public, tous les publics... L'arroseur arrosé, ça plait toujours. Ce que l'on n'ose pas faire, ce que l'on n'a pas le courage [ou l'immoralité] de faire, elle l'a fait et le clame. Elle a même dû, comprend-on, accepter au pieu quelques pratiques désagréables voire faire semblant de s'en réjouir. Agent double infiltrée, elle a joué le jeu [un jeu peut-être devenu -presque- sincère] et à fond : se cache-t-on devant une amoureuse aussi éprise qui se soumet, et gratos croit-il (!) à de si pénibles fantasmes? [Pour sa défense, la rouée jure que ce quelle décrit sur le point-cul, le plus crucial, le plus lu, n'est pas tout à fait la réalité.. -mais presque- ajoutant subtilement que parfois pour rendre compte du réel, l'artiste doit l'imaginer, l'inventer -exact-.]  

Imparable: elle s'est servi de l'infatuation même d'un Bitissime qui a trouvé évident qu'une jolie femme de 40 ans sa cadette tombe raide devant lui, infatuation abjecte certes mais ici comique et non dénuée de naïveté... [qui le rend pour le coup presque sympa] de sorte que les rieurs seront forcément de son côté. En somme, ce Bitissime qu'elle prétend "défendre", elle s'est donné les moyens de le faire tomber bien plus profond que toutes les autres et pour son meilleur profit à elle, sans danger. me infatuation chez Madame Chemin-de-Croix, si discrète et si fermée d'habitude sur le sujet qui se laisse candidement aller à lui livrer des confidences malvenues .. ou bienvenues. Une défenseure de son gus, pensait-elle, ne pouvant qu'être une amie ou un agent de com. Pas du tout, ou pas dans le sens qu'elle croyait : agent de com, peut-être, mais à son compte.  Elle ne l'a pas vu venir.

C'est la force de Marcela : sous les sourires et leur patience devant les médias [dont ici ils font partie] les BIT et leur fan clubs qu'elle dézingue et dont elle se sert sans s'en cacher se sont révélés si méprisants envers le quidam qu'ils sont largement haïs ; telle une judoka, c'est leur force qu'elle retourne contre eux et on ne peut que sourire [sans applaudir, personnellement je ne lirai pas le livre, j'ai mieux à faire et j'en sais assez après trois pages], elle ose. 

Bon, et le féminisme dans tout ça? Mais pour elle, il est là! Se servir de tout, même et surtout de bitissimes quitte à payer de sa personne, [la fin justifie les moyens etc..] se débarrasser des valeurs "morales" enfoncées au marteau dans la tête des femmes qui les réduisent à néant, se débarrasser même de la solidarité. Elle dérange, trouble, amuse, exaspère, telle Scarlett O'Hara qui, mourant de faim, fait le serment qu'à tout prix elle sera riche, elle et les "siens", tente de se prostituer [ça ne marche pas] et enfin crève à la tache des forçats [ça marche].. tout en dorlotant au péril de sa vie tous les membres de son clan agglutinés derrière sa crinoline. Résolument à l'opposé des femmes telles que les perçoit et les veut l'idéologie, même l'idéologie féministe, ce mixte de Nietzsche et de Merteuil mais pour la "bonne" cause (?) catharsise nos désarrois et, telle un double inversé, trouble, fait réfléchir. Je n'ai pas de position claire à son sujet autre que de rire, sans doute comme beaucoup, devant un montage si parfaitement calculé et si bien réussi... sans aller jusqu'à lui dire bravo. Quoique.. 

vendredi 22 février 2013

Le viol en Somalie, par les forces dites de l'"ordre"



Voici ici in extenso un mail qui m'a été envoyé, sans vérification aujourd'hui. 

"Je m’appelle Laila et je suis journaliste. J’ai écrit un article sur une jeune femme victime d’un viol collectif perpétré par les forces de l’ordre en Somalie. J’espérais que le courage dont elle a fait preuve en racontant son histoire attirerait l’attention sur la véritable épidémie de viols qui mine le pays. J’avais tort. Les pouvoirs publics ont utilisé mon article pour jeter en prison une femme violée et un autre journaliste. Leur crime? "Insulte aux institutions de l’État". Cette victime de viol et Abdiaziz Abdinur, le journaliste qui lui a parlé, peuvent être condamnés à 1 an de prison. Les États donateurs détiennent la clé. Changeons la Somalie pour toujours.

Subir un viol est abominable, mais quand les seules autorités vers lesquelles vous pouvez vous tourner sont vos agresseurs! Mais ensemble, nous pouvons redonner espoir aux femmes violées. C’est pour cela que j’ai lancé cette pétition. La Somalie est très dépendante de l’aide financière d’autres pays; la communauté internationale peut donc faire pression pour qu'elle cesse d’enterrer ces affaires et stoppe l’épidémie de viols perpétrés par les forces de l’ordre.

Aidez-nous en signant la pétition et en envoyant cet e-mail à vos amis. Montrons aux Somaliennes qu’elles ne sont pas seules et que personne n’a le droit de les violer: lien. La jeune femme emprisonnée avait été accusée par des hauts fonctionnaires d’avoir inventé de toutes pièces l’histoire de son viol, avant même d’avoir pu bénéficier d’un procès. Au tribunal, le juge a refusé d’entendre les témoins ou d’accepter les rapports médicaux prouvant le crime. Cette jeune femme n’est pas seule: trop de femmes qui vivent avec la peur au ventre, la peur d’être violée ou blessée par balle par ceux qui devraient les protéger.

Mais en à peine 18 mois, la Somalie a adopté une nouvelle constitution, élu un nouveau président et gagné la guerre contre les extrémistes. Le président Hassan Cheikh Mohamoud peut agir pour protéger les Somaliennes des forces de l’ordre si, ensemble, nous lui donnons une raison de réprimer ces exactions d’État.

Le viol mis en lumière en Somalie (IRIN)

jeudi 21 février 2013

Et Marie Trintignan.. de celles-là, on parle

Lien avec Reeva Stamkampt


Une femme tuée tous les 3 jours par 
son compagnon ou mari en France (lien)

De celles-là, on a parlé, on parle encore et on parlera longtemps. Quid des 146 autres (en France seulement)?

mercredi 20 février 2013

Reeva Steenkamp

Une femme tuée tous les 3 jours par 
son compagnon ou mari en France (lien)


Une de celles-ci. Mannequin, licenciée en droit 
et présentatrice de télé. D'elle on parlera.

Recherche d'emploi, Bécassine à Paris, il y a des lustres

Anecdote.
J'avais à peu près 21 ans. Fraîchement débarquée à Paris, une licence de philo, je cherche un travail à mi temps pour poursuivre à la Sorbonne. Annonces, agence de l'emploi, des dizaines de lettres par jour etc.. On me propose un truc au Marais, je ne me souviens plus exactement de la formule, genre serveuse dans un troquet, parfait, c'est dans mes cordes, j'ai adoré autrefois ce boulot chez mon oncle à St Ambroix qui tenait à l'époque le café de l'Esplanade et le salaire est inespéré. Le Marais à l'époque est un quartier chaud -mais je ne le sais pas-. Je fonce, bien fringuée à ma manière. Une drôle de boîte. Un peu fermée. Qu'importe, je rentre bravement. Je suis amoureuse, étudiante, fascinée par la ville, j'ai la vie devant moi, un culot d'enfer, rien ne m'arrête. Et je veux devenir si possible indépendante de mes parents. Un gus mi figue mi raisin au bar. Sympa malgré tout. Conversation:
-Bonjour, je viens pour le poste à pourvoir..
-Euh... je ne crois pas que ça ira..
-Mais pourquoi?
- Ben c'est un poste de danseuse..
Je ne me démonte pas d'un poil. 
-J'ai fait 5 ans de danse classique, justement, ça ne me déplairait pas de..
-Oui mais c'est spécial..
-Notez que j'ai aussi fait de la danse moderne ensuite, je parle anglais et italien et j'ai servi toute mon enfance dans le café de mon oncle à Saint Ambroix dans le Gard.."
Son sourire s'élargit. Après coup, je pense qu'il se retient de rire.
-Oui mais non... je suis sûr que ce n'est pas dans vos cordes..
-Mais comment le savez-vous? 
-C'est un peu spécial..
J'insiste lourdement, que sait-il de moi qui lui permette de me blackbouler à la fin ? Il a l'air accablé, un peu exaspéré aussi peut-être, Bécassine semble dure à cuire.. Il se lève:
-Bon, d'accord, venez voir."
Et de m'entraîner dans une cabine dont il ferme aussitôt la porte. Ça dure 1 mn, le temps de m'habituer à la demi obscurité, j’écarquille les yeux.. gzarrrtreerrrrzz et ressors tout de suite; je passe devant lui qui cette fois se marre franchement et file estomaquée. Dommage, c'était super bien payé et les horaires étaient aménageables. Ce n'est pas encore ce coup-ci que je pourrai économiser de l'argent à mes parents qui heureusement m'en envoient régulièrement. Voir hélas la même mésaventure d'une chômeuse mais plus hard car contemporaine et issue cette fois carrément.. du "pôle emploi"! (Lien)

mardi 19 février 2013

Chemin de croix, une fête en Chine paraît-il


ET LE FEU... MOINS DROLE !!!



ANPE, un peu macs? Désopilant..


 
 Danièle est encore plus vernie*. A 53 ans, cette éducatrice vient de recevoir de Pôle emploi une offre pile-poil dans ses cordes : "strip-teaseuse" dans une boîte de Poussan (Hérault). La gloire au bout du string, à condition que la candidate maîtrise "les techniques classiques du strip-tease topless", précise l'annonce 410762R, qui a été dûment validée par les petites mains de Pôle emploi. Le directeur n'a rien trouvé à y redire. Tout est normal.
Isabelle Barré

 
*.. que Céline, secrétaire médicale, qui en décembre se voit proposer un "stage". "La Caisse primaire d'assurance-maladie recrute. Si vous voulez, je vous positionne." Vouivouivoui.. et le 3, dans un grand amphi, avec une centaine de participants elle écoute tout ouïe un missi domici de l'AM. Première étape, des tests écrits et oraux, c'est ce qu'on appelle une épreuve. Au fait combien de postes à pourvoir ? Aucun. Mais les grands gagnants seront inscrits dans un "vivier" où on piochera ocazou et pour ces vernis, un CDD d'un mois et peut-être deux, le Graal. Puis encore un examen. "On propose ce parcours aux gens non diplômés pour les ramener vers l'emploi" explique-t-on.. sauf qu'elle a des diplômes... Une main se lève: "Au fait, pour quel type de travail ?" Agent de saisie ou préposé à la numérisation des feuilles de soins... Ça se mérite. "Alors, qui s'inscrit ?" Une bonne moitié file. Fainéants, va ! (lien avec l'article source.)

 PS, ça me rappelle une mésaventure autrefois quasi identique (lien)

lundi 18 février 2013

May Dupé, une femme contre la loi





Une femme aux prises avec notaires et avocats

May Dupé, qui s’est battue –victorieusement– pendant 20 ans pour une succession avec bien de nombreuses péripéties demande une réforme de la loi au sujet des prérogatives des notaires et des avocats. Non qu'ils soient tous suspects certes, mais enfin leur statut ne les met pas à égalité avec leurs clients c'est à dire tous les citoyens, tant s'en faut, et il permet bien des dérives dommageables. Par exemple, pour qu'une succession soit "réglées" comme on dit c'est à dire pour que l'héritier puisse effectivement entrer en possession de son argent, il faut que tout soit vendu des biens de celle-ci. Un seul en instance... et cela suffit à bloquer la restitution de l'argent qu’elles que soient les sommes en jeu. Qui sont alors consignées chez le notaire... qui les confie évidemment à son banquier... qui fait travailler cet argent à son bénéfice. Il ne faut pas être grand clerc pour deviner que, lorsque ces sommes sont importantes et même si elles ne le sont pas, celui-ci –et le banquier également, voire l'avocat qui s'occupe de la succession s'il y en a un, ou encore l'agent immobiliser souvent diligenté pour vendre– a tout intérêt à faire traîner les choses.. un peu beaucoup. En attendant, l'héritier est parfois à la rue ou quasiment. On a en quelque sorte organisé sa déchéance financière. Ce fut la mésaventure de May et celle de tant d'autres. Observons que cela survient dans une vie au moment précis où le client est en état de moindre résistance, parfois de choc, après le décès d'un proche... et qu'il arrive qu'à ce moment là, il ne soit pas prêt à vérifier quoique ce soit, écrasé par la douleur. Ensuite, se ressaisir n'est pas simple. Attaquer un notaire? Une partie quasi perdue –pas toujours toutefois–; un avocat ? difficile –pas impossible cependant–. Imaginez une petite ville où le bâtonnier –seul habilité à régler les différends entre avocats et clients– est le confrère et parfois l'ami si ce n’est le conjoint de celui mis en cause ; le notaire, un notable que le juge croise tous les jours… et l'agent immobilier, un partenaire apprécié de ceux-ci. Quant au banquier bénéficiaire de l'argent ainsi déposé, n'en parlons pas. Si bien qu'il arrive –et tout dans le loi le permet– que le citoyen se trouve à la merci de ceux-ci, enserré dans une nasse dont il ne peut sortir qu'au prix d'efforts infinis... qu'il ne peut en général à fournir. Tout se passe comme si, en une exception du droit, le législateur, méfiant –à juste titre parfois– vis à vis du citoyen notamment en cas de succession avait assigné sans aucun contrôle à un Corps réputé insoupçonnable la tâche de garant de l'équité des partages, du respect de la volonté du défunt.. si bien que la charge du soupçon à présent pèse nécessairement... sur ce Corps outrageusement privilégié. Comment ne pas imaginer des dérives puisqu'elles sont si faciles? Imaginez un garagiste chargé du contrôle technique d’une voiture qui soit en même temps le policier ayant pour tache de verbaliser ses défaillances, payé au pro rata des contraventions dressées. Dans le cas des notaires et avocats, comme l’observe May, il n’y a même pas abus de pouvoir, c'est pire : abus de droit. Par conséquent c’est à la loi de changer. Cette frêle jeune femme sans formation juridique particulière s’est battue 20 ans pour éviter à d'autres de vivre le cauchemar qui fut le sien tout ce temps.. et a gagné. Un amendement porte à présent son nom.

mardi 12 février 2013

Les Cosettes des Magdalena sisters et de l'Immaculée Conception de Marie



D'après : Yolaine M - Source : Mediapart

L'heure des excuses et de la reconnaissance est venue. "Je suis désolé pour ces personnes qui ont vécu dans un tel environnement" a déclaré mardi 5/2/2013 le Premier ministre irlandais. Un peu court. "L’Etat devait apporter le meilleur soutien possible" a-t-il ajouté. Un peu vague. Elles vivent pour la plupart au Royaume-Uni et refusent de revenir en Irlande. 

Les esclaves des Magdalena 
Sisters Convents

Entre 1922 et 1996 on estime à plus de 10.000 le nombre de femmes qui furent internées sur ordre de la justice, de l'Etat (26% ), de l’Église ou de leur propre famille dans les couvents-bagnes des Magdalena Sisters Laundries (laveries). Elle sont celles dont personne ne veut, qui font tache malgré elles, mères-célibataires, filles désobéissantes, prostituées, orphelines, enfants nées hors mariage, de l’inceste, de viol. Placées parfois dès leur plus jeune âge, elles ont dû toute leur vie laver le linge de familles bourgeoises, des hôpitaux et de l'armée sans salaire ni espoir de sortir un jour et la plupart y sont mortes. QUESTION : OU ET A QUI ALLAIT L’ARGENT QU’ELLES RAPPORTAIENT ?
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Margaret était l'une d'elles. Arrivée au bagne à 2 ans et 4 mois en 54, on lui a aussitôt donné le nom de Magdalena N. 322. Avant 5 ans, elle préparait le petit-déjeuner pour 70 enfants dès 4 heures de matin, ne connaissait rien du monde extérieur et ne savait pas ce qu'était l'argent. Elle est tombée enceinte derrière ces hauts murs (livreur, ouvrier, viol ?) et n’a revu ses jumelles qui lui avaient été retirées à 7 semaines que 23 ans plus tard grâce à leurs propres recherches… et elle est morte en 2003 à 51 ans.
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Pour l'opposition et les associations de victimes, le "je suis désolé" passe mal. Crainte de devoir verser des indemnités trop importantes à ces survivantes qui, pour la plupart, ne réclament rien car souvent elles ne veulent pas que la famille qu'elles ont réussi à fonder connaisse la vérité sur leur passé ?
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ICI MAINTENANT, IL Y A PEU DE TEMPS (EN 58)
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QUID DES PETITES FILLES COMME SYLVETTE, RECUEILLIES PAR DES RELIGIEUSES TOUT CE QU’IL A DE PLUS CONVENABLES, VOUÉES A L’OUVROIR [APRÈS AVOIR APPRIS QUELQUES RUDIMENTS, LIRE, ÉCRIRE, COMPTER, LE CERTIF PARFOIS OU POUR LES SURDOUÉES COMME ELLE, LE BREVET]… C'EST-A-DIRE A COUDRE, LESSIVER, CUISINER ET SERVIR LES "DEMOISELLES" [LES PENSIONNAIRES PAYANTES DE BONNE FAMILLE] QUI ÉTUDIAIENT NORMALEMENT ET DEVINRENT QUI MÉDECIN, FEMMES DE NOTABLES, OU PROF? UNE BOITE QUI EXISTE ENCORE, DRAINE TOUJOURS LA BOURGEOISIE, RELATIVEMENT RENOMMÉE. CA NE SE PASSE PAS AU SIÈCLE DERNIER MAIS EN 58. DE L’ARGENT RAPPORTE PAR LEUR TRAVAIL [ELLES COUSAIENT ET BRODAIENT AUSSI POUR DES CLIENTS EXTÉRIEURS] ELLES NE VOYAIENT JAMAIS LA COULEUR. PAR LA SUITE, LORSQU’ELLES AVAIENT 16 ANS, ELLES DEVENAIENT BONNES : LES FAMILLES BOURGEOISES VENAIENT SE FOURNIR AU COUVENT CAR PEU EXIGEANTES, BOSSEUSES ET TRÈS RELIGIEUSES, ELLES ÉTAIENT PARTICULIÈREMENT APPRÉCIÉES. BRAVES SŒURS !
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Article à mettre en parallèle avec "un mouroir d'enfants en Irlande"
http://femmesavenir.blogspot.com/2014/06/un-mouroir-bebes-en-irlande-tenue-par.html


LE DOSSIER MALTRAITANCE INTRA FAMILIALE ET INSTITUTIONNELLE
http://femmesavenir.blogspot.fr/2009/09/maltraitance-intra-familiale-tous-les.html

Mme C. et Elodie Kullik, deux victimes de viol


Lien avec les photos

Lien avec l'article de fond


Seigneur, protège moi de mes amis, mes ennemis je m'en charge




«Seigneur, protège moi de mes amis, mes ennemis je m’en charge» ou « sexisme, homophobie, l’exemple d’un discours ambigu »…

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Le discours d'un membre du MRAP (n'engageant que lui) qui sous couvert d'humanisme reclasse et confond des groupes différents donne le vertige. Exemple : "Respect des femmes voilées mais aussi des minorités trans, homo, bi.. Défendons aussi le nudisme... les femmes sexy." Mélanger des soi-disant minorités qui n'ont rien à voir les unes avec les autres noie le poisson et ridiculise certains combats. Sur quels critères ces "minorités" sont-elles choisies? Les nommer, les désigner, les inventer ou les susciter n'est-ce pas déjà les stigmatiser et obérer des luttes justes (contre le racisme anti arabe, antisémite ou anti femmes par exemple? Voire les mésestimer? "Défendons aussi le naturisme et les femmes sexy." Qu’est-ce que ça vient faire ici ? Et une femme "sexy", qu’est-ce à dire ? Un concept douteux et masculin : que représente cette espèce ici sélectionnée parmi "nous"? Une vamp ? Une dont le comportement est "plus libre des autres" je cite ? Mais toute femme peut être considérée comme "sexy" comme tout homme, cela dépend du regard que l’on porte sur elle et on ne le maîtrise pas. 
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Violées, torturées et assassinées

A moins… aïe.. de mettre dans ce mot fourre-tout celui de "provocatrice" et là bingo, on est en plein dans le sexisme. Une femme sexy doit être davantage défendue qu'une moche parce qu'elle risque plus. Faux (lien). De plus, séparer les femmes en deux catégories est de toutes manières humiliant -et fautif-, c'est les voir dans le regard des mâles dans les deux cas péjorativement : provoc ou boudin, vous préférez quoi? Respecter une femme sexy ici veut donc dire "malgré tout ce qu’elle fait pour susciter votre appétence –c’est inclus dans le concept de 'sexy"- ne pas se laisser aller à lui mettre la main au panier ou plus si affinité." C’est forcément écrit par un homme. Le respect ici s’entend comme au 19ième siècle au sens désuet de "ne pas désirer ni draguer" une femme  -même "sexy"- malgré tout le désir que l’on a de ne pas le faire... Or le viol ou le harcèlement sexuel n’ont rien à voir avec la prétendue attirance que suscitent certaines femmes (lien avec l'article de fond) -sous entendu et pas d’autres- (lien avec des images de victimes et de tueurs sexuels en série.) 
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Ce mot donc est à fonction de clôture et de manipulation. C'est du reste un terme show biz de casting qui classe les actrices en personnages, là, OK, c'est pour un rôle, mais dans la vie quotidienne, non. Je suis une femme sexy. Eva Joly est une femme sexy. Michèle Obama et Golda Meïr aussi. Et la pauvre Mme C. qui à 80 ans a fait rire tout le monde en affirmant avoir subi une tentative de viol alors qu’elle priait au cimetière sur la tombe de son mari, aussi -c’était une paysanne cévenole usée burinée squelettique et édentée, robe longue, bas épais et chignon blanc.- Je me targue de ne pas avoir fait chorus : c’était exact, elle ne mentait pas. (Lien avec les images de victimes) 
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"Respecter les humains, haïr les oppressions." Evidemment, ça ne mange pas de pain. Mais la notion de respect que l’on entend tout le temps surtout dans des endroits justement bien particuliers (les jeunes caïds de banlieue par exemple n’ont que ce mot à la bouche) est ambiguë… car cela va de soi et l’affirmer, (surtout en ce qui concerne ici dos à dos naturisme, voile et minijupe) est suspect : on ne respecte que ce que l’on pourrait ne pas respecter, l’afficher est se positionner comme susceptible de ne pas le faire, une forme d’arrogance. Un concept vide et guerrier (se faire respecter dans certains cas, à l’armée par exemple, signifie casser la gueule à qui semble en avoir l’intention de vous mépriser.) C’est comme la tolérance : on ne tolère que ce qui est dérangeant, que l’on pourrait ne pas tolérer. Des notions antinomiques de l’amour et de l’humanisme tout simplement. 
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« Ce n’est pas la haine des musulman(e)s en soi qui est validée… mais une dynamique globale sexoséparatiste, au-delà de la nécessaire distinction entre les femmes voilées librement et celles soumises à une dictature d’un islam autoritaire. » Une femme voilée n’est pas libre même si elle l’affirme ou le croit : on n’est pas libre de ne pas être libre car ma liberté enferme celle d’autrui. Nous sommes dans un même navire et on n’a pas le droit de percer un trou dans le sol de sa cabine, même si c’est la « nôtre » et si on a payé pour en jouir le temps de la traversée.
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« Respect du naturisme.. Refus du viol partout, de la prostitution et des injures sexistes ou homophobes. » Evidemment.. mais naturisme et sexisme (et le viol) n’ont rien à voir quant à l’assiette du dol et de la discrimination subis par les « parias » qui en sont victimes. On pourrait de même écrire « respect des chauves » et des roms: ne voit-on pas que cela ridiculise et minimise la lutte contre le racisme subie par ceux-ci ? 
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Combat des intégrismes des versions autoritaires et psychorigides des religions. Oui évidemment, mais cela entre en contradiction avec la notion de liberté précédemment posée comme celle justement.. de se voiler. « Contre le viol et la discrimination des chauves » en est l’archétype. Maladresse ? peut-être. Peut-être pas.

lundi 11 février 2013

Viol et assassinats, bourreaux.. pas le physique que l'on croit



De quelques mois à 80 ans (lien)

De même pour les victimes. Le viol est un acte de guerre et non un acte sexuel ; il n'y a pas de profil-type des victimes tout comme il n'y a pas de profil-type des criminels (lien)

Michelle Ribot, un futur prix Goldman?

Lien avec l'article de "terre en péril"
et "les rats et les raticides, qu'est ce qui est le plus dangereux?" 
Michelle Ribot, une femme d'exception qui, malgré un ou plusieurs cancers dont elle est guérie -après qu'elle ait été jugée perdue il y a 25 ans- reliés à l'environnement, se bat encore et toujours contre la pollution de son village, Molières sur Cèze, sinistré depuis la fermeture de la Mine.

L'origine du monde revisitée. Mutilations sexuelles et la suite logique

L'origine... et la fin du monde






LES DOSSIERS EXCISION ET SEXUALITÉ FÉMININE
http://femmesavenir.blogspot.com/2014/03/excision-clitoris-sexualite-feminine.html
http://femmesavenir.blogspot.com/2013/02/femmes-mutilees-excisees-violees.html

samedi 9 février 2013

Denis Mukwege, le médecin qui répare les femmes mutilées, un courage hors norme !


Reporters - RDC : Denis Mukwege, le docteur qui... par france24


Un homme à part

Une mention rare ici -en fait unique- pour ce gynécologue qui risque sa vie pour "réparer" des femmes violées, mutilées, au Congo (république démocratique); un miraculé qui a échappé à un attentat -son garde du corps a été tué devant lui- mais qui est revenu tout de même sachant les risques qu'il encourt "parce qu'il manquait aux femmes à un point qu'il ne soupçonnait pas". Sa foi protestante le soutient dit-il -il est aussi pasteur!-. (Très bien, si ça provient de là, rien à dire.) Et quelques liens en vrac à ce sujet. 




vendredi 8 février 2013

Basma Khalfaoui, femme de Chokri Belaid, assassiné avant hier..



Besma Khalfaoui, femme de Chokri Belaid, opposant aux islamistes qui dans une vidéo, appelaient ouvertement à sa mort... assassiné avant hier (lien)

 

dimanche 3 février 2013

Malala Yousoufai, deux mois et 20 jours après


Une assez longue opération en ce moment... pour reconstituer la grande partie de l'os crânien éclatée par le coup de feu en pleine tête dont elle a réchappé (lien) par miracle. Voir la vidéo (en anglais) où le chirurgien explique ce qui va se passer (lien).

A présent, elle est "condamnée" pour toute sa vie, comme Aliaa Elmadhy, comme Wandana Shiva un temps, Sofia Guatica et toutes ces femmes [universitaires, chercheurs ou simples mères de famille comme Sofia] qui se sont levées contre le sexisme salafiste, les trusts du bois, de l'industrie pharmaceutique, les talibans.. et qui ont gagné la bataille, à vivre sous "haute sécurité"... une prison virtuelle* à vie. Plus jamais de sorties entre potes ou seules, plus jamais de ballades à la campagne ou au bord de la mer, finies les décisions spontanées d'aller visiter un lieu ou un ami par un bel après midi ensoleillé, plus jamais un pot à une terrasse seule pour décompresser... Plus JAMAIS et pour toujours.. et elle n'a que 16 ans!  

* Pour l'avoir vécu seulement 10 j (!) cela rend cinglé. Aucune intimité, c'est comme être "mariée" [mais avec quelqu'un que l'on n'a pas choisi], on se sent redevenu enfant sous la férule d'une mère suspicieuse, intransigeante et omniprésente nuit et jour, à qui il faut demande l'autorisation pour tout.. Il est quasi naturel que l'on craque et soudain... tant pis pour les risques! que l'on fausse compagnie au garde (!) juste une heure, juste pour décompresser et aller prendre un café SEULE dans une salle enfumée pleine de gens "normaux" qui bavardent, rigolent, se détendent.. [mais vous, vous n'en avez pas le droit] et on se fait engueuler sec ensuite, c'est normal ! Malala devra vivre cela toute sa vie. On comprend mieux alors ceux qui, comme Azzedine Kalak (lien) malgré les risques, refusent d'être placés sous haute sécurité (lui en est mort.)