vendredi 25 novembre 2011

"Le post", féministe, mais... ne pas dépasser la dose prescrite.

Voici censuré un commentaire mien de cet article (lien) article qui tacle à juste titre l'interdiction suggérée aux femmes journalistes de couvrir le conflit égyptien après l'agression d'une d'entre elles dans la rue:
"D'accord, ce sont toujours les femmes qui sont culpabilisées quoiqu'il arrive et à cela il faut réagir. Reste que le risque est majeur en ce moment en Égypte où il y a peu de femmes voire pas du tout dans les rues, c'est du reste pour cela qu'il faut saluer le courage d'Aliaa Elmadhy (lien.) Et sur un registre marrant, on a aussi : "Que faisait-elle à onze heures du soir au bar du Centre, la grosse qu'elle avait juste 18 ans?"  (lien.)" Censuré.

"C'est lorsqu'on a peur ou qu'on vous l'inculque fût-ce de bonne foi que la répression a gagné: on s'auto censure, acte et paroles et il n'a plus a bouger la baïonnette. Exemple en Iran (lien.)" A suivre.
"Le bourreau tue deux fois, la première par les armes et c'est sa faute, la seconde par l'oubli ou la lâcheté et c'est la nôtre." A suivre aussi. 

mercredi 16 novembre 2011

"Fames bouffouées", traité de savoir-vivre sexuel réservé aux hommes politiques et autres pressés


Lettre ouverte (lien) à toutes les fames femmes  bouffouées baffouées

 (liens) Quelques éléments de base en treize articles

ARTICLE UN : le "Droit-au-but"
Ne jamais dire à une femme : " j'ai un peu de temps avant les débats, on pourrait aller passer un moment au plume ensemble, cela nous (ou pire, vous) ferait du bien, il fait si chaud." C’est grossier. On se fait méjuger.

ARTICLE DEUX : le Narcisse.
Ne jamais supposer parce que l’on éprouve du désir pour une femme que cela doive forcément être réciproque et toujours se montrer élégant en cas de refus. Ne jamais dire par exemple : " vous ne savez pas ce que vous avez perdu". C'est indélicat.

ARTICLE TROIS : le Chineur.
Ne jamais supposer a priori qu’une femme seule est obligatoirement disponible pour tout homme et en premier pour vous. Eviter par exemple de dire "une telle occasion, on serait bien con de ne pas en profiter.." Séduire n’est pas faire du lèche-vitrine ou les soldes.

ARTICLE QUATRE : le Caniche.
Ne jamais prendre ses désirs pour des réalités et les taxer d’allumeuses ensuite… Une femme peut sortir seule, habillée comme elle en a envie et ne pas vouloir d’hommes ou du moins pas de vous. C'est incompréhensible certes mais il faut le savoir.


ARTICLE CINQ : le Risque-tout
L’alchimie du désir requiert un peu de réflexion, de finesse et de patience; il faut être à peu près sûr qu'il est réciproque avant de se lancer. Les animaux le font d'instinct. Exception, certains jeunes poulains fadas ou de vieux étalons obsédés habitués à leur harem, qui souvent finissent à Rikers l'équarissage.

ARTICLE SIX : le Désespéré-qui-ne-comprend-pas-
Ne jamais taxer les femmes de "frigidité" si elles s'ennuient: c'est peut-être vous qui les ennuyez.

ARTICLE SEPT : l’Artiste
Ne jamais user de termes triviaux qui réduisent ce qu’il y a de plus magique dans la vie à un rapport de mécano à bagnole; de chasseur à gibier; de pêcheur à poisson; de baffreur à boustifaille. Exemple : "Je pourrais lui visser trois boulons avec plaisir, ou lui remplir le réservoir, depuis le temps qu’elle roule sur la réserve".. C’est inélégant.

ARTICLE HUIT : le Serviable
Ne jamais penser ni dire que l’on "rend service" en se proposant (trois boulons à visser, le réservoir à sec)... Même si cela part d’un bon sentiment, c’est malpoli.

ARTICLE NEUF : le "Qui-a-réussi"
Ne jamais étaler sa réussite sociale avec trop d’ostentation, exemple par une bagnole qui en jette. On n’a pas forcément envie de monter dans un signe extérieur de richesse et on peut aussi avoir peur d’un platane. Ne jamais dire: "je vous invite au Hiltus, n’ayez crainte, j’ai les moyens"… et encore moins ajouter : "et ça ne vous engagera à rien rassurez-vous". Ca met mal à l’aise.

ARTICLE DIX : faire à l'économie
Se montrer tel qu'on est, vulnérable et ignorant, dépressif, peu sûr de soi ou pauvre si c’est le cas: pour séduire, un baby-relax est plus efficace (et moins cher) qu'une Safrane.

ARTICLE ONZE : le Fatigué (de l’Esprit mais pas du reste).
Écouter surtout: un homme qui s’endort ou qui coupe une femme qui parle -les plus délicats attendent d’être titularisés- perd beaucoup de son charisme : son indifférence est à la clé si elle consent tout de même au cas où, réveillé, il a sauté joyeusement du fauteuil, l'oeil brillant, "avant de dormir, ça détend." Une femme n'est pas un somnifère.

ARTICLE DOUZE : le Joyeux luron.
Éviter absolument de se gratter le nez, de roter, péter, parler de ses hémorroïdes, surtout pendant le café, ou, ce qui revient au même les formules comme "ici, on est envahis par les arabes (ou les turcs, les rroms") voire des compliments enthousiastes qui peuvent sembler prématurés ("quel beau cul" par exemple.)
ARTICLE TREIZE
Le mystère du désir surgit, magique, fragile, imprévu parfois, mais, comme dit le poète, rien n’est jamais acquis et il ne faut pas le faire s’envoler, il ne revient pas. "Car le Dieu, ô Phèdre, est dans celui qui aime, et non dans celui qui est aimé…"

ARTICLE DE BASE QUI SYNTHÉTISE TOUS LES AUTRES
 
Oser dire "je vous aime", ajouter éventuellement selon l’inspiration "vous êtes belle/ intelligente/ courageuse/ drôle/ rare/ généreuse".. mais, même si vous êtes surbooké, ne jamais enchaîner par : "alors, on y va, au pieu? J'ai un rendez-vous important dans une demi-heure" qui gâche tout. Voir article UN.



mardi 15 novembre 2011

Alia, Elmhady, un courage hors norme

Une jeune égyptienne se présente nue sur son blog.. et ainsi fait davantage pour que bougent les choses que des centaines de textes, thèses, blogs les mieux documentés. Bravo pour son courage et..



 


.. le moins que nous puissions faire est de nous solidariser, entre autre, en l'imitant (lien) 
ou mieux, cliquer ici (blog"Aliaa", bilingue)


lundi 14 novembre 2011

Le macho, un fragile qui s'appuie sur celle/s qu'il prétend soutenir


Just do it !
Il faut tordre le coup à l'idée-cliché du macho viril, fort et quasi aimable auquel on concède toute prérogative parce que, sur un personnage de telle envergure, nous faibles femmes pouvons nous appuyer sans risque. Le repos de la guerrière. En fait, le macho est un fragile qui redoute tout, ne sait pas exister par lui-même, une chiquenaude le déstabilise et qui le cache avec plus ou moins de brio. C'est ce qui le rend dangereux parfois en cas de rupture: il a tout perdu. Dans les cas extrêmes, lorsque ses exigences sont multiples, exorbitantes et contradictoires, il pratique avec ferveur "la maman et la ou les putains". Il revêt toutes les formes, du costaud de café de la gare plastronant aux comptoirs ou à la télé jusqu'à l'intello Sorbonne chic et choc au Flore voire, au quotidien ces personnages secondaires mais redoutables que sont les entrepreneurs de maçonnerie qui réussissent tout, savent tout, vous coupent en le proclamant* même si c'est vous qui payez..

Dans tous les cas, le macho se nourrit de celle/s qu'il prétend aimer voire soutenir, un bien vilain mot ici tout à fait adapté. Et les femmes qui les subissent c'est à dire toutes à un moment de leur existence, bafouées, blessées, parfois maltraitées s'il est à demeure, n'ont pas le profil que l'on croit d'épouses soumises dépendantes et naïves -ou enfin, si à leur manière-. Ce sont pour la plupart des femmes fortes, performantes, qui tiennent tout, y compris leur macho à bout de bras sans même s'en rendre compte du moins longtemps. Pourquoi? Sans doute aiment-elles protéger ou se sont-elles laissées piéger ; ensuite, s'en dépêtrer est quasi impossible. Car le macho, "hard" lorsqu'il se sait sûr de lui ["je fais ce que je veux"] se transforme doucettement dès qu'il sent que ça va tanguer en macho "soft" ["mais c'est toi seule que j'aime"] et, au moment où il devine l'issue fatale, finit souvent ensuite en petit garçon blessé  ["c'est mon enfance, je suis mal, je n'ai que toi et sans toi je ne peux vivre.."] ce qui du reste n'est pas tout à fait faux. On a du mal à y croire, c'est le même pourtant à cinq minutes d'intervalles seulement.

Si bien que l'on croit en avoir trouvé "un" qui vous proposait -voire vous imposait- de vous servir de rocher et qui en réalité vous a usée jusqu'à la corde pour s'ancrer. On assume certes mais avec un peu plus de frustration au fur et à mesure que passe le temps.. jusqu'au moment où on craque. Car le macho parfois n'a pas de limites, il en rajoute chaque fois un peu plus, un peu pus d'exigences, un peu plus d'infidélités, un peu plus d'humiliations même quelquefois. Soyons triviale, n'avoir ni le beurre ni l'argent du beurre à un moment devient, est, insupportable.. mais cela peut durer une vie, comment fuir lorsqu'on est devenue indispensable? [Il y a la peur aussi parfois.] Il le faut cependant. Ils se remettent toujours: des poires, il y en a d'autres pour ces grands spécialistes du presse-citron.

Car le fait est que certaines femmes, toutes peut-être à des degrés divers, sont curieusement formatées. Un indice troublant rarement documenté : le nombre de détenus pour de longues peines, parfois reliées à des crimes de sang, qui trouvent sans problème une "compagne" à l'extérieur, totalement dévouée et prête à tout assumer pour eux, financièrement, matériellement, pour 10, 20 ans est remarquable. L'inverse est rarissime. Leurs propos sont tous identiques : "ça a été le coup de foudre réciproque, un bonheur comme jamais..".. "il a changé, ce n'est plus le même homme".. ou encore, en dépit de toute vraisemblance : "il est innocent, c'est une cabale de ses ex".. Combien de comités pilotés par ces femmes avec un brio et une persévérance impensables pour sauver quelqu'un qu'elles ont choisi mais dont on peut penser que dans des circonstances normales, il ne les aurait même pas regardées et certaines sont enseignantes, cadres, séduisantes et ont d'elles-mêmes initié la rencontre -difficile de draguer lorsqu'on est bouclé-?  

Ils se déclinent dans toutes les cultures, classes sociales, castes et niveaux d'instruction. Comme les patrons exploitent leurs ouvriers en les persuadant que sans eux ils ne pourraient vivre. Le pire est qu'à un certain niveau d'aliénation, cela devient vrai, à l'exemple de certains esclaves noirs américains libérés qui ont refusé au départ une liberté dont, trop démunis, ils ne se croyaient pas capables d'user (lien avec le blog fabrication de la maladie psy).

* Un de ces personnages remarquables m'a même affirmé que les buses trop étroites qu'il avait installées sous un ruisseau étaient bien du "50" certes mais équivalaient en fait à du "70" car .. elles étaient élastiques ! Non, ce n'est pas un gag, lisez et amusez-vous (lien).

dimanche 13 novembre 2011

Le blues des Cévennes, pour la musique

Des mères hors norme et souvent seules

 Une femme tue son fils autiste et se suicide ensuite

On imagine mal le drame des parents d'un autiste, des mères surtout car statistiquement, lorsqu'un gamin de ce type survient dans un couple, celui-ci se sépare à 70%. Normal, plus de vie sexuelle ou minime, plus de sorties, de détente, rien. Les hommes craquent plus que les femmes, qui cependant parfois se suicident après avoir tué l'enfant (lien), comme ici. Toute leur vie est axée sur lui sans aucun espoir d'amélioration ou tellement minime qu'elle en est dérisoire, et sur la crainte de comportements imprévisibles parfois meurtriers involontaires -ou pas-, attachants aussi par leur faculté hors norme de saisir des choses inaperçues aux "normaux. Une vie déviée de son orientation normale car entièrement vouée à l'enfant (qu'elle avait adopté dans un cas) et à jamais, un enfant définitif qui en fait en représente cent! cours de rééducation en motricité, orthophonie, psy, interventions, plus de copains, plus de mec, plus de sorties, plus rien, même pas le boulot (congé sans solde dans le cas) ses parents ont dû assurer, par chance, ils le pouvaient. 

J'avoue, je n'en suis pas fière qu'on la mettait à l'écart parce que sa seule conversation était Dany et les "progrès" supposés qu'il faisait : lors de la dernière visite qu'ils nous rendirent, il avait arraché l'ordi de mon fils, l'avait jeté au sol et piétiné, elle ne s'était pas frappée pour si peu ayant l'habitude de pire, soit mais...


Au bout de 20 ans, elle a "gagné", il semble heureux, est moins énervé (cachets), guéri de sa maladie annexe, sait lire et surtout compter -grâce à elle-, a obtenu un emploi protégé dont il est très fier (il doit compter et ranger les draps dans un IMP, le pied.) Reste la question, que deviendra-t-il lorsqu'elle disparaîtra? Il ne peut ni conduire, ni monter à vélo, ni cuisiner, ni acheter à manger, ne pense pas toujours à se laver et à refermer sa porte, traverser la rue est un problème -mais ils vivent à la campagne- certes ne rate pas un jour de travail, le chauffeur du car le connait et le surveille, et a moins d'accidents (il en avait tout le temps, ne pouvant saisir des objets sans les lâcher à la moindre distraction ou colère) et doit toujours poursuivre sa rééduc cependant. Sa vie ? Son fils, et uniquement. A présent elle cherche une assoc pour le prendre en charge.


Le cas en un sens est pire lorsqu'il s'agit de votre enfant, dans le couple, chacun se renvoie la faute, mauvaise gamètes en somme, et ta tante qui n'avait pas l'électricité à tous les étages? Et ta mère qui voyait des cochons roses partout? etc.. La mère se sent culpabilisée, elle a fait... ou n'a pas fait... car les psy qui ne comprennent pas davantage que le vulgum peccus ont avec elle une cible de choix multiprise, trop aimante ou pas assez, envahissante ou abandonnique, parfois les deux, lesbienne (dans un cas) qui aurait généré chez sa fille un complexe d’œdipe "inversé (je vous jure que c'est vrai même que ça coûtait 800 Fr par séance), et voilà pourquoi votre fille est muette (lien avec "secret de famille"). 


Je ne sais pas si j'aurais eu le courage de la mère de Dany. L'anorexie également représente un cas lourd, effroyable et je comprends que l'on envisage de se tuer avec l'enfant pour que tout enfin s'arrête, une mort rapide semblant préférable à voir et subir sa lente dégradation. Encore pour l'anorexie y a-t-il un espoir, pas pour l'autisme. Un détail : ÉVITEZ LES PSY. (Voir "Secret de famille", le blog)

vendredi 11 novembre 2011

DSL, pardon, K, dit Domi la trique, suite mais pas fin

Après le "Sofitel", l'affaire Banon, le Carlton à présent. Ça s'aggrave. Des échanges entre DSK et Fabrice Paszkowski, chef d'entreprise proche de l'ex-patron du FMI, mis en examen pour "proxénétisme aggravé en bande organisée, association de malfaiteurs, escroquerie et abus de biens sociaux" dans l'affaire du Carlton de Lille intriguent, comme on dit, les enquêteurs.



Paszkowski pourrait avoir organisé des parties fines à Paris et Washington pour le compte de DSK, tout en faisant passer la douloureuse sur des notes de frais à la charge de son entreprise. Dans l'un de ses portables, la justice a découvert une série de SMS que voici. Sélection.
- "J'emmène une petite faire les boîtes de Vienne le jeudi 14 mai. Ça te dis de venir avec une demoiselle ?" demandait DSK à son pote en 2009.(Faute d'orthographe comprise.)
- Juillet 2009 : "Veux-tu (peux-tu) venir découvrir une magnifique boite coquine à Madrid avec moi (et du matériel) ?".
- Puis, fin juillet 2009 : "OK. Bien reçu. Pour Gand, il faut que tu me dises vite de quoi il s'agit. C'est une boîte ou une soirée privée ?" (Pour savoir comment s'habiller?)
Mais d'autres messages n'évoquent pas les parties fines, mais plutôt lorgnent vers la politique (lien).

La nausée, ça ressemble de plus en plus à un polar porno et par certains côtés thriller. Il a inventé un genre littéraire qui devrait être assez vendeur. Des "petites" (!) des "soirées privées" et le "matériel" voilà notre ex futur président. Pour une quidame moyenne et yen a yen a tout de même comme dirait Zazie, ça fait peur. Seul avantage : ça va je l'espère rapporter du blé à Nafi, ainsi directement confortée dans ses dires sur le monsieur, (violent +++ etc.. lien)

Un détail que je tiens d'un flic -il parle en général- : "lorsqu'on sort une affaire, il faut savoir qu'en principe il y en a cinq à dix qui précèdent et qu'on n'a jamais sues." Un autre : la désinvolture avec laquelle le monsieur, qui n'est pas idiot, écrit, téléphone sur portable, omet d'effacer (!), laissant des traces, dans tous les sens du terme, faciles à pister, elle aussi, intrigue : se sentait-il au dessus de toute investigation? De tout soupçon? Pourquoi? Arrogance naïve ou garanties précises? Des potes convices (je laisse la coquille) qui le soutenaient et qu'il soutenait? 

mercredi 9 novembre 2011

L'affaire Banon version Hugo, les misérables

Réseaux pédophiles ? Et si c’était plus simple ?

Il semble qu'il y ait un fichier de délinquants sur mineurs qui a été un peu tardivement mis à disposition de la justice française, ce qui a posé problème. Des réseaux? je l'ignore mais l'impensable légèreté (lien avec le cas de la petite fille turque dite "O") avec laquelle sont ou furent traitées, car cela change tout de même actuellement, les affaires d'agression sexuelle même pédophiles peut aussi avoir un cause plus sordide et plus simple (lien avec le cas d'Océane). 

Voici une histoire qui date un peu. Proviseur ou "faisant fonction" ce qui n’est pas tout à fait la même chose, dans un lycée professionnel de Province, je reçus un jour une élève (14 ans) amenée par ses copines, terrorisée. Débile légère, section SAS, elle finit par m'avouer avoir été "touchée" (en fait c'était plus que ça) par un adulte.. qui travaillait au bahut. (!) Il était difficile de tout comprendre mais je lui ai immédiatement donné le trombinoscope de TOUS les professionnels du campus, heureusement parfaitement tenu à jour par mon prédécesseur, avec un café et des encouragements fervents "tu as tout le temps" etc.. Miracle, elle le reconnut au bout de dix minutes à peine de feuilletage.

OUF !!! Mille fois ouf ! C'était un "t.u.c.", ainsi appelait-on des jeunes au chômage ou en réinsertion employés pour des taches mineures un temps déterminé, un soulagement immense. [Il avoua, ce fut le même scénar banal de tous les agresseurs sexuels, elle "faisait" plus que son âge, il avait cru qu'elle était consentante, elle ne s'était pas vraiment (!) défendue etc. Il avait été interrompu par la sonnerie de la cloche mais lui avait donné RV avec menaces si elle ne venait pas de s'en prendre à elle le soir plus sérieusement.]

Et que pensez-vous qu'il advint ? Je fus admonestée par mon collègue pro technique -qui n'était pas mon supérieur- et toute sa cour qui s'arrangèrent pour me pourrir la vie ensuite et me faire muter, en un sens ils me rendirent un immense service, sur la base que j'aurais dû les prévenir avant de déclencher la lourde artillerie -ils étaient injoignables, qu’importe, j’aurais dû attendre- j'avais fait courir un risque au lycée, je m'étais emballée (!) un flirt un peu poussé tout de même ce n'était pas la mort, j'avais aggravé les choses au lieu de les calmer, avec ces "gosses" (les SAS) on n'était jamais sûr de rien etc.. Ils redoutaient qu'il y ait plainte de la part de la mère, que le bahut ne soit responsable, le fait est qu’il l’était, mis à l'index -la jeune fille avait été seule dans une salle vide et au dernier étage de midi à 2 heures- et que leur note administrative ne soit baissée. Ce sont ces réactions de gens banaux et minables, pas de vrais salauds ! qui confortent les criminels et leur confèrent l'impunité, plus que des soi-disant complicités (peut-être y en a-t-il mais ici c'était juste la peur de perdre une prime et de se voir blâmer.) C'est ce qui décourage les victimes de porter plainte ou, lorsqu'il s'agit de professionnels de l'éducation responsables, d'entendre une plaignante. Il y a manière et manière de recevoir une agressée qui en le cas ne demandait qu'à fuir.

Supposons que le gus n'ait pas avoué, qu'il se soit montré convaincant avec l'aide d'un ténor quelconque stipendié, que la gamine briefée par mes collègues -qui ont tout fait pour !- se soit rétractée [ce ne fut pas le cas, sans doute le fait que je l'aie écoutée l'avait-il renforcée].. et que la mère ait suivi le mouvement de déni, que croyez-vous qu'il serait advenu? La jeune fille eût été traumatisée à vie et ma carrière brisée [elle le fut en un sens mais pour le meilleur] j'aurais porté au minimum l'opprobre d'incompétence (!), j'aurais été l'incapable, celle qui met tout le monde dans le pétrin, alors que si je n'avais rien fait d'autre que "calmer le jeu", renvoyant la gamine à ses serpillières avec un bonbon et un biscuit, après tout il était tard lorsqu’elle s’était enfin décidée me "déranger" et pour une ado fragile c'était énorme.. personne ne m'en aurait voulu, même au cas hypothétique où la mère, prévenue ensuite aurait décidé de porter plainte contre le lycée [j'aurais affirmé m'être trompée, la belle affaire, avec les SAS, pas facile de comprendre, était-elle seulement venue? avait-elle réellement expliqué les choses? soutenue peut-être -peut-être pas- par mon collègue gêné par son absence et surtout par l’impossibilité de le joindre.]

Comprenez-vous à présent pourquoi des gens, même des pro, même "innocents", même relativement dévoués par ailleurs se taisent? Ils ont tout à y gagner. Dénoncer comporte un risque, celui de déclancher un scandale, de faire braquer des yeux suspicieux non seulement sur vous mais sur toute l'institution et on ne vous ratera pas, même si tout est avéré ["on" étant en le cas mes propres collègues plus anciens !] Mais alors si vous vous plantez !

Ce sont ces minimes lâchetés, la peur de voir sa note administrative baissée, de dévoiler des dysfonctionnements y compris légers d'une boîte, de se voir refuser ensuite des crédits, de donner ou confirmer une mauvaise réput d'un bahut, qui sont la plupart du temps à l'origine de ces refus d'entendre des enfants ou ado victimes, donc d'investiguer. Et puis quels soucis en perspective, une grève peut-être -les profs déplorant le manque de pions et de contrôle de l'entrée et des bâtiments n'allaient pas manquer à juste titre de se saisir de l'os-, RV délicats -avec les parents-, rapports à rédiger, plaintes à corroborer, une enquête même minime à mener, sans compter la crainte de représailles de ceux sur qui vous avez lancé la police souvent fort mécontents et, s'il s'agit de caïds d'arrondissement, vous devinez la suite. Un proviseur est seul le soir dans un campus totalement désert, en le cas ouvert à tout vents, mal éclairé, ici par endroit un vrai coupe gorge. (lien avec le blog femmes avenir.) Tout bien pesé, pour un carriériste moyen, il était urgent d'attendre le lendemain lorsqu'on serait "tous" présents, l'affaire méritait concertation dans le calme et à plusieurs [et d'ici là, la victime à qui on aurait par exemple offert une blouse neuve serait peut-être dans de meilleures dispositions] "un flirt un peu poussé, ce n'était pas si grave tout de même", ces mots-là me furent envoyés exactement par mon collègue ulcéré, ainsi qu'à la gamine. Mais, moins débile qu'il ne pensait [il faut dire que je lui avais expliqué et re expliqué que personne n'avait le droit de faire "ça" si elle ne voulait pas, que ça s'appelait agression sexuelle ou tentative de viol et était sévèrement puni] elle avait imprévisiblement tenu le coup, car sa mère fut à la hauteur, pas de pathos mais pas de minimisation, elle comprenait mieux que nous les propos de sa fille et elle me remercia de ma rapidité de réaction. C'aurait pu être différent. C'est l'affaire Banon en somme, version Hugo.

En conclusion, le soi-disant enfant-roi est un mythe qui cache souvent une totale désinvolture égoïste au quotidien vis à vis de ceux-ci, quasiment instituée, surtout s'il s'agit d'un déficient donc plus vulnérable ou s'il est issu d'un milieu défavorisé -voire même pas, pas toujours- (lien avec le blog "Secret de famille")

Chronique de la folie ordinaire

La "Firme", ainsi parait-il Diana appelait-elle la famille royale anglaise. En voici une autre. Michelle Duggard, 45 ans, souffrant depuis son 2ième bébé d'hypertension artérielle gravique -maladie grave qui fait courir un risque vital à la mère comme à l'enfant-, n'ignorant pas que les grossesses représentaient un danger pour sa santé et pour celle de ses bébés, en attend un 20ième. Sa 19ième, grande prématurée de 6 mois, ne pesait que 500,2 grammes, un enfant miraculeux dit-elle. Voir une toute autre analyse sur ce blog ironique (lien)

Catholique trad, elle assure que "tout va bien", comme Jim, l'heureux père de la nichée qui balaye les avertissements des toubibs, soulignant que malgré la condition physique fragile de sa femme "elle a pu avoir 19 enfants sans problème." ll est confiant: "Elle se porte à merveille, fait très attention à ce qu'elle mange et de la gymn tous les jours". Chez les Duggard, on n'a pas le droit de regarder la TV [ça peut expliquer] de surfer, l'éducation est assurée à la maison [comment? par qui? Quelles études? Qui paie les profs s'il y en a?] et les jeunes ne sont pas autorisés à avoir des relations avec d'autres, paradoxe puisqu'ils passent régulièrement à l'écran, ont un site avec vidéos (lien) très achanlandé où ils vendent aussi des produits dérivés, livres, gadgets, conseils aux parents etc.. Michelle assure qu'elle aura autant d'enfants que Dieu (et Jim) lui en donneront (lien).