La prostitution masculine dans le mariage ou la conjugalité, typique de la bourgeoisie, LE tabou à pulvériser, voir encadré en rose -ou jaune selon les ordi- à la fin : la réalité idéologiquement inversée, le syndrome d'Harpagyn.
Pourquoi Dom
Juan redoute-t-il toujours qu'on veuille lui prendre sa cassette -même
lorsqu'il n'en a pas-? Pourquoi les hommes branchés séduction à outrance
-et/ou utile- sont-ils aussi -souvent- des Harpagyn? (Exemples extrêmes:
Édouard Stern, DSK etc..) http://bitissime.blogspot.com
GT: - Inversion patriarcale sans
doute, les hommes ont rendu les femmes totalement dépendantes d'eux
économiquement, pour les avoir à leur disposition sexuellement et
domestiquement, et ensuite, ils les accusent de ne s'intéresser qu'à leur
argent. C'est une caractéristique générale des sociétés sado-patriarcales: je
t'infériorise et je dis que tu es née inférieure, je te viole et je dis que tu
es une putain, je te rends financièrement dépendante et je dis que tu es une
"gold digger", je te casse une jambe et après je dis que tu boites.
HL: - Mais ensuite ils semblent y croire
dur comme fer (même en dehors de toute vraisemblance) et cette aliénation
qu'ils font subir aux femmes devient la leur.. Il demeure tout de même cette
quasi obsession chez certains -ici, "Dom Juan"- par ailleurs "normaux"
-presque de l'ordre de la psychose- qui est troublante. Cela aurait-il à voir avec la jalousie pathologique
-par exemple le gus qui croit que sa femme qui a posé une fourchette de telle
manière donne RV à un gus assis.. à l'autre bout du restaurant-, qui
compte le kilométrage de sa voiture.. est le même qui marque -dans une collectivité- le
niveau de ses sacs de riz, lentilles etc.. afin de s'assurer que quelqu'un ne
s'est pas servi.. Jalousie pathologique, avarice sordide, dans les deux cas, est-ce la crainte de
perdre qui prédomine, que ce soit une femme ou un peu de riz... cause ou conséquence d'une angoisse
telle qu'elle peut le conduire à détruire -à tuer-?
.
GT: - De nouveau, sortez de la
psychologie: tous les hommes patriarcaux méprisent les femmes, sont
dégoutés/attirés par elles, la conséquence normale de ces attitudes est
l'homoérotisme/homosexualité au centre d'amitiés masculines donc TOUS les
hommes patriarcaux ont une homosexualité refoulée.. nous avons TOUTES vécu des
histoires semblables : ces hommes sont une norme, et non, comme vous semblez le
considérer une exception. Ne vous creusez pas la tête INDIVIDUELLEMENT à leur
sujet, et analysez les comme des archétypes sociaux: le mâle dominant, le
colonisateur, le raciste, etc. Il y a des variantes individuelles mais ces
hommes sont avant tout leur position, dans un rapport de domination exacerbé
H/F
.
HL: -Je sais -plus ou moins certes- cela
évidemment mais merci de me le rappeler. Redite, philosopher n'est pas
"psychologider" (je laisse).. Et dans le canevas que vous
m'opposez et auquel je souscris en gros, il y a obligatoirement réduction
eidétique.. en certains cas contre productive. (Tous les mêmes? non : un
exemple, les mecs qui sont les
"mieux" au pieu -me semble-il- sont aussi les moins
"atteints" et ça aussi c'est intéressant.. et peu ou jamais
documenté.) Vous êtes le fusil, moi la poudre ou l'inverse -je n'ai pas de
préférence- et rabaisser l'un ou l'autre est dommageable pour les deux. Et chercher,
surtout quand il n'y a rien -rien de précis, veux-je dire, c'est à dire de
pratique- sur un point donné qui semble tabou même pour les féministes, et que la théorie n'explique pas totalement- me paraît fondamental.. pour toutes.
.
GT :- J'ai une approche systémique, donc les
mecs comme ça, et je les vois comme les produits extrêmes d'un système, pas
comme des cas exceptionnels. (Ndlr, sauf que nous ne sommes pas des poireaux.)
La fascination que vous éprouvez.. est pour moi un signe que vous n'avez pas
intégré vraiment qu'ils sont une norme, qu’ils sont même banals, sinon vous
cesseriez de vous obséder à comprendre leur cas : il n'y a rien (ou très peu)
de personnel là dedans. C'est purement une question de genre et de dominance,
la preuve en est qu'aucune femme ne se conduit ainsi : si c'était le résultat
de traits individuels, certaines femmes feraient la même chose qu'eux. Ce n'est
pas un reproche que je vous fais bien sûr, c'est juste une question de degré de
prise de conscience de certaines notions féministes
HL: - "Degré de prise de
conscience".. "obséder"..? si vous vous voulez
! un autre mot sans doute pour "ténacité philosophique", je le prends
comme tel, donc laudatif et non condescendant, ce qu'on aurait pu croire à
première vue. Mais quant à dire que les femmes ne font jamais ça.. ! peut être
pas à ce point, comme pour tout, elles sont toujours plus mesurées, mais.. voir
ici : http://femmesavenir.blogspot.fr/2011/08/le-syndrome-de-s.html
.
GT:- Il est connu et très courant que les
hommes riches soient avares et s'ils font parfois des cadeaux somptueux, c'est
pour mieux contrôler. Une femme pour eux est un trophée qui doit jouer le rôle
d'hôtesse, de faire valoir, de courtisane.. et être disponible 24 h/24.. c'est
un vrai travail.
.
HL: -Oui. Mais ce qui m'intéresse, c'est
le justement cas de ceux qui ne sont pas ou plus du tout "riches"
et qui continuent à fonctionner ainsi comme s'ils faisaient de l'auto allumage,
comme si cela s'inscrivait quelque part dans leur être et était devenu leur
"nature" -et là en effet ils s'emparent du canevas qui leur est
offert par le système-.. copiant parfois un père -peut-être?- ou un milieu
qu'ils critiquaient violemment et dont ils s'étaient tirés en claquant la
porte. Ce qui m'interpelle, c'edt justement une femme hyper "contrôlée"
mais sans cadeaux, voire même en étant spoliée de son propre argent [cas Lepen, le plus connu, ou Michelle
(lien avec le polar "Le journal d'un salaud").. mais combien
d'autres?] et c'est sans doute bien plus banal car le fric peut fonctionner
comme réassurance et permettre -à condition de ne pas en faire le fondement de son être- de se libérer.. ce qui va à l'encontre de leur désir
d'emprise.
GT :- Ces hommes sont des hommes
d'affaires de haut vol... maniant des masses d'argent en trois clics.. A
priori, ça ne colle pas avec le rôle de gigolo : ils entretiennent et ne se
font pas entretenir. A moins bien sûr qu'ils se retrouvent en difficulté
financière et décident de s'en prendre à une riche héritière pour se renflouer.
Ou pour vampiriser ses réseaux sociaux et professionnels prestigieux. Stern,
bien qu'étant né dans la finance, a tout de même épousé une fille Lazard pour
se donner un statut solide dans la banque.
.
HL : - Justement et c'est là où ça
devient marrant : dans un certain milieu banque fric affaires -si on observe en
entomologiste ceux qui y grenouillent et y "jouent"- on voit : 1
combien il est facile de gagner du fric (si si!!) et 2 : que la différence
entre gigolo ET banquier est souvent nulle.. mais ce n'est jamais pointé :
par exemple un même gus peut être tour à tour ou en même temps l'un et l'autre
à la fois -épouser une fille riche tout en ayant une copine aimée -et pas une
gold digger, là aussi le cliché explose-, se lancer
dans des affaires plus que glauques ensuite pour un profit accru... mais après
avoir construit à la Stern une belle fortune, -et de surcroît légale-… grâce à cet argent, celui de sa
femme.. (argent que par parenthèse ni elle
ni sa famille –pourtant influente- n'a jamais réussi à récupérer.) Un gus beau,
marrant, brillant en société, un véritable séducteur -même avant qu'il ne fût
devenu AB-. Ensuite, divorcé, seul -sa copine ayant claqué la
porte- il en a entretenu une/des autre/s sur le modèle classique
cadeaux-bateau-exigences de "service" 24h/24.. puis s'est remarié
chic etc.. => Les clichés que l'on nous enfonce dans le crâne sont des
mythes de romans roses et des contre-vérités.. inculquées pour faire tenir
droit le système, c'est à dire pour nous culpabiliser et nous humilier. POUR
NOUS METTRE A L’ÉPREUVE. On est des "gold diggers"? Non, et on le
prouve! "Voici mon fric, prends-le" ! Des "pas belles" -Non
et on le prouve! quelques coups de bistouri et on redevient baisables ! Des
indignes de tel mec voire de tous, tellement supérieur qui gagne en un clic une
fortune? -Non et on le prouve ! etc... Ensuite, on sera traitées de gourdes
-Donner tout son fric à ce mec, tout de même!- ; de futiles -Se faire ainsi
charcuter tout de même!- ; De connes -"Ce n'est pas toi qui aurais pu
faire tout ce blé, tout de même! alors pars si tu veux mais tu n'en auras pas
un kopeck" ; ou, autre cas de figure opposé -"Puisque tu te débrouilles si
bien, tu ne crois pas un peu indécent de venir me réclamer "ton" fric
?" Car ce qui nous est reproché, ce n'est pas d'être gold digger ou
gourdes ; moches ou belles ; provoc ou boudin ; panier-percé ou avares ; futiles ou intellos ;
ratées ou "réussies" -selon les critères de la société bourgeoise-...
c'est simplement d'être femme.*
.
GT: - En fait, un parcours typique est de
commencer gigolo pour se constituer un capital ... et une fois qu'on l’a fait
fructifier, devenir un banquier respectable. Massimo Gargia, gigolo de toute
une série de stars et de richissimes veuves dans les années 70/80 est devenu un
boss à Vogue dont il a épousé la directrice Francine Crescent et a développé
toutes sortes d'entreprises. Fin de la conversation. (Dont acte!)
.
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. *L'idéologie inverse les prédicats d'une manière parfois comique mais diablement efficace: ainsi les sudistes protestèrent-ils contre l'abolition de l'esclavage.. au nom de la Liberté -de posséder des esclaves- ; et ici, le système -à l'aide de romans/films roses, de faits divers plus ou moins bidouillés- martèle-t-il que ce n'est pas Dom Juan qui in fine est un âpre gigolo à la recherche d'une situation... mais "les" femmes, des golf diggers (je laisse). En dehors de toute logique : dans les milieux fric-banque-bourgeoisie, les hommes, davantage encore que les femmes -car à eux il ne sera jamais rien reproché sauf si vraiment ils exagèrent- sont éduqués dès l'enfance à être des Dom Juan gold diggers.. Et même dans d'autres milieux, le canevas leur est tendu qu'ils peuvent saisir pour le devenir.. Ce n'est pas ou beaucoup moins le cas des femmes : le canevas n'est pas fait pour elles -elles n'ont pas les fils de la bonne couleur dans leur boîte à ouvrage, d'où les termes "pute" ou "honneur" hautement dissuasifs-*.. et ce sont elles pourtant qui sont accusées de ferrer pour le fric ou la sécurité -cela peut arriver mais c'est beaucoup plus largement l'inverse, nous allons voir pourquoi-. Tout comme les sudistes prétendaient les noirs concupiscents, dangereux obsédés sexuels... alors que c'était bien eux qui, obsédés par les femmes noires, les violaient officiellement sans le moindre remords, bien au contraire. L'idéologie "retourne" tout par transfert.. et nous fonde par contre coup à adopter des comportements illogiques, aberrants et mortifères. C'est celle-là d'abord à qui il faut tordre le cou.
* C'est logique : des parents bourgeois en pleine déconfiture compteront sur leur/s fils pour sauver le clan : pas ou très rarement sur leur/s fille/s -ce serait honteux-... le transformant alors sans la moindre gêne en gold digger. Il lui faut une femme riche.. cela lui est ouvertement ordonné! l'exemple de la Sévigné engueulant en termes "moraux" désopilants, son petit fils amoureux qui, malgré sa dot confortable, refuse la fiancée qu'on lui a dénichée est révélateur -"inconséquent, ingrat, égoïste, mauvais fils !! et la toiture du château à refaire, y pensez-vous?- Les deux attitudes pourtant identiques, selon le genre des acteurs, ne sont pas pointées de manière équivalente ! les termes "pute" ou mac non plus, et finalement cela se retrouve ici aussi.. Se servir d'une fille serait la "vendre"-déshonorant- mais d'un garçon, parfaitement normal car par son sexe, il ne saurait être vendu, il n'est pas une marchandise! => on ne pointe même pas que c'est équivalent. La preuve -tout de même documentée dans la littérature cf Saccard dans "La curée"- : des parents riches consentent à des mariages ostensiblement d'intérêt -souvent le deal est clair, exprimé-, soit qu'ils n'aient pas conscience de l'abaissement de leur fille et du risque qu'elle court, soit qu'ils comptent sur le futur pour faire fructifier l'argent qu'ils lui apportent. Une fille qui se marie sans dot -du reste, la plupart du temps, elle n'y parvient pas*, ou avec un vieux, un veuf- est considérée comme une quasi "pute" ou disons une intrigante dégourdie qui a usé de ses charmes pour ferrer un benêt ; un garçon qui se marie avec une fille richement dotée est au contraire, dans la droite ligne quelqu'un "qui a réussi" et la femme, une épouse respectable. Il ne faut donc pas s'étonner de ces "choix" qui s'inscrivent dans la laudation des deux parties d'un côté et leur péjoration de l'autre : un "réussi"+une honnête femme contre une gourgandine+un benêt, il n'y a pas photo.
* Ce fut l'histoire de deux femmes célèbres, Marie Curie et Simone de Beauvoir. Amoureuse -et réciproquement-, Marie fut blackboulée par la famille du Roméo qui n'osa aller contre le veto maternel, et de même Simone raconte savoureusement qu'au cours d'une garden party où, malgré l'état de pauvreté de sa famille, elle avait été invitée -par le fils de l'hôtesse avec lequel elle jouait au tennis- celle-ci la prit d'emblée à part pour la prévenir qu'en aucun cas son fils n'épouserait une fille sans dot! Ambiance.
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Analyse. Certes, les actes individuels
s'inscrivent dans un canevas, dans la structure d'un système que l'on ne doit
jamais perdre de vue.. mais toute théorie doit se mesurer en
permanence à l'aune de la pratique sous peine de devenir dogme inopérant...
et purement idéologique. D'autre part, les concepts-base permanents servis en
toutes circonstances semblent parfois -pas toujours- jouer le rôle de
passe-partout mal fonctionnants que l'on fait entrer de force dans une serrure à laquelle il ne s'adapte pas... et qui ne s'ouvrira pas. Enfin, le langage et la
"scientifisation" d'une théorie, souvent associés à la suffisance
typique des militants dont je fus et/ou suis encore! finit par les couper du
vulgum pecus c'est à dire de toutes... et pour la masse, tourne à vide, même
si cela apporte parfois beaucoup sur le plan de la recherche fondamentale.
Je prioriserais donc actuellement Margot et la recherche immédiate, empirique, opératoire. Un détail : la recherche fondamentale est typiquement le fait des
mecs, des "chercheurs" et s'inscrit parfaitement dans l'idéologie marchiste dominante
=> il faut prendre garde, par notre ton, notre vocabulaire, nos postures.. à ne pas nous y conformer c'est à dire nous y soumettre en "machisant" d'autres femmes -victimes- supposées moins au point
intellectuellement. Ce qui est souvent faux car si la théorie explique souvent, elle réduit également -parfois- et pour le pallier, il faut écouter. Ne pas "faire les mecs" entre nous. Juste des
victimes, mais des victimes qui pensent et ça, ça change tout.
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