Via FB, by Patrick A.
DES MAUVAIS TRAITEMENTS FAITS AUX ENFANTS
ET SES
CONSÉQUENCES POLITIQUES SUR UNE NATION - LE
CAS DE L'ALLEMAGNE
.
Un champ de
recherche délaissé.
Curieusement, la
psychologie de ceux qui ont accepté ou commis des horreurs intéresse peu les spécialistes, qui concentrent la
recherche sur leurs victimes. On sait pourtant que
ces gens présentent souvent des troubles sérieux de personnalité,
caractérisés par la dissociation de plusieurs facettes d'eux-mêmes. Là où on peut ressentir de l'empathie face au vécu émotionnel d'un autre, la personnalité dissociée se comporte comme si elle était coupée de
ses sentiments. Dans les cas les plus fréquents - souvent considérés comme
"normaux" - une explication simpliste permet de justifier cette
coupure. Dans les cas plus graves, la dissociation peut devenir schizophrénique,
un mot qui signifie justement esprit coupé.
Mais de quoi un
tel esprit s'est-il coupé ? A l'origine de ce mécanisme de clivage on trouve
toujours une ou plusieurs expériences traumatiques, particulièrement durant
l'enfance. Souvent, c'est toute l'enfance qui a été traumatisante. Ainsi
s'explique, par exemple, que des allemands "normaux" - extrêmement
traumatisés par l'éducation germanique imposée aux enfants vers 1900 - aient
pu, durant l'Holocauste, humilier, battre et torturer des gens sans défense
avant de les tuer d'une balle dans la nuque sans la moindre hésitation.
A la fin du XIXe
siècle, dans la plupart des régions d'allemagne, on pensait que les
nouveaux-nés n'avaient pas d'âme avant l'âge de six semaines et les
infanticides étaient monnaie courante. Même si l'enfant vivait, il était
largement négligé. Du fait de l'absence d'allaitement maternel, des pratiques
d'emmaillotement des bébés et d'abandons fréquents, les taux de mortalité
infantile oscillaient entre 21% en Prusse et un incroyable 58% en Bavière. (Comme par hasard, en Bavière!) Les
enfants étaient très souvent considérés comme des "petits merdeux",
des "bouches inutiles" et maintenus en quasi-esclavage.
Dans une étude portant sur 154 autobiographies allemande de cette époque, on
n'en trouve virtuellement aucune qui ne fasse état de violences infligées aux enfants. L'atmosphère de haine qui régnait dans les
familles allemandes n'engendrait aucune arrière pensée. Un père de cette époque
résume ainsi ses sentiments à l'égard de la discipline qu'il imposait: "Il
est bon de haïr. Haïr, c'est être fort, viril. Cela fait circuler le sang et
rend alerte. C'est nécessaire pour conserver ses instincts combatifs".
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