L'article (anecdote -une agression verbale "anodine" au bois-). http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/04/machisme-au-quotidien-la-condescendance.html
Ça n'a l’air de rien mais ce sont ces minimes mésaventures que l'on ne relate jamais et auxquelles on pense à peine.. ("tu ne vas pas en faire un fromage!") qui, mises bout à bout, nous fondent à rester chez nous ou à nous mettre sous la coupe d'un accompagnateur. Une observation importante tirée du livre (je crois) de Brownmiller -le "Viol", un phare, 400 pages mais je ferai un jour un digest- : la plupart des gens (1/3 des viols concernent des hommes selon elle -mais son étude est américaine-.. mais le violeur est presque toujours un homme) qui ont été agressés/violés ont senti un malaise dès le départ dans une situation, des gestes, un truc bizarre, une requête surprenante, une "aide" proposée plus gênante qu'utile.. MAIS N'EN ONT PAS TENU COMPTE pour ne pas passer pour parano, obsédé ou par politesse, par élégance ou trop grande sureté de soi. (Style "une agrégée de philo ne saurait rien craindre d'un petit livreur de pizza qui lui réclame juste d'aller pisser." Si!) Donc lorsque vous "sentez" un malaise, même minime, même ridicule voire honteux, lorsqu'une demande vous met dans la position désagréable de devoir la refuser -donc vous avez tendance à l'accepter-, tant pis pour les ricanements des courageux costauds de 1 m 80 qui vont s'esclaffer quand vous leur en parlerez, fuyez, rompez, refusez, et sec, quitte à passer pour désagréable, hautaine, mesquine ou gaga, c'est du reste là dessus qu' "ils" comptent ; fermez la porte, mettez-vous "en garde", appuyez sur le bouton "appel" de l'ascenseur ou "secours" du train etc... Mieux vaut être brocardée comme parano que violée ou tuée.
Parce qu'alors, le drame survenu, on vous reprochera à tout coups votre naïveté. "Tout de même, laisser entrer dans sa chambre un livreur, il faut le faire! Évidemment il s'y est cru".. "tout de même, se laisser entraîner vers le cinquième sous-sol sans réagir, quelle imprudence!".. "Laisser quelqu'un pénétrer dans sa cabine de nuit*, c'est de la folie..".. "laisser trois types** entrer dans sa voiture de nuit, comment est-ce possible?" etc.. De toutes façons, la coupable ce sera vous.
* Le type prétendait vouloir aller aux toilettes d'urgence (!)
** Tenant un "bébé" dans les bras, à un feu rouge, ils avaient supplié la victime de les amener de toute urgence à l'hôpital.
Ça n'a l’air de rien mais ce sont ces minimes mésaventures que l'on ne relate jamais et auxquelles on pense à peine.. ("tu ne vas pas en faire un fromage!") qui, mises bout à bout, nous fondent à rester chez nous ou à nous mettre sous la coupe d'un accompagnateur. Une observation importante tirée du livre (je crois) de Brownmiller -le "Viol", un phare, 400 pages mais je ferai un jour un digest- : la plupart des gens (1/3 des viols concernent des hommes selon elle -mais son étude est américaine-.. mais le violeur est presque toujours un homme) qui ont été agressés/violés ont senti un malaise dès le départ dans une situation, des gestes, un truc bizarre, une requête surprenante, une "aide" proposée plus gênante qu'utile.. MAIS N'EN ONT PAS TENU COMPTE pour ne pas passer pour parano, obsédé ou par politesse, par élégance ou trop grande sureté de soi. (Style "une agrégée de philo ne saurait rien craindre d'un petit livreur de pizza qui lui réclame juste d'aller pisser." Si!) Donc lorsque vous "sentez" un malaise, même minime, même ridicule voire honteux, lorsqu'une demande vous met dans la position désagréable de devoir la refuser -donc vous avez tendance à l'accepter-, tant pis pour les ricanements des courageux costauds de 1 m 80 qui vont s'esclaffer quand vous leur en parlerez, fuyez, rompez, refusez, et sec, quitte à passer pour désagréable, hautaine, mesquine ou gaga, c'est du reste là dessus qu' "ils" comptent ; fermez la porte, mettez-vous "en garde", appuyez sur le bouton "appel" de l'ascenseur ou "secours" du train etc... Mieux vaut être brocardée comme parano que violée ou tuée.
Parce qu'alors, le drame survenu, on vous reprochera à tout coups votre naïveté. "Tout de même, laisser entrer dans sa chambre un livreur, il faut le faire! Évidemment il s'y est cru".. "tout de même, se laisser entraîner vers le cinquième sous-sol sans réagir, quelle imprudence!".. "Laisser quelqu'un pénétrer dans sa cabine de nuit*, c'est de la folie..".. "laisser trois types** entrer dans sa voiture de nuit, comment est-ce possible?" etc.. De toutes façons, la coupable ce sera vous.
* Le type prétendait vouloir aller aux toilettes d'urgence (!)
** Tenant un "bébé" dans les bras, à un feu rouge, ils avaient supplié la victime de les amener de toute urgence à l'hôpital.
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