mercredi 16 avril 2014

Milo Moiré, Marilyn, deux images proches.. et opposées. Une femme-pour-les-hommes et une femme-pour-elle

Cékikien prend plein la g pour "inconvenance personnelle" à votre avis ?
De Milo, concentrée, qui tente d'expulser son œuf... 
et Marilyn, qui mime l'extase sexuelle, qui est "érotique"?





Image originale


Quelle est l'image "pornographique" -disons plutôt "érotique"-, acceptée et même iconographiée jusqu'à devenir la figure emblématique de l'actrice au musée Grévin.... et l'image-slogan, durement épinglée -parfois- comme "pornographoque" -je laisse!-, choquante, publicitaire, de mauvais goût etc.. ? Il y a là une inversion hypocrite bien typique de la notion de convenable et d'inconvenant : l'image de Marylin à demi dénudée (certes il fait chaud cet été-là à New York -!- prétexte de la pose) penchée, montrant joyeusement tout ce qu'il est possible de montrer dans un film -sinon plus de sponsors- sous l’œil plus qu'intéressé de Tom Ewell derrière elle -tout prêt à donner la papatte-.. et de beaucoup d'autres -peut-on supposer-.. est infiniment plus évocatrice que celle de Milo.. mais c'est l'image fabriquée d'une femme-pour-le-regard-des-hommes -et plus si affinités-, ciselée pour les émoustiller donc tout va bien.. tandis que Milo au contraire présente l'image exactement inverse, celle d'une femme qui précisément tourne en dérision la première : rien d'étonnant à ce que ce soit celle-là qui ait suscité tant de vacarme, surtout parmi des hommes.. ou toutes sortes de gens de bien*.. et l'autre, tant d'enthousiasme et d'émois -peut-être parmi les mêmes!-..  [au point qu'au musée Grévin, on a dû installer un périmètre de "sécurité" -comme dans les banques!- car les mains finissaient par abîmer la statue de Monroe.] En apparences assez proches quant à la gestuelle, ces deux images -dont l'une est bien plus érotique que l'autre!!- sont en fait opposées. Et les hommes tolèrent mal qu'une femme prenne elle-même son corps en main : copyrightés par la Metro Goldwin Mayer, nos corps !

*Voir un certain "Dachicourt" -en un seul mot bien que ma tablette s'obstine à en mettre trois!-.. qui déplore que personne n'ait osé "fesser" (sic) Milo (!)

Mise à jour. Deborah de Robertis, un tableau vivant: elle expose son vagin devant le tableau de Courbet "L'origine de monde" au musée d'Orsay. Un autre coup de canon dans le mythe et le tabou de cette "chose" impure prétexte à l'exclusion -et au mépris- des femmes -cependant en privé très appréciée- Pulvérisés. Bravo!

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