Muriel Salmona, psychiatre
"Mémoire traumatique et victimologie" est une association initiée par des médecins -psychiatres- et amenée par Muriel Salmona, ouverte à tous les professionnels de la question, assistants sociaux, personnel judiciaire etc.. qui a pour objectif de pallier l'abscence de formation spécifique en victimologie des études de médecine en donnant la parole aux sans-voix que sont les rescapé/es de ces violences parfois gravissimes et en expliquant en termes clairs le fonctionnement de la mémoire traumatique qui participe aussi bien de la psychologie que de la physiologie.
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Muriel Salmona
http://stopaudeni.com/questionnaire-prise-en-charge-victimes-violences
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Discussion sur
celui-ci de la part des victimes:
NS: - Quels résultats ! Bravo pour la campagne et
hâte de vous entendre analyser les données.
MT:- J'ai essayé de répondre mais le
questionnaire est beaucoup trop long.
HN:- J'ai fait une pause pour répondre ; ça
marche.
Louise: - Beaucoup de spécialistes nous prennent
juste pour des sujets d'étude, certes qui fait avancer la cause, or une victime
doit parfois devenir égoïste et ne penser qu'à "sa pomme" pour sa
survie et sa reconstruction personnelle, sinon elle va à sa perte et sa
destruction assurée !
Marie: - Je n'ai même pas à répondre, car (je
n'ai bénéficié d') AUCUNE PRISE EN CHARGE.
HL: - (Idem pour moi, Marie !) Mais, Louise, on pourrait dire a contrario que PARLER, répondre à des questionnaires, même un peu agaçants, permet de se libérer... en libérant les autres. Agaçants lorsque par exemple les policiers ayant refusé de prendre votre plainte (coups avec traces visibles, entre autres) -c'était il y a longtemps- et que sur plusieurs pages on vous demande "si votre prise en charge hospitalière a été correcte", quelles améliorations vous suggérez etc..... alors que vous êtes juste allée vous mettre des compresses, vous reposer et vous CACHER chez des féministes spécialisées dans le truc, merci à elles! puis, à peine retapée, fissa fissa direction (...) pour avorter d'urgence (j'étais enceinte) et ensuite fuir, la mort aux trousses, pour rentrer chez vos parents, 1400 km. Ce fut mon cas. J'avais 22 ans. A l'arrivée, je me suis endormie avec mes bottes. Cela, c'est ce que vivaient (et, je le crains) vivent encore les femmes. Alors certains passages du questionnaire en effet, non seulement -pour nous- sont sans objet mais pire, ravivent encore la plaie. N'empêche, si ça peut éviter que d'autres revivent ça, c'est un effort sur soi à faire.. !
HL: - (Idem pour moi, Marie !) Mais, Louise, on pourrait dire a contrario que PARLER, répondre à des questionnaires, même un peu agaçants, permet de se libérer... en libérant les autres. Agaçants lorsque par exemple les policiers ayant refusé de prendre votre plainte (coups avec traces visibles, entre autres) -c'était il y a longtemps- et que sur plusieurs pages on vous demande "si votre prise en charge hospitalière a été correcte", quelles améliorations vous suggérez etc..... alors que vous êtes juste allée vous mettre des compresses, vous reposer et vous CACHER chez des féministes spécialisées dans le truc, merci à elles! puis, à peine retapée, fissa fissa direction (...) pour avorter d'urgence (j'étais enceinte) et ensuite fuir, la mort aux trousses, pour rentrer chez vos parents, 1400 km. Ce fut mon cas. J'avais 22 ans. A l'arrivée, je me suis endormie avec mes bottes. Cela, c'est ce que vivaient (et, je le crains) vivent encore les femmes. Alors certains passages du questionnaire en effet, non seulement -pour nous- sont sans objet mais pire, ravivent encore la plaie. N'empêche, si ça peut éviter que d'autres revivent ça, c'est un effort sur soi à faire.. !
M à Louise : -Vous pouvez prendre le temps dont
vous avez besoin, nous allons commencer à analyser les réponses en mai, mais on
pourra encore recevoir les réponses, merci et toutes mes amitiés.
HL : -Ce n'est pas une question de temps ! Mais d'inadéquation (de certains passages de ce questionnaire) à des cas, les pires et sans doute les plus nombreux (?) ceux de femmes n'ayant eu aucune prise en charge... c'est comme demander à un affamé ce qu'il pense de la sauce Stroganov d'un restaurant. Ça blesse car on se sent isolée, comme un cas pas prévu. Mais je l'ai rempli tout de même, un peu énervée.. en me disant pour les 6 ? dernières pages, à chaque fois, "si seulement"!
HL : -Ce n'est pas une question de temps ! Mais d'inadéquation (de certains passages de ce questionnaire) à des cas, les pires et sans doute les plus nombreux (?) ceux de femmes n'ayant eu aucune prise en charge... c'est comme demander à un affamé ce qu'il pense de la sauce Stroganov d'un restaurant. Ça blesse car on se sent isolée, comme un cas pas prévu. Mais je l'ai rempli tout de même, un peu énervée.. en me disant pour les 6 ? dernières pages, à chaque fois, "si seulement"!
Une suggestion : plusieurs questionnaires spécifiques, chacune choisissant selon son vécu, inutile de demander et re demander à celle qui s'est cachée dans une cabane de jardin après s'être "soignée" aux toilettes publiques (en priant le ciel que son "meurtrier vocatif" n'ait pas trouvé sa trace) si les infirmier/es ont été à l'écoute.. (ce choix en lui-même serait intéressant.) Il faut absolument faire en sorte que ça aille vite, que les victimes revivant obligatoirement ces épisodes ne ressentent pas à la lecture le même sentiment d'isolement et de détresse dont elles furent la proie, (remuer ces souvenirs est pénible, très!!!) Parler ne fait pas le même effet: il y a le public qui vous porte, vous interrompt et vous comprend, alors que c'est dans la solitude que l'on s'attaque à un tel questionnaire.
Réponse en cinq images!
http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/04/blog-post_23.html
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SECRET DE FAMILLE
Réponse en cinq images!
http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/04/blog-post_23.html
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SECRET DE FAMILLE
http://www.geneasens.com/references/Secret_de_famille.html
LE DOSSIER violences psychologiques
http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/02/les-dossiers-violencesÿpsychologiques.html
LE DOSSIER violences psychologiques
http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/02/les-dossiers-violencesÿpsychologiques.html
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