Des maisons en déshérence, cependant -autrefois belles et poétiques, avec même de petits jardins-. La pauvreté -les immigrés voire sans papiers- rapportent.. mais pas aux pauvres. Note : quand un immeuble, non entretenu, sur occupé, devient insalubre et dangereux -même si le ou les proprios perçoivent normalement des loyers, certes parfois mais pas toujours, assez faibles- les services municipaux le déclarent en "péril"; un péril soit imminent, soit "simple" (!) et en principe les locataires n'ont plus à payer de loyer -et doivent être relogés- jusqu'à ce que les travaux de nécessité prescrits aient été effectués. Un excellent moyen d'y contraindre les proprios... sauf que les locataires ne sont parfois même pas au courant du péril et continuent de payer. Même si le travail des fonctionnaires est sans reproches, personne ne va les voir (les locataires ayant parfois peur d'être eux-mêmes en faute -si par hasard ils ont effectués quelques aménagements pas trop autorisés.. ou s'ils n'ont pas de moyens voire, redite, de papiers en règle-.) On a donc une population qui de fait ne peut bénéficier des droits normaux au logement décent et qui rapporte de l'argent, et des fonctionnaires -quelque soit leur dévouement- qui ne peuvent faire bouger les choses aussi vite qu'il faudrait..
Parfois il faut peu de choses pourtant : un recrépit de façade, des fenêtres en état, et un aménagement déco de murs un peu sinistres.. C'est à la manière dont on prend -ou ne prend pas- en compte l'esthétique de leur environnement quotidien que l'on perçoit et mesure l'exclusion et le mépris envers une population, plus encore que le confort.
LE DOSSIER
http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/04/montreuil-le-dossier.html
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