jeudi 15 mai 2014

Viol : une mise au point fondamentale à lire absolument




Ne ratez pas ce texte qui a l'immense mérite de montrer les relations extrêmement complexes de l'agresseur et de la victime (surtout si celle-ci est mineure et si l'agresseur est un membre de sa famille ou un proche -c'est le cas la plupart du temps-).. et tord le cou aux clichés véhiculés partout (qui culpabilisent les femmes) : c'est tout de même un viol !!!

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2014/05/09/001-gab-roy-affaire-arrestation-deux-individus.shtml


Extraits commentés pour les pressé/es


Des conversations entre un mis en cause pour viol -Gab Roy- et la jeune fille qui a porté plainte contre lui ont été diffusées et reprises dans certains médias à la demande de celui-ci. Cette conversation entre l’accusé et la plaignante (enregistrée par l'accusé) montre que tous deux semblaient avoir une relation complexe.

Ndlr : si j'ai bien compris, l'accusé a donc tenté de piéger sa victime en l’enregistrant à son insu, sans doute pour lui faire "avouer" des éléments compromettants -pour elle- !! et propres à nourrir sa défense. Joli quand on sait qu'elle avait 16 ans ou moins au moment des faits. Et qu'un agresseur sexuel de mineur/e est souvent un habile manipulateur... qui a ici pu faire dire à sa victime présumée tout ce qu'il voulait. (Par exemple qu'elle avait joui, ce qui peut arriver ET C'EST TOUT DE MÊME UN VIOL, peut-être pire encore.)

... ce rebondissement est l’occasion de rappeler quelques mythes rattachés aux agressions sexuelles qui tendent à présenter les agresseurs comme sympathiques -une simple erreur de parcours- et les victimes comme en partie responsables. Ndlr, dix minutes de dérapage dans une vie parfaite, peut-être, mais pour tuer quelqu'un/e, il suffit d'une fraction de seconde.. de "dérapage" (!)
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Mythe : Les victimes haïssent leur agresseur
Les faits : Les sentiments d’une victime envers son agresseur peuvent être ambivalents.. surtout si elle connait son assaillant, par exemple -ou si elle se sent à, tort redevable envers lui-, si c'est un membre de sa famille, un éducateur, un enseignant, un prêtre -ce qui constitue justement des circonstances aggravantes! - et elle peut être déchirée entre de l’affection et de la colère envers lui.
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Mythe : Une personne qui a moins de 16 ans peut consentir à une relation sexuelle avec un adulte beaucoup plus âgé.
Les faits : Non. Le consentement d’un moins de 16 ans n’est jamais reconnu par la loi même si les contacts sexuels sont volontaires. Des contacts sexuels avec une personne de moins de 16 ans est criminel sauf si la personne la plus âgée a moins de 5 ans d’écart. Pour les mineurs de 16 ans et de 17 ans, le consentement est reconnu, sauf si la personne plus âgée est en situation d’autorité ou de confiance par rapport à l’autre. (Note : c'est presque toujours le cas: avec une telle différence d'âge, la partie n'est pas égale jamais!)
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Mythe : Si une personne porte des vêtements séduisants, c’est une provocation qui peut légitimement mener à une agression sexuelle.
Les faits : Une personne peut être habillée de façon séduisante, accepter de monter prendre un café, être en relation amoureuse avec son agresseur mais cela ne la rend en rien responsable d’une agression. Elle peut en toutes circonstances refuser des contacts sexuels. (Ndlr ou certains types de contacts sexuels, exemple du viol des prostituées, la sodomie violente etc...)
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Mythe : Les hommes ne sont pas capables de contrôler leurs pulsions sexuelles.
Les faits : Toute personne est capable de contrôler ses actes ; l’agresseur se sert de ce mythe pour excuser son comportement. En outre, des études démontrent que les hommes qui commettent des agressions sexuelles à l’endroit de femmes adultes sont majoritairement motivés par un désir de pouvoir et de contrôle plutôt que par une motivation de nature sexuelle. Et dans le cas d’agressions commises sur les enfants, les études montrent que la majorité des agressions sont préméditées (planifiées) – ce qui contredit aussi cette thèse des pulsions.
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Mythe : Les hommes ne sont pas victimes d’agression sexuelle.
Les faits : Les femmes représentent l'écrasante majorité des victimes d’agressions sexuelles (83 %). Mais 17 % sont des hommes, pour la plupart, des garçons mineurs -il y a cependant aussi des adultes-... mais, ndlr, la quasi totalité des agresseurs sont des hommes (homo et/ou pédophiles.)
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Mythe : Les agresseurs sont des inconnus qui attaquent leur victime le soir, sur la rue.
Les faits : Plus de 8 victimes sur 10 connaissaient leur agresseur et la majorité des agressions sont commises dans des résidences privées.
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Mythe : Un agresseur a l’air d’un agresseur (dangereux).
Les faits : La plupart fonctionnent normalement en société. L’agresseur est généralement une personne saine d’esprit qui connaît la victime et profite de sa relation de confiance ou de sa position d’autorité envers elle. (Ndlr, ou la renforce par l'agression. Ndlr 2 : et il peut être séduisant, voire un Don Juan !!)
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Mythe : Une agression sexuelle est toujours violente.
Les faits : Pas forcément. Un agresseur peut utiliser diverses stratégies, par exemple manipuler sa victime avec une subtilité très sophistiquée. Par ailleurs, dans de nombreux cas, les victimes figées, en état de choc, évitent de se débattre -aussi parce qu’elles ont peur d’empirer leur sort- (ndlr, ce qui n'est pas faux!)
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À noter aussi :
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Quelques données sur les agressions sexuelles.
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La réalité est donc bien plus complexe que ce que l’on souhaiterait. Dans un monde où tout serait noir ou blanc, les agresseurs seraient d'affreux inconnus armés bondissant dans une ruelle obscure sur une religieuse en cornette revenant de soigner des lépreux et les victimes crieraient toujours à l’aide en se débattant si violemment qu'elles seraient gravement blessées. Mais dans un monde gris comme le nôtre, les agresseurs sont souvent des personnes complexes et les victimes idem. (Ndlr, parfois elles le sont devenues à la suite de l'agression, cas Sigrid*) et leur relation peut comporter des paradoxes.. en fait facilement compréhensibles entre un adulte et un/e "enfant/e" eût-elle 15 ans, si on y pense trois secondes -mais on n'y pense pas trois secondes, à moins de l'avoir vécu!- 


 Mais une chose demeure : lorsqu’il n’y a pas de consentement sexuel réel (ou que le consentement n’est pas reconnu par la loi, par exemple si la victime est mineure) il y a agression sexuelle. Et la personne qui commet cette agression est bel et bien un agresseur et la personne qui la subit est bien une victime – sans de nuances de gris.
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Politiquement incorrect ? Oui. Mais seule la vérité... etc

* La victime antipathique. Voir Sigrid, le syndrome de Stockholm   http://femmesavenir.blogspot.fr/2011/08/le-syndrome-de-s.html
Oui on voudrait une victime parfaite, archétype et il arrive qu'elle ne le soit pas. Mais elle n'a pas à l'être ! Une victime est d'abord une femme lambda avec ses "qualités" et ses "défauts", elle n'est pas définie par son seul statut de victime. Anita est une victime sympathique, charismatique, l'exemple-type pour un article sur le viol -d'autant plus qu'elle s'est suicidée- ; Adèle, Sigrid, ne le sont pas : elles n'en sont pas moins victimes. Arriviste, odieuse -elle était surnommée la Merteuil.. la Merteuil qui par parenthèse comme la Brinvilliers avait été une enfant violée- sexuellement provocante, peut-être vénale, vengeresse -mais pas sur les bons clients-, Sigrid -dont tout le monde se méfie car elle a tendance à accuser n'importe quel collègue de "regards louches", de "tentatives", de "gestes" et "essais".. inexistants- n'en est pas moins une victime -de son père incestueux qui durant toute son enfance en a fait sa "seconde épouse", sa favorite, statut dont elle avoue avoir largement profité sur tous les plans-. Il est possible que ces viols impunis et réitérés aient créé ou renforcé en elle des tendances latentes qui ont alors explosé. Élément peu connu : l'hyper sexualisation -parfois la provocation- des jeunes enfants victimes de viols : c'est précisément un signe qui les fait détecter. Ce signe apparemment -pour Sigrid en tout cas- peut perdurer à l'âge adulte -de fait, une écrasante majorité de prostituées ont été dans l'enfance sexuellement abusées par des proches-. C'est sa haine -masquée- des hommes, surtout jeunes et beaux (!) qui la poussait, pour les démolir, à inventer de pseudos agressions quelle que soit l'invraisemblance -et surtout le nombre- de ces accusations -dans un milieu plutôt bon genre et très féminisé où ce type d'agression était rarissime voire inexistant-. Une autre réaction peut être à l'inverse la négligence -vis à vis de soi-, le refus de toute séduction et de relations sexuelles ou même amoureuses (exemple d'Anita, qui ne se lavait qu'irrégulièrement, se tondait, ne se nourrissait presque pas.. -mais demeurait tout de même belle-!) ou l'obésité, reliée ou non à des excès alimentaires (cas d'Anne Zamberlan et probablement d'Adèle).  
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LE DOSSIER
  http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/03/nous-nirons-plus-au-bois-le-viol-mini.html

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