jeudi 15 mai 2014

Cévennes, Médiator, Distilbène, la médefine (euh, médecine) toxique

 

Il était une fois une femme qui fumait ET qui souffrait d'un excès de poids. A part ça, en bonne santé, grosse travailleuse, toujours de bonne humeur. Ça se passe dans les Cévennes reculées, autant dire chez les indiens d'Amazonie ou pire -car eux ont conservé les médicaments ancestraux qui ont fait leurs preuves.- Bref, comparativement aux héroïnes des "Feux de l'amour" qu'elle suivait régulièrement, elle se sentait un peu boudin. Elle s'en alla donc voir "son" généraliste qui lui prescrivit du Médiator. 

Miracle, quelques kilos en moins presque tout de suite et une pèche d'enfer... Mais au bout de quelques mois, un petit bruit pulmonaire de temps en temps et un essoufflement un peu gênant pour monter étendre dans les acols, baste, ça passera, on ne s' "écoute" pas chez les cévenols. Lorsqu'elle retourna chez "son" généraliste pour le renouvellement de sa prescription -avec lui c'était rapide, on n'avait pas beaucoup à attendre comme avec l'autre incompétente-.. Il était très couru, surtout parmi les femmes.. et son temps, précieux, bref, elle en "profita" pour lui en faire part.. Et si ça venait du Médiator comme le lui avait suggéré Michèle? Il l'admonesta ferme. Ah les femmes! arrêtez donc de piailler entre vous et surtout de fumer et on en reparlera! Arrêter de fumer? Mais je suis très énervée si j'arrête. Il lui prescrivit un "très léger" anxiolytique, et comme il partait avec sa femme et ses gosses à Tahiti pour un séminaire de formation, il adorait voyager, avec tout ce boulot, il méritait bien de se laver l'esprit de temps en temps, il lui prescrivit "son" Médiator pour un mois plein (pour lui éviter de venir de Saint Savin consulter.. sa consœur -l'incompétente-). Vraiment sympa de sa part.

[Trois, quatre, cinq, six années passent, le temps dans les Cévennes ne se mesure pas comme ailleurs.] Son souffle s'est encore accentué, elle n'osait pas en parler car elle fumait encore en cachette une ou deux cigarettes. Puis elle eu du mal à marcher, des douleurs épouvantables dans les jambes. Son médecin avait fini par lui faire "avouer" pour les clopes et elle avait reçu une mercuriale de première. Comment voulez-vous que je vous soigne si vous détricotez la nuit ce que je tricote le jour? Elle avait dû reconnaître qu'elle était en faute. Bon prince, il augmenta la prescription d'anxiolytiques, y rajoutant un très léger anti dépresseur, des calmants costauds et un somnifère nouveau type, sans aucun effet secondaire -comme le Médiator-, il était très prudent. Ça n'allait pas mieux cependant ; quelques examens de routine n'avaient rien détecté, frottis (on ne sait jamais) ; mammographie (on ne sait jamais) ; radios de la colonne vertébrale (on ne sait jamais) ; kiné.. il faut dire que c'était bien pratique, un laboratoire venait de s'installer à Saint Ambrume, très bien, d'ailleurs c'était son fils qui le dirigeait. Rien. Peut-être que c'était psychologique finalement.. 

Cela dura ainsi encore deux années, redite, chez les cévenols, on ne s'écoute pas et puis elle eut un malaise dans la rue juste en sortant de chez lui, ça faisait désordre et il fallut se rendre à l'évidence : lui, si accommodant d'habitude, l'envoya enfin au CHU de Toulouse, ça fait loin mais on sait jamais. Résultat : valvules cardiaques hors service.. une intervention bientôt, délicate compte tenu de son poids -car elle avait regrossi- et d'autres pathologies, notamment un ulcère. Pour les jambes, on ne sait pas encore. Commençons par les urgences, pour le reste, on verra après. La cause ? Mystère, ça arrive parfois. Le Médiator ? Jamais. A Toulouse, "on" ne lui a rien dit et son médecin le lui a assuré, ça n'a rien à voir ; elle a confiance, il n'est pas comme "cette femme" qui, avant de prescrire demande toujours l'avis de tous, hésite -elle doit être bien nulle pour ainsi avoir recours à d'autres- et parfois refuse. Il est vrai qu'il ne lui en marque plus, (on ne sait jamais)..  

Un an passe. Et le livre d'Irène Frachon (lien), même à Saint Cyprien, est sur les étals de la Maison de la presse. L'omorta (euh, l'omerta!) est donc levée -à demi-. Mais elle ne s'est pas associée au procès, elle n'en a plus la force, ça sert à rien, les loups se mangent pas entre eux, je vais pas perdre mon temps et mon argent, j'ai assez de soucis comme ça.. -et puis elle ne marche plus du tout, ce qui ne simplifie rien-.. Son médecin n'exerce plus. Il est à présent à la retraite à Saint Raphaël et n'a jamais été mis en cause. Pas plus que celui qui lui avait prescrit du distilbène juste au moment de son interdiction, et ceci pendant toute sa grossesse. -Ils avaient des stocks?- Dangereux pour le bébé ? Allons allons ! Des piailleries de bonnes femmes. Au contraire. Il m'a dit qu'il voulait que des beaux bébés, ça rassure tout de même. -Sa fille va bien, pour l'instant.- Celle de Sylvie B. (même prescription, même époque) a eu moins de chance. http://censure-lumieres.blogspot.fr/2011/01/les-cordonniers-sont-les-plus-mal.html
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LE DOSSIER "des couteaux contre les femmes, mutilations esthétiques et violences médicales"
http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/04/dossier-chirurgie-esthetique-le-mythe.html

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