Le convenable est l'inconvenant ou "ON NE NAIT PAS CONVENABLE, ON LE DEVIENT"
Les luttes des femmes, des "suffragettes" (ainsi appelées pour les ridiculiser) à Aliaa Elmahdy, Milo Moiré etc.. Le mythe du vagin impur, sale, tabou, prétexte de l'exclusion des femmes de tout lieu "sacré" et de leur relègue à part, derrière un rideau.. avec barrière de sécurité -pour l'hygiène-!* (judaïsme, islam, christianisme...) enfin pulvérisé.
Non sans mal! Et ce n'est pas fini. Choquées, certaines, même féministes au long cours.. Mais qu'est ce que le convenable et l'inconvenant ? Toutes ces lutteuses, même Edith Bowernann, ont au départ été stigmatisées -y compris parfois par des femmes- comme provocatrices, inconvenantes, choquantes, exagérantes ... (quand on ne les a pas accusées de chercher la célébrité et/ou l'argent -les féministes ne sont pas toujours en phase, ce qui pèse lourdement sur nous-..) Le convenable, le "correct", c'est l'inconvenable du passé - mais lorsque cet "inconvenant" a réussi à enfoncer un bastion, c'est à dire au moment où faire chorus avec la claque fait bon genre mais n'est plus productif, tout le monde en chœur salue haut et fort son initiatrice, surtout si elle en est morte..
Par exemple, en Occident, enlever le vertugadin, opter pour l'attifet contre la lourde coiffe espagnole à pignon qui cachait les cheveux, se débarrasser des crinolines puis des "faux culs" -c'est le cas de le dire-, des voilettes, noires et opaques lors d'un deuil, puis tout le temps, se déchapeauter carrément, se libérer des corsets qui étouffent, abandonner les jupes qui entravent**, les hauts talons qui empêchent de courir, se couper les cheveux, ôter les soutien-gorges etc.. tout ceci était, fut, et demeure encore en certains endroits, une bagarre à une contre cent. In-con- venant ! Nous luttons depuis des lustres pour cette basique liberté de mouvements et d'être-corps dont on nous a historiquement spoliées. Pour libérer notre corps symboliquement et réellement, fût-ce en le montrant un peu -très peu-. Les seins? (en occident) ça a passé. Reste le dernier bastion, le vagin -et le clitoris avec- à conquérir. C'est en voie, grâce à Milo Moiré et quelques autres dont récemment Deborah de Robertis.. http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/06/our-body-is-not-ashamed.html
.
Racisme, sexisme : une des pires insultes, des plus traumatisante! infligée à un racisé a trait à sa corporéité et à l'olfaction : laisser entendre, dire, susurrer, hurler à la victime que son corps est honteux, sale, puant, dégoûtant. Donc qu'elle l'est elle-même en totalité. Par essence. Facile : l'olfaction étant le plus labile de nos sens, le plus subjectif aussi, les corps -tous!- ayant effectivement des odeurs particulières, impossible de vérifier.. => la honte qui touche les femmes -et les racisés en général- peut devenir tellement prégnante que certain/es se lavent plusieurs fois par jour, entièrement, se décapant à raz de la tête aux pieds (d'où dermatoses et champignons) et, abusant de cosmétiques, de "déodorants" (souvent au paraben et autres produits pétroliers!) courent un risque sanitaire. http://ecologine.blogspot.fr/2010/12/deodorants-lamour-largent-la-port-et-le.html
.
Article à mettre en parallèle avec "le dégoûté et le dégoûtant, l'hygiène, une question de pouvoir" http://femmesavenir.blogspot.fr/2013/12/racisme-colonialisme-classisme.html
_______________________
*"Filez vous cacher derrière".. ainsi m'a parlé un bedeau dans la synagogue où se déroulait le kaddish mené -comme la tradition l'exige- par mon mari -de l'époque- pour sa mère qui venait de mourir ; nous venions mon fils et moi de parcourir 1400 kilomètres et n'avions pas pensé à nous pourvoir d'une kippa sans laquelle il ne pouvait entrer dans le lieu Saint... et, plantée devant la porte ouverte de la salle, je tentais d'obtenir de l'un de mes neveux -à quatre ans, ce n'est pas exigé- qu'il lui laissât la sienne, dépassant donc d'une tête la ligne de démarcation ; dans cette synagogue -à Paris, dans le treizième-, les femmes se trouvaient entassées au fond sur un seul rang étroit derrière un rideau noir sis à ? 10 cm de leur tête -claustrophobes s'abstenir-. Impossible de se déplacer, et si par hasard l'une d'elles, en bout, devait sortir, toutes devaient se mettre de biais voire se lever pour lui laisser le passage, encore ne fallait-il pas qu'elle fût trop corpulente -pipis fréquents, donc femmes enceintes, s'abstenir aussi-. Mon fils l'a traité d'enfoiré, assez fort et ma foi...
.
** Le snobisme a du bon : des femmes célèbres ont profité de leur situation pour faire accepter quelques avancées dont certaines semblent minimes.. mais qui marquèrent et marquent encore, parfois par simple commodité voire même coquetterie, telles Anne Boleyn pour l'attifet qui mettait en valeur sa chevelure -lien- ; la Palatine avec sa cape, au départ reliée à sa désinvolture vestimentaire et sa pauvreté ; Ninon de Lenclos, pour sa coupe de cheveux à la suite d'un accident de lampe à pétrole qui les avait brûlés ; Mademoiselle de Fontanges, lorsque pendant une chasse au cours de laquelle, ayant perdu sa coiffe, elle releva ses cheveux avec une jarretière ; la duchesse d'Uzès qui fut la première femme à passer le permis de conduire ; Marie Bell avec ses pantalons, dans son rôle de lesbienne dans La garçonne.. Notons que dans tous ces cas, c'est la laudation du roi ou la position des pionnières qui permit à ces provocations -car c'en étaient- de faire florès puisqu'on parle encore de la coiffure à la Ninon, on porte toujours les larges bandeaux d'Anne, les capes négligées de la Palatine -qui sont même devenus éponymes- et les pantalons -ainsi que la coupe courte- de Marie Bell..
.
L'article "les militantes, le tour de la terre pour des œufs.."
http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/05/blog-post_7.html
.
LE DOSSIER "quand les femmes prennent elles-mêmes leur corps en mains.
http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/04/quand-les-femmes-prennent-leur-corps-en.html
Image "You came from my vagina" (précédent article).
.
Cliquer sur l'image pour le sommaire des blogs
Les luttes des femmes, des "suffragettes" (ainsi appelées pour les ridiculiser) à Aliaa Elmahdy, Milo Moiré etc.. Le mythe du vagin impur, sale, tabou, prétexte de l'exclusion des femmes de tout lieu "sacré" et de leur relègue à part, derrière un rideau.. avec barrière de sécurité -pour l'hygiène-!* (judaïsme, islam, christianisme...) enfin pulvérisé.
Non sans mal! Et ce n'est pas fini. Choquées, certaines, même féministes au long cours.. Mais qu'est ce que le convenable et l'inconvenant ? Toutes ces lutteuses, même Edith Bowernann, ont au départ été stigmatisées -y compris parfois par des femmes- comme provocatrices, inconvenantes, choquantes, exagérantes ... (quand on ne les a pas accusées de chercher la célébrité et/ou l'argent -les féministes ne sont pas toujours en phase, ce qui pèse lourdement sur nous-..) Le convenable, le "correct", c'est l'inconvenable du passé - mais lorsque cet "inconvenant" a réussi à enfoncer un bastion, c'est à dire au moment où faire chorus avec la claque fait bon genre mais n'est plus productif, tout le monde en chœur salue haut et fort son initiatrice, surtout si elle en est morte..
Par exemple, en Occident, enlever le vertugadin, opter pour l'attifet contre la lourde coiffe espagnole à pignon qui cachait les cheveux, se débarrasser des crinolines puis des "faux culs" -c'est le cas de le dire-, des voilettes, noires et opaques lors d'un deuil, puis tout le temps, se déchapeauter carrément, se libérer des corsets qui étouffent, abandonner les jupes qui entravent**, les hauts talons qui empêchent de courir, se couper les cheveux, ôter les soutien-gorges etc.. tout ceci était, fut, et demeure encore en certains endroits, une bagarre à une contre cent. In-con- venant ! Nous luttons depuis des lustres pour cette basique liberté de mouvements et d'être-corps dont on nous a historiquement spoliées. Pour libérer notre corps symboliquement et réellement, fût-ce en le montrant un peu -très peu-. Les seins? (en occident) ça a passé. Reste le dernier bastion, le vagin -et le clitoris avec- à conquérir. C'est en voie, grâce à Milo Moiré et quelques autres dont récemment Deborah de Robertis.. http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/06/our-body-is-not-ashamed.html
.
Racisme, sexisme : une des pires insultes, des plus traumatisante! infligée à un racisé a trait à sa corporéité et à l'olfaction : laisser entendre, dire, susurrer, hurler à la victime que son corps est honteux, sale, puant, dégoûtant. Donc qu'elle l'est elle-même en totalité. Par essence. Facile : l'olfaction étant le plus labile de nos sens, le plus subjectif aussi, les corps -tous!- ayant effectivement des odeurs particulières, impossible de vérifier.. => la honte qui touche les femmes -et les racisés en général- peut devenir tellement prégnante que certain/es se lavent plusieurs fois par jour, entièrement, se décapant à raz de la tête aux pieds (d'où dermatoses et champignons) et, abusant de cosmétiques, de "déodorants" (souvent au paraben et autres produits pétroliers!) courent un risque sanitaire. http://ecologine.blogspot.fr/2010/12/deodorants-lamour-largent-la-port-et-le.html
.
Article à mettre en parallèle avec "le dégoûté et le dégoûtant, l'hygiène, une question de pouvoir" http://femmesavenir.blogspot.fr/2013/12/racisme-colonialisme-classisme.html
_______________________
*"Filez vous cacher derrière".. ainsi m'a parlé un bedeau dans la synagogue où se déroulait le kaddish mené -comme la tradition l'exige- par mon mari -de l'époque- pour sa mère qui venait de mourir ; nous venions mon fils et moi de parcourir 1400 kilomètres et n'avions pas pensé à nous pourvoir d'une kippa sans laquelle il ne pouvait entrer dans le lieu Saint... et, plantée devant la porte ouverte de la salle, je tentais d'obtenir de l'un de mes neveux -à quatre ans, ce n'est pas exigé- qu'il lui laissât la sienne, dépassant donc d'une tête la ligne de démarcation ; dans cette synagogue -à Paris, dans le treizième-, les femmes se trouvaient entassées au fond sur un seul rang étroit derrière un rideau noir sis à ? 10 cm de leur tête -claustrophobes s'abstenir-. Impossible de se déplacer, et si par hasard l'une d'elles, en bout, devait sortir, toutes devaient se mettre de biais voire se lever pour lui laisser le passage, encore ne fallait-il pas qu'elle fût trop corpulente -pipis fréquents, donc femmes enceintes, s'abstenir aussi-. Mon fils l'a traité d'enfoiré, assez fort et ma foi...
.
** Le snobisme a du bon : des femmes célèbres ont profité de leur situation pour faire accepter quelques avancées dont certaines semblent minimes.. mais qui marquèrent et marquent encore, parfois par simple commodité voire même coquetterie, telles Anne Boleyn pour l'attifet qui mettait en valeur sa chevelure -lien- ; la Palatine avec sa cape, au départ reliée à sa désinvolture vestimentaire et sa pauvreté ; Ninon de Lenclos, pour sa coupe de cheveux à la suite d'un accident de lampe à pétrole qui les avait brûlés ; Mademoiselle de Fontanges, lorsque pendant une chasse au cours de laquelle, ayant perdu sa coiffe, elle releva ses cheveux avec une jarretière ; la duchesse d'Uzès qui fut la première femme à passer le permis de conduire ; Marie Bell avec ses pantalons, dans son rôle de lesbienne dans La garçonne.. Notons que dans tous ces cas, c'est la laudation du roi ou la position des pionnières qui permit à ces provocations -car c'en étaient- de faire florès puisqu'on parle encore de la coiffure à la Ninon, on porte toujours les larges bandeaux d'Anne, les capes négligées de la Palatine -qui sont même devenus éponymes- et les pantalons -ainsi que la coupe courte- de Marie Bell..
.
L'article "les militantes, le tour de la terre pour des œufs.."
http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/05/blog-post_7.html
.
LE DOSSIER "quand les femmes prennent elles-mêmes leur corps en mains.
http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/04/quand-les-femmes-prennent-leur-corps-en.html
.
Cliquer sur l'image pour le sommaire des blogs
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire