dimanche 18 mai 2014


Le dernier voyage (2)

Dans ta pauvre et belle vie
Tu as vogué au vent léger
Un roman : aimé, voulu, césarisé
Certes pas pour rien
-Être César, ça ne fait pas rire-

Né coiffé, mal coiffé mais bon
Sans romantisme : il fallait que ça rende
Je fus sans doute ton seul écart, le seul éclair
Qui sait? De joie, de passion?
O pas immédiat, deux ans de réflexion
Tout de même (!)

Et ensuite ce fut trop tard, presque.
La magie noyée dans l'humiliation.
Le bonheur malgré tout, je ne suis pas difficile,
Un chemin tracé par qui ne s'engageait pas
A la légère. Puis la guerre et ta smalah.
Collatéral dommage, il en est de pires

Je partais, tu ne me retenais pas
Je revenais, tu étais heureux,
Je re partais.. etc..
Jamais tu n'as su saisir l'instant..

Puis il y eut ma TR, il le fallait, titularisée
Par un incendie, comme les choses
Arrivent ! Ligoté à présent

 Devoir, réflexion -c'est peut-être ça l'amour-
De qui ne s'engage pas à la légère
-Et avec moi, on ne sait jamais-?
Et tu lui dois une amour conciliante
Ou de ne pas être seul, dans l'attente
-Tu n'as jamais aimé les chiens, à peine les chats-.
(Un "réussi", j'ai compris, ça doit être ça..)

Pourquoi faut-il alors que je sois
Si triste en pensant à toi
Un rêve perdu -qui n'a jamais existé!-
Auquel je m'accroche pourtant
Sans consistance, humiliant

Et qu'en moi tourne et revive sans cesse..
D'un passé mort -qui jamais n'a été- !
Le rêve qui déchire et éclaire
Pulvérisé par la réalité?

Le réel m'a rattrapée
Je ne suis rien pour toi
Mais ai-je jamais été quelque chose
Ou quelqu'un pour quiconque ?
Qu'une photocopie, comme disait Al.
Un dommage collatéral.

Je vais partir, fuir serait plus vrai,
Le coeur en douceur envahi,
D'un été crépuscule qui jamais ne finit..
 Pour un lieu "mien" qu'à présent je hais
Cèdre survivant tenant la terre

Et la déchirure que je porte en moi
Qui se réouvre dès que je te vois
A présent -avant c'était l'inverse-
Sera peut-être moins béante..
Cette fois, je ne reviendrai pas*..








*Sauf peut-être à Montreuil

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