HL : Bébé disparu, le père
gardé à vue… On y pensait il est vrai -moi du moins- mais apparemment le juge
aussi. Les parents -présumés innocents- sont tous deux en garde à vue. Climat précédent
de violence -de la part du gus-. Cela rappelle Fiona.
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AS :
On ne suppute pas sur la culpabilité, ça me rappelle Duras faisant du style sur
la culpabilité de la mère du petit Gregory. Tu n'en sais rien!!!
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HL :
Oui Anne mais.. question de stat, c'est tout.. Et de ce que des questions
d'actu (fautivement appelées faits divers) nous ont fait voir récemment.
____________
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Deux jours après...
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http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/09/01/97001-20140901FILWWW00328-creuse-le-bebe-mort-des-coups-de-son-pere.php
Deux jours après...
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http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/09/01/97001-20140901FILWWW00328-creuse-le-bebe-mort-des-coups-de-son-pere.php
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HL : Désolée Anne d'avoir eu raison; je n'ai rien osé dire de précis mais c'était une certitude tout de même. C'était couru : le bébé est mort de coups -et le père est... présumé innocent, bon OK.. avec déjà des antécédents de violences..- C'est vrai j'ai été un peu schématique avant hier... mais bon...
HL : Désolée Anne d'avoir eu raison; je n'ai rien osé dire de précis mais c'était une certitude tout de même. C'était couru : le bébé est mort de coups -et le père est... présumé innocent, bon OK.. avec déjà des antécédents de violences..- C'est vrai j'ai été un peu schématique avant hier... mais bon...
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AS :
Tu as eu raison comme tu aurais pu avoir tort Hélène, c'est le principe de
désigner un coupable que je n'aime pas, comme l'a fait Duras en son temps et je
ne me pense pas hors sujet; se taire quand on ne sait pas, tu sais bien que
l'on tue aussi par la rumeur, les stats ne sont que des chiffres qui ne rendent
en rien compte des tragédies personnelles, c'est mon avis.
.
HL :
Tu as raison encore une fois, mais encore une fois, Anne, c'est, pardonne moi,
un peu le "cours d'agrégation" (celui où jamais un élève ne bâille,
ne tousse ni n'éternue... ni a fortiori un marteau piqueur ne joue sa symphonie
juste derrière les vitres
de l'amphi pendant que tu expliques Spinoza..) Je crois que je veux surtout
régler son compte au mythe de l'A-MOUR parental éternel immuable héroïque bla
bla... et aux honneries sur l'enfant-roi qui manque de repères parce qu'on
l'idolâtre etc... Non ! L'enfant n'est pas roi -pas partout et pas toujours,
c'est même assez rare- mais bien souvent une charge voire un boulet -même s'il
a été voulu- que les parents n'arrivent pas à assumer... et par suite un bouc
émissaire de toutes leurs frustrations : il ne peut pas se défendre et la
société ne le défend pas : les statistiques-mêmes des infanticides sont floues
voire n'existent tout simplement pas.. alors que l'on sait tout sur les
intentions de vote de tel quartier, de telle catégorie socio professionnelle,
et les fluctuations boursières du dollar prévues.. Exemple : 2 femmes et demi
(!) / semaine meurent de coups de leurs compagnons... et je crois ENVIRON (!)
12 enfants, voir mon blog je n'aurai pas le net longtemps et ne puis chercher
le lien.. Impensable que l'on ne sache pas. Voir aussi le travail remarquable
de Céline Raphael à ce sujet...
.
AS :
Mais hélas c'est "souvent" vrai, et c'est à désespérer, en l'occurrence
il avait été opéré ce petit, il souffrait..
__________________.
F S : Dans la majorité des
cas d'enfants battus à mort par leurs parents, les coups mortels ont été portés
par le père. Comme le dit Dworkin, un foyer sans homme, c'est un foyer sans
violences.
.
F :
Je ne suis pas d'accord, un foyer sans homme peut également être un foyer avec
violences. Un peu différentes sur la forme, quoi que... Mais je pense que les
femmes peuvent être violentes aussi envers les enfants.
.
FS :
F, ne donne pas toi aussi dans ces arguments masculinistes :-(: "mais les
femmes peuvent aussi être violentes avec les enfants". Oui ça existe mais elles le sont infiniment moins fréquemment que les hommes bien qu'elles
passent beaucoup plus de
temps avec eux -elles donnent des gifles mais pas des coups de poing,et elles
ne tuent que très rarement-. Tu sais bien qu'on parle de tendances lourdes ici,
et de normes. Mettre des exceptions d' hommes ou d'enfants battus par des
femmes sur le tapis n'infirme pas la règle--qui est que la violence, celle qui tue
, est essentiellement une "prérogative" masculine..
C.C :
Chez moi quand mon père quittait la maison, c'était l'enfer assuré pour moi. Ma
belle-mère était complètement schizo .. Quand j'ai osé en parler, mon
père m'a dit que j'étais une menteuse.
Dans
un sens comme dans l'autre, oui la violence émane autant de celui/celle qui
porte les coups et de celui/celle qui ne veut rien voir..
.
S.A :
Au secours... des féministes avec un discours masculiniste sans mettre les
choses en perspective et sans même s'en rendre compte alors que les
statistiques des violences masculines crèvent les yeux pouvant ainsi étayer une
telle thèse - et même quand
les hommes ne sont pas violents je leur reconnaît une certaine créativité à
mettre de la tension gratuitement et inutilement mais cela ne se retranscrit
pas dans les statistiques. Moi .... quand mon père était de sortie
c'était la PAIX, le calme, le bonheur et on était trop bien avec ma belle-mère
que je considère comme ma seule et unique mère que j'aime beaucoup et qui a une
place privilégiée dans mon cœur..
.
C.C :
Me faire entendre que j'ai un discours mascuniliste, parce que je raconte ce
qui a été mon quotidien d'enfant, franchement j'apprécie pas trop .. C'est pas parce que je suis féministe que je
dois approuver le comportement des femmes dans toute leur sainteté..
.
FS :
Pour F. et non pour toi CC. Oui c'est un discours
typiquement masculiniste de dire ''mais les femmes sont violentes aussi!". C'est
leur argument le plus classique, présenter l'exception pour la norme.
Oui la violence est genrée, le savoir est une des premières choses à comprendre
dans un parcours féministe. Je ne sais combien de fois on a posté sur FB des
stats qui mettent en évidence le pourcentage écrasant d'hommes dans tous les
crimes de violence, dans les crimes sexuels--et dans les accidents de la route
graves--qu'on voit enfin comme une autre forme de violence masculine.
HL (réponse à F) : Je crois que Dworkin parle ironiquement, en réponse au consensus idiot qui veut qu'une famille monoparentale -c'est à dire constituée de la mère et des enfants la plupart du temps- soit un danger pour l'enfant bla bla... Il est vrai que dans une famille bi parentale, les coups mortels sont le plus souvent assénés par l'homme (père ou compagnon) mais je le concède, avec l"accord" passif de la mère (je dis "accord" parce que celui ou celle qui n'intervient pas devant de tels actes est forcément d' "accord" quoiqu'ils/elles en disent ensuite..) Sur ce plan, je pense que les femmes devraient être sanctionnées à l'égal des mecs. N'oublions pas que la compagne de Fourniret a craqué (et enfin avoué, et pour lui et pour elle) lorsque celle de Dutroux a été condamnée à de la prison ferme (je ne sais plus combien d'année mais c'était tout à fait une "nouvelle") du coup l'autre s'est dit qu'il fallait étaler si elle voulait moins écoper...
Féministe ? Bien sûr :
c'est justement pour cela.
FS : Pour la GB, dans 83% des cas c'est le père qui a tué selon une
étude médicale récente. Pour la France, ça devrait être dans les mêmes eaux... alors que justement 83% des pères passent
bien moins de temps avec leurs mioches que les femmes! C'est là où on se rend
compte que la loi sur la garde alternée qui va confier de nombreux enfants aux
pères va causer immanquablement la mort de dizaines d'enfants.
HL : Exact : d'où le biaisage des statistiques
! on devrait compter les meurtres au pro rata du temps passé avec l'enfant !!! Merci de le
souligner...
Incontestablement
la violence est une affaire compliquée ; il y a comme le pointent Christelle et
Matti un climat, et de ce climat, les deux parents sont parfois responsables
-et celui qui porte les coups n'est parfois peut-être pas le pire-. Un climat CONTRE
un ou plusieurs bouc- émissaires, les enfants (ou UN seul qu'on accuse d'être
la "cause" de toute déréliction -du couple, de la famille..- parfois
un enfant différent, malade par exemple..-) Cela ressemble au racisme : c'est
la faute à Louise (pourquoi ? parce qu'elle EST LA, c'est tout, elle a empêché
papa de devenir un brillant journaliste, le couple de voyager sans soucis,
maman de faire la carrière qu'elle méritait etc.. ) Dans un couple, lorsque la
violence provient de la mère, il est fréquent qu'elle s’exerce uniquement
lorsque le père est là; non pas qu'il l'initie directement mais parce que la
femme, inquiète de lui complaire -il est peu présent, il faut en profiter- est
toujours dans une situation d'angoisse : l'enfant gêne. Gêne les discussions
("tais toi!") les ébats ("va te coucher et ferme la porte")
gêne aussi financièrement ("tu as eu suffisamment à manger, laisse ça à
ton père") gêne également en grandissant, et d'autant plus (il coûte plus
cher et parfois même se révolte.. "Comment ? une nouvelle chemise? un
soutien gorge? On se moque de ta poitrine ? N'y compte pas, je dois déjà
acheter ... pour ton père qui doit aller à Berlin interviewer X, tes histoires
de gamine gâtée ça attendra quand toi aussi tu ira interviewer X à Berlin...")
etc ... La violence est là parfois : celui qui frappe -ici la mère- le fait à
bout de nerf car elle doit porter sur les épaules plus qu'elle ne le peut... et
le père qui n'en ignore rien ... ne dit rien non plus..
Chaque
cas est différent en fait si bien qu'au lieu de pointer qui est violent (voire
qui tue) il faudrait pointer qui est responsable. Dans le cas que je cite, le
responsable est le couple mais plus particulièrement le mec, moins amoureux,
peut-être un peu passif,
"absent" dans tous les sens du terme, mais l'acteur est la
mère, plus attachée à lui, cependant elle aussi victime.. Cela peut aussi être
le contraire.. Souvent ? je ne sais pas, il faudrait une analyse plus fine mais
j'en ai l'impression. Il est vrai que certaines femmes (souvent soumises en
apparence, anti féministes éventuellement ou en tout cas non engagées, au foyer
bref "parfaites") ont un véritable don pour se cacher derrière leur
mec et dans les cas les pires, leur faire exercer les basses œuvres ou dans
les autres, simplement partir dans une autre pièce pendant que le gus tabasse
ou tue le gamin (ou une autre victime) puis prétendre n'avoir rien vu voire
être elles mêmes victimes terrorisées.. Ça passe bien, justement à cause du
machisme ambiant.. Et le juge qui a eu le cran de condamner Michèle Martin qui
se posait en victime et pensait passer entre les gouttes a enfin renversé la
vapeur, à bon escient.
C'est là que le bébé de 4 mois soi disant enlevé -un scénar rocambolesque initié par les parents- a été enterré -par eux- après qu'il ait été frappé à mort -par le père. Seul ? on ne le sait pas mais ils étaient ensemble pour l'enfouissement.-
Suite ici http://femmesavenir.blogspot.com/2014/09/violence-masculine-et-feminine.html
Suite ici http://femmesavenir.blogspot.com/2014/09/violence-masculine-et-feminine.html
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