Image de : http://femmesavenir.blogspot.com/2015/01/pervers-et-paranoia-une-anecdote.html
CES GESTES, DÈS LE DÉPART car tout se joue en quelques secondes, il faut les arrêter sinon c'est trop tard -ou beaucoup plus difficile-! Postures, attitudes, gestes, même infimes, propos, requêtes, le radar -chez moi- crépite tout de suite. Car être pervers ou simple JS* vocatif requiert un certain talent et ne s'improvise pas : un PN recrute, il est toujours à l'affut, mais comme ce n'est pas un kamikaze, JAMAIS! il repère les "bon/nes" client/es. Les faciles. Ses cibles prioritaires sont les femmes, surtout jeunes, les naïf/ves, gentil/les, serviables, ou issu/es d'un groupe ostracisé -des "faibles"-. Le processus est toujours le même : il lance des "balles", de plus en plus loin. Il teste, observe les réactions (au cas où il est remis en place, il abandonne et on peut même nouer avec lui/elle des relations "normales" mais en restant sur ses gardes : on n'est plus gibier mais à égalité, certes il tentera tout de même de se servir de vous d'une manière ou d'une autre mais sans réelles funestes conséquences**.) Tous n'agissent pas -dans le détail- de la même manière -selon leur intelligence, leur âge, leur subtilité, leur position- mais il y a des constantes.
1 : JS "A" : c'est un homme, un bellâtre, (40 ans?) qui marche en roulant légèrement, toujours impec mais dans le style sportif. Ne sourit jamais. Son allure même le fait immédiatement détecter -il n'est pas très subtil-. Lorsqu'il entre dans un troquet, il salue tout le monde -distraitement- mais DOSE son amabilité en fonction de l'intérêt qu'il porte à chacun c'est à dire de ce qu’il suppose qu'un tel et un tel peuvent lui apporter, il néglige en principe les marginaux, les roms et les femmes ou au contraire, pour celles-ci, il insiste mais avec un regard ironique et lourd -parfois clairement provocant-. Il peut en ignorer carrément une qui n'a pas le profil de ses clientes -et qu'il déteste pour cela-... et lui demander peu après de lui prêter son chargeur de portable -alors qu'il en possède un-! Là il joue parfaitement : si elle accepte, elle consent à sa muflerie, si elle refuse, elle semble publiquement égoïste et revêche : dans les deux cas, il a "gagné". Un jour qu'il ne peut l'ignorer (elle est au comptoir et bavarde avec des potes) il lui tend la main -mais en dernier, faisant mine de la découvrit tout à coup-... il tend donc la main mais JUSTE UN PEU TROP LOIN DE FAÇON A L'OBLIGER A S'AVANCER VERS LUI. Elle ne bronche pas. Il attend quelques secondes. Elle ne bouge toujours pas. Sa main tendue est ridicule : il doit s'avancer. Dans ses yeux, la haine sous le sourire. C'est clair, il a perdu. Elle sourit ironiquement. Il demeure alors au comptoir, tente de s'immiscer dans une conversation, choisit un type plutôt sympa, "simple" - pour lui, à n'en pas douter, un "sous homme"- à dessein. L'autre sans malice, peut-être flatté (?) marche, répond... puis, il passera à un autre plus intéressant -tournant résolument le dos au premier- et ainsi de suite. Entre temps, la femme est retournée à internet.. mais lorsqu'elle sort pour fumer -et doit passer par l'espace étroit entre le comptoir et des tables-, IL NE BOUGE PAS D'UN POUCE, DOS TOURNÉ INTENTIONNELLEMENT, COMME ABSORBÉ PAR UNE CONVERSATION.. (afin de la contraindre à des contorsions serrées entre les tables.) Elle reste derrière lui, résolument. Quelqu'un lui fait un signe de laisser le passage.. qu'il affecte d'ignorer et au même moment, elle dit très fort : PARDON". Il ne bouge qu'à peine, juste assez pour qu'elle doive se mettre en biais. Elle le pousse alors un peu et s'exclame aussitôt, suave : "Oh, excusez moi". Re regard de haine sous le masque et rires des autres convives etc.. [Le même, lorsqu'il est avec une copine, s'assoit toujours renversé, jambes écartées, occupant le plus d'espace possible, la regarde de haut, la contraint à s'avancer pour lui parler et parfois, pendant ce temps, joue avec sa tablette.]
JS "B" : Moins détectable car plus intelligent -plus âgé aussi- que l'autre. Portant encore beau, l'allure d'un prof ou plutôt d'un inspecteur d'académie à la retraite, propre sur lui, aimable... mais avec un regard intrusif gênant -il pourrait être myope ou hypermétrope mais ce n'est pas le cas-. Lui pratique à l'inverse : assis, discret -faussement discret-, il observe la place comme s'il s'agissait d'un terrain de chasse.. et c'en est un! -Il s'agit d'un touriste régulier-. Certains l'intéressent, il tente des approches mais avec l'air de celui qui mérite mieux, plus haut de gamme, légèrement distant, posture immobile -ce sont les autres qui doivent s'approcher car il parle intentionnellement de manière trop basse.- Il ne commence à s'intéresser -vraiment- à elle que lorsqu'un pote exubérant vante à tue tête sa relative notoriété.. Là, POUR LA PREMIÈRE FOIS, il lève la tête, surpris, intéressé. Le regard scrutateur est devenu presqu'aimable (il y a peut-être du jus à en tirer : marginale certes, elle semble tout de même un personnage qui compte. -Sans cela elle n'aurait même pas eu l'aumône d'un regard.-) Auparavant, il avait tenté de la faire venir à sa table dehors -comme il fait pour d'autre menu fretin- sous prétexte de lui demander un renseignement sur le bled et devant ses réticences, s'était tout de même résolu à venir à la sienne -à l'intérieur- où, intentionnellement elle ne l'avait pas fait asseoir. Il avait alors essayé de lui "expliquer" comment cueillir des kakis ou des grenades, et elle avait tenté de lui répondre que ce n'était pas le moment, "si bien sûr, il y en a à tel endroit"... "je sais, c'est chez moi mais je vous répète que"... il n'écoutait déjà plus (sous prétexte de la questionner, il pérorait en lui "expliquant" sa région..) et elle avait replongé dans son ordinateur. Lorsqu'il sut que selon ses critères elle était quelqu'un/e, c'est LUI QUI S'APPROCHA DE SA TABLE ET S'ASSIT A COTÉ. Plus question de -presque- l'interpeller de l'extérieur, même faussement aimable, faussement poli : "Madame, pouvez vous me dire comment aller à..." (!!) A PRÉSENT, LA DONNE ÉTANT CHANGÉE, IL DAIGNAIT VENIR, LUI, S'INSTALLER A SES COTÉS. (Mais il en profitait pour lire derrière elle et de temps en temps, pour tenter quelques essais -inaboutis- de l'interrompre et lui parler, ce que personne n'avait jamais fait.) Un matin, il arrive, accablé; il est malade, il a attrapé [..] s'en répand, elle compatit discrètement et retourne à son travail. Il insiste, elle finit par le plaindre réellement. Le soir, selon lui, ça a encore empiré : -Vous devriez vous protéger du froid et peut-être aller consulter à côté" lui dit-elle, apitoyée.. et IL LUI RÉPOND AGRESSIVEMENT : "CA N'A ABSOLUMENT RIEN A VOIR AVEC LE FROID ET CONSULTER NE FERA RIEN DE PLUS, JE VAIS ALLER AUX URGENCES" et il sort, haussant les épaules, comme s'il était outré d'une si stupide recommandation. Là, c'est lui qui a gagné. Sa tactique était plus subtile que celle du premier : solliciter indirectement- quelque chose que l'on va ensuite rejeter de haut -faisant comme si la sollicitation provenait... du sollicité.. qui aurait voulu lui vendre du poisson pas frais-.. c'est le "double bind" (la double contradiction): il met sa cliente dans la situation, soit d'être insensible à sa souffrance -d'être mauvaise-, soit d'être "idiote" -de lui donner un conseil qu'il va rejeter avec hauteur quelqu'il soit-. Une tactique éprouvée. Elle s'est laissée avoir. (Suite ici.) Une constante que l'on retrouvera chez les trois cités, le JS ne se livre jamais, mais veut "tout" savoir de ses clientes. Significativement, personne ne sait rien sur JS1, 2 et 3 tandis qu'eux savent beaucoup sur tous. Travail? Revenus? âge même, enfants, situation familiale, lieu d'habitation : mystère. Mais ils vous demanderont sans gêne ce que vous faisiez, si vos droits d'auteur vous permettent de vivre, si votre ex est revenu etc... Une variante : ils demanderont à un auteur ce qu'il écrit, étant entendu qu'ils ne l'ont pas lu ni n'en ont aucunement l'intention -soit, mais alors pourquoi le questionner?-, s’enquérant de ses livres... qui se trouvent en face à la librairie, sans souci de l'interrompre et de le raser... pour parfois conclure en disant que ces sujets ne l'intéressent pas. (!) Autre technique ; poser une fausse question afin de... contrer la réponse, quelle qu'elle soit et aussi évident et sans intérêt soit-elle. C'est la tactique de JS2. "Pouvez vous me donner vos blogs?" demande-t-il, sans sourire, comme un maître d'école qui demanderait ses devoirs à un élève. "Mais il y en a 150!!" .. "Tant que ça! Mais juste comment les avoir..".. "avec mon nom, vous aurez le sommaire.. et les liens"... "Quel est votre nom?".. (même ton.) "HL, ça se retient.." ... "Oui car je connais une rue Jean Larrivé..".." En effet.. c'est Jean Baptiste en fait.."... "Pas du tout, c'est à Lyon.. je connais bien, c'est écrit.."... "Non, c'est un ascendant. C'est Jean Baptiste mais en effet on dit parfois Jean pour simplifier.." Il prend l'air de douter, exaspéré -toujours comme si on voulait lui vendre du poisson pas frais- et lorsqu'un internaute qui a entendu la conversation lui montre la plaque de la rue, botte en touche.
JS 3 : c'est une femme. [Note, le cas est moins probant que les deux autres et il n'est pas tout à fait exclu qu'elle ne soit pas totalement "JS" mais seulement maladroite..] Elle est détectable... mais cela a trait à son physique et il est petit de s'attacher à de tels "détails", bien qu'en effet on les retrouve souvent chez les JS ou les "francs" pervers un visage un peu... particulier. Elle est impec, toujours. Marche vite. L'air de celle qui est entre deux RV -c'est peut-être exact-. Elle s'enquiert -dans un petit troquet- de la wifi. Une cliente à qui la question était directement adressée lui explique : c'est facile, vous tapez le code etc... Revirement, elle déclare alors qu'elle n'aime pas internet, ce n'est pas son truc, ça la barbe etc... [c'est exactement la même tactique que le précédent.] La cliente qu'elle a ferrée, inconsciente au départ de la contradiction de ses requisits, se fait alors la "Google bateleuse" -tout en reconnaissant que cela peut être aussi une sorte de drogue-. JS3 répond qu'elle va prendre des cours d’informatique, elle veut apprendre à... faire des "liens"... "C'est important?" demande-t-elle naïvement. "Fondamental.. et extrêmement facile". Et elle le lui démontre en un clin d’œil. L'autre a l'air de comprendre ... mais ce n'est pas le cas. Il faut donc lui ré expliquer et cette fois, ça semble bon. Pas tout à fait, elle n'a pas saisi que.. et là, c'est le finale : un léger mouvement d'agacement de la requérante et enfin : "je n'ai pas le temps maintenant mais je reviendrai demain." (!!) Cette fois, sa "cliente" a compris et sa réponse claque tout de suite : "je n'aurais pas forcément, moi, le temps demain, déjà que je ne l'avais pas vraiment aujourd'hui.." La JS rectifie alors immédiatement le tir [JS ou seulement maladroite? Il arrive que les JS plus subtils, souvent des femmes, se rendant immédiatement compte qu'ils sont détectés, fassent machine arrière toute.. mais en général ils ne reprennent plus jamais contact avec le mauvais client.] "Mais je me débrouillerai toute seule.." précise-t-elle aussitôt. (Sauf que, même en lui expliquant, ce ne fut pas simple!) Et elle s'en va sans remercier.. (tout juste si elle ne proteste pas parce qu'on lui a fait perdre son temps !) puis se ravise après avoir passé la porte.. "Merci" lance-t-elle en la fermant, comme si elle s'adressait à la rue. [Un pervers ne dit jamais "merci" ni "excusez-moi" ou alors de telle manière que cela semble ambigu]. Un raccrochage in extremis? Une simple maladresse de surbookée -cela ne semble pourtant pas le cas- ? Ici le doute subsiste.
Peu après ; le doute ne subsiste plus. Comme beaucoup de JS ou PN, elle réattaquera autrement. Une requête simplement, -une cigarette-. La "cliente" feint l'embarras "je ne sais pas s'il m'en reste.." puis la lui offre tut de même, à regret et ne le cachant pas. Quelque jours après, elle réitèrera mais avec une autre qu'elle va saluer et immédiatement lui demander une cigarette, jetant un regard de triomphe vers la première comme pour la provoquer. [Note : il ne s'agit pas d'impécuniosité puisqu'elle lui avait suggéré telle ou telle boutique bio absolument hors de prix -où elle même se fournissait-.] Devant la "défaite", certains JS n'abandonnant pas tout à fait, semblent requérir une sorte de lot de consolation, il faut absolument qu'ils aient tiré quelque chose de leur victime vocative récalcitrante, fût-ce une simple cigarette, c'est presqu'obsessionnel. Les gens DOIVENT LEUR SERVIR. Suite ici : le jeu avec le JS ou Pn... intéressant... et un peu cruel, mais cette fois les rôles sont renversés ! http://femmesavenir.blogspot.com/2015/02/comment-detecter-et-samuser-avec-des.html
Le pervers lance donc des balles dès le départ. [Minimes : une réflexion gênante, une plaisanterie qui ne fait rire personne, une muflerie de posture, un regard déplaisant, une inversion de didascalies***..] Si la cliente rapporte les balles en bon chien chien, la suite est évidente. La mainmise. Il faut apprendre à renvoyer ces vocatifs dans les cordes. On vous haïra? Sans doute un peu, le pervers est souvent mauvais joueur. Mais on ne vous méprisera pas ou PLUS. Et ça cessera immédiatement. IL FAUT SURTOUT NOUS RÉÉDUQUER !! DÉSAPPRENDRE CE QU'ON NOUS A ENSEIGNÉ !! ÊTRE GENTILLE ENVERS TOUS, DISCRÈTE, RENDRE SPONTANÉMENT SERVICE SI ON LE PEUT, NE PAS S'OFFUSQUER DE MALADRESSES OU IMPOLITESSES MINIMES -OU MOINS MINIMES- ETC... CAR ON NOUS A FORMATÉES POUR DEVENIR LA CLIENTE DE PRÉDILECTION DU PERVERS, TOUT SIMPLEMENT ! CE POURQUOI IL S’ÉTONNE ET, LORSQUE NOUS MANIFESTONS QUE NOUS NE LE SOMMES PAS, NOUS HAIT. RIEN NE VA PLUS POUR LUI... QU'ADVIENDRA-T-IL DE LUI SI TOUTES LES FEMMES FONT AINSI ?
Être gentille envers tous? Non, pas envers ceux qui ostensiblement -sans même s'en cacher- veulent vous exploiter et/ou manifestent leur mépris envers vous.
Être discrète ? Non, vous existez, c'est tout, vous avez de la valeur, inutile de l'afficher mais inutile aussi de la cacher, tous doivent en tenir compte.
Rendre service ? Oui, mais avant posez-vous toujours la question : " à sa place, compte tenu de la situation, aurais-je, moi, osé, le demander? Et si la réponse est non, dites non.
Supporter les mufleries? Mais c'est un test -le plus souvent car il se peut qu'il y en ait d'involontaires reliées à une absence d'éducation-.. un test qu'il importe de passer haut la main : en règle générale, un mec qui vous laisse porter sur un long trajet une lourde valise sans proposer de vous aider tout en vous enlaçant amoureusement... qui, lorsqu'il vous "invite", s'exclame en riant -d'un faux rire forcé, désagréable- comme une bonne plaisanterie- "c'est moi qui décide, c'est moi qui paie"... ne vaut pas qu'on s'en approche.. et si c'est fait, il faut fuir tout de suite.
* JS = "Je Suis", un "cogito" particulier du pervers narcissique qui se pose en permanence comme "étant", lui, sans qu'il soit nécessaire d'y ajouter quelque chose : il est l"être", qu'on se le dise !
** Le cas "GMD2" (lien2) montre malgré tout que, même "calmé" en apparence, et sans qu'il n'y ait aucune relation sexuelle ou amoureuse avec lui, le vrai pervers n'est pas fréquentable : dangereux, toujours. On ne doit jamais baisser la garde devant lui. Donc il vaut mieux s'abstenir.
*** Les didascalies sont les notes de l'auteur écrites en regard d'un texte théâtral qui indiquent le ton avec lequel la réplique doit être prononcée: le pervers adore inverser les didascalies, c'est à dire énoncer quelque chose sur un ton et d'un air qui indique le contraire afin de mettre sa cliente mal à l'aise et pouvoir en jouer ensuite.. ou prétendre qu'il s'agissait d'une plaisanterie (Je t'avais dit que..) Ainsi JS3 et JS2, malgré leurs requêtes -implicites mais réelles, surtout pour le 2-, se comportent ensuite comme s'ils étaient les "requis" et non les requérants (agacement, hauteur, haussement d'épaules, geste vers leur montre etc)... quoique JS3 rattrape le coup à la fin, mais -après avoir été cinglée- ("merci".) Le JS en général ne sait jamais dire deux choses "excusez-moi" et "merci".
CES GESTES, DÈS LE DÉPART car tout se joue en quelques secondes, il faut les arrêter sinon c'est trop tard -ou beaucoup plus difficile-! Postures, attitudes, gestes, même infimes, propos, requêtes, le radar -chez moi- crépite tout de suite. Car être pervers ou simple JS* vocatif requiert un certain talent et ne s'improvise pas : un PN recrute, il est toujours à l'affut, mais comme ce n'est pas un kamikaze, JAMAIS! il repère les "bon/nes" client/es. Les faciles. Ses cibles prioritaires sont les femmes, surtout jeunes, les naïf/ves, gentil/les, serviables, ou issu/es d'un groupe ostracisé -des "faibles"-. Le processus est toujours le même : il lance des "balles", de plus en plus loin. Il teste, observe les réactions (au cas où il est remis en place, il abandonne et on peut même nouer avec lui/elle des relations "normales" mais en restant sur ses gardes : on n'est plus gibier mais à égalité, certes il tentera tout de même de se servir de vous d'une manière ou d'une autre mais sans réelles funestes conséquences**.) Tous n'agissent pas -dans le détail- de la même manière -selon leur intelligence, leur âge, leur subtilité, leur position- mais il y a des constantes.
1 : JS "A" : c'est un homme, un bellâtre, (40 ans?) qui marche en roulant légèrement, toujours impec mais dans le style sportif. Ne sourit jamais. Son allure même le fait immédiatement détecter -il n'est pas très subtil-. Lorsqu'il entre dans un troquet, il salue tout le monde -distraitement- mais DOSE son amabilité en fonction de l'intérêt qu'il porte à chacun c'est à dire de ce qu’il suppose qu'un tel et un tel peuvent lui apporter, il néglige en principe les marginaux, les roms et les femmes ou au contraire, pour celles-ci, il insiste mais avec un regard ironique et lourd -parfois clairement provocant-. Il peut en ignorer carrément une qui n'a pas le profil de ses clientes -et qu'il déteste pour cela-... et lui demander peu après de lui prêter son chargeur de portable -alors qu'il en possède un-! Là il joue parfaitement : si elle accepte, elle consent à sa muflerie, si elle refuse, elle semble publiquement égoïste et revêche : dans les deux cas, il a "gagné". Un jour qu'il ne peut l'ignorer (elle est au comptoir et bavarde avec des potes) il lui tend la main -mais en dernier, faisant mine de la découvrit tout à coup-... il tend donc la main mais JUSTE UN PEU TROP LOIN DE FAÇON A L'OBLIGER A S'AVANCER VERS LUI. Elle ne bronche pas. Il attend quelques secondes. Elle ne bouge toujours pas. Sa main tendue est ridicule : il doit s'avancer. Dans ses yeux, la haine sous le sourire. C'est clair, il a perdu. Elle sourit ironiquement. Il demeure alors au comptoir, tente de s'immiscer dans une conversation, choisit un type plutôt sympa, "simple" - pour lui, à n'en pas douter, un "sous homme"- à dessein. L'autre sans malice, peut-être flatté (?) marche, répond... puis, il passera à un autre plus intéressant -tournant résolument le dos au premier- et ainsi de suite. Entre temps, la femme est retournée à internet.. mais lorsqu'elle sort pour fumer -et doit passer par l'espace étroit entre le comptoir et des tables-, IL NE BOUGE PAS D'UN POUCE, DOS TOURNÉ INTENTIONNELLEMENT, COMME ABSORBÉ PAR UNE CONVERSATION.. (afin de la contraindre à des contorsions serrées entre les tables.) Elle reste derrière lui, résolument. Quelqu'un lui fait un signe de laisser le passage.. qu'il affecte d'ignorer et au même moment, elle dit très fort : PARDON". Il ne bouge qu'à peine, juste assez pour qu'elle doive se mettre en biais. Elle le pousse alors un peu et s'exclame aussitôt, suave : "Oh, excusez moi". Re regard de haine sous le masque et rires des autres convives etc.. [Le même, lorsqu'il est avec une copine, s'assoit toujours renversé, jambes écartées, occupant le plus d'espace possible, la regarde de haut, la contraint à s'avancer pour lui parler et parfois, pendant ce temps, joue avec sa tablette.]
JS "B" : Moins détectable car plus intelligent -plus âgé aussi- que l'autre. Portant encore beau, l'allure d'un prof ou plutôt d'un inspecteur d'académie à la retraite, propre sur lui, aimable... mais avec un regard intrusif gênant -il pourrait être myope ou hypermétrope mais ce n'est pas le cas-. Lui pratique à l'inverse : assis, discret -faussement discret-, il observe la place comme s'il s'agissait d'un terrain de chasse.. et c'en est un! -Il s'agit d'un touriste régulier-. Certains l'intéressent, il tente des approches mais avec l'air de celui qui mérite mieux, plus haut de gamme, légèrement distant, posture immobile -ce sont les autres qui doivent s'approcher car il parle intentionnellement de manière trop basse.- Il ne commence à s'intéresser -vraiment- à elle que lorsqu'un pote exubérant vante à tue tête sa relative notoriété.. Là, POUR LA PREMIÈRE FOIS, il lève la tête, surpris, intéressé. Le regard scrutateur est devenu presqu'aimable (il y a peut-être du jus à en tirer : marginale certes, elle semble tout de même un personnage qui compte. -Sans cela elle n'aurait même pas eu l'aumône d'un regard.-) Auparavant, il avait tenté de la faire venir à sa table dehors -comme il fait pour d'autre menu fretin- sous prétexte de lui demander un renseignement sur le bled et devant ses réticences, s'était tout de même résolu à venir à la sienne -à l'intérieur- où, intentionnellement elle ne l'avait pas fait asseoir. Il avait alors essayé de lui "expliquer" comment cueillir des kakis ou des grenades, et elle avait tenté de lui répondre que ce n'était pas le moment, "si bien sûr, il y en a à tel endroit"... "je sais, c'est chez moi mais je vous répète que"... il n'écoutait déjà plus (sous prétexte de la questionner, il pérorait en lui "expliquant" sa région..) et elle avait replongé dans son ordinateur. Lorsqu'il sut que selon ses critères elle était quelqu'un/e, c'est LUI QUI S'APPROCHA DE SA TABLE ET S'ASSIT A COTÉ. Plus question de -presque- l'interpeller de l'extérieur, même faussement aimable, faussement poli : "Madame, pouvez vous me dire comment aller à..." (!!) A PRÉSENT, LA DONNE ÉTANT CHANGÉE, IL DAIGNAIT VENIR, LUI, S'INSTALLER A SES COTÉS. (Mais il en profitait pour lire derrière elle et de temps en temps, pour tenter quelques essais -inaboutis- de l'interrompre et lui parler, ce que personne n'avait jamais fait.) Un matin, il arrive, accablé; il est malade, il a attrapé [..] s'en répand, elle compatit discrètement et retourne à son travail. Il insiste, elle finit par le plaindre réellement. Le soir, selon lui, ça a encore empiré : -Vous devriez vous protéger du froid et peut-être aller consulter à côté" lui dit-elle, apitoyée.. et IL LUI RÉPOND AGRESSIVEMENT : "CA N'A ABSOLUMENT RIEN A VOIR AVEC LE FROID ET CONSULTER NE FERA RIEN DE PLUS, JE VAIS ALLER AUX URGENCES" et il sort, haussant les épaules, comme s'il était outré d'une si stupide recommandation. Là, c'est lui qui a gagné. Sa tactique était plus subtile que celle du premier : solliciter indirectement- quelque chose que l'on va ensuite rejeter de haut -faisant comme si la sollicitation provenait... du sollicité.. qui aurait voulu lui vendre du poisson pas frais-.. c'est le "double bind" (la double contradiction): il met sa cliente dans la situation, soit d'être insensible à sa souffrance -d'être mauvaise-, soit d'être "idiote" -de lui donner un conseil qu'il va rejeter avec hauteur quelqu'il soit-. Une tactique éprouvée. Elle s'est laissée avoir. (Suite ici.) Une constante que l'on retrouvera chez les trois cités, le JS ne se livre jamais, mais veut "tout" savoir de ses clientes. Significativement, personne ne sait rien sur JS1, 2 et 3 tandis qu'eux savent beaucoup sur tous. Travail? Revenus? âge même, enfants, situation familiale, lieu d'habitation : mystère. Mais ils vous demanderont sans gêne ce que vous faisiez, si vos droits d'auteur vous permettent de vivre, si votre ex est revenu etc... Une variante : ils demanderont à un auteur ce qu'il écrit, étant entendu qu'ils ne l'ont pas lu ni n'en ont aucunement l'intention -soit, mais alors pourquoi le questionner?-, s’enquérant de ses livres... qui se trouvent en face à la librairie, sans souci de l'interrompre et de le raser... pour parfois conclure en disant que ces sujets ne l'intéressent pas. (!) Autre technique ; poser une fausse question afin de... contrer la réponse, quelle qu'elle soit et aussi évident et sans intérêt soit-elle. C'est la tactique de JS2. "Pouvez vous me donner vos blogs?" demande-t-il, sans sourire, comme un maître d'école qui demanderait ses devoirs à un élève. "Mais il y en a 150!!" .. "Tant que ça! Mais juste comment les avoir..".. "avec mon nom, vous aurez le sommaire.. et les liens"... "Quel est votre nom?".. (même ton.) "HL, ça se retient.." ... "Oui car je connais une rue Jean Larrivé..".." En effet.. c'est Jean Baptiste en fait.."... "Pas du tout, c'est à Lyon.. je connais bien, c'est écrit.."... "Non, c'est un ascendant. C'est Jean Baptiste mais en effet on dit parfois Jean pour simplifier.." Il prend l'air de douter, exaspéré -toujours comme si on voulait lui vendre du poisson pas frais- et lorsqu'un internaute qui a entendu la conversation lui montre la plaque de la rue, botte en touche.
JS 3 : c'est une femme. [Note, le cas est moins probant que les deux autres et il n'est pas tout à fait exclu qu'elle ne soit pas totalement "JS" mais seulement maladroite..] Elle est détectable... mais cela a trait à son physique et il est petit de s'attacher à de tels "détails", bien qu'en effet on les retrouve souvent chez les JS ou les "francs" pervers un visage un peu... particulier. Elle est impec, toujours. Marche vite. L'air de celle qui est entre deux RV -c'est peut-être exact-. Elle s'enquiert -dans un petit troquet- de la wifi. Une cliente à qui la question était directement adressée lui explique : c'est facile, vous tapez le code etc... Revirement, elle déclare alors qu'elle n'aime pas internet, ce n'est pas son truc, ça la barbe etc... [c'est exactement la même tactique que le précédent.] La cliente qu'elle a ferrée, inconsciente au départ de la contradiction de ses requisits, se fait alors la "Google bateleuse" -tout en reconnaissant que cela peut être aussi une sorte de drogue-. JS3 répond qu'elle va prendre des cours d’informatique, elle veut apprendre à... faire des "liens"... "C'est important?" demande-t-elle naïvement. "Fondamental.. et extrêmement facile". Et elle le lui démontre en un clin d’œil. L'autre a l'air de comprendre ... mais ce n'est pas le cas. Il faut donc lui ré expliquer et cette fois, ça semble bon. Pas tout à fait, elle n'a pas saisi que.. et là, c'est le finale : un léger mouvement d'agacement de la requérante et enfin : "je n'ai pas le temps maintenant mais je reviendrai demain." (!!) Cette fois, sa "cliente" a compris et sa réponse claque tout de suite : "je n'aurais pas forcément, moi, le temps demain, déjà que je ne l'avais pas vraiment aujourd'hui.." La JS rectifie alors immédiatement le tir [JS ou seulement maladroite? Il arrive que les JS plus subtils, souvent des femmes, se rendant immédiatement compte qu'ils sont détectés, fassent machine arrière toute.. mais en général ils ne reprennent plus jamais contact avec le mauvais client.] "Mais je me débrouillerai toute seule.." précise-t-elle aussitôt. (Sauf que, même en lui expliquant, ce ne fut pas simple!) Et elle s'en va sans remercier.. (tout juste si elle ne proteste pas parce qu'on lui a fait perdre son temps !) puis se ravise après avoir passé la porte.. "Merci" lance-t-elle en la fermant, comme si elle s'adressait à la rue. [Un pervers ne dit jamais "merci" ni "excusez-moi" ou alors de telle manière que cela semble ambigu]. Un raccrochage in extremis? Une simple maladresse de surbookée -cela ne semble pourtant pas le cas- ? Ici le doute subsiste.
Peu après ; le doute ne subsiste plus. Comme beaucoup de JS ou PN, elle réattaquera autrement. Une requête simplement, -une cigarette-. La "cliente" feint l'embarras "je ne sais pas s'il m'en reste.." puis la lui offre tut de même, à regret et ne le cachant pas. Quelque jours après, elle réitèrera mais avec une autre qu'elle va saluer et immédiatement lui demander une cigarette, jetant un regard de triomphe vers la première comme pour la provoquer. [Note : il ne s'agit pas d'impécuniosité puisqu'elle lui avait suggéré telle ou telle boutique bio absolument hors de prix -où elle même se fournissait-.] Devant la "défaite", certains JS n'abandonnant pas tout à fait, semblent requérir une sorte de lot de consolation, il faut absolument qu'ils aient tiré quelque chose de leur victime vocative récalcitrante, fût-ce une simple cigarette, c'est presqu'obsessionnel. Les gens DOIVENT LEUR SERVIR. Suite ici : le jeu avec le JS ou Pn... intéressant... et un peu cruel, mais cette fois les rôles sont renversés ! http://femmesavenir.blogspot.com/2015/02/comment-detecter-et-samuser-avec-des.html
Le pervers lance donc des balles dès le départ. [Minimes : une réflexion gênante, une plaisanterie qui ne fait rire personne, une muflerie de posture, un regard déplaisant, une inversion de didascalies***..] Si la cliente rapporte les balles en bon chien chien, la suite est évidente. La mainmise. Il faut apprendre à renvoyer ces vocatifs dans les cordes. On vous haïra? Sans doute un peu, le pervers est souvent mauvais joueur. Mais on ne vous méprisera pas ou PLUS. Et ça cessera immédiatement. IL FAUT SURTOUT NOUS RÉÉDUQUER !! DÉSAPPRENDRE CE QU'ON NOUS A ENSEIGNÉ !! ÊTRE GENTILLE ENVERS TOUS, DISCRÈTE, RENDRE SPONTANÉMENT SERVICE SI ON LE PEUT, NE PAS S'OFFUSQUER DE MALADRESSES OU IMPOLITESSES MINIMES -OU MOINS MINIMES- ETC... CAR ON NOUS A FORMATÉES POUR DEVENIR LA CLIENTE DE PRÉDILECTION DU PERVERS, TOUT SIMPLEMENT ! CE POURQUOI IL S’ÉTONNE ET, LORSQUE NOUS MANIFESTONS QUE NOUS NE LE SOMMES PAS, NOUS HAIT. RIEN NE VA PLUS POUR LUI... QU'ADVIENDRA-T-IL DE LUI SI TOUTES LES FEMMES FONT AINSI ?
Être gentille envers tous? Non, pas envers ceux qui ostensiblement -sans même s'en cacher- veulent vous exploiter et/ou manifestent leur mépris envers vous.
Être discrète ? Non, vous existez, c'est tout, vous avez de la valeur, inutile de l'afficher mais inutile aussi de la cacher, tous doivent en tenir compte.
Rendre service ? Oui, mais avant posez-vous toujours la question : " à sa place, compte tenu de la situation, aurais-je, moi, osé, le demander? Et si la réponse est non, dites non.
Supporter les mufleries? Mais c'est un test -le plus souvent car il se peut qu'il y en ait d'involontaires reliées à une absence d'éducation-.. un test qu'il importe de passer haut la main : en règle générale, un mec qui vous laisse porter sur un long trajet une lourde valise sans proposer de vous aider tout en vous enlaçant amoureusement... qui, lorsqu'il vous "invite", s'exclame en riant -d'un faux rire forcé, désagréable- comme une bonne plaisanterie- "c'est moi qui décide, c'est moi qui paie"... ne vaut pas qu'on s'en approche.. et si c'est fait, il faut fuir tout de suite.
* JS = "Je Suis", un "cogito" particulier du pervers narcissique qui se pose en permanence comme "étant", lui, sans qu'il soit nécessaire d'y ajouter quelque chose : il est l"être", qu'on se le dise !
** Le cas "GMD2" (lien2) montre malgré tout que, même "calmé" en apparence, et sans qu'il n'y ait aucune relation sexuelle ou amoureuse avec lui, le vrai pervers n'est pas fréquentable : dangereux, toujours. On ne doit jamais baisser la garde devant lui. Donc il vaut mieux s'abstenir.
*** Les didascalies sont les notes de l'auteur écrites en regard d'un texte théâtral qui indiquent le ton avec lequel la réplique doit être prononcée: le pervers adore inverser les didascalies, c'est à dire énoncer quelque chose sur un ton et d'un air qui indique le contraire afin de mettre sa cliente mal à l'aise et pouvoir en jouer ensuite.. ou prétendre qu'il s'agissait d'une plaisanterie (Je t'avais dit que..) Ainsi JS3 et JS2, malgré leurs requêtes -implicites mais réelles, surtout pour le 2-, se comportent ensuite comme s'ils étaient les "requis" et non les requérants (agacement, hauteur, haussement d'épaules, geste vers leur montre etc)... quoique JS3 rattrape le coup à la fin, mais -après avoir été cinglée- ("merci".) Le JS en général ne sait jamais dire deux choses "excusez-moi" et "merci".
1 Débat sur l'affaire
2 L'affaire, "les MPN sont parmi nous" :
http://femmesavenir.blogspot.com/2014/12/mpn-ou-assimiles-parmi-nous-au.html
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3 Le test !
http://femmesavenir.blogspot.com/2015/01/pervers-un-test-pour-les-detecter.html
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3 Le test !
http://femmesavenir.blogspot.com/2015/01/pervers-un-test-pour-les-detecter.html
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4 LE DOSSIER pervers
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