mercredi 14 janvier 2015

Pervers, analyse et plaidoyer. L'agcom et la cliente. Le complexe du Dauphin






Ici le terme "pervers" est remplacé par "agcom" ou durcom, euh, dircom! -agent ou directeur commercial- et "victime" par celui de "client/e" car leur relation ressemble étonnamment à celle d'un commercial inquiet pour son emploi avec une cliente fascinée qu'il a ferrée ; bluffeur, menteur, flagorneur, il fait la roue .. poursuivant en réalité un seul but, forcer une vente foireuse qui lui est vitale -sinon il est viré- et, à elle, fatale.

Le pervers est souvent un être déchiré auquel a été imposé dès l'enfance -voire même avant sa naissance (1)- des performances impossibles, du moins pour lui, la barre étant trop haute.. condition ou plus exactement rançon de l'amour qu'on lui vouait d'emblée d'où son angoisse permanente -par parenthèse "schizophrénie" signifie "être coupé en deux"- .. (2) ... et qui a donc cherché quelqu'un/e sur qui s'appuyer (3) [en faisant mine que ce soit l'inverse -car il est le chef, konselidise-] .. quelqu'un/e de performant/e voire d'hyper performant/e.. ce qui l'a un temps soulagé, mais ensuite, humilié -au cas où la "cliente" était trop remuante, trop brillante et lui faisait de l'ombre, bien que ce soit pour ces raisons qu'il l'ait choisie! (4)- d'où sa tentative de la réduire puis de la détruire quitte à se détruire lui-même avec... (ou de lui trouver un/e remplaçant/e avec qui il agira de même.) C'est le complexe du "Dauphin" (le fils du Roi -soleil-) : il se doit de [....] et d'emblée reçoit la confiance, la vénération qu'il est censé mériter -sachant, lui, que ce n'est pas le cas- ; c'est comme si on l'avait "payé" d'avance pour une tache qu'il ne peut assumer, comme si on lui avait offert un "cadeau" coûteux qu'il n'a pas réclamé, qu'il va devoir "entretenir" sans le pouvoir. [Mettons une Ferrari quand il est au RSA et vit en HLM sans garage.] Écrasé, il est de plus, a priori, en dette. Il doit bluffer (5), jouer la comédie, s'inventer des prétextes [pour refuser telle prestation exigée -un fils de banquier affairiste peu doué sur ce plan se prétendra gauchiste pour ne pas avoir à prendre la suite de papa-] : sa vie toute entière est une danse au dessus du volcan pour ne pas être démasqué. Il l'est d'ailleurs souvent, comment ne le serait-il pas? mais l'entourage joue parfois le jeu avec une mauvaise foi inébranlable ; s'il rate, par exemple études, affaires, bricolages, performances sportives etc.. ce sera toujours "lafot" -aux profs, à la bourse, à la bonne, au factotum, au temps-.. jamais la sienne. Néanmoins cet "amour" conditionnel [et a priori à la fois!] s'étiolera, il le sent, d'où son angoisse : l'agacement et le mépris ne sont pas loin, il a dérogé, n'a pas fait ce pourquoi il a été créé. Déception et parfois sarcasmes cruels. Mais est-ce un amour véritable que celui qui s'"offre" à-condition-que? Le pervers est au départ un être désespéré en manque d'amour véritable.

Il s'associera, c'est logique à quelqu"un/e de brillant/e qui a contrario, quelles que soient les performances qu'il/elle a accomplies, n'a jamais été félicité/e [elle a par exemple participé de manière décisive à éteindre un feu -imprudemment allumé par son père-.. qui filait vers une resserre de foin et le danger écarté, "va te laver, tu es toute noire" fut la seule réflexion, un reproche ! dudit qui jamais ne mentionna son rôle-.] Cependant, à terme, la "cliente" manifestera peut-être moins d'indulgence ou d'aveuglement que l'entourage initial pour l'agcom car elle, elle le porte réellement sur le dos tandis que son groupe, lui, se laissait porter par lui, quitte à couler. Et petit à petit, elle prendra conscience et l'éclipsera, d'abord en cachette* puis ouvertement. D'où la haine de celui-ci, la destruction, non seulement de sa cliente mais de la cellule agglutinée qu'il forme avec elle -tel le baiser de la mort dans la réaction antigène-anticorps -l'anticorps qui s'est saisi de l'antigène pour le détruire meurt avec lui-. Mais il a souvent prévu le coup.
 

* Il m'est arrivé devant mon ex de feindre ignorer ce que je savais fort bien et, pour ne pas lui gâcher le plaisir de sa péroraison, de l'écouter me l'expliquer longuement. (!!) J'en ai un peu honte à présent.

(1) "Il me fallait absolument un fils sinon j'étais perdue", c'est le syndrome Anne Boleyn ("Un fils ou la hache") de règle dans les pays arabes, orientaux ou chez les femmes épousées pour reproduire des ou au moins UN mâle. En cas de ratage, c'est la répudiation, la honte et la misère, personne, même de sa propre famille, ne se souciant d'accueillir une paria (ou, version Tudor, l'épée.) Avant même sa naissance, le garçon est donc le levier et le seul! de sa mère qui l'affiche comme tel sans vergogne. "J'avais toujours peur car il était fragile en plus ! et je n'en avais réussi qu'un [elle veut dire qu'elle avait cinq filles qui ne comptaient pas, au contraire, elles étaient des poids inutiles], pensez, lorsqu'il a eu sa typhoïde, mon angoisse.."  http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/05/merde-la-culture.html
(2) Cela explique qu'il soit souvent un homme car il est plus exigé des garçons, surtout dans certains milieux -aristocratiques, affairistes- et/ou cultures -notamment orientales-.. et un homme misogyne : c'est la plupart du temps une femme (la plus aimée, la mère) qui l'a mal/traité comme une un tremplin personnel sans souci de lui, de ce qu'il était vraiment, parfois jusqu'à lui faire risquer la mort. [N'est-il pas un surhomme pouvant affronter une bande de squatters truands et assassins et les déloger d'un immeuble? pense la mère, inconsciente du danger qu'elle fait courir à son fils, un frêle étudiant maladroit.] Comment ne haïrait-il pas ensuite toutes les femmes qui, à une quête d'amour, répondent [toutes, croit-il] par l'intérêt, le calcul sordide, l'aveuglement égoïste? Mais in fine, la faute incombe non aux femmes mais au système patriarcal qui leur impose la reproduction de mâles, parfois sous peine de mort. Cela pourrait expliquer qu'on retrouve souvent des "agcom" dans ces milieux.
(3) Qui les accomplisse à sa place -et il s'en octroie souvent le bénéfice et la paternité- cf MD2 (lien).
(4) Il la place dans la situation du "double bind" -la double contradiction- : il l'aime et la hait POUR LES MÊMES RAISONS, c'est à dire qu'il lui transfère sa déchirure.
(5) Cf la réaction de "GMD2" (ou Grand Mâle Dominant 2) lorsqu'il est découvert : un coup à celle qui l'a démasqué qui la met KO. Car être découvert, c'est n'être plus rien, ne plus mériter l'amour, l'estime, l'admiration, déchoir irrémédiablement. http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/12/mpn-ou-assimiles-parmi-nous-au.html     

L'article en images drôles
http://femmesavenir.blogspot.com/2015/01/histoire-dun-mec.html

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