dimanche 4 janvier 2015

Un blog à visiter ici remanié : le pervers narcissique et le dépendant affectif


Un couple indestructible pour le pire de la victime.. Un texte fondamental mais qui a le tort de mettre dos à dos le pervers et sa "client/e" c'est à dire le coupable et la victime, ici remanié :
(Texte original. http://leperversnarcissique.wordpress.com/2014/11/18/dependant-pervers-narcissique-une-attraction-irresistible/ Ressources sur les pervers narcissiques – aidepn@gmail.com)

Dépendant / Pervers narcissique : une attraction irrésistible (texte remanié)


Un des premiers critères de sélection par le MPN de sa cliente est qu'elle appète passionnément d’être aimée et valorisée -en raison d'un manque dans l'enfance- : cela s'emboîte parfaitement avec son besoin de domination et de contrôle c'est à dire d'existence. Une attraction fatale.

On l'appelle dépendant affectif, (terme qui me semble spécieux). Il ne s’aime pas lui-même -dit le texte- ; je dirais plutôt qu'il pense simplement ne pas mériter de l'être : il attend d’un autre la reconnaissance qu'il n'a en général pas obtenue enfant, c'est à dire qu'on lui prouve qu'il est digne d’être aimé. C'est un adulte qui est resté "enfant" parce qu'il a toujours désiré -en vain- la reconnaissance -voire la simple vision- et qui, fixé à ce stade, recherche désespérément chez l'autre le regard approbateur, attentif et bienveillant... et est prêt à tout faire pour lui plaire, se mettre en danger psychiquement et/ou physiquement, accomplir des performances même! et à lui donner tout pouvoir sur lui... ce dont le PN abuse évidemment.
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La cliente donc va se "donner", tout donner au PN pour ne pas le perdre.. -puisqu'elle n'existe que par lui- et le PN va s'y attacher parce que de son côté il n'existe que par elle -un faire valoir non négligeable souvent-, elle qu'il a à sa merci, y compris si elle le surpasse en tout points (1) : lui aussi, lui surtout ne peut exister sans sa client/e qui le garantit contre la solitude qu'il abhorre -mais il ne supporte pas l'autre "vrai", celui qui peut le remettre en cause, fût-ce minimement, donc il tient là le/la partenaire idéal/e, une "autre" mais qui n'est pas vraiment autre : un objet contre phobique indispensable qu'il manipule à son gré. La victime se nie, s’oublie, se fond dans son psychisme, complètement isolée de sa famille, de ses amis, ayant -sous divers prétextes controuvés par le MPN- renoncé à une activité professionnelle... -ou non, certains MPN au contraire l'y encourageant pour en profiter- se modelant selon ses dictats. Une union pathologique. La rencontre est souvent décrite comme un coup de foudre.
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La cliente arrive à combler sa désespérance de ne pas mériter l'amour et le commercial qui l'a ferrée sa crainte de la solitude et de son vide intérieur auquel il ne veut ni ne peut faire face. Le PN et sa cliente sont complémentaires, une addiction réciproque. Cependant la souffrance est bien davantage celle de la victime même si le PN est co-dépendant, -mais lui résout le problème en multipliant ses client/es, ne faisant jamais reposer tous ses besoins narcissiques sur une seule, au cas où!- tandis qu'elle, totalement soumise -voire inexistante ou n'existant que PAR LUI- n'a aucun arrière de secours. La partie n'est pas égale.
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Ces unions sont hélas faites pour durer. La terrible angoisse, la désespérance, pour l'un de ne pas être ni mériter d'être aimé, pour l'autre de se trouver confronté à la solitude et à son vide intérieur est ainsi annihilée. Ces deux pathologies se complètent parfaitement. Tant que le dépendant affectif n’a pas pris conscience de son trouble, il est amené à rencontrer toujours des PN ou simples manipulateurs pour obtenir d'eux de l’attention, même virtuelle, même ostensiblement jouée et controuvée, en échange de quoi il s'engage à ne pas le laisser seul, à être son jouet, son petit singe qui fait des cabrioles (2). La tyrannie -souvent non visible de l'extérieur et parfois même de lui au départ (3)- qu'il subit lui semble le prix à payer de ce qu’il croit être de l’"amour" et dont il voit bien que ça n'en est pas, mais pour lui c'est le maximum de ce à quoi il pense avoir droit. Lorsque l’un, souvent la cliente épuisée (4) essaye de quitter le couple, l’autre fait en sorte que cela lui soit impossible ou très difficile -rétorsions financières, chantage par rapport aux enfants etc...- C'est plus facile pour le MPN qui en général a prévu des arrières, paradoxalement parce qu'il est plus addict que sa cliente et SURTOUT PARCE QUE C'EST LUI QUI MÈNE LE JEU (sa victime, à la rigueur, si elle est douée d'une force intérieure peu commune et c'est souvent le cas (5) peut se passer de reconnaissance affective, elle en a l'habitude, tandis que lui ne peut littéralement pas se passer de son -ou d'un- jouet.) Le plus addict est donc le MPN et par instinct, le sachant, il fait en sorte de paraître et de l'être moins en s'appariant avec une TR (6), si bien qu'alors, toutes précautions prises, il peut en effet lui arriver de la quitter, ou, cas le plus fréquent, de faire en sorte que ce soit elle qui parte en lui menant une vie infernale... -ce qui n'empêche nullement des rétorsions afin de lui rendre la vie impossible ; il ne veut plus d'elle certes -il en a une autre en magasin- mais ne veut pas qu'elle se libère de lui, qu'elle existe sans lui.. et il est alors prêt à la détruire. On ne le quitte pas, lui, c'est lui qui quitte.
© https://leperversnarcissique.wordpress.com

Le même phénomène peut se retrouver exactement identique dans une relation simplement amicale ou professionnelle; ainsi dans "Cris et chuchotements sur un chantier" le héros, qui refuse de poser une porte en fer -il sent ne pas en être capable- bien qu'il ait assuré qu'il le ferait, une fois dévoilé -humilié- renonce au travail sous un prétexte foireux... mais fait en sorte qu'AUCUN ARTISAN NE L'ACCEPTE -intimidations ou lamentations selon son public -il joue sur les deux registres comme tout MPN-. Voir "les pervers sont parmi nous" http://femmesavenir.blogspot.com/2014/12/mpn-ou-assimiles-parmi-nous-au.html

(1) On voit ainsi se former des couples totalement improbables, une jeune femme médecin, belle, non démunie et aimée, (la cliente) appariée à un olibrius alcoolique de surcroît marié -mais dont la femme est malade!- sans réelle position sociale si ce n'est le bluff (Tartarin de Tarascon) vite déjoué (le MPN) et ... vivant à ses dépends! Lorsque, au bout du nième esclandre dans un troquet, elle vient le chercher (c'était donc vrai!) la patronne, toujours nature, sidérée, lui demande carrément : "mais qu'est-ce que vous faites avec lui?" elle répond, troublée, apparemment désespérée "JE NE SAIS PAS". Notons que le gus -au début- donnait si parfaitement le change qu'ayant un soir menacé une femme, lorsque celle-ci s'en plaignit, la plupart tombèrent des nues: (L'ont-ils crue? Peut-être à demi, peut-être pas). "Michel? Mais jamais un mot plus haut que l'autre, toujours aimable, et si cultivé.. (!)" Le bluff marchait donc. Par la suite, évidemment, revirement de 180° -car dans un village tout finit par se savoir-.  
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(2) Cf "Maison de poupée" Ibsen, c'est ainsi que Nora se définit par rapport à son mari..
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(3) Parfois même le public, dans ces sortes de couples, -souvent très fermés cependant- se trompe à contrario tant le MPN sait donner le change -mais pas sa cliente-. Cf "Maison de poupée" : Nora, "le petit singe qui fait des cabrioles", est le pilier de la famille -elle a en réalité sauvé Helmer de la ruine financière... ce qu'il n'ignore pas, mais pour la Galerie, elle n'est qu'une femme-enfant gentille et irresponsable-. Elle joue le jeu. Contrairement aux apparences, le maternage est le fait de Nora et nullement d'Helmer.

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(4) Lorsqu'elle l'a enfin démasqué, c'est à dire lorsqu'il ne s'est plus donné la peine de jouer avec conviction le rôle d'amoureux solide et indéfectible -il a assuré ses arrières, ce n'est plus très utile, au contraire, si elle part, tant mieux-...  c'est là qu'il devient dangereux; il est mis en face de son vide, de son ratage et ne le supporte pas : c'est lorsque Léna reproche ouvertement au héros de "Cris et chuchotements" son incompétence -visible sans discussion possible : un mur mal positionné et mal construit qui fragilise le seuil -, lui qui a toujours clamé être un maçon émérite... qu'il la frappe. 
http://femmesavenir.blogspot.com/2014/12/mpn-ou-assimiles-parmi-nous-au.html
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(5) Paradoxalement, celui qui enfant a toujours été rejeté, s'il y a résisté -souvent grâce à un entourage qui sans mot dire, l'a pris en charge- est doué d'une grande résistance... qui par la suite lui servira... Un colosse... (mais aux pieds d'argiles). 
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(6) "Titulaire remplaçante", un corps de prof -autrefois- laissé à disposition du Rectorat pour remplacer des titulaires défaillants, souvent sur des postes difficiles et dont l'enjeu est important -terminales, classes d'examen-..  L'image est parfaite.

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