vendredi 16 janvier 2015

Charlie, Honoré, son beruf, selon sa fille

Il n'était pas le plus connu de l'équipe mais sans doute -pour moi- le plus proche. Voici sa profession de foi, évidente, rapportée par sa fille que je fais, qui est mienne [et celle de tous ceux qui pensent au delà et contre les idéologies instillées/imposées au fil des jours, manipulant leurs victimes pour leur seul intérêt. Le succès de Charlie montre à l'envi que certains se situent entre deux eaux, prêts à s'ouvrir, à sortir de la caverne, mais pas encore à dénoncer, à se lever. Charlie et d'autres journaux s'étaient donnés pour tache de les hisser vers la surface, c'est réussi, mais hélas au prix de la mort de 12 d'entre eux. Soyons dignes de leur sacrifice.]

"Se tenir du côté du plus faible.. de celui est exploité par le plus fort.. dans l’entreprise, l’immigration, les sans-papiers, le féminisme ... Au-delà du militantisme, se tenir du côté du plus faible dans toutes les situations à chaque seconde ... du côté des femmes de tout pays y compris de France, des prostituées... du salarié face à l'employeur.. des colonisés face aux colonisateurs. De tous ceux qui sont exploités, opprimés, utilisés par d’autres.. Son engagement s’étendait d’ailleurs à tout être vivant, y compris aux animaux dont certains sont réduits à l’état de choses par pur intérêt financier ou par plaisir pour certains. Il a longtemps été militant dans un syndicat qui défendait notamment les droits des pigistes. Il était de gauche. Évidemment. Il a voté Mélenchon à l’élection présidentielle. Mais n’était plus engagé dans un parti depuis les années 1980, tout en portant grand intérêt à la politique au sens propre du terme. Il avait intégré ses valeurs. Il les vivait. À travers le dessin politique, il pouvait s’exprimer. C’est peut-être aussi cela qui a fait qu’il ne ressentait plus le besoin de militer au sein d’une organisation. Dans ses dessins.. il ne faisait que livrer sa lecture du monde sans obliger quiconque à y adhérer. Voilà comment ce monde fait écho en moi, c’était le sens de son travail."

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