En image au cinéma
http://femmesavenir.blogspot.com/2015/01/le-pervers-au-cinema-deux-versions.html
Le dossier "le masochisme des femmes"
http://femmesavenir.blogspot.com/2014/09/dossier-le-masochisme-des-femmes-non-le.html
Voici ici relaté, un peu modifié, un article via FB, lui-même relatant.. "Un témoignage trouvé sur le net, celui d'une
fille qui voulait à tout prix reconquérir son ex (a
priori ni PN ni particulièrement déviant) juste un gars lambda.
Toutefois, la règle commune peut parfois quand même s'adapter aux cas de victimes de pervers. Elle racontait s'être donné infiniment de mal pour ramener le trésor et finalement, après bien des péripéties, ses efforts avaient payé : il était revenu. Et puis quelques temps après, elle
l'avait vu marcher de dos dans la rue et brusquement, elle s'était dit :
"Tout ça pour
ça." Et elle s'était détachée. Ce témoignage tout simple m'a parlé : nous nous donnons un mal fou pour nos compagnons/maris etc même PN et pour d'autres mecs
difficiles à vivre...
parce qu'ils sont difficiles à vivre, justement!
Ils représentent un fantasme et un défi : l'homme à dompter. Le tigre devenu pour nous agneau, la manifestation éclatante de NOTRE force ou au minimum une revanche -sur d'autres-. Beaucoup de
filles tombent tout naturellement dans le "piège", à commencer par
celles qui ont été mal aimées et/ou rejetées par l'un de leurs parents
ou par les deux [notons aussi qu'elles ont l'habitude des rebuffades et en un sens sont mieux "armées" pour y résister!] "Cette fois, ça va marcher. Le challenge est rude...
mais ce coup-ci, je vais réussir à me faire aimer". Le PN est bien souvent un fantasme, et le reste plus encore après la
rupture parce qu'il est incompréhensible, insaisissable.
C'est l'homme
impossible dans toute sa splendeur. [Le/a ténébreux/se mythique, Maximilien de Winter de "Rebecca"*.] Mais imaginons qu'il devienne "normal", se stabilise avec nous, bricole dans notre garage, nous mitonne des steaks végan, nous fasse couler un bain, nous masse les pieds... et ce sans jamais râler et sans nous le faire
payer par quelque rétorsion sournoise, bref, imaginons que cet homme nous
plonge soudain et durablement dans une douce sécurité affective...
est-ce qu'on ne s'ennuierait pas monstrueusement en sa compagnie ? Où
est passé l'homme insaisissable ? Où est le défi ? Je pense
régulièrement au type qui marchait de dos dans la rue. Et à son
ex-future-re-ex qui, à ce spectacle navrant de banalité, a pensé :
"Tout ça pour ça." "
Une pertinence à couper le souffle mais : il y a plusieurs types de victimes de pervers, "nous" ne sommes pas tirées au cordeau comme des poireaux et eux non plus -davantage cependant, il y a des constantes-.
Tout dépend QUI a initié la relation : lui ou sa cliente? Ou les deux? Beaucoup dans ce groupe semblent avoir été "choisies" -parfois sans presque s'en rendre compte- parce qu'elles avaient du "jus" (jolies, jeunes, performantes, friquées et surtout en même temps naïves et complexées)... et ne se sont aperçues de rien. Exploitées, "mamans", elles n'ont rien dompté, au contraire.
Mais en effet l'analyse vaut pour d'autres, voire parfois pour des cas intermédiaires variant dans le temps. En ce qui me concerne par exemple pour mon "premier" ex. Militant émérite (un Che d'arrondissement) il galvanisait les "masses", se montrant d'une persuasion impensable, à n'en pas douter un futur dictateur, auréolé de surcroît du prestige d'avoir été -très brièvement- détenu. Il ne se cachait nullement -devant moi- de mépriser ses fans -du moins la basse cour- et réservait ses révérences aux caciques, voulant monter en grade -ça marchait-. Pour cela, il se servait des femmes [des "leurs" parfois!] et s'en vantait. Un exécrable caractère sans doute naturel mais un peu forcé pour impressionner.
Il ne parlait jamais de lui, de ses origines, entretenant sur son passé un certain mystère, s'exprimant de manière vague... et personne n'osait le questionner. [De ses origines, je compris longtemps après qu'il avait honte, ses parents vivant à la limite de la misère.] Il impressionnait les camarades. Sa parole valait Loi et Vérité -et cependant il mentait tout le temps-. "Jean a dit... Jean pense que... Jean n'est pas d'accord pour.." il n'y avait plus plus rien à dire lorsque "Jean avait dit". J'étais beaucoup plus jeune, pas réellement engagée -du moins dans son groupe-, une banale étudiante -ce qu'il affectait de mépriser.. bien que lui même eût intégré une prestigieuse école [toujours selon le principe classique des PN : "
ce que je fais est bien parce que c'est MOI QUI LE FAIS, ce que font les autres -même d'identique- est bien ou mal SELON CE QUE JE DÉCIDE, MOI. Jamais je n'ai osé lui répondre que j'étais arrivée en fac dans la foulée quand lui avait passé et réussi un/des concours difficiles après deux ans de prépa assidus.] O stupeur, c'est vers moi que se tourna celui qui faisait vibrer toutes les filles*. J'en fus flattée. Sans doute avais-je plus de jus que d'autres, le fait est qu'il se "déclara" au cours d'une réunion qui avait eu lieu dans l'appartement -mirifique pour une étudiante fauchée- que j'avais réussi à obtenir en plein centre de la ville pour un loyer dérisoire. De surcroît, autre avantage appréciable, je possédais une voiture que je ne rechignais pas à prêter. Or il avait souvent des réunions le soir et aucun moyen de réintégrer son campus, fort éloigné. Le fait est que
c'est lui qui m'a ferrée... mais j'ai marché, fière d'avoir été l'élue, d'avoir dompté le beau ténébreux au passé romantique -dont nous ignorions en fait tout-. Celle-là seule devant qui il baissait la garde, à qui il daignait faire quelques confidences [pour la plupart mensongères, je le sus ensuite] lui, toujours si arrogant. Du coup en effet mon rang [devant ceux qui me considéraient auparavant comme une gentille éberluée certes utile en cas de presse mais du menu fretin] opéra un remarquable bond en avant, j'étais "la femme de Jean", on m'écoutait... et j'en profitais pour "leur" montrer que je n'étais pas une idiote, ce qui fut acté. Il m'arriva même, en réunion, de m'opposer à lui [un sacré connard par ailleurs] ce qui augmenta encore mon prestige : non seulement j'étais "sa femme" mais en plus je le dominais [inexact en réalité, mais le fait est que, même avant qu'il ne se déclarât, je ne la fermais pas systématiquement devant lui contrairement à d'autres.] Je suppose à présent que s'il laissait courir, c'était parce qu'il avait besoin de moi, de mon appart, de mes relations, de ma voiture et aussi par la suite de ma nationalité.
Un PN sait s'écraser lorsqu'il le faut, toujours. J'ai donc été avec lui dans la situation d’avoir été choisie, comme beaucoup dans le groupe, celle de l'idiote kiaduju, [mais je renversai la situation assez vite et "profitai" de mon "statut", ce qu'il accepta sans doute par la force des choses. Je domptai le tigre et en fus émerveillée.]
*Les femmes aiment les mauvais garçons? Oui, comme les matadors aiment les toros.
Il en fut différemment avec mon second ex. Là, le choix fut réciproque : je tombai amoureuse de lui immédiatement comme lui de moi -un coup de foudre dit-il-, moins fortement, d'après lui. Là, pas question de dompter le tigre, il n'y avait pas de tigre mais un mouton, [le jeu était plutôt "le beau ténébreux très malheureux -pour des raisons obscures-", pas forcément faux mais enjolivé] et la relation semblait au départ totalement égalitaire voire même en ma faveur : la maman. Mais elle s'infléchit petit à petit à coup de manipulations au départ indétectables -alors qu'avec le premier, elles étaient évidentes [ainsi lorsqu'il prétendit vouloir me voir -il était à l'étranger, poursuivi- il n'omit pas de me demander de venir avec ma voiture car il en avait besoin..] Les deux cas sont donc différents, les deux rôles opposés et celui-ci est quasi inversé : je voulais protéger un faon abandonné et en aucun cas me promouvoir dompteuse de tigre, sur ce coup, j'avais donné. C'est le cas de beaucoup de victimes dans ce groupe. Dompteuse, mères et de toutes manières esclaves, nous ne sommes pas tout à fait identiques parce que les PN ne le sont pas, que les situations sont différentes et peuvent évoluer dans le temps : mais il reste en effet que
la dimension "narcissique" chez "nous" n'est pas à négliger en certains cas. Dompteuse ou Maman est tout de même un jeu valorisant -au départ.- Mais ce jeu, c'est le pervers ou simple "JS" qui le mène : il sait, devine, et adapte ses didascalies à la cliente comme un commercial voulant fourguer sa marchandise -c'est à dire lui-! Significativement, mon premier mari -le "Che" d'arrondissement-, avant de me ferrer, avait été l'amant en titre d'une star du groupe auquel il appartenait, nettement plus âgée que lui, discrète et timide [en fait elle était simplement l'ex femme d'un cacique incontesté du groupe, dont elle avait conservé le nom -prestigieux-] et devant elle, il avait endossé le rôle du petit garçon malheureux qui a besoin d'aide etc.. et non du caïd [notons que de nous deux, c'est malgré tout moi qui l'ai le plus aidé (!) quoiqu'en public il adoptait toujours la posture du grand mâle dominant -raison pour laquelle il m'est arrivé de le moucher-.]
http://femmesavenir.blogspot.com/2015/01/le-pervers-au-cinema-deux-versions.html
Dossier: le masochisme des femmes?
Non le complexe de la matadora