Agée de 24 ans, employée des PTT, militante du PCF, Anne Godeau manifestait ce 8 février 1962 pacifiquement pour la paix en Algérie et contre les actions terroristes de l’OAS à l’appel du PC, du PSU et des syndicats. Elle est une des 9 victimes de la répression sauvage des brigades spéciales d’intervention de la Police.
Rappel des faits. Soixante mille personnes participaient à ce défilé. Alors que la dislocation de la manifestation était annoncée, la police a chargé avec une violence inouïe. Des centaines de manifestants sont sauvagement matraqués, refoulés dans la bouche de métro et assommés par des jets de grilles d’arbre en fonte, pourchassés dans les couloirs d’immeuble, dans les cafés. 9 mort/es, 9 travailleurs syndiqués à la CGT, dont huit étaient membres du Parti communiste (1), au métro Charonne, bd Voltaire à Paris, tués par des éléments des brigades spéciales d’intervention de la Police et 250 blessés dont une centaine grièvement atteints. Cette sauvage répression contre une manifestation pour la paix en Algérie survenait moins de quatre mois après le massacre de plus de cent travailleurs algériens le 17 octobre 1961 à Paris et en banlieue.
Le premier responsable de ces tueries était Maurice Papon alors préfet de Police de Paris.
"En une période où le besoin est si fort dans la société française et où est légitimement revendiquée une exigence de vérité sur les deux moments de notre hisoire nationale récente que sont l'Occupation et les guerres coloniales, il n'est pas inutile de se souvenir de Charonne", déclarent la CGT Ile-de-France, le PCF et le comité verité et justice charonne organisateurs de l'hommage rendu ce samedi 7 février au métro Charonne, puis au cimetière du Père-Lachaise. 47 ans après les faits, souvenons-nous de Charonne.
(1) Anne Godeau, Daniel Ferry, Hypollite Pina, Maurice Pochard, Raymond Wintgens, Edouard Lemarchand, Suzanne Martorell, Fanny Dewerpe et Jean-Pierre Bernard
"En une période où le besoin est si fort dans la société française et où est légitimement revendiquée une exigence de vérité sur les deux moments de notre hisoire nationale récente que sont l'Occupation et les guerres coloniales, il n'est pas inutile de se souvenir de Charonne", déclarent la CGT Ile-de-France, le PCF et le comité verité et justice charonne organisateurs de l'hommage rendu ce samedi 7 février au métro Charonne, puis au cimetière du Père-Lachaise. 47 ans après les faits, souvenons-nous de Charonne.
(1) Anne Godeau, Daniel Ferry, Hypollite Pina, Maurice Pochard, Raymond Wintgens, Edouard Lemarchand, Suzanne Martorell, Fanny Dewerpe et Jean-Pierre Bernard
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