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En France, d'après le Ministère de l'Intérieur plus de 40 000 personnes disparaissent chaque année, dont 30 000 sont retrouvées. Reste environ 10 000 disparitions/an non élucidées classées inquiétantes. Note, le ''environ'' laisse entendre qu'il s'agit de chiffres ''globaux'' (!) Est-il admissible dans ce cas de n'établir ou ne livrer que des chiffres ''arrondis''? Soyons plus précis.. si c'est possible. En 2005, 9 787 disparitions inquiétantes sont enregistrées dont 847 de mineurs dont 683 ont été retrouvés. Restent donc 144 mineurs dans la ''nature''. Note: la mention ''enregistrées'' réduit considérablement le chiffre. Les disparues de l'Yonne par exemple, au départ, n'avaient pas été enregistrées dans la rubrique inquiétante voire pas enregistrées du tout.
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Ça continue. En 2006, 10 182 disparitions inquiétantes sont enregistrées dont 895 de mineurs c'est à dire 48 de plus dont 711 ont été retrouvés. Donc restent 184 mineurs évaporés soit 40 de plus.
En 2007, pas de chiffres comme ça tout va bien.
En 2008, 855 disparitions inquiétantes de mineurs donc 40 de moins qu'en 2006 mais pas de chiffres sur le nombre de retrouvés. (!) En 2009 il a été enregistré 59 000 disparitions en France donc 9000 de plus que la ''moyenne'' (?)
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Note: dans un pays où les statistiques règnent en maître, où nous savons tout des intentions de vote de tel arrondissement voire de tel quartier ou de telle catégorie socio professionnelle, variables selon des paramètres multiples soigneusement affutés, où les banques et les entreprises établissent (à prix d'or, les matheux économistes, souvent issus de l'"X", ne sont pas gratuits) des prévisions de hausse ou baisse de telle action en fonction de la conjoncture (certes parfois inexactes), l'imprécision burlesque de celles relatives aux disparitions d'enfants qu'il serait pourtant aisé d'établir (à l'heure de l'ordinateur!) laisse rêveur : nous ou plutôt les pouvoirs en place se soucient davantage de leur argent que des enfants... "davantage", oui, on s'y attendait.. mais à la puissance N, c'est plus inimaginable.
Des enfants-écran, souvent de milieux -plus ou moins- favorisés masquent une réalité absolument sordide: l'indifférence de la police ou même de la justice (lien) devant ces disparitions. Déshérence? Oui, aussi mais tout de même. On s'étend sur la somme de moyens déployés (en vain) pour retrouver une petite fille dont les parents ont joué (à juste titre) à fond la carte médias, "on" suit, manif, banderoles etc.. mais Estelle Mouzin, Marion Wagon.. ne sont qu'un ou deux cas non significatifs ou plutôt significatifs a contrario du silence radar sur les 700 ? autres : lorsque personne n'est là ou n'a les moyens matériels, intellectuels et financiers d'enclencher la machine, l'enfant passe aux oubliettes.
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Il peut y avoir des miracles, mais comme leur nom l'indique, ils sont exceptionnels ; un gendarme dévoué et touché, lui même issu de la DDASS, qui l'a sans doute payé de sa vie (Christian Jambert) http://lci.tf1.fr/france/2004-04/yonne-nouveau-scandale-judiciaire-4859067.html
.. qui s'investit plus que demandé, bénévolement, en dehors de ses heures, même après sa retraite.. et est retrouvé "suicidé" de deux balles (!) mortelles (!) au moment où il touche au but et s'apprête à révéler le résultat de son enquête ;
.. un Président d'association d'aide aux handicapés, également bouleversé bien que non relié directement aux jeunes filles, qui fonde un comité, encourage les familles, s'aide d'avocats, se fait lui même un peu juriste, (Pierre Monnoir) je-compte-18-victimes et finit par obtenir -en partie- gain de cause (un procès) ; notons ici que le handicap -léger- de ces adolescentes non scolarisées, en le cas, les a d'abord desservies -Emile Louis ne se serait pas attaqué à des filles de famille- mais ensuite servies, Pierre Monnoir ayant été interpelé justement pour cette raison.
... une avocate qui prend à cœur le dossier même s'il ne lui rapporte que des ennuis (Corine Hermann) un-tueur-peut-en-cacher-un-autre ; un animateur de télé qui lance l'affaire (Jacques Pradel) mais qui, contrairement à ce qui advient généralement, ne s'arrête pas ensuite : la huitième-victime- ... autant dire qu'on est dans le domaine de l'improbable le plus absolu (par exemple, nous n'avons presque aucune photo des jeunes filles de la DDASS disparues dans l'Yonne, seuls quelques mauvais clichés en noir et blanc de photomaton pour carte d'identité -où sur l'un d'entre eux, une des victimes a l'air idiote- qui reviennent en boucle.. or une image, pour le public, pour tous, est déterminante.
Alors? Omerta? Complicité du silence? Laxisme? Que certains policiers, gendarmes (magistrats) aient eu un match de foot ou de tennis urgent une fois, soit ; deux, admettons à la rigueur, il y a des négligents partout et des questions d'effectifs et de moyens. Mais pas 800 (?) fois. Suivez les liens.
Par ailleurs, 2000 personnes/an sont enterrées sous ''x''.. sans qu'aucun prélèvement d'ADN ne soit effectué.
Par ailleurs, 2000 personnes/an sont enterrées sous ''x''.. sans qu'aucun prélèvement d'ADN ne soit effectué.
Le Canard qui manque à l'appel
Un détail inquiétant qui peut-être, non pas explique, mais sous tend le ''blanc'' médiatique sur ces sujets : ils sont par trop "sordides" (oui, ils le sont, mais justement!) et certains journaux de qualité, politisés, se donnant pour tache de pointer les dysfonctionnements de la société, tenant ferme le cap malgré les ennuis que cela leur occasionne (exemple le Canard Enchaîné) refusent de s'y intéresser des. Ayant contacté un journaliste que je connaissais déjà, brillant et courageux, qui avait réglé en deux jours une affaire burlesque mais épineuse qui durait depuis deux ans (une affaire mettant en cause un magistrat connu -amant avoué d'une plaignante- qui avait demandé et obtenu le renvoi de l'affaire de sa compagne... dans sa juridiction!!!) au sujet d'un cas de soupçon -avéré- de pédophilie dans un établissement religieux de province de la part d'un ou de plusieurs notables, également mouillés dans des histoires de corruption, ce qui était au départ le corps de mon approche, je m'entendis répondre que "ça, ça ne l'intéressait pas" (le volet pédophilie). Pourquoi? C'est une règle du journal, pas de piple, pas de cul. La conversation s'est terminée hard par "donc vous ne vous intéressez pas à l'essentiel?" suivi de "ne me faites pas perdre mon temps ni le vôtre, ce coup là, je ne fais pas." Si bien que paradoxalement le fait qu'à des détournements de fric se soient ajoutés la pédophilie (dessinant à mon sens plus finement le profil et la situation d'une petite ville de province où tout semble permis à une caste d'intouchables) semble avoir ici joué à comme repoussoir. Pas de cul, ce n'est pas le genre de la maison. Non par connivence, je garde au Canard et à ce journaliste toute... non pas toute! mais disons une grande partie de mon estime, mais seulement parce que c'est vulgaire, minable, ça pue le règlement de compte, et tout intello engagé qui se respecte se doit de voler au dessus de ça. ''Je ne suis pas Jacques Pradel ni Paris Match''... ''Oui, et c'est bien dommage.'' => Donc si, de fait, sur ''ces coups'', les plus courageux se défaussent, il ne faut pas s'étonner QUE DE TELLES HORREURS PERDURENT. Faudra-t-il acheter en même temps Détective -qui a parfois aidé à résoudre des affaires tombées dans l'oubli-. Suite, http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/02/estelle-et-les-disparues-de-dyonne.html
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