dimanche 10 août 2014

GPA, dérive inéluctable : des haras de femmes -de poulinières-"


UN ACCOUCHEMENT COMME UN AUTRE..

 












GPA, gestation pour autrui qu'on dit, délicate hypocrisie... au lieu de... "location-vente de femmes pondeuses avec achat préalable sur commande du produit fini, payable -selon contrat- pour partie à la commande, le reste à la livraison - si conforme aux demandes du client-".. soit LVPAP (que l'on peut simplifier en LAP) évidemment c'est plus long mais plus proche de la réalité. On voit bien avec cette affaire en Thaïlande ce que signifie ou peut signifier inéluctablement la "GPA" ou plutôt la LAP : des femmes réduites à l'etat de poulinières d'écurie, de poules en batterie, des femelles dont la future production est déjà vendue.. donc contrôlées tant et plus, enfermées, elles avant la livraison, leurs bébés, ensuite -dans le cas où ils n'ont pas été commandités par des clients désireux de les embarquer dès leur sortie, et où il faut trouver preneurs à meilleur prix... Des enchères avec photo? Pourquoi pas?


Car lorsqu'un business est juteux, il y a tout de suite des affairistes (des macs en somme) pour s'y précipiter... pour organiser, trouver des marchés (DE TOUTES NATURES), prendre les commandes, diffuser, recruter, légiférer.. et engranger. Le marché? Infini. Depuis le banal couple friqué -pas forcément très friqué d'ailleurs!- stérile ou dont l'un seulement l'est -ou dont la femme refuse les tracas de la grossesse et de l'accouchement-.. le couple homo qui lui ne "peut" pas faire autrement.. la femme isolée, career woman ou non qui a passé l'âge d'une fivette et/ou l'a ratée x fois... jusqu'au milliardaire narcissique fada mais avisé ! qui veut absolument se reproduire rapidement sans s'encombrer d'une femme qui pourra ensuite, en cas de divorce, embarquer l'enfant et/ou lui couter cher!! Finalement c'est plus économique ! qui veut donc se reproduire .. une fois? deux? voire dix s'il a vraiment la vocation et avec 14 reproductrices, ça peut se faire en neuf mois... ou..? PIRE ! FAIRE DU FRIC! S'EN SERVIR DE BANQUES D'ORGANES, TOUT SIMPLEMENT, CORNÉE, FOIE, REINS. MOELLE OSSEUSE.. soit pour son usage personnel -en ce cas, il ne doit pas être lui même l'étalon évidemment- soit pour son compte -il devient ainsi banquier vendeur sur commande- ou plus simplement pour la revente (rappelons nous le cas, rare? sans doute non... -et à la limite compréhensible- de ce couple dont l'enfant leucémique allait mourir faute d'un donneur compatible et qui, malgré un âge avancé, en eut un autre.. COMPATIBLE!! qui sauva ainsi sa soeur, son aînée de 10 ans. -Ce miracle du reste pose problème : ils n'avaient qu'une chance sur? Je ne me souviens plus pour que ça marche : ont-ils tenté x fois jusqu'à ce qu'un foetus enfin soit OK.... les autres ayant été avortés au fur et à mesure ? On ne le saura jamais.)

Et c'est ce qu'on appelle le "scandale".. et qui n'est que la suite prévisible et à la limite, logique de la LAP : 14 femmes fécondées par un seul gus, en Thailande, les bébés sous la garde de nounous sous payées dans un appartement. C'est si bon marché que ça ne vaut pas la peine de s'en passer et puis ça se revend très bien avec un excellent retour sur investissement. Pour tout usage. C'est curieux de voir comment cette impensable humiliation infligée aux femmes donc aux hommes en général est plus sensible lorsqu'il y en a 14 !! voire 100.. ALORS QU'EN FAIT, SUR LE PRINCIPE, C'EST EXACTEMENT LA MÊME DÉMARCHE. Achat d'une production sans contrôle de ce qui va en être fait. (Comment les malheureuses le pourraient-elles?) Et pas n'importe quelle production ! Un être humain. Le "leur".

D'autre part, toute femme qui a été enceinte sait à quel point ses émotions même infimes se transmettent immédiatement au foetus ou/et a fortiori au bébé. Joie, tristesse, peur, soulagement, faim, soif, minime désagrément -un trajet à faire au milieu d'embouteillage etc... ET "ÇA" S'AGITE AUSSITÔT DANS LA CHAUMIÈRE, MÉCONTENT OU JOYEUX !! Il me souvient avoir UNE fois bu une coupe de champagne alors que j'étais enceinte de ma fille dans un jazz-bar à Montparnasse.. et avoir immédiatement ressenti une sorte de douce euphorie.. pendant qu'au même moment elle "battait des pieds" sur la musique, en rytme, -disons à peu près car elle n'est pas très musicienne!- puis avoir dansé : elle se balançait en même temps que moi, visiblement ravie de cet intermède plaisant dans une vie un peu confinée et monotone... 
.. et, moins drôle, avoir été terrorisée au cours d'une manif par une charge de CRS -je m'étais cachée derrière une voiture dans un parking, accroupie contre une énorme poubelle, je les entendais venir, chercher, courir.. et durant tout ce temps, comme moi recroquevillée, elle n'a pas bronché. Puis, lorsqu'ils se sont enfin éloignés -après avoir cogné un ou deux copains- mon soulagement, qui fut long à venir, immense, déclencha chez moi un soupir profond, une détente de tout mon corps... et chez elle par ricochet, un étirement en plusieurs temps -bras, jambes?- genre "ouf on l'a échappe belle". 

Comment donc ne pas imaginer l'état d'esprit d'un femme qui sait qu'elle va être séparée de celui qu'elle porte, qu'elle peine ainsi pour d'autres... son inquiétude à l'idée qu'elle ne saura JAMAIS ce qu'il va devenir, son angoisse de s'être peut être fait avoir (le couple sympa et généreux, qui est-il en réalité ?) .. ET LA TRANSMISSION DE CELLE-CI AU BÉBÉ ? Peut-on infliger cela à une femme, à un foetus, même si la misère l'y contraint ? Qu'un couple initie une telle horreur n'augure-t-il pas mal (très mal) de ce qui sous tend son "désir" d'enfant? La réification, du bébé, de sa mère, donc de tout homme et surtout femme, adulte ou petit.. le simple narcissisme, ou la conformité sociale, plus fréquente qu'on ne croit. Tel celui qui, médecin psychiatre homo -à une époque où une telle "inconvenance" était socialement dirimante- pour pouvoir inscrire sur son CV "marié, un enfant" -il en faut au moins un en ce cas-, ce qui rassure le client, surtout d'un psy ! ... conclut une sorte de pacte avec une amie : un mariage fictif et surtout UN ENFANT.. qu'il faisait parfois garder par sa secrétaire à son cabinet -soi-disant en panne de nounou-, effet garanti pour ceux qui doutaient encore -son allure étant un peu ambiguë.- Rien à dire ou presque ici, la mère voulait elle aussi un enfant -mais elle, pour "de bon"- et ne tenait pas, elle non plus, à s'encombrer d'un homme, tout baignait, le petit garçon était à la limite dans la meilleure situation qui soit compte tenu de ces paramètres un peu particuliers.. Juste un enfant dont les parents, tous deux de milieu favorisé, étaient séparés avec une garde alternée à l'amiable fonctionnant parfaitement. Même s'il l'avait voulu -au départ- essentiellement comme "alibi" (le cas est plus fréquent qu'on ne pense*) le papa semblait sincèrement aimer son fils et se comportait en père attentionné  tout à fait "normal" (cadeaux, voyages, fêtes, histoires le soir etc..)

*J'ai connu quatre cas de ce type, mais dans les trois autres, les enfants-alibis eurent moins de chance : les pères s'en sont quasiment désintéressés, ou disons intéressés de très loin, se contentant de les "montrer" en société comme prévu.. et les mères, dont l'une n'était pas au courant de l'homosexualité de son compagnon -éphémère- et de sa manip, ont dû en assumer seule la charge, financièrement, matériellement, et affectivement. Les enfants eurent et ont encore une vie difficile -ils durent bosser très tôt, ne purent étudier et par la suite errèrent et errent encore de galères en galères.-

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