Coup de déprime, assez fort, avant hier et hier. Comme à chaque fois, c'est la mort de Lydie qui revient en boucle, un dimanche après midi à Alès un 8 Août après une opération du fémur PARFAITEMENT réussie notons le, réalisée par une ''star'' du bistouri venue d'ailleurs et qui hélas était retournée à son ''ailleurs'' (on n'a pas idée aussi, faire un infarctus un dimanche après midi en Août à Alès!) Elle aurait pu être sauvée mais les Cévennes...
Une bête qui me guette, cette absence, prête à me saisir de ses crocs à la gorge dès que je baisse la garde. C'était hier. Il ne faut plus -trop- y penser, essayer du moins.. mais comme l'héroïne de Marivaux, plus ''je pense qu'il ne faut plus y penser et plus j'y pense.'' (!)
Pourquoi maintenant, bordel quand par ailleurs tout va si bien ? Paris, la médiathèque de Clamart, la piscine juste à côté, les arbres enfin sauvés... ? Des projets aussi, un atelier peut-être à Montreuil..? Des amis, nouveaux -c'est rare et béni- ? Magde, veuve récente, au courage remarquable, qui se lance dans l'aide à tous les bras cassés qu'elle rencontre malgré un boulot crevant, belle et sportive pourtant.. une résiliente de choc... Pourquoi ?
Et bien, mes amis, j'ai trouvé ! C'est simple : depuis une sciatique abominable, je me suis lancée, moi, dans ma propre 'restauration' (!) c'est à dire la marche A OUTRANCE (10 km/j).. Premier constat: un moral d'enfer... une forme olympique.. mais par moments toujours -un peu- mal en bas du dos. Qu'à cela ne tienne, il fallait peaufiner avec la natation. Et là, deuxième constat renforçant le premier. Je ne parvenais PLUS A NAGER ! Certes je n'avais pas oublié les mouvements mais la douleur en bas du dos en coup de poignard me les interdisait. (J'ai beaucoup nagé depuis toujours, en mer, par exemple aller du ''Vallon des Auffes'' au château d'If -à Marseille-.) Donc la marche, contrairement à ce que l'on peut lire, n'est pas un sport complet, du moins pour moi. Pouvant faire 10 km/j sans presque de fatigue, j'étais sans m'en être rendue compte devenue incapable de nager. Des muscles sans doute dont on ne se sert pas dans la vie courante s'étaient paralysés. Me voilà à la suite de cette sciatique devenue ''hémiplégique''... pour la natation.
Qu'à cela ne tienne, j'allais me rééduquer. Piscine.. tous les deux jours. Nage d'abord... la honte (!) avec une planche qui me maintenait le dos !! Puis sans.. Ce fut littéralement épuisant (!) -dire que je faisais 10 km en mer comme rien autrefois !- et j'atteins avec une joie un peu folle les 25 m de dos crawlé maladroit mais bon.. Ensuite je m'effondrai comme une masse arrivée chez moi. Puis 50.. Puis.. 500 ! Sauf que ce fut trop rapide. La fatigue était telle que je ne marchais plus du tout. Puis je m'octroyai trois jours de ''repos'' complet... Pour me remettre. Le truc à ne pas faire.
C'est là que survint la déprime ; j'étais devenue accro aux endorphines secrétées par la marche. Droguée. Vérification aujourd'hui : baskets, bois... Et soudain TOUT VA BIEN. Moralité : nous sommes un ensemble de réactions biochimiques et ce que nous prenons pour métaphysique n'est parfois (souvent? toujours?) que décharges hormonales plus ou moins favorables. J'ai toujours pensé que ''Être et temps'' était relié à l'andropose de Heidegger, ce salaud de nazi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire