Œdipe, Antigone.. comment ne pas croire à un clin d’œil du destin ? |
L'histoire est très morale au fond. Pour que je ne sache pas exactement où il habitait, l'homme qui avait partagé ma vie durant 25 ans (et qui la "partageait" encore épisodiquement... et en aurait bien voulu "plus") me demandait à chaque fois de le déposer à un certain carrefour.. d'où il partait par la gauche. Il était donc clair qu'il habitait dans le premier bâtiment, le plus court chemin d'un point à un autre étant la ligne droite..* C'est ainsi qu'en cette soirée du 13 septembre, après avoir fait quelques plans pour une vidéo du très bel ensemble que depuis toujours j'admirais (il y a le même à Montpellier.. appelé Antigone!), pour éviter de le (ou pire, les) rencontrer, j'ai emprunté en partant le chemin.. par où j'étais sûre de ne pas le/s voir arriver... qui était en fait la voie normale d'accès à "son" appartement.. et c'est ainsi que nous nous sommes littéralement trouvés nez à nez. J'ai cru avoir la berlue. Oedipe en effet.
La vie, c'est ben con quelquefois..
*Il avait même peaufiné en assurant ne pas comprendre comment je ne l'avais pas vu alors que, m'avait-il imprudemment dit au téléphone, "il venait juste d'arriver chez lui". Impossible, j'étais garée juste devant la voie d'accès et nous avions rendez-vous. Il ne s'était pas démonté ("j'ai dû passer vite, je n'ai pas repéré la voiture"). Impossible, juste devant l'entrée. Distrait ? Soit, mais moi, non ou pas autant. Un mystère. Un de plus.. chez un homme qu'en fait je n'ai jamais réellement connu.. mais qui ne se connait pas très bien lui-même, tel Alfred de Vigny; sont le successeur à l'Académie devant faire son oraison funèbre, embarrassé, avouant en finale qu'en fait il avait connu Monsieur de Vigny mais qu'il n'avait jamais été très intime avec lui... se vit répondre par un confrère: "C'est normal, Monsieur de Vigny n'a jamais été l'intime de quiconque, même pas de lui même".)
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