mardi 17 septembre 2013

La résilience (qu'il dit Cyrulnik). Ou la catharsis qui en est la base


 "DECOUVERTE" RÉCENTE D'UNE HISTOIRE 
... AU FOND COMIQUE, UN DOUBLE COCUAGE (AFFECTIF ET IDÉOLOGIQUE.) 

MAIS CE N'EST RIEN PAR 
RAPPORT A FUKUSHIMA.



L'immeuble ou vit mon mari (ex sous peu) avec sa copine, charmante, -relativement-


On peut aussi parler de sublimation, chacun y a mis son mot. Lorsqu'un "aléa", un drame (ou un aléa vu comme drame) vous touche jusqu'aux moelles, il faut le dire, le hurler et surtout songer (vive le net) qu'il concerne aussi des milliers de gens tout aussi intéressants.. (vivent les statistiques) et que parler, lire, peut magiquement aider, et soi même et les autres (on n'est plus seul dans notre douleur -que l'isolement renforce- plus seul à l'avoir subie (comme l'affirme le vendeur d'un appareil ménager dysfonctionnant au client venu s'en plaindre "il n'y a qu'à vous que cela est arrivé.. vous êtes sûre de l'avoir bien branché?" etc..) On nous a inculqué le silence comme valeur absolue de civilité : il faut serrer les dents, "ne plus y penser" ou à la manière américaine, "positiver" ("avec Badoit je positive") mais toujours nous taire. A la souffrance s'ajoute donc la frustration de devoir la cacher, la nier.. de se marginaliser car on ne cache que ce qui est honteux. La culpabilité aussi. Ce silence se pare de mots rien (je laisse!) sonnants; en vrac, dignité, décence, politesse, hypocrisie aussi, on est sur le fil du rasoir, héroïsme, abnégation, can't, charité, famille, élégance, amour.. NON !!!
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Le silence renforce la peine car il la sous-entend honteuse. Ridicule. Dégradante (et elle l'est parfois incontestablement, cela aussi il faut le dire pour l'évacuer). Et accepter de se taire, c'est confirmer, c'est la rendre telle. Un cocu fait rire peut-être (tant pis).. mais finalement la magie opère : c'est nous qui rions de nous-mêmes, ce qui est l'inverse, nous qui faisons rire d'une situation.. au fond marrante dans sa démesure ici. La distance s'est mise en écran entre notre "drame" et nous, nous en sommes devenus spectateur (et quasiment créateur); c'est une pièce de boulevard rewritée ("gens de gauche qui ont craqué à 50 ans). On pourrait la titre "Une bielle coulée". Nous nous sommes dédoublés. Déplacement nécessaire, non pas pour surmonter car on peut le faire d'instinct.. mais le fait est : soudain s'évanouissent et la douleur et (en partie) la rancœur. Peut-on en vouloir à des personnages de roman qui ne sont pas des héros (avec certes un brin de forfaiture à la clef) des personnages un peu ridicules eux aussi, eux surtout ? A des modèles de tableaux ou d'esquisses? C'est nous qui menons le jeu, c'est nous qui, de la passivité, de l'impuissance désespérée, sommes passés presque sans transition à une joie paradoxale, celle de l'artiste qui finit de peindre, de sculpter, de composer, de dire ou d'écrire une œuvre, une histoire (que ce soit un peu la sienne est sans importance si ce n'est qu'en général cela rend mieux), du musicien qui a créé un requiem. Amen.
Lien
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DOSSIER
http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/05/dossier-resilience-et-linverse.html

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