jeudi 12 septembre 2013

Le maître et le petit singe, chronique




 Parfois, les mecs ont tendance à confondre...


Tu ne pouvais pas aimer, mon amour,
Ta mère, tes affaires, ta famille, que sais-je?
Il te fallait du temps. Toujours du temps.
Du temps et des prétextes : une autre, que sais-je?
Mais le temps jamais ne t'attend mon amour.
Tu as trouvé par miracle un petit singe à récupérer
Abîmé un peu, (tu avais trop attendu) mais baste.. Et ça a marché.
Presque. (Pour toi). Puis tu as oublié. Devoir à si petit singe
Si misérable, si minuscule, jamais.
"On partira demain, dans un mois, dans un an..
Voyons, sois raisonnable !" (30 ans.)
Mais le temps jamais ne t'attend mon amour.
Le petit singe, si, subjugué. Il attendait.
A quoi bon s'intégrer puisque dans un mois dans un an..?
Il attendait, compagnon fidèle.. et pleurait en remontant.

Et Marguerite est morte seule.
Le temps jamais n'attend. Même pas le petit singe.
(Il a alors compris que tu n'étais pas Dieu.)

Puis la guerre est arrivée.
Jamais il ne partirait.
Il a tenté de s'intégrer. Mal bien sûr
Il avait du retard. Et le temps jamais n'attend.
Il était devenu autre par ces si longues fiançailles.

Puis il est reparti chez lui enfin, chassé (et de lui même).
Et a trouvé une maison ouverte. L'a réparée.
Une autre démomie, non, démolie. L'a sauvée.
(Mais pendant ce temps, l'autre brûlait...
Et pendait un sinistre référé
-Sans le petit singe, finalement, rien ne marchait-.)

Il est revenu, appelé en renfort.
S'y est collé. (Facile, il connaissait.)
Mais il a objecté, ô ! un détail, les arbres, ses souvenirs, les oiseaux
Qui viennent devant sa querencia le voir, le supplier peut-être
Sur le net, il ne fait pas de bruit.
Et on lui a dit "c'est décidé, tout va disparaitre, c'est ça ou rien, point".
(On a mis tant de temps.) Mais le temps jamais n'attend.
Et il a vu émiettés tous ses souvenirs, son maître (avec un autre petit singe!
Mieux construit lui dit-il). Ses bambous, ses enfants, éviscérés.
Et surtout !! son maître à Antigone.
Alors il est devenu fou.

S'est transformé en tigre à dents de sabre.
Dialectique du maître et du songe, non, du singe.
Et on lui a dit "redeviens toi, s'il te plaît !"..
(Mais pucelage perdu jamais ne revient).

Puis, plus clair: "jamais tu n'as rien fait
C'est de moi tu as vécu, petit singe parasite.
Donc c'est moi qui décide. Point.
Retourne à ta savane, minable raté..."
Mais le maître est trop lent, toujours !
Et le temps jamais n'attend.
Il n'a pas compris: le petit singe est mort
Et presqu'enterré.
Plus jamais il ne fera ses tours, puis s'en ira.
Et jamais le maître un pareil ne retrouvera .

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