La haine des roms (Flaubert) via face book
"Je me suis pâmé, il y a huit jours, devant un campement de Bohémiens
qui s'étaient établis à Rouen. Voilà la troisième fois que j'en vois et
toujours avec un nouveau plaisir. L'admirable, c'est qu'ils excitaient
la haine des bourgeois, bien qu'inoffensifs comme des moutons.
Je me suis fait très mal voir de la foule en leur donnant quelques sols
et j'ai entendu de jolis mots à la Prud'homme. Cette haine-là tient à
quelque chose de très profond et de complexe. On la retrouve chez tous
les gens d'ordre. C'est la
haine que l'on porte au bédouin, à l'hérétique, au philosophe, au
solitaire, au poète. Et il y a de la peur dans cette haine. Moi qui suis
toujours pour les minorités, elle m'exaspère. Il est vrai que beaucoup
de choses m'exaspèrent. Du jour où je ne serai plus indigné, je tomberai à plat, comme une poupée à qui on retire son bâton."
G. Flaubert, lettre à George Sand, Croisset, vers le 15 juin 1867
Pas mal, malgré le ton "Sévigné" un peu 16ième ("Faner c'est remuer du foin en batifolant dans une prairie") incontournable à l'époque. Salut Gustave, essaie de faire mieux la prochaine fois, mais si la forme est nulle, le fond est bon.
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