vendredi 17 octobre 2014

RESUME DES FAITS


Publication by Perversion Narcissique vampire émotionnel.
Réponse à la vidéo (mode d'action des "pervers narcissiques" -terme que je récuse-.)



Mon ex m'a demandé de l'épouser quasiment tout de suite, avant même des relations intimes. Surprise, ce n'était pas banal. Un coup de coup de foudre certes -moi aussi j'avais senti qu'un chemin s'ouvrait, ensoleillé, à l'infini, que nous allions parcourir ensemble et pour toujours- mais tout de même... Puis lorsque nous nous sommes mariés et que j'ai été enceinte, il a fait exactement comme si de rien n'était, refusant par exemple qu'on prenne un appartement -toujours trop cher!- bien que gagnant fort bien sa vie fût-ce depuis peu (j'étais étudiante et n'avais alors que ma bourse -j'ai 3 ans de moins-). J'ai fait des km et des km, monté des étages et des étages enceinte, en vain : trop cher. (Nous vivions en cité universitaire, dans une seule chambre.) Finalement, on a pris un taudis. Sans importance, c'est pour 3 mois seulement, après on partira m'avait-il assuré -c'était la condition que j'avais mise au mariage et surtout à faire un enfant-. [En fait, on est restés... 30 ans.] Puis il s'est mis à rentrer de plus en plus tard. A voyager dans son pays, pour voir sa famille -pour laquelle je n'étais pas persona grata : je ne fais pas partie de la même "communauté"- durant parfois toutes ses vacances, pour "affaires" disait-il -vrai, en partie-. Moi j'allais dans le Midi, où mes parents pouvaient ainsi profiter de leur petite fille. Puis sa smala est arrivée -en raison de la guerre- et ce fut l'enfer. Il m'a alors reproché de ne pas être assez "gentille" -avec ceux qui me rejetaient, inversant les termes du rapport-. On se voyait de moins en moins, je m'aigrissais. Seule, avec ma fille heureusement, dont il ne s'occupait pas ou très peu. Lorsqu'elle eut ? 2 ans ? un peu moins peut-être? il alla la chercher à la crèche et la directrice lui demanda ses papiers mais refusa de la lui confier avant de m'appeler pour vérifier si j'étais d'accord. Il était furax. Elle l'avait évidemment fait exprès : une chic femme, étonnée qu'avec "nos" revenus, nous vivions dans un tel taudis -elle ne l'a pas dit ouvertement mais largement laissé entendre.- Le fait est : il ne voulait RIEN investir dans la "famille". Il urgeait que je travaille ! (Ma bourse était dérisoire.)

C'est alors que j'ai rencontré un autre homme, un collègue de travail -un prof- : ce fut une relation passionnelle comme je n'avais jamais connue... Contexte : nous nous voulions un couple libre, c'étaient nos conventions mais jamais mises en œuvre jusqu'alors. Il a maigri de 15 kg en un mois et finalement j'ai cédé. J'ai quitté l'homme que j'aimais, une déchirure de part et d'autre encore à vif maintenant que je vois le résultat. Pour lui, c'était une renaissance, un immense soulagement. Du coup, plus d'interminables soirées chez sa mère -me laissant seule avec ma fille à la maison, dans ce taudis sans lumière où nous devions allumer l'électricité dès le matin-, plus de retour à une heure du matin, de "vacances" dans son pays, loin de nous, de propos liminaires componctueux moralisateurs style "j'ai ma famille, mes immeubles, il faut t'y faire, ne sois pas enfant, voyons! c'est comme ça, je n'y peux rien, dans la vie on ne fait pas toujours ce qu'on veut...etc." Il était toujours là : une présence même un peu excessive par moments. J'y ai cru néanmoins.

On a donc eu un second enfant : j'avais cette fois posé mes conditions -je travaillais enfin et j'étais en position de le faire- : une baby sitter pour s'en occuper et non la crèche et un appart convenable. Gagné. Et ça a recommencé, exactement à l'identique, mais en pire. Par exemple il m'a laissé porter des valises de livres pendant un déménagement, enceinte de 6 mois, soulever une lourde table, c'était certes assez habituel mais là je m'en souviens parce que pour la première fois, mon père, présent, s'étant précipité pour m'aider, l'a fortement admonesté ce qui m'a touchée. Il n'avait aucun égard, strictement.  Est-ce la cause ? Peut-être, avec le trajet pour mon travail : à 7 mois, j'ai dû rester allongée un mois -le col de mon utérus ouvert à 2 doigts-. Là, il s'est tout de même montré sympa -il y avait des risques de grande prématurité- allant m'acheter des livres et des livres, j'en dévorais 2/jours, ne pas pouvoir bouger me rendait folle... 

Puis, après la naissance de notre fils, nos relations devinrent encore pires s'il était possible, l'horreur : il n'en pouvait plus de cette responsabilité sans doute, il ne supporte pas les contraintes -bien qu'il semblât ravi et s'en soit tout de même occupé un peu-. Il a alors eu une liaison avec une collègue -belle, brillante, une de ses collaboratrices-.. et ne me l'a annoncé qu'un mois après. J'allaitais le bébé, j'avais 10 kg en trop et pratiquement pas le temps de rien faire d'autre. Pour toute "justification", il m'a alors assené carrément : "tu comprends, tu ne lis même plus les journaux et moi j'ai besoin de m'aérer un peu, de répondant, de vivre en dehors de la maison, de respirer, quoi ! mais je t'aime quand même, à un point que tu ne peux croire, ça ne change rien.. " bla bla.. Ce jour là, j'ai HURLE dans la rue. Hurlé, littéralement, et peut-être (?) envoyé un bibelot contre un mur peu avant? Il me dit actuellement que j'ai voulu le tuer, non, ce n'est pas vrai mais que j'aie balancé un objet contre le mur, c'est tout à fait possible. Il m'a conduite à Sainte Anne.. j'y suis restée 5 (?) jours. Auparavant, juste après qu'il m'ait annoncé sa relation avec Françoise, j'avais passé environ (?) une semaine, peut-être moins ? dans un appartement, seule, à ne pas décuiter de tout ce temps (!) et à faire 10, 20 fois ? SOS amitié, que je remercie ici. Une semaine d'enfer. 

Puis il a quitté Françoise. Et après une accalmie, les mêmes attitudes ont recommencé (infantilisation, mépris, refus d'investir même un minimum dans des dépenses reliées à la maison et aux enfants etc... tout mon salaire y passait, entre Anita et le reste. Lui mettait le sien sur des actions, à son seul nom, mais il payait l'électricité et je crois ? le loyer, pas trop cher, c'était un ILM..) Je l'ai définitivement quitté quand mon fils a eu 11 ans ; il était en 5ième. Il a alors aussitôt acheté pour lui seul un pavillon avec un beau jardin en banlieue, tout ce dont j'avais rêvé pour les enfants et qu'il n'avait jamais voulu nous offrir. Et à ce moment là, s'est totalement désintéressé de notre fils, qu'il avait semblé adorer pourtant et dont cependant il s'était occupé avant -contrairement à notre fille-. Ses sentiments sont évanescents, il vogue comme une feuille au vent, oublie, aime puis n'y pense plus.. C'est moi qui le lui amenais et le ramenais, sans quoi il ne l'aurait peut-être presque plus vu. Versatile, puéril, il revivait une sorte de jeunesse, libre, et finalement heureux, sans entraves, ces entraves qu'il ne supportait pas.. tout en voulant une famille si possible nombreuse !!! -ce que j'ai refusé évidemment-. Moi j'étais avec F., tranquille et au fond tout allait bien

Mais lorsqu'il a été en seconde, j'ai voulu revenir ou plutôt venir à la maison (mienne puisque c'est avec NOTRE argent qu'elle avait été achetée!) le Lycée R. étant de meilleur niveau que celui qui correspondait à mon ILM. Je le lui ai dit clairement, je ne lui ai pas menti. Il sembla ne pas avoir entendu : il paraissait fou de joie : je revenais. Non, précisais-je, je veux qu'on aménage le rez de chaussée pour F et moi, en appart séparé. Après éventuellement, on verra mais il me faut une autonomie complète. Il accepta et les travaux commencèrent.

Tout s'est joué avec la salle de bains. "Inutile puisqu'il y en avait déjà une en haut" prétendit-il, malgré ses engagements. Je protestai : "Non, on avait convenu que ça devait être un appart séparé"... "Dans ses conditions, je ne donnerai pas un centime, débrouille toi." L'horreur. Le maçon crisait, lui était parti comme d'habitude lorsqu'il se passe un sale truc et je ne pouvais pas payer. Je n'avais aucun arrière puisque je payais tout pour nous -ou du moins pour F et moi car il était parfois absent- et que mon salaire y passait. Je l'ai supplié, je me suis traînée à ses pieds, j'en ai encore honte lorsque j'y pense mais cela aussi il faut le dire, il s'est montré inflexible. "C'est comme ça, point, tout ce que tu pourras me dire n'y changera rien, nous ne sommes plus un couple et je ne vois pas pourquoi JE paierais pour des travaux dont je ne veux pas." J'ai fait une crise épouvantable. Je n'ose pas l'écrire, pas encore, mais je le ferai un jour.* J'étais aux abois. (C'est là qu'il s'est trouvé je pense -?- un séminaire ou un "truc" quelque part comme d'habitude, si possible au Japon -on est contents de voir où passe notre argent : il est fonctionnaire cadre sup-.) J'ai dû emprunter à la banque à 13% oui !!! mais immédiatement les fonds ont été débloqués. (Je gagnais ma vie, mal mais tout de même.) L'appart a été fait. 

 

 Du coup, je ne "montais" plus : son attitude m'avait secouée et c'est toujours le cas des années après. Il l'a fort mal pris. Ça a été de plus en plus difficile :  il venait tambouriner à ma porte le soir, hurlait... j'ai fini par déménager au garage (!) que j'ai aménagé sommairement. J'ai tenu 3 ans, jusqu'au bac de mon fils, (quel SOULAGEMENT lorsqu'il l'a eu !) Me laver était difficile, mais bon.. Puis on est partis. J'ai pris ma voiture, mes chiens-chat, mon fils, mon piano, quelques livres ET RIEN D'AUTRE. (Encore m'a-t-il disputé le piano!) De l'argent que "nous" avions, RIEN ; à présent, je vis avec 900 E et lui ? 4000 je pense, peut-être plus, il refuse d'en parler et je ne le lui ai jamais demandé. (1) Il voyage, court les expo, les films, les soirées, mondanise, se montre très fier de telle ou telle relation qu'il met à sa boutonnière et vit avec une femme (le croirait-on? Lui si prompt à critiquer même les plus jolies de mes amies ou n'importe quelle femme... pas très belle mais plus jeune de ? 10 ans?) dans son bel appart -à elle-... mettons Boulevard Exelmans, heu reux : une autre seconde jeunesse, plus calme, enfin apaisée. Il prétend ne pas l'aimer mais être bien avec -elle a un excellent caractère, contrairement à moi dit-il-. C'est une sorte de "mariage" de raison, qui correspond tout à fait à ce qui se pratique dans son milieu dont du reste il s'est rapproché dès que je suis partie. Il a refusé de divorcer -et je n'ai pas insisté, une erreur peut-être- parce qu'il prétend toujours m'aimer (!)... [plus vraisemblablement parce que ça l'arrange pour les impôts?] 

Je ne lui en veux pas vraiment : il est et surtout fut dans son enfance en effet très malheureux. [S mère ne voyait en lui que le garant de sa position dans la famille qui n'avait pas accepté de gaité de cœur que le vieil oncle à héritage épousât à 50 ans une jeune fille sans dot pour qu'elle lui fasse des enfants, un fils surtout car les filles ne comptaient pas.] Par moments, il affiche sa nostalgie, affirme vouloir revenir avec moi, la seule femme qu'il ait aimée... moi qui suis et demeure SON GRAND AMOUR bla bla dit-il (et d'autre part je suis plus jolie et plus cultivée que la seconde, ça compte pour lui.) A d'autres moments, il m'insulte, ça peut varier d'une seconde à l'autre, comme les inondations. Moi je vis ailleurs, dans un certain inconfort dont je m'accommode plus ou moins. Il voulait récemment venir "me" voir soi disant pour m'aider -les inondations- : je m'y suis opposée : dès qu'il arrive, tout empire.. et il m'agonit d'effroyables philippiques litaniques, des heures : "comment peux-tu vivre dans une telle merde, dans un tel trou, un tel taudis, avec tes chiens, c'est dégoutant... je ne supporte pas, ramène moi à Nîmes illico" etc... Je le ramène (11 h du soir une fois). Et dès que je suis revenue (70 km. 2 = 140) il m'appelle : "Pardon, je suis... j'ai tout gâché, je ne sais pas ce que j'ai, je t'aime tant, ça me fait tant de peine que ça se passer comme ça... reviens je t'en prie !!" (et d'autre part il n'y a plus de trains et la gare de Nîmes n'est pas top question sécurité.) Une fois, je suis revenue. Mais depuis je refuse qu'il vienne, ne serait-ce que deux jours.. (et pour ce qui est des alertes inondations je ne le vois pas arrêter la Cèze). "Tu me rejettes" conclue-t-il. Dont acte. Ce soir c'est l'anniversaire de notre fils et ils le fêtent ensemble avec sa compagne. Un petit pincement au cœur, petit. J'ai choisi la liberté. Il faut en payer le prix. 

* J'ai tenté de me mutiler le sexe avec un tourne vis : en fait, je le lui ai donné et je lui ai demandé de continuer -puisqu’il voulait me faire le plus de mal possible en reniant sa parole-... mais de me donner l'argent -PROMIS- pour le maçon devant qui je ne voulais pas perdre la face et qui me harcelait -à juste titre-.

(1) C'est le cas classique : il m'a constamment demandé [presque jusqu'à me supplier,"ne sois pas sotte, la vie, ce n'est pas le travail seulement, on sera ensemble, je gagnerai beaucoup, on aura une belle vie, pour les enfants etc.."].. de m'arrêter de travailler [par exemple lorsqu'il a eu des postes de détachement à l'étranger pour que nous ne soyions pas séparés] et j'ai cédé -à demi- c'est à dire que j'ai été longtemps à mi temps. Il me le reproche actuellement, très durement : "tu es une ratée minable jalouse envieuse etc.. Le fric c'est moi qui l'ai gagné et je ne vois pas ce que tu as à y faire.. Tu as choisi, assume, démerde toi." (Le plus curieux est qu'il me reproche aussi... d'avoir quitté Denis !! alors que c'est lui qui m'en a supplié. "J'ai eu tort" dit-il.)
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Passage de Muriel Salmona

 "Les mécanismes psychologiques et neurobiologiques exceptionnels de sauvegarde exceptionnels se mettent en place lors du traumatisme. Les traumatismes qui sont susceptibles d'être à l'origine de ces mécanismes psychotraumatismes sont ceux qui sont vont menacer l'intégrité physique (confrontation à sa propre mort ou à la mort d'autrui) ou l'intégrité psychique : situations terrorisantes par leur anormalité, leur caractère dégradant, inhumain, humiliant, injuste, incompréhensible (l'horreur de la situation va être à l'origine d'un état de stress dépassé représentant un risque vital). Le stress extrême entraîne un risque vital pour l'organisme et comme dans un circuit électrique en survoltage, le cortex va faire disjoncter le circuit émotionnel par l'intermédiaire de mécanismes neurobiologiques de sauvegarde exceptionnels qui vont être responsables d'une déconnexion du circuit de réponse au stress qui s'apparente donc à un court-circuit pour protéger les organes comme le cerveau, le cœur et les vaisseaux. Cette disjonction entraîne une mémoire traumatique et une dissociation avec anesthésie psychique et physique. La disjonction du circuit émotionnel pour échapper au risque vital crée par le survoltage émotionnel ne se déclenche que si les représentations mentales face à la violence sont en échec et sont dans l'incapacité de moduler ou d'éteindre la réponse émotionnelle et d'empêcher ainsi un survoltage émotionnel. Ces mécanismes psychotraumatiques sont à l'origine des conséquences les plus graves et les plus fréquentes des violences et d'un état de souffrance permanent. Si ces conséquences ne sont pas prises en charge elles risquent de transformer la vie des victimes en “un enfer”, en “un état de guerre permanente”, "sans espoir de s'en sortir. Ce sont des conséquences normales de situations anormales. La déconnexion de l'amygdale entraîne un arrêt du risque vital et une analgésie émotionnelle et physique au prix de symptômes dissociatifs importants et de troubles de la mémoire."
Muriel Salmona http://memoiretraumatique.org/psychotraumatismes/origine-et-mecanismes.html
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RÉPONSE DE JAVICOU SUR FB, A MA QUESTION : POURQUOI ?

Hélène : Un écueil en buttée : comment une femme soi disant intelligente, battante, bosseuse.. (et le sachant) allez, disons le !! a-t-elle pu se comporter comme je l'ai fait ? Devant quelqu'un qui ne la valait pas, allez, je le dis aussi ? Là, je ne pige pas moi même. Et j'avoue que ça m'énerve. (J'ai changé certes mais ce qui est perdu l'est -du moins en partie-) .

Javicou : D'abord, ils se nourrissent de l'énergie vitale de l'autre, donc cherchent des proies qui en ont à revendre. Ensuite, parce que bien souvent, (je parle en mon nom), nos "dons" se sont développés dans un contexte de dévalorisation de notre être, et bien souvent sur fond de violences ou négligences parentales et éducatives. Ces failles-là, bien que compensées par ailleurs servent à nous faire repérer et piéger... C'est un travail sur soi qui nous attend ensuite pour consolider et colmater toutes ces failles, afin de ne pas retomber dans le même schéma. Bon courage.

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