samedi 4 octobre 2014

Famille de pervers, un enseignement

Chercheur en neuropublicité, ça craint... voici ce que j'ai entendu sur FI tout à l'heure. C'est une expérience. On donne à choisir à des sujets plusieurs objets, mettons des voyages dans tel ou tel pays, -on leur demande d'abord de noter les destinations de 0 à 10-... ils choisissent donc deux "meilleures" destinations ou du moins destinations souhaitées en priorité, mettons Brésil et Vietnam, auxquelles ils ont attribué 10 ex æquo. Puis, après une diversion, on leur refait passer la même liste et on leur demande de noter à nouveau ; et là, systématiquement ils vont surnoter le choix qu'ils avaient effectué et/ou sous noter ceux qu'ils ont dû abandonner ! Cercle vicieux donc : nos évaluations sont influencées par nos choix autant que nos choix par nos évaluations. On ne veut pas se dédire et pour afficher que vraiment on a fait le meilleur choix, on le sur valorise... C'est "bien" parce que "je" l'ai choisi et non je l'ai choisi parce que c'est "bien". Et réciproquement, c'est "mal" parce que je ne l'ai pas choisi. C'est soi même qui me définis et me valorise par mon choix : je me valorise en le valorisant : l'objet fait partie de moi, de mon prestige.

Mine de rien, si on étend le principe à des "choix" moraux, des actes quotidiens, on a ici le fonctionnement des familles de droit "divin".. Ces groupes sécrètent des êtres "kaléidoscopiques" -je préfère le terme à celui de pervers- qui refusent de se remettre en cause.. jamais, je dis bien, jamais -même au bout de 60 ans- de vie, c'est sans doute là où blesse le bât et ce qui permet de les différencier. Cela ne leur vient même pas à l'esprit. Ils peuvent même fabriquer de faux souvenirs et (?) il est possible qu'ils y croient eux mêmes, (?) et oublier des faits réels y compris gravissimes. La faute c'est toujours à l'autre -vous ou tel ou telle- qu'elle incombe, JAMAIS à lui/eux. [Exemple, je ne crois pas en 30 ans avoir entendu UNE SEULE FOIS mon ex -ou un membre de sa tribu- avouer une faute sienne/leur, ou même qu'une responsabilité pouvait être partagée !! pas seulement en ce qui me concerne d'ailleurs]. Il s'agissait d'une caste à laquelle on avait enseigné depuis le berceau qu'ils avaient toujours raison quoiqu'ils aient fait... parce que la raison c'était eux. Parce qu'ils appartenaient à la Caste. Il s'agissait d'une raison -ou une morale- de "droit divin" en quelque sorte dont ils étaient les créateurs : "c'est MORAL PARCE QUE JE LE FAIS"... ET NON : "JE LE FAIS PARCE QUE C'EST MORAL". Un jour une de ses sœurs l'a clairement exprimé : "de toutes manières, je donnerai toujours raison à ma sœur -ou à un membre de ma famille- quoiqu'elle/ils aient fait". Cela explique aussi que ces groupes -totalement fermés- soient aussi hyper rassurants pour leurs membre qui savent qu'ils pourront toujours compter sur l'approbation et le soutien de tous quoiqu'ils aient commis... et leur réticence à faire pénétrer un out sider qui va fausser l'équilibre et peut-être s'étonner d'une telle propension.

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