mercredi 1 octobre 2014

"Pas un quidam" sur DSK -après l'affaire du viol- ; "Messaline de prisunic", la nouvelle perle de BHL









Bernard-H Lévy donc est "très en colère (lien) très très" contre je cite, "les uns et les autres qui s'instituent chroniqueur judiciaire".. par conséquent sans doute contre lui-même puisque c’est exactement ce qu’il va faire dans ce billet… très en colère donc au sujet "du traitement infligé à DSK", par le système judiciaire américain… Et là, c’est, au bas mot une énorme maladresse et au pire… un coup de chapeau involontaire justement à ce système qui met à égalité une jeune femme noire ou portoricaine qui gagne sa vie en nettoyant les salles de bains des "grands"… (jeune femme dont il ne sera nullement question du reste dans l’article) et ces "grands" eux-mêmes! Mais il continue et enfonce encore le clou : "système qui dit-il ne tient pas compte de la personnalité du prévenu.  "
J’ai cru être mal réveillée en le lisant et m’être tout simplement trompée d’auteur, sans doute une commande urgente à un jeune pas très au point question écriture et logos. Mais non, c’est bien lui, le beau Bernard H. agrégé de philo. Un "collègue" en somme. La honte. Pas en forme ? Eût-il voulu enfoncer encore son pote et saluer le système judiciaire américain qu’il ne s’y serait pas pris autrement. Et ce n’est pas fini. "C'est absolument dégueulasse, on sait bien que tout le monde n'est pas pareil !" (O mais si, Bernard, et surtout question quéquette, bien sûr, être un "grand" ne garantit rien sur ce point… mais par contre garantit qu’on aura les moyens le cas échéant de filer à l’anglaise, si l’on peut dire, comme un vulgaire malfrat.)
Et vogue galère. "On sait bien que quelqu'un comme DSK est évidemment traité par l'opinion d'une manière différente." En d’autres termes, je dirais moi "noblesse oblige" mais ici c’est l’inverse selon notre excellent. Quand je pense que dans mon enfance ma mère directrice d’une petite école en pays minier, une VIP pour le village à l’époque, me ressassait à l’envi "tu dois donner l’exemple toujours, sinon c’est tout l’enseignement public qui va être taclé avec toi." Une vitrine, j’étais. Ici, Bernard H dit a contrario "là où tu te situes, tu dois être traité avec plus, infiniment plus, d'indulgence." (Et tu peux en profiter? Cela va de soi.) Autrement dit, c'est parce qu'il fait partie du corps décisionnaire d'un système égalitaire encadré par le législateur représentant le peuple qu'il pourrait en violer.. la loi ! Minable et idéologiquement fautif. Rappelons qu’un fonctionnaire petit ou grand se doit à l’Etat donc à tous, qu’il en est le serviteur et le garant donc il sait à l’avance qu’on ne lui fera pas de cadeau (enfin théoriquement) c’est normal et accepté d’emblée, qu’il s’agisse d’une petite instit de village ou d’un DSK. En revanche, il est vrai qu’il bénéficie de certains avantages (je parle surtout pour les "grands"), indépendance relative et sécurité de l’emploi, non je ne plaisante pas. Que l’on gagne 1000 euros ou 200 000.
En d’autres termes, "la meute de photographes qui l'humilient" est le strict corollaire du respect dû à l'Etat. L’affaire eût-elle été traitée comme une simple anecdote et c’eût été humiliant pour la fonction, pour les autres, pour tous. Sous entendant que ma foi de telles choses peuvent arriver, banal, pas grave étant donné le rang du transgresseur. Et ben zut alors. Et tout est dans la même veine, effarante, ridicule aussi. "Tout le monde n'est pas tout le monde !" poursuit Bernard H. Ah pardon, je croyais, je pensais même que c’était un des principes d’égalité de 1789. "Le président du FMI… il est évident que ce n'est pas un quidam." A ce stade, avec les termes mêmes de "quidam", de "meute", d’"humiliation", on ne peut même plus commenter tant le mépris pour les "petits" est inénarrable : on se croirait revenu trois siècles en arrière à l'époque où les gens étaient divisés en plèbe, serf et aristo. Lamentable dérive d’une institution qui se monarchise de plus en plus (en pire comme il se doit, les rois autrefois n’ayant parfois pas choisi de l’être et n’ayant pas été "sélectionnés" par un combat qui laisse souvent surnager, non les meilleurs, mais... ceux qui savent nager, parfois -pas toujours- les plus cyniques, les plus "dégourdis".)
Reste le CV du pote. Difficile à éluder. Bernard s’y colle en vitesse. "Depuis hier, certains.. ont parlé du passé sulfureux de DSK […] de son attirance maladive pour les femmes, un secret de polichinelle". Et là, le ton devient de plus en plus rigolo. "Ecoutez, ces petits mecs, s'ils savaient tout ça, pourquoi ne le disaient-ils pas ?" Petits mecs ! Contre les "grands mecs" sans doute ?! Quel argument ! qui encore une fois joue a contrario de la thèse. Mais s’ils ne le disaient pas, c’était justement (voir début de l’article) parce qu’il s’agissait d’un "gros", de quelqu’un qui dans l’idée générale de ce maladroit poulet, était intouchable (le billet se mord la queue comme une mauvaise dissert), quelqu'un qui pouvait casser la carrière d’un homme et surtout d’une femme. Il est significatif que celle qui a osé ester contre lui soit femme de ménage et non une journaliste de sa caste : ce n’est pas DSK qui va l’empêcher de trouver un emploi de chambrière... ou peut-être tout simplement a-t-elle a eu plus de cran que les autres victimes, ou que aux States, on l'a écoutée et non renvoyée à ses plumeaux, David/Goliath ça ne les impressionne pas d'un iota, honte à nous... voire, hypothèse la pire pour DSK, qu'il a été plus "loin" c'est à dire, appelons les choses par leur nom, jusqu'au viol avec comme dirait Villon, une femme de "pauvre et petite extrace" -qui la bouclera.. (suite ici :
http://bitissime.blogspot.fr/2011/05/publie-par-lydiana-post-non-verifie-par_7610.html)


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