mardi 21 janvier 2014

Pourquoi les femmes violées ne portent pas plainte. Patate, pour ça ! (2)

Comment un multi récidiviste de l'agression sexuelle 
dont l'une sur mineure s'en tire avec 3 mois fermes 
.
[Extrait d'un article sur l'exécution de Dennis M'cguire qui souffrit une demi heure avant de mourir, lien.]

... Parfois, les médias, les magistrats, le public même -plus rarement- se soucient davantage du coupable  que de sa ou ses victimes. Ne serait-ce que par leur nom, leur image.. Qui connait les noms des victimes de Guy Georges? Des "disparues" d'Appoigny?

Avez-vous assisté à un ou des procès pour viol ou agression sexuelle (cela arrive encore oui oui!) au cours desquels le coupable est longuement interrogé, parfois fort aimablement, peut et même doit parler, se "justifier", les magistrats à l'écoute de ses moindres soupirs.. tandis que la victime, à ses côtés à la barre (chic alors! comme au cours d'un procès de divorce) est interdite de parole (elle n'a en principe pas droit à parler) si elle n'est pas assistée par un avocat, -payant- et encore? Avez-vous entendu le coupable piquer une crise de nerfs lorsqu'il apprend qu'il va aller en prison illico.. (pour "ça"!) et la menacer directement.. sans qu'aucun magistrat ne bouge (il est déjà une heure, ça a trop traîné -la graille quoi- et il y a encore 200 dossiers à traiter..) ? Imaginez une petite jeune femme de 40 kg terrorisée à côté d'une baraque (rigolarde!!).. [qui durant la "confrontation" avec les gendarmes, avait même tenté de lui poser la main sur la cuisse sans aucune intervention de ceux-ci. Ce n'était pas il y a un siècle mais il y a 10 ans. (Le gus chassait avec eux, tout se tient.)]

 .. Dénoncer la manière dont parfois sont encore jugés les violeurs, les agresseurs, quand ils le sont car il y a peu de plaintes, peu de femmes qui osent accepter de subir -parfois- ce genre de brimades, ces humiliations qui, loin de l'atténuer, aggravent encore son dol... me semble plus important qu'un ratage d'une exécution car de beaucoup plus fréquent. Dans le cas que je cite, la victime terrorisée reçut des lettres de menaces depuis la prison (!) et dès que son agresseur fut libéré (sur 6 mois fermes auxquels il avait été condamné, avec notons le, confusion de peines -car il avait deux affaires reconnues identiques et une troisième non reconnue pour laquelle la très jeune victime, qui avait peur, refusa de porter plainte- il en fit 3, ce qui était prévisible) .. elle le retrouva aussitôt devant sa porte bien qu'on l'eût assurée qu'elle serait prévenue de sa sortie, -par chance calmé-.


Plus exactement la jeune fille avait bien tenté de porter plainte, soutenue, le cas n'est pas si fréquent, par sa mère, mais les gendarmes les en avaient d'abord découragées.. puis, à force d'insistance, avaient accepté de faire une "main courante" .. qui en fait n'a aucune valeur juridique. C'est devant le peu d'empressement de ceux-ci à l'entendre que la jeune fille finit par renoncer. De fait, cette troisième affaire, bien que de beaucoup la plus grave -elle avait quinze ans seulement au moment des faits- ne "sortit" pas. D'autre part, il fut considéré comme primo délinquant et non récidiviste car une autre affaire identique précédemment jugée -il avait écopé de 6 mois avec sursis- n'avait pas encore été "enregistrée" -en raison de la surcharge de travail des greffiers- donc JURIDIQUEMENT N'EXISTAIT PAS.

Et voilà comment un multi récidiviste de l'agression sexuelle dont l'une sur mineure s'en tire avec 3 mois fermes et peut encore, de sa prison, menacer celles qui ont eu le cran de le traduire en justice.. voire se précipiter chez l'une d'elle dès qu'il est libéré. Et on se demande pourquoi les femmes ne portent souvent pas plainte ! et on les accuse d'être en quelque sorte responsables de ce qui leur advient par leur passivité. Parce que pour avoir lé courage de le faire, il faut être forte, super forte.. et qu'en général les agresseurs s'en prennent en priorité à celles qui sont plus vulnérables. Ce n'est pas un hasard ici si la victime la plus grave fut justement celle qui ne le poursuivit pas. 

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Commentaires sur FB
Il fait voir aussi comment sont traitées les violences conjugales, un rappel à la loi ... alors que 3 mois de taule les ferait réfléchir.. ["Rappel à la loi" !! ça revêt un côté courtelinesque, loufoque : "je vous rappelle qu'il est interdit de violer ou de frapper" un homme et même une femme..] Aux USA, les types sont condamnés à quitter le domicile conjugal mais doivent tout de même en acquitter le loyer, ce qui résout la question sans rien coûter à la société.

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