vendredi 17 janvier 2014

La notion de "première dame" ou les femmes numérotées par leur cul. La Répubique de Marie-Claire



Répubique, [répubisque?] encore un lapsus révélateur

Ça nous vient des Stats et c'est c'est Koko qui a donné le ton. Une notion sexiste (mais bon sang QUI ne l'a pas vu? que seule Danielle Mitterrand avait su anoblir, "je vais pouvoir faire davantage avec mon association avait annoncé celle qui fut le soutien indéfectible des kurdes et m'écrivit une lettre émouvante lorsque je lui envoyai mon manuscrit -"Noces kurdes- qu'elle avait lu dans la soirée sans pouvoir s'arrêter disait-elle.) Une notion qui fait des femmes, des épouses, l'appendice épiphénoménal d'un mec, honorées -ou agonies- en fonction de l'attachement de celui-ci, quasiment avec un statut officiel -comparable à celui des épouses ou maîtresses royales- la dame-qui-couche-avec Monsieur-le-président en quelque sorte -le Prince-.

"Première dame", est-ce à dire que les autres sont numérotées elles aussi? Que nous sommes "derrière", menues fretines? Oui, c'est institué et personne ne semble s'en émouvoir plus que ça. Le mec, passe, il a été élu -plus ou moins- mais avons-nous élu la dame ou les dames-avec-qui-il-couche? De quel droit l'instituer "première" et de quoi?

Presque sympathique du reste, au départ, Koko, lorsqu'il pleure en direct après la question cruelle d'un journaliste sur sa femme partie avec un autre, clic clac, pour ne pas être justement "première dame" -et là on la comprend-. Une notion qui avec l'affaire du second se précise et éclate lamentablement dans ce qu'elle représente de plus humiliant -pour toutes les femmes-: en voilà une qui ne l'est pas "vraiment" mais baste, on n'est plus au 19ième, c'est plutôt un bon signe.. une qui a de la personnalité aussi, idem.. -sauf qu'elle fait plutôt dans le genre Marie-Claire que "France-liberté".. mais passons encore, après tout n'est pas Danielle Mitterrand qui veut-... mais là où on est carrément dans Feydeau, c'est lorsque le Monsieur-qui-couche-avec-la-dame la largue, lui aussi clic clac, pour une actrice plus jeune et sans doute plus sexy. Certes ça fait petit, un peu minable [et quiconque a aussi été larguée pour une plus pratique, plus aimable, plus conciliante et plus jeune -même et surtout un peu terne- ne me démentira pas.] Mais passons encore, c'est son histoire et on s'en fout. 

Seulement, là où ça devient révélateur et intolérable de la situation des femmes, de toutes, et où il faut se lever même pour quelqu'une d'assez discutable, c'est lorsqu'il la boucle -le mot exact est emprisonne puisqu'elle ne peut pas sortir- afin qu'elle ne fasse pas de barouf car il semble qu'elle en ait fait et risquait d'en faire encore davantage.. et quiconque a été etc [...] et a rencontré, par hasard dans mon cas [par chance pas dans un tabloïd] son ex ou ''presqex'' avec la noubelle, pardon nouvelle [la boubelle, c'est moi] "rentrant" en un bon petit couple bourgeois à Antigone chez "eux" c'est à dire chez elle.. [avec ici la circonstance aggravante d'être revenue à sa demande.. etc] ne me démentira pas non plus. Barouf? A peine [être enfant unique d'instit cévenols ex résistants tendance coco, ça forme] juste une petite cuite au terme de laquelle, morte de rire devant le comique de la situation, j'ai fait quelques réflexions publiques [mais dans un café-pizzéria chic de Montpar et en italien, devant un public de touristes justement italiens comme le barman et le serveur] sur ce que je fêtais au champagne : ma rencontre avec ma TR.. [visiblement terrorisée, la pauvre s'était à un moment cachée derrière un des beaux piliers de la résidence de Bofil, n'osant laisser son gus seul avec moi de crainte que je ne le ratatine, -il avait dû lui raconter que j'étais une folle incontrôlable-..] Que non, j'étais tétanisée certes mais j'ai tenu le choc, comme lorsque j'ai rencontré un platane sur la route en revenant de Paris après une nuit blanche reliée à une scène de plusieurs heures.. merci à ceux qui m'ont inculqué depuis le berceau que "nous" devions donner l'exemple quoiqu'il arrive, jusqu'à la mort s'il le fallait, sinon la terre ne tournerait plus.. 

Je ne me souviens plus très bien si ma conférence avait mentionné quelques détails assez blessants sur lui mais je ne crois pas quoique.. après trois kirs de surcroît, je ne bois jamais.. ce n'est pas tout à fait impossible. Très gentleman, à l'instar de ces commerciaux qui se laissent agonir lorsqu'ils ont fourgué une marchandise déficiente à un innocent venu se plaindre afin que calmé, il laisse tomber l'affaire, il a essuyé l'orage affectant d'en sourire. Une folle dangereuse, vraiment ?.. Je ne peux pas ne pas être touchée par le bouclage de la dame-avec-qui-le-monsieur-ne-couche-plus. 

Ce statut de "première dame" [le même que celui de toutes les autres numérotées mais plus évident encore] ici se dévoile dans ce qu'il est réellement : les femmes, toutes, ne sont et n'existent -du zéro à l'infini- que par le mec-avec-qui-elles-couchent. S'il veut bien. Jusqu'à présent, il-voulait-toujours, donc c'était flouté. Mais là, ça nous claque à la figure : en cas de changement du monsieur-de-la-dame-avec-qui-il-couche => le cabanon pour la première et les ors de la République pour la seconde.. jusqu'à la prochaine. Hideux.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire