samedi 25 janvier 2014

Marc Cécillon, Florence Ray, et le pape

La lecture des journaux, la prière quotidienne de l'athée selon Hegel. Et un regard, non pas sur le monde comme cela est dit ou sous entendu, mais sur l'idéologie qui, parmi une infinité d'événements, en sélectionne certains, deux ou trois, pour  nous être présentés.. tel un cuisinier après avoir fait son marché, choisit ce qu'il va accommoder pour les clients de midi. Le plus juteux, un pronostic relativement facile. Le déjà porteur, déjà en tête se porte bien. Nul besoin d'innover, ce sont des valeurs sûres.  Mais il faut aussi du nouveau -on ne peut broder à l'infini sur les mésaventures de Madame Trierchose car ça finirait par lasser- ... Bien qu'on apprenne en mini colonnes -quasiment un encart- qu'elle va partir en Inde s'occuper de la malnutrition, mm.. les malnutris n'ont qu'à bien se tenir, avec quelqu'une dotée d'un tel hubris qui a pété pour quelques petits millions d'euros le bureau de son mec...

Parmi ce qui ''marche'', le people et le cul. Le meurtre aussi. L'argent et le sport idem. La religion, moyen quoique depuis peu, relookée par les prestations de ''masse'' anti gay, elle remonte. Si on peut réunir tout ces ingrédients, c'est le top. On apprend donc - à l'égal des manif en Ukraine- qu'une star du rugby, après avoir tué sa femme et ''purgé'' sa ''dette'' avec sept ans de prison (!) assigne à présent ses filles en justice pour avoir mal géré leur part d'héritage.. et quasiment l'avoir filouté, ce n'est pas dit mais c'est le sens du propos. Il faut le comprendre, il a ''refait'' sa vie avec une autre, une jeunette et, par un inexplicable pinaillage de la loi, il ne peut hériter de sa victime.. qui possédait  50% de leur patrimoine.. lequel a échu à ses deux filles orphelines... qui en ont bien profité pendant qu'il était en taule. J'ignorais que le gus était sorti, à présent je le sais. 7 ans donc pour un meurtre, comme Cantat en somme, ça doit être le tarif VIP tueur de sa femme.. avec ré appariement immédiat dans les deux cas (et dans le second, suicide de la compagne ! !)

J'apprends aussi que le pape a ''un peu'' fait la gueule à notre président bitomaniaque, juste un peu, ça s'est vite arrangé...

Et plus emmerdant, que Florence Ray qui, comme on le sait, s'est lancée dans le cinéma -sans doute poussée par son producteur de compagnon- prépare un film sur sa vie. Je croyais qu'une loi interdisait à un meurtrier de tirer profit d'une manière ou d'une autre de son acte, soit par texte littéraire ou toute œuvre qui le relaterait. Une loi qui apparemment doit pouvoir s'interpréter a meliorem, exemple Cantat et son album.. dans lequel selon la formule de son prod, hypocrite à souhait, il ne sera pas question de  l'affaire mais de la prison.. Patate, comme si on pouvait dissocier! Et c'est bien voulu dans doute. De même, Florence Ray sans doute..

Un vague sentiment d'écœurement : le crime paie plutôt bien, et ne coûte vraiment pas grand chose. Et on s'étonne que les jeunes n'aient ''plus de repères'' et choisissent la délinquance, parfois le crime. Mais tout dans les médias est fait pour la leur présenter comme la voie royale -soi disant en sens interdit mais en fait totalement méliorisée-.


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