Montreuil
Une belle maison ancienne à loggia à colonnades , un peu gâchée par l'enseigne au dessous |
Montreuil la ville aux 90 nationalités où on (on, non, je) me sens parfois un peu exotique, ce qui a son charme lorsqu'on voyage peu. La communauté malienne est devenue si importante que ses habitants appellent parfois leur ville avec humour Bamako-sur-Seine. La population change, se "boboïse" avec l'arrivée de jeunes et moins jeunes différents, intellos, scénaristes, réalisateurs, techniciens du spectacle, artistes, auteur/es etc... On s'y sent bien, comme en voyage, dépaysé, passant d'une rue à l'autre de Dakar à Fès ou Dhiarbakir.. avec un tour par la Provence et les Cévennes. Bétonnage modéré jusqu'à présent, les employés municipaux veillent. Petits troquets, entre bistrots et cantines ouvrières, pas chers et bons. Des "bobos" chics et classe, des artistes (parfois les deux), des célèbres friqués et des non célèbres fauchés (ou des célèbres fauchés voire des non célèbres friqués) y côtoient des roms, qui peuvent aussi et même sont en général artistes (musicos) et des travailleurs du bâtiment (idem) de retour de chantiers parlant turc ou kurde. Ça me le remet en mémoire. Bonheur. Presque. J'y ai rencontré une ancienne élève qui m'a reconnue. Bonheur, oui! Je n'ai pas changé jure-t-elle, trop aimable, quinze ans après. (Il est vrai qu'en général on n'oublie pas son prof de philo.)
Malakoff-côté Clamart (le centre ville est différent, plus vivant)
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Là, c'est carrément Saint-Ambroix mais à trois stations de Montparnasse, tout fermé à 8-9 heures, dimanches tristounets en famille ou seul, décharges impressionnantes d'objets parfois quasi neufs, une mine d'or dont profitent entre autres des roms qui embarquent tout dès que c'est posé, à heures au retour de ma ballade il ne restait plus rien, ils sont organisés, avec de petits camions et deux jeunes costaud qui repèrent et chargent.. Et il y a le bois, magnifique. On sent souvent la vieille bourgeoisie (parfois en déconfiture) qui se la pète encore ou même d'autant plus, et les "jeunes" classes montantes, idem mais plus âpres... désireuses de s'agrandir et de rentabiliser le moindre bout de terrain, bétonnant à tout vat de petits espaces encore préservés, îlots de verdure et de poésie à dix minutes de Paris.. Même certains (!) non jeunes (je refuse de dire vieux) qui se la jouent artiste engagé, ça fait bien pour ferrer. Suivez mon regard. En deux images, une cata annoncée.
Par parenthèse, ce serait bien que les employés municipaux en charge des permis de construire aient plus de temps pour aller voir les choses et ne se contentent pas de voir des plans. Il me souvient d'un vieil (enfin, il devait avoir mon âge à présent mais j'avais trente ans alors) architecte des bâtiments de France à Nîmes qui avait jeté un coup d’œil dégoûté au dessin dont j'étais si fière -j'y avais passé toute la nuit!- en observant sévèrement "c'est pas très pro tout ça!!".. mais il avait ajouté, plus aimable, en levant les yeux "mais ça m'est égal, moi, je ne regarde jamais les plans, je regarde les femmes".. Offusquée j'étais, pour qui se prenait-il le vieux schnock? "oui, parce que les maisons ressemblent aux femmes.." avait-il ajouté, m'arrachant un sourire gêné perplexe. (Ma gueule était-elle de bon augure?) Pas faux pourtant. Et (ouf, j'étais passée à l'oral!) il avait conclu "OK" un coup de tampon et hop. Il avait raison : les plans mentent, évidemment, parfois volontairement, on rajoute des coquelicots par ci, (!) des "arbres" par là, on colle du vert au sol et voici une maison de magazine, vive archicad en trois D. En réalité, on a DÉTRUIT des arbres parfois magnifiques (non indiqués) et rien ne dit que les soi-disant "nouveaux" prévus que l'on a dessinés déjà grands (et qui ne seront peut-être jamais plantés*) grandiront avec un sous sol décaissé pour faire un parking (et les racines, y a-t-on pensé? Non.) *car un sport très pratiqué consiste une fois le permis accepté à le modifier discretos pour agrandir l'espace habité au détriment du "vert". Pas de vérification, si les voisins ne se plaignent pas, et comme souvent ils ont fait ou veulent faire de même, ils se tairont : on voit ainsi un "garage" dans lequel de manière évidente aucune voiture n'a jamais pu entrer devenir cuisine, salle de bains voire studio d'étudiant et la/les voitures encombrer le trottoir défoncé devenu inexistant. D'où querelles épiques entre "amis."
Là, c'est carrément Saint-Ambroix mais à trois stations de Montparnasse, tout fermé à 8-9 heures, dimanches tristounets en famille ou seul, décharges impressionnantes d'objets parfois quasi neufs, une mine d'or dont profitent entre autres des roms qui embarquent tout dès que c'est posé, à heures au retour de ma ballade il ne restait plus rien, ils sont organisés, avec de petits camions et deux jeunes costaud qui repèrent et chargent.. Et il y a le bois, magnifique. On sent souvent la vieille bourgeoisie (parfois en déconfiture) qui se la pète encore ou même d'autant plus, et les "jeunes" classes montantes, idem mais plus âpres... désireuses de s'agrandir et de rentabiliser le moindre bout de terrain, bétonnant à tout vat de petits espaces encore préservés, îlots de verdure et de poésie à dix minutes de Paris.. Même certains (!) non jeunes (je refuse de dire vieux) qui se la jouent artiste engagé, ça fait bien pour ferrer. Suivez mon regard. En deux images, une cata annoncée.
Par parenthèse, ce serait bien que les employés municipaux en charge des permis de construire aient plus de temps pour aller voir les choses et ne se contentent pas de voir des plans. Il me souvient d'un vieil (enfin, il devait avoir mon âge à présent mais j'avais trente ans alors) architecte des bâtiments de France à Nîmes qui avait jeté un coup d’œil dégoûté au dessin dont j'étais si fière -j'y avais passé toute la nuit!- en observant sévèrement "c'est pas très pro tout ça!!".. mais il avait ajouté, plus aimable, en levant les yeux "mais ça m'est égal, moi, je ne regarde jamais les plans, je regarde les femmes".. Offusquée j'étais, pour qui se prenait-il le vieux schnock? "oui, parce que les maisons ressemblent aux femmes.." avait-il ajouté, m'arrachant un sourire gêné perplexe. (Ma gueule était-elle de bon augure?) Pas faux pourtant. Et (ouf, j'étais passée à l'oral!) il avait conclu "OK" un coup de tampon et hop. Il avait raison : les plans mentent, évidemment, parfois volontairement, on rajoute des coquelicots par ci, (!) des "arbres" par là, on colle du vert au sol et voici une maison de magazine, vive archicad en trois D. En réalité, on a DÉTRUIT des arbres parfois magnifiques (non indiqués) et rien ne dit que les soi-disant "nouveaux" prévus que l'on a dessinés déjà grands (et qui ne seront peut-être jamais plantés*) grandiront avec un sous sol décaissé pour faire un parking (et les racines, y a-t-on pensé? Non.) *car un sport très pratiqué consiste une fois le permis accepté à le modifier discretos pour agrandir l'espace habité au détriment du "vert". Pas de vérification, si les voisins ne se plaignent pas, et comme souvent ils ont fait ou veulent faire de même, ils se tairont : on voit ainsi un "garage" dans lequel de manière évidente aucune voiture n'a jamais pu entrer devenir cuisine, salle de bains voire studio d'étudiant et la/les voitures encombrer le trottoir défoncé devenu inexistant. D'où querelles épiques entre "amis."
UN PROJET DE "CONSTRUCTION"
D'ÉTOURDIS KONPAPENSEATOUT
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L'existant (reconstitué) comme on dit, une petite maison en meulière harmonieuse mais inconfortable.. et deux cerisiers dont voici le plus vieux, en réalité énorme, "mal placé" comme ils disent, (et très productif).
Le projet : les arbres rasés, ainsi qu'une haie de Japonica, et quelques lauriers, fusains, choisias etc.. puis, après CON CESSION "seulement" le gros cerisier, les choisias etc.. ("on" a fait les con cessions".. et même sans cession..)
Dies irae, chronique d'une ire provisoire, un saccage annoncé mais qui n'aura pas lieu.
http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/06/blog-post_14.html
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LE DOSSIER vivre à Montreuil
http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/04/montreuil-le-dossier.html
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