mardi 8 octobre 2013

Les femmes et la psychiatrie.. bouclées les emmerdeuses, les vieilles, les fatiguées.. celles qui n'ont plus d'usage. La vie continue, il faut po-si-ti-ver.

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Il y a beaucoup plus d'hommes que de femmes en Centrales de détention (et pas pour les mêmes délits ou crimes).. mais la proportion s'inverse dans les hôpitaux psy. Curieux, non? Les femmes semblent davantage retourner leur violence contre elles-mêmes... Ou alors serait-ce que les HP recueilleraient essentiellement des gens qui gênent, dont on veut se débarrasser? Pauvres aussi ? (Or le niveau des vie des femmes surtout âgées est souvent précaire et en fort décalage avec celui des hommes même à niveau social équivalent. On ne peut inventer un ulcère d'estomac, mais un trouble psychique, si. Personne n'ira y voir de près si cela arrange tout le monde (sauf le "malade" imaginé évidemment, que l'on n'écoutera pas bien sûr, forcément, il est "malade"!) .. ce qu'ont montré abondamment les anti psychiatres des années 70.
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On traite un trouble selon ce que l'on peut en apprécier.. et mis à part des cas de psychose flagrants (le gus qui voit des éléphants roses ou se prend pour Napoléon) on interprète.. la plupart du temps hors contexte. Voire on se fie aveuglément à l'entourage, pas toujours objectif, surtout s'il a intérêt à se débarrasser d'un gêneur. Le chef de famille ou le cousin qui a réussi est rarement épinglé, il sert le groupe ou le prétend; ce sont les laissés pour compte qui le sont, les vieilles tantes célibataires, les femmes âgées divorcées ou seules, les malades -physiques-, les handicapés, bref tout ceux qui pèsent ou dont on a honte. Médicaments-médicaments évidemment. Cela revient à soigner "on-ne-sait-quoi" avec "on-ne-sait-pas-toujours-quoi" sans en chercher les causes et sans se demander s'il ne s'agit pas d'une réaction normale à une situation pathogène précise, l'anormal en ce cas serait justement de ne pas y réagir ! Il peut se faire que l'on traite des gens en bonne santé et laisse de vrais malades sans soins ni détection.. voire qu'on se serve d'eux. Si bien que replacé dans la situation pathogène, le "malade" évidemment rechutera. Il va donc finalement  effectuer des séjours de plus en plus longs en HP (surtout s'il a une bonne mutuelle) pour finir par être déclaré "chronique" et hop. Ces médicaments, prescrits au long cours (par exemple les antidépresseurs) génèrent souvent une addiction (en certains cas pire que celle occasionnée par les drogues dures).. médicaments dont des effets dits "indésirables" sont souvent plus graves que le trouble qu'ils sont censés soigner.. à supposer qu'il existe. Ça fait toujours du fric aux labos.

Un exemple. Soit une femme, Claudia, partie de chez elle (un peu forcée par une mésentente lourde avec son mari) qui revient ensuite longtemps après, appelée par celui-ci (une question urgente à résoudre).. qui trouve sa maison brûlée, (un accident relié à son fils et à son mari), le jardin qu'elle avait planté, saccagé.. et pour finir son mec avec une autre femme toute différente d'elle et même de lui "avant" (cela essentiellement lui apparaît comme une forfaiture idéologique troublante).. Épuisée par ses atermoiements (il ne sait pas où il en est, lui assure un jour que rien n'est changé entre eux, qu'il ne peut vivre sans elle, qu'il va rompre avec l'autre, -l'autre qui serait affirme-t-il essentiellement là pour la commodité, ce qui reste de la maison brûlée ne pouvant accueillir le couple formé par son fils et sa compagne.. et lui-même !-.. et le lendemain qu'il ne peut vivre avec elle car etc etc) ... Soit donc une femme qui finit par constater le fossé qui s'est creusé entre son fils (peut-être briefé -?- par son père ? pas sûr) et elle (le jeune homme la méprise, notamment pour ce qui est le plus important pour elle, son activité de philosophe, ne s'intéresse à rien de ce qui fait son existence -et vice versa- passionné-drogué par des achats sur ebay de matériel électronique divers, par une voiture également qu'il surinvestit.. et ne s'engage pour aucune cause etc).. A ceci s'ajoute un projet de reconstruction (dont elle a à peine été avisée) qu'ils lui présentent comme le "top" (ils ont besoin de son accord car la maison lui appartient conjointement avec son mari) alors qu'en réalité cela constitue un saccage écologique et environnemental lamentable (des arbres arrachés etc..).. Elle s'y oppose fortement..
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Voici donc le contexte. Violent même si, hypocrisie aidant, tout semble baigner. La tension monte, elle sent qu'elle dérange, qu'on veut la faire partir, elle doit se battre conte les trois, cela devient hard, le fils tient absolument à son projet, le père suit ou précède, (la belle fille fait chorus bien que le critiquant, -mais elle n'est pas du genre à s'opposer à l'autorité et présentement l'autorité c'est le mari-).. Et soudain (bien qu'il s'agisse de quelqu'un en principe de fort), Claudia s'effondre. D'un coup.

Alors.. On va tout simplement l'accabler, lui assener comme s'il s'agissait d'une tare exceptionnelle qu'elle va mal (certes, mais pourquoi?) ET FAIRE EN SORTE QU'ELLE AILLE PLUS MAL ENCORE et "dans son intérêt", lui proposer une cure (HP?) pour se soigner (!).. tout en maintenant (ou en tentant de maintenir) bien sûr le projet tel que.. ce projet qui est la cause de la plus grande partie de son mal être (est-ce le but? La pousser à bout pour qu'elle aille effectivement plus mal et la boucler?) Elle dérange. Les empêche de bétonner à outrance comme ils le voudraient. Obère leur avenir. Elle n'a plus sa place dans le lieu qu'elle avait créé, (mais qui est encore sien) qui risque d'être saccagé puis approprié.. bref, et on lui montre poliment la porte.. ou le psy.
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La majorité des "malades" en HP sont dans des situations de ce type. Ici, il s'agit de quelqu'un qui peut répondre, d'une battante qui ne se laissera pas embarquer, ne cèdera pas au chantage.. Mais combien d'autres moins armés se soumettront aux pressions? Médicaments, addiction, dégradation de l'état, paternalisme des soignants, promiscuité inappropriée, régression, augmentation de la détresse du sujet (je ne vaux rien puisque je suis là avec "ceux-là") le cercle vicieux se dessine... et au bout, le gouffre. Cette femme, c'est moi.

LE DOSSIER "VIEUX"
http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/04/dossier-vieux.html

LE DOSSIER "LES FEMMES ET LA PSYCHIATRIE"
http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/01/la-psychiatrie-cest-fou-le-dossier.html

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