* Cet article -non modifié quand à son sens- méconnait le fait que de toutes manières, la plupart du temps, le viol n'est pas un acte sexuel mais un acte de guerre, de génocide, ou seulement de pouvoir, un acte symbolique, dont le but est de terroriser tout un peuple pour le faire fuir ou l'anéantir.
Ce
qui suit est insoutenable ; âmes sensibles ne pas s'abstenir... ce que vous
ressentirez n’est rien à côté de ceux qui subissent. L’humanité en nous ne peut pas détourner
le regard. Nous sommes tous responsables.
Voilà
la réalité. Un même dessein qui
conduit au même destin de morts et de souffrances de millions de personnes dans le silence des médias. UN GENOCIDE.
LA RDC N'EST PAS LA CAPITALE MONDIALE DU VIOL, C'EST PIRE.
Dans la grande République Démocratique du Congo (RDC) les Kongolaises ne sont pas violées, ce qui se passe est beaucoup plus macabre, beaucoup plus barbare et plus tragique. C'est un génocide. Ceux qui commettent ces actes ne le font pas dans le but d’assouvir leur pulsion sexuelle. Cela devrait avoir une autre qualification. Selon le docteur Mukwege Denis la quasi totalité des ses patientes sont victimes des RWANDOPHONES en armes. Il s’agit :
- Des miliciens « Tutsis » connu sous le nom de « banyamulenge » et « banyabwisha »,
- Des miliciens « hutus » qui exploitent les minerais et autres richesses du sol et du sous-sol de la RDC,
- De l’opposition armée au régime en place à Kigali composé principalement de Hutus installé dans les forets et les montagnes de l’est de la RDC,
- De l’opposition armée au régime en place a Bujumbura composée principalement de Hutus installés dans les forets et les montagnes de la RDC,
- De l’armée régulière de la république du Rwanda et quelque fois du Burundi. Les Ugandais n’y participeraient plus depuis des années,
- Des faux Mai Mai, qui sont en réalités des Hutus manipulés par le régime en place à Kigali,
- Des éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo issus des brassages, intégrations, mixages, infiltrations et introductions des Rwandophones Banyamulenge anciens du RCD, puis du CNDP, puis du M23 aussi. Ces derniers n’acceptent pas d’être envoyés dans les autres régions militaires. Des qu’ils reçoivent l’ordre d’aller en dehors du Nord et Sud Kivu, ils créent une rébellion.
Des Rwandophones en armes envahissent un village (souvent un gisement minier se trouve sous le village ou à proximité). Toujours en public et toujours en présence des proches, les femmes sont violées par plusieurs hommes. Des qu’ils ont fini (ils n’éjaculent pas tous, car ce n’est pas le but), ils les mutilent en détruisant leurs appareil génital avec un poignard, un sabre, une branche d’arbre etc.. Voire un coup de feu dans le vagin. Ou ils les suspendent en l’air en les attachant aux poignets pendant des heures de sorte qu'elles ne pourront plus jamais utiliser leurs mains. Ou ils obligent un ou des membre ou des membres de la famille à avoir un rapport sexuel avec celles qu’ils ont déjà violées à plusieurs sous peine d'être abattus froidement sans sommation. Puis le corps est découpé à la machette dans le but terroriser les autres.
De même pour les paysannes qu'ils attendent dans la brousse. Lorsque la pseudo « rébellion » RCD-Goma gérait une grande partie de l’Est de la RDC, des centaines de femmes dans plusieurs villages du Nord Kivu, du Sud Kivu, de l’Ituni, d’une partie du Haut-Uélé, d’une partie de la Tshopo, d’une partie du Sankuru, de la Tanganyika et du Maniema ont été enterrées vivantes dans des fosses communes.
Les
hommes qui tentent de les défendre sont criblés de balles aux jambes et achevés avec un coup de marteau à la tête, puis découpés en
petits morceau à la machette. Les gisements
miniers ne sont jamais loin.
Depuis
2009, Refugee Law Project, une ONG
Britannique installée en Uganda s’est spécialisée dans l’aide
aux hommes violés dans l’Est de la RDC (ils ont
besoin d’une assistance médicale particulière.) Selon eux, un peu plus de 25% des hommes installés dans les camps de refugiés en Uganda ont été victimes
de viols par des Rwandophones en
armes.
Des centaines de milliers de Kongolaises ont eu leurs entrailles déchirées, profanées et vivent un
traumatisme qui n’a pas de nom parce que leurs bourreaux
rôdent toujours. A n’importe quel moment, à n’importe
quel carrefour, elles peuvent les croiser.
Voici ce que raconte Eve Esnler en 2010, après avoir
passe un séjour en RDC à l’hôpital de Panzi :
(...) Il ne serait jamais venu à
l’esprit du Dr Mukwege d’abandonner son peuple au moment où il en avait le plus besoin. Il prit conscience pour la première fois de
l’épidémie de viols en 1996.
«
Je voyais des femmes qui
avaient été violées d’une façon incroyablement barbare », se
rappelle-t-il. « D’abord, les femmes étaient violées devant leurs
enfants, leur mari et leurs voisins. Ensuite, les viols étaient
commis par plusieurs hommes en même temps. Et puis, non
seulement les femmes étaient violées, mais on mutilait leur vagin avec
des fusils et des bâtons. Ces cas nous montrent que le sexe
était utilisé comme une arme bon marché. «
Lorsqu’un viol est commis devant votre famille », poursuit-il, « cela
détruit tout le
monde. J’ai vu des hommes souffrir car ils avaient vu leur femme
se faire violer ; ils n’ont plus aucune stabilité mentale. La situation
des enfants est encore pire. La plupart du temps,
lorsqu’une femme subit autant de violences, elle n’est plus
capable d’enfanter. Il est clair que ces viols ne sont pas commis pour
satisfaire une quelconque pulsion sexuelle mais pour
détruire les âmes. La famille et la communauté entières sont
détruites. »
(…) Lorsque débute la conversation,
Nadine semble totalement dissociée de son environnement – absente. «
J’ai 29 ans », commence-t-elle. « Je viens du village de
Nindja. Habituellement, la région n’était pas sûre. Nous
passions de nombreuses nuits à nous cacher dans le bush. Les soldats
nous y ont trouvés. Ils ont tué notre chef de village et ses
enfants. Nous étions 50 femmes. J’étais avec mes 3 enfants et
mon frère aîné ; ils lui ont ordonné d’avoir des relations avec moi. Il a
refusé, alors ils l’ont tué en le décapitant.
» Le
corps de Nadine tremble. J’ai peine à croire que ces paroles viennent
d’une femme qui est encore en vie, qui respire. Elle me
dit qu’un des soldats l’a forcée à boire son urine et à manger
ses excréments, que les soldats ont tué 10 de ses amis et ont ensuite
massacré ses enfants : ses 2 garçons de 4 et 2 ans et sa
fille d’1 an. « Ils ont jeté le corps de mon bébé sur le sol
comme un vulgaire détritus », raconte Nadine. « L’un après l’autre, ils
m’ont violée. Mon vagin et mon anus ont été déchirés.
» Nadine
se cramponne à ma main comme si elle se noyait dans un tsunami de
souvenirs. Même si elle est anéantie, il est clair
qu’elle a besoin de raconter cette histoire, elle a besoin que
j’écoute ce qu’elle a à dire. Elle ferme les yeux et dit quelque chose
que j’ai peine à entendre. « Un des soldats a ouvert
une femme enceinte », raconte-t-elle. « C’était un bébé à
terme et ils l’ont tué. Ils l’ont fait cuire et nous ont forcées à le
manger. »
(…) Le
Dr. Mukwege me dit : « Je n’ai jamais vu
autant de dévastation. Elle n’avait tout simplement plus de
colon, ni de vessie, ni de vagin, ni de rectum. Elle avait perdu
l’esprit. J’étais persuadé qu’elle ne s’en sortirait pas. J’ai
reconstruit sa vessie. Parfois, vous ne savez même pas où vous
allez. Il n’y a pas de boussole. Je l’ai opérée 6 fois, puis je l’ai
fait transférer en Éthiopie pour qu’ils guérissent son
problème d’incontinence, ce qu’ils ont fait. »
(…) J’interroge
le docteur à propos du dirigeant
congolais Joseph Kabila, qui, pour la première fois en 46 ans,
est devenu en novembre 2006 le premier président du Congo élu
démocratiquement et qui a promis d’être « l’artisan de la paix
». Les choses se sont-elles améliorées ?
«
Kabila », me dit-il, « n’a rien fait. Ici, à l’Est, les combats
n’ont pas cessé. En 2004, j’ai reçu des menaces de mort ; je recevais
des appels téléphoniques me demandant d’arrêter mon
travail, sans quoi je mourrai. Les appels ont cessé, mais la
situation est toujours très dangereuse. «
Des membres de la communauté
internationale viennent ici en visite », poursuit-il. « Ils
mangent des sandwiches en pleurant, mais ils ne reviennent pas pour
aider. Même le président Kabila n’a jamais mis les pieds ici.
Sa femme est venue. Elle a pleuré, mais n’a rien fait. »
(...)
« Je les remets sur pied et les renvoie chez
elles », dit-il, « mais il n’y a aucune garantie qu’elles ne
subissent pas un nouveau viol. Dans plusieurs cas, des femmes sont
revenues ici une deuxième fois, dans un état encore pire que la
première. »
Plus
haut, nous avons eu a citer les faux Mai
Mai. Pourquoi faux ? Parce que les Mai Mai Kongolais (les
vrais) ne peuvent pas violer ou abuser sexuellement, ni voler les biens
d’autrui. Le Mai Mai prend un breuvage ou s'en
asperger. Selon leur croyances spirituelle, le résultat est
l'invulnérabilité aux balles et aux armes blanches. Les balles coulent
le long du corps comme de l'eau car Mai c’est l’eau en
Swahili, d'où le nom. Mais pour que cela marches il y a une
condition sine qua non, celle de ne pas coucher avec une femme et pire
encore une femme d’autrui. Comme dans toutes les
pratiques mystique-spirituelles propres aux Bantous, la
réussite est conditionnée par l’abstinence et pas de contact physique
avec une femme qui a ses menstruations. Les consequences
du non respect de ses interdits sont horribles pour celui qui
ne les observe pas.
En
conclusion, nous pouvons affirmer qu’au vu de
ces atrocités et le fait que les gisements miniers soient
toujours à proximités, ces actes de barbaries sont effectivement une
arme de guerre. Nous sommes en présence
d’un génocide, d’un holocauste avec utilisation des techniques
rustiques d’extermination et de nettoyage des peuples d’une nation dans
le but d’avoir la main mise sur les richesses du
sous-sol et du sol des terres de cette nation.
Honte à la Communauté Internationale car
elle assiste en silence à ce Génocide.
Nous
voulons juste vous rappeler une dernière chose: à chaque fois que vous utilisez votre cellphone-GSM, a chaque
fois que vous allumez votre ordinateur, chaque fois que vos enfants
s'amusent avec leur jeux vidéo, chaque fois que
vous portez vos bijoux en or ou en diamant, chaque fois que
vous prenez l'avion, chaque fois que vous allumez votre écran
plat géant,..., et que vous ne posez jamais un acte pour
mettre fin a cette tragédie, et bien vous êtes COMPLICE.
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