lundi 7 octobre 2013

Le catalogue d'intermarché, tout est là ! et la caryatide s'effondre.


Une caryatide effondrée.. Comme toutes les femmes du reste, je ne fais aucunement exception. Travail (que j'ai aimé), enfants, deux ; une heure de périf aller, une heure retour.. des ennuis divers avec la famille de mon mari  (juive et me reprochant de ne pas l'être).. le bonheur aussi parfois, si tant est que le mot n'ait pas une connotation obscène.. une HLM assez confortable après un taudis.. Puis la fuite (obligée, ça chauffait trop) , les enfants élevés (en fait ils ne le sont pas, même à 30 ans).. et enfin le retour... à la "maison".. que j'ai trouvée brûlée (un accident) et.. autre détail, mon mari ayant fui le navire vivant conjugalement avec une femme qu'il assure ne pas aimer (puis il nuance, il l'aime "un peu", enfin bref.. et du reste il ne peut rester seul alors.. et puis elle est douce et conciliante, apparemment fort amoureuse.. et a un super appart dans un quartier historique, ça compte.. soit, vive Meetic.. sans intérêt, presque, sauf provisoire) mais, plus grave, mon fils totalement apolitisé, se souciant davantage de sa voiture, sa bouffe et son "avenir" que.. d'autre chose (à dire vrai, de rien).. au point que, lorsque je tentai de leur parler de Louis Nouvel* (lien) ils se sont aussitôt mis (sa compagne et lui) à feuilleter le catalogue d’inter marché qu'on leur délivre régulièrement (pour les promo), une lecture essentielle. Désarroi et crise, au terme de laquelle on me dit être de "trop" (enfin, pas vraiment de trop mais bon..) chez moi (un détail) et.. en d'autres termes se languir que je m'en retourne dans mes Cévennes. 
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Et la caryatide s'est effondrée. Le réassortissage de mon futur ex? soit ; aggravé par son mode de vie ahurissant pour qui se dit de gauche dure ? soit, à ce point, c'est presque drôle.. Mais.. le catalogue d’inter-marché (ou Ed, à moins que ce ne soit Lidle, pardonnez l'approximation de cette vérité historique fondamentale) fut la goutte en trop. Je crois les avoir traités de petits cons, de fils-à-papa ou un truc du genre; si ce n'est pas fait, à présent ça l'est. Le top est qu'ils veulent démolir la maison (une vieille bâtisse en meulière harmonieuse avec pas mal de souvenirs, tout à fait réparable) pour construire.. un immeuble (!) de rapport, ce qui les "obligera" (!) à arracher des arbres et à saccager le jardin (ou ce qu'il en restera). Je m'y oppose et dois pour ce faire me battre avec les trois.
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Alors vous savez quoi? Mais oui, vous avez deviné peut-être.. ce n'est peut-être pas si difficile.. Il parait que je fais une DE-PRES-SION vouiii !! et que je requiers des soins (!) c'est pour moi konmledi, c'est grave. On fout en l'air ma maison, mon mec s'enfuit et s'apparie avec une Colette (pour la commodité -qu'il dit, ne voulant ou ne pouvant pas partager les lieux avec eux-).. et.. c'est moi qui requiert des "soins" (!) parce que "ça ne va pas".. Notons qu'à aucun moment il n'est question pour eux d'abandonner leur projet (!) tiens donc, ce serait trop simple.. projet qui constitue la plus importante cause de la peine qui m'est infligée. Si je résume, c'est l'ambulance qui vous écrase et qui compatit devant votre état.. tout en restant sur vous sans bouger (!) mais qui vous propose tout de même de vous amener à l'hôpital (avec quelques électrochocs, qui sait, j'aurai oublié mes restrictions) c'est pourmoikomledi, je devrais remercier. (Deviens-je parano? qui sait? une idée en l'air mais.. ça les arrangerait tous pour que mon avis ne soit pas tenu en compte.. et bétonner tranquille.)   

* Il paraît qu'il faut "aller de l'avant" (diantre!) que "tout ça c'est du passé", d'ailleurs Gustau et Louis "ne sont pas les seuls à être morts" (vérité historique incontestable, contrairement à la provenance de la brochure, j'hésite, ça doit être "Ed" finalement) qui ET QUE DU PASSE ON S'EN FOUT. Ce qui compte c'est l' A-VE-NIR. Il faut positiver (!) avais-je aussi entendu avant. Avec Badoit n'était pas précisé. J'ai essayé de leur expliquer que le présent était fait du passé et justement qu'ils étaient en train de revivre à cet instant, par moi et ma fureur interposées, précisément les dégâts collatéraux de ce passé, répercutés sur eux 68 ans après (certes peu importants par rapport à ce qu'ont subi Gustau mort sous la torture comme tant d'autres, mais qui leur tombent dessus sans préparation)... mais ça n'a pas passé. La philo? De la merde. Dont acte. Ce soir, j'ai donc aussi perdu mon fils. Ça c'est plus difficile.. mais ça passera, comme tout, par le travail.

Ce soir, je demande pardon à Louis et à Gustau d'avoir créé un tel personnage.

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