lundi 8 juin 2015

POURQUOI LES ENFANT/ES VICTIMES D'AGRESSIONS SEXUELLES DE LA PART DE PROCHES NE LES DÉNONCENT PAS.


POUR ÇA : hier on a  a été spectateurs malgré nous d'une tragédie de théâtre.. L'acteur principal est un gus, la petite cinquantaine (?) aux traits lourds mais plutôt BCBG, poli (il me prend pour la patronne et me traite avec toute la déférence requise par ma supposée situation), genre beauf haut de gamme, (bobeauf en somme). Cela se passe sur la terrasse d'un petit troquet de village, après que notre héros ait picolé deux pichets. Soudain, une voix de tribun en campagne fait sursauter tout le monde jusqu'à l'intérieur du café : il agonit littéralement de d'horreurs une frêle gamine assise en face de lui (sa fille, 12 ans?*) au sujet d'un soi-disant mensonge qu'elle aurait proféré. On ne comprend pas mais ça va s'éclairer (c'est à dire .. au bout d'un quart d'heure non stop de cette philippique !?).. Elle aurait laissé entendre à la psy à laquelle elle avait été envoyée (par qui? pourquoi? Par lui ? Parce qu'elle n'allait pas bien ? Tu m'étonnes!) .. elle aurait laissé entendre qu'elle avait été abusée (..) à preuve clame-t-il, "dans son rapport d'entretien, (qu'il se targue d'avoir lu!) elle écrit qu'elle suspecte une/des agressions sexuelles sur la patiente." Tout ceci est littéralement hurlé par moment au point que le patron doit venir lui intimer l'ordre de baisser d'un cran. Il dérange. (Certes mais là n'est pas la question !) Tout y passe de cette pauvre existence y compris les détails physiologiques afin que nul n'en ignore (selon le gynécologue, brame-t-il, elle aurait des "problèmes" vaginaux.. ce qui par parenthèse corrobore ses -supposés- dires.) Le furieux est-il l'accusé ?Je l'ai cru mais non, c'est le beau-père de la petite (comprend-on, mais je n'en suis pas sure) qui l'est, beau-père que le père défend avec la force que l'on voit. La pauvre gamine, tassée, sanglote, tente de se justifier, on ne l'entend presque pas, des bribes seulement, sans cesse interrompues par les vociférations du père ("Je n'ai pas dit .. c'est elle qui a cru..") Les questions inquisitoires et comminatoires hurlées, (le patron est parti) se succèdent en rafale sans répit. "Répond! Dis le (que tu as menti) ! RÉPONDS, TE DIS -JE!!" La petite balbutie, sanglote, perd pied. Je m'approche de la table et me plante ostensiblement devant lui (ce qui ne le dérange nullement au contraire, il semble tenter de le recruter**, s'exclamant à mon intention : écoutez, Madame, là c'est intéressant.) Que faire? Intervenir c'est courir le risque d'aggraver la situation quand l'adolescente sera seule avec lui. Le public constitue une garantie que ce passage à tabac psychologique n'ira pas jusqu'aux coups, du moins présentement.

J'ignore ce qu'il en est du roman familial mais le gus semble de toute évidence l'archétype du pervers. A demi-ivre, déchaîné, il lui balance à la figure des "double bind" en série : alors qu'il vocifère, il lui ordonne en hurlant... "de se calmer", !! (elle pleure et perd pied) ; alors qu'il la conduit à l'horreur (étalant sa vie intime au sus et au vu de tous.. CE QUI PAR PARENTHÈSE CONSTITUE UNE AGRESSION SEXUELLE!) il lui ordonne d'être logique, de raisonner sans s'énerver (comme lui!) [En d'autres termes, "fais ce que je dis et pas ce que je fais, mais surtout prend modèle sur moi car j'ai toujours raison..." aggravé ici par "je suis ton père".. A quoi il ajoute glorieusement qu'il a une maîtrise de droit à la Sorbonne***. Elle non.. mais elle n'a que 12 ans.]

Cela a dû durer? Plus de deux ? heures, du moins attestées car il est possible que cela ait commencé avant à bas bruit... deux ou trois heures pendant lesquelles l'adolescente s'effondrait de plus en plus. Personne n'est vraiment intervenu. 


Ce n'est pas tout ! Tout le temps de cette scène, assise à ses cotés, une toute jeune femme, frêle elle aussi, anglaise, sa compagne (bien 15 ans d'écart à vue de nez entre eux) ne broncha pas, ne dit pas un mot, figée, sa part de pizza à laquelle elle n'avait pas touché devant elle. Une potiche. Je lui fis des signes vers la fin, elle rentra à l'intérieur du troquet et m'expliqua que la situation "était très difficile.. pour tout le monde" (!) Lorsque je lui suggérai qu'elle pourrait intervenir, elle réitéra comme une machine que "c'était très complexe et très difficile pour tout le monde" ("surtout pour la petite" lui ai-je répondu)... puis me parla d'elle, elle venait de (..) elle s'habituait mal à Londres etc.. Je lui demandai si sa jeune belle-fille avait une mère et où, et elle me répondit que oui mais qu'elle était malade mentale (et internée ou bien elle l'avait été, mon anglais n'est pas sûr.) Tu m'étonnes ! Comment ne pas être ou être devenue folle avec un mec pareil ? C'est EXACTEMENT CE QU'IL EST EN TRAIN DE FAIRE AVEC SA FILLE.. ET CE QU'IL FERA SANS DOUTE AVEC ELLE PLUS TARD. Elle qui représente elle aussi l'archétype de la soumission hypocrite.

* Une fille dont il se targuera d'avoir, aux termes d'un vaillant et douloureux combat (!) -contre la mère-, o
btenu la garde. C'en est presque comique : elle devrait le remercier? Question : regrette-t-il de l'avoir obtenue, cette garde, à présent qu'elle se trouve en tiers entre lui et sa jeune compagne? Défend il le beau-père dans l'idée de la leur renvoyer ? Le cas n'est pas rare (et explique la perplexité des juges) de parents ayant bataillé de toutes leurs forces pour se voir confier la garde d'un enfant dont ils ne veulent plus ensuite dès qu'ils l'ont obtenue (souvent lorsqu'ils ont "refait" leur vie).. ou dont ils n'ont jamais vraiment voulu. Affligé d'une fille adolescente, difficile pour le "père" de jouer les Dom Juan, surtout lorsque son gibier de prédilection est constitué de très jeunes femmes (en certains cas réitérés d'hommes choisissant malgré leur âge systématiquement des femmes très jeunes ou en ayant l'air, renouvelant leur cheptel dès que les ans passent, il semble bien qu'on ait affaire à une pseudo pédophilie. Est-ce le cas? ) 

** Recruter "aimablement" (http://femmesavenir.blogspot.fr/2011/08/le-syndrome-de-s.htmlun public qui ne comprend pas est typique des pervers qui, amènes en apparence envers tous sauf une victime, l'isolent. Ils passeront à la prochaine ensuite.

*** Douteux, la Sorbonne, du moins autrefois, ne comportait aucune section de droit ! Le droit ! La Sorbonne ! Fi donc!. Pervers? Oui, très probable. Mythomane ? Peut-être

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