mercredi 24 juin 2015

L'affaire "Cévennes de merde" (1)

Un grand mec baraqué, pompiste de son état
Il a le droit,
Et buraliste aussi.
C'est bien utile
Pour avoir de l'essence..
Sept kilomètres avec le chien,
Ce n'est rien...
Mais le soleil de Satan,
Ça, ce n'est pas rien !
Presque plus d'arbres,
A quoi bon, la clim n'est pas faite pour...
Justement, les chiens.. 
Ni pour les piétons,
D'ailleurs de piétons, il n'y en a presque plus
Survivant, 
Forcément..
La route de mon enfance,
Celle que Marguerite faisait Tout le temps.
On arrive dégoulinants,
Je veux dire langue à terre
On entre dans la boutique
La climatisation, de l'air,
Et frais, enfin.
Mais soudain..
Des hurlements du Monsieur,
Pompiste de son état etc..
Non, des cris d'abord, hurlements après
"SORTEZ ! Rentrer avec un chien, TOUT DE MÊME!!!"
Yeux au ciel, méprisant. Pourquoi?
Dans un bureau 
.. De tabac? lui aussi a chaud.
Cette question le met en colère
Et même l'exaspère :
ATTACHEZ LE DEHORS. Soit. 
Devant la porte, pas d'autre endroit.
Sagement il attend.
Il n'est pas méchant.
Je parle du chien, évidemment.
Je ressors. Avant de reprendre route, 
Nous attendons sur le coté,
Sagement,
A l'ombre, assis, fatigués,
Que le soleil soit un peu tombé.
Il a soif. Après tout, ils vendent de l'eau?
Je l'attache à nouveau.
Le Monsieur baraqué, pompiste de son état etc..
Sort, mais en fureur cette fois.
QUE FAITES-VOUS ENCORE LÀ?
Ça commence à chauffer..
"Là", un, c'est un lieu public,
Et deux, je veux acheter de l'eau,
Tout simplement..
Puisque vous en vendez.
MAIS LE CHIEN, LÀ !
Et de me désigner du doigt,
Un endroit éloigné,
EN PLEIN SOLEIL !!
Pas question,
Faites-moi passer 
Une bouteille, je paierai ici.
NON ET NON ! SI.
JE VEUX DE L'EAU.
Hurlements accentués,
Cette fois mâtinés,
Sous mon nez joli.. 
De moulinets
D'éolienne emballée.
Pour qui vous prenez-vous de me parler ainsi?
Je vous parlerai comme j'ai envie,
Un point c'est tout.. j'ai dit,
Et votre bouteille, pas question.
Et me referme la porte dessus, 
M'envoyant bouler
Par la même occasion
Sur ce cri de tragédie :
MERDE, ET MA CLIII !!
Je la réouvre aussitôt, ça fait en peu de frais.
VOUS ALLEZ LAISSER CETTE PORTE?
Non, et je veux de l'eau.
Il est emmerdé, 
Des clients arrivent,
Pour payer, toujours,
C'est important !
La referme, je la réouvre,
Et alors me saisit aux poignets 
Et me secoue
A peu près comme un sac de blé.
Yok n'a pas bronché. 
Au moins sais-je à présent
Qu'il n'est pas méchant.
(Mais parfois rancunier)
Je la réouvre lorsqu'il rentre, De ses pompes à encaisser,
Il revient. Hurlements. Moi aussi.
Vous êtes un grossier macho et pire..
MAIS JE VEUX DE L'EAU..
Je sais on me le dit,
Tout le temps, et ça me plait bien,
Maintenant DÉGAGEZ,
Et vite. Sans eau, avec votre chien.
A ce point vous devriez
Peut-être être changer de boulot.
Et je réouvre la porte aussitôt,
Cette fois il s'avance d'un air ... un air.. ?
De vouloir tuer, tout simplement..
Me prend de toutes ses forces,
Par les poignets pour la refermer.
Je hurle. Survient heureusement,
Un client qui veut payer,
Il me lâche évidemment
Soudain calmé.
J'appelle les gendarmes,
Vous avez cassé ma porte!
Mais faites donc, moi aussi..
On est partis sous la cagne,
Yok et moi. Sans eau. 
Pas vraiment mal aux poignets..
Juste à l'âme..
Les gendrames..  Gendarmes ! me proposent,
Demain d'aller porter plainte
Merci, pour ça, j'ai déjà donné.
Un bouquet de roses!
Pas de témoins, sauf sa femme, qui m'abreuvait
Hélas pas d'eau !!
Mais d'histoires d'animaux, Maltraités (!)
Car elle AIIIIME les bêtes,
La belette,
Qui n'avait pas bronché,
Terrorisée.
Je me vengerai autrement.
Je crois savoir comment..
On s'est baignés, non,
JETÉS À L'EAU habillés,
(Enfin moi) en arrivant.
Il n'est vraiment pas méchant.
Je parle du chien, Évidemment.
Il parait que la Cèze est dépolluée..
Un détail tout de même,
Belette et Pompée éolienne
Sont des "bouts rapportés"
De nos Cévennes
Accueillantes inspirés.
Ici c'est plus facile, 
D'être décomplexé,
Et ça rapporte assez.
CÉVENNES DE MERDE.

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