vendredi 26 juin 2015

Marina, Dylan, du coté des parents bourreaux



Marina, morte sous les coups ... 

-ses parents tentèrent de faire croire à un enlèvement-



"Il ne pensait pas que ses actes pouvaient le conduire en prison" (!)


(l'avocat du père de Dylan au sujet de son client.)



Sa mère, longanime : "je suis prête à accepter même... un bracelet 

électronique..." (!)




Juste politiquement incorrect

Un peu perverse la dame "Maffre" [la mère du petit Dylan -celui de Saint-Hilaire dans le Gard, mort sans qu'elle ne réagisse sous les coups de son compagnon- pas l'autre Dylan, l'enfant de Millaud qui, lui, a survécu*] : oser en appeler à la "mémoire" de son fils pour réclamer "une peine plus juste" -c'est à dire, dans son esprit, réduite!- il fallait y penser... et une certaine dose de culot ou d'inconscience... tout comme se dire "non responsable des faits mais juste de son silence" [alors que c'est bien ce silence qui a permis les faits] ; une casuistique de jésuite confirmé qui laisse sans voix chez une femme sans instruction à la personnalité -apparente- un peu gommée. Pas mal aussi de se défausser sur son compagnon en se proclamant sous sa coupe... et de se prévaloir d'un "travail qu'elle a fait sur elle-même" -c'est à dire une psychothérapie- pour demander une "juste" réduction de peine.

Il est stupéfiant de voir avec quelle obscène légèreté les parents bourreaux, infantiles, relatant leur crime, le minimisent, se plaignent de ses conséquences -pour eux (!) voire parfois, plus sioux, pour... leurs autres enfants, privés par la justice... de foyer familial !- ou, comme la mère de l'autre Dylan, s'affirment "prêts à assumer, à accepter... même (!) un bracelet électronique"... Même ! comme si c'était le summum de la peine qu'elle pensait mériter ! réflexion ahurissante lorsqu'on sait ce qu'elle a infligé à son enfant... qui montre à l'évidence que, dans sa tête, pour un péché aussi véniel, elle escompte s'en tirer à meilleur prix... -c'est à dire libre.-

* On observe toutefois, ici en la défaveur de la première, une énorme différence dans le quantum des peines attribuées. Celle-ci -dont l'enfant est certes mort- a écopé de plus de 10 ans, tandis que celle-là -dont la victime a survécu, mais non de son fait- est sortie libre du tribunal, ayant déjà accompli six (?) mois de préventive. Autrement dit, si vous êtes jugé à Millaud, vous serez mieux "servi" que si vous tombez à Nîmes. Donc au cas où vous auriez un enfant à massacrer, faites le plutôt dans l'Aveyron, ça coûte moins. Le savent-ils, ces parents ? Non sans doute, mais le fait est qu'ils déménagent beaucoup dès qu'ils se sentent "en danger".

Une parenthèse aussi -pas correct politiquement tant pis- l'impensable incurie des services sociaux : les petites victimes avaient bien été repérées [pour le premier, c'est presque par hasard : sa mère ayant eu un autre enfant, la puéricultrice de PMI venue voir le bébé avait découvert Dylan et s'était inquiétée de son état... sans toutefois pousser la curiosité jusqu'à demander à voir sa "chambre" ou à l'interroger- mais elle avait tout de même rédigé une note... puis était partie en congé de maternité le coeur serein -note qui était bien sûr restée classée dans un tiroir clos, sans doute en attente de son retour, 3-4 mois !-] ... Dans l'autre cas, idem mais les bourreaux avaient brouillé les pistes en déménageant fissa pour la nième fois... Là, il y eut cependant un "suivi" (c'est à dire la transmission par un instit -qui avait eu l'enfant dans sa classe- à son collègue et à la DDASS d'un rapport alarmant à son sujet).. en vain car les services sociaux ne suivirent pas... le "suivi" en quelque sorte (!) ou trop tard.

Dans les deux cas, tous les voyants cependant étaient au rouge, tous les "facteurs" connus de risque clignotaient -enfant non scolarisé à 7 ans ; non suivi médicalement ; famille isolée ; grand-parents absents, passifs, voire, dans le cas de la grand-mère de l'enfant de Millaud, complices ; lignées à l'évidence marquées par la violence ; traces de coups répétés et attestés ; parents en grande détresse ; niveau intellectuel médiocre -l'un des bourreaux se situait à la limite de la débilité mentale- ; chômage, misère sociale, stress, alcoolisme, drogue ; mère très jeune, immature, changeant de partenaire -toujours vers le pire- et enfin, concubins déjà repérés pour des faits similaires envers des enfants de précédentes compagnes ou même les leurs etc...- Tout y était ! Aucune réaction. Et la directrice de la PMI interviewée, droite dans ses bottes, qui assure sans broncher que "les services sociaux ont accompli correctement leur travail"... tandis qu'un autre professionnel mielleux souligne doctement qu'"ils ne sont pas là pour jouer un rôle de répression mais pour aider les familles, toute intrusion violente pouvant parfois bla bla bla.." Aider "les familles"? Et l'enfant, n'en fait-il pas partie ? Si l'aider revient à envoyer ses bourreaux devant un tribunal, faut-il pour autant s'abstenir ? Une injustice vaut-elle mieux qu'un désordre ? Quant à l'indulgence dont bénéficient ou bénéficiaient autrefois les mères, elle est anti féministe, les déresponsabilisant encore davantage ; n'oublions pas que c'est la condamnation assez lourde de Michèle Martin -pour une fois- qui a poussé Monique Olivier à se défausser de Fourniret et à livrer quelques tuyaux... qu'on se le dise, à présent, il y a égalité et (si c'était vrai), cela ferait réfléchir toutes celles qui ont joué la carte faiblesse impuissance victimisation lorsqu'elles étaient complices voire instigatrices.

Et le médecin "expert" qui appuie encore sur le frein avec un rapport contradictoire énonçant que les blessures de l'enfant "ne sont pas incompatibles" avec une chute comme il a été allégué par les parents (deux chutes ? trois chutes ? quatre ?) puis reconnaît une page plus loin que certaines posent question. Le juge l'a-t-il lu jusqu'au bout, ce rapport qui à tout le moins, méritait qu'il exigeât une information complémentaire... voire carrément un autre examen ?

Le mythe, toujours : une mère ne saurait faire "ça"... ce n'est pas possible etc... mythe qui pollue le jugement y compris celui de "pro". Et pourtant ! Qu'on se le dise et se le répète : un parent n'est pas censé aimer son enfant. Pas plus une mère qu'un père. Ce n'est pas automatique. Cela peut même être l'inverse. La mère de Marina par exemple, depuis le début, haïssait sa fille -et celle-ci seulement- ce que tout le monde dans sa famille pouvait voir. D'après ce qui en est dit, elle était jolie, gentille, ne posait aucun problème mais le fait est là : elle la haïssait. On observe ici que seule l'éducation nationale ne s'y est pas trompée : mais que vaut la parole d'un instit, d'une directrice d'école ? Apparemment rien. Ce n'est pas leur rôle. Laissons faire les pro.

Et pour se justifier, les pros allèguent... les lenteurs administratives : les dossiers se balladant d'un département à l'autre au gré des déménagements -pas si idiots, les parents- c'était juste une affaire de mois voire de semaines (!)... pour qu'ils retrouvent la trace de la famille et réagissent. Dommage que Dylan soit mort avant [et qu'apparemment la DDASS n'ait ni téléphone ni le net.] Quelques mois ! Quelques mois de torture, trois fois rien, il n'en est pas à une râclée près, depuis le temps que cela dure ! Un détail : la plupart de ces familles percevant allocations APL, RSA etc sans lesquels elles ne peuvent vivre, elles sont faciles à pister : dès qu'elles emménagent, les CAF et ANPE sont obligatoirement averties pour le transfert des prestations- dont l'allocation-logement pour laquelle il faut fournir une adresse valide-. Alors? Ont-ils bien cherché ? Ou ils ne sont vraiment pas dégourdis, ou un élément ici nous échappe.

Observons toutefois que l'éducation nationale n'est pas toujours aussi perspicace et consciencieuse, même si pour Dylan ce fut en vain. Pour l'affaire de l'instituteur pédophile (dit Lechien), ce n'est celle-ci qui a réagi... mais un simple père de famille (Jean-Yves Cendray, au demeurant écrivain remarquable -compagnon de Marie Ndiaye-) qui a foncé à l'école, pris le violeur par la peau du cou et, au culot -car tout cela, notons-le, était parfaitement illégal-... l'a conduit à la gendarmerie où, devant le tour imprévu que prenait l'affaire, en état de choc, le bonhomme a tout avoué. Tout le monde savait et se taisait. Sans Jean-Yves Cendray, il est probable qu'il sévirait encore.

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