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Aussi, Messieurs les Gendarmes, voici, à l'intention des victimes, une lettre-type leur indiquant la conduite à tenir devant une agression pour éviter que celle-ci ne dégénère... que je vous invite à apposer dans toutes les gendarmeries, à coté des affichettes destinées aux femmes battues, avis de recherche etc..
Étant donné ce que je n'ose appeler l'évolution des mœurs, et conjointement la diminution drastique de vos effectifs en des endroits reculés comme le nôtre, (vous ne pouvez en effet être partout, je vous le concède, et traitez d'abord les urgences, c'est à dire évidement, en premier les mortes ) votre travail étant devenu de plus en plus difficile voire impossible, je vous propose le modèle, (à modifer selon les situations), de ce que doivent être propos et comportement des victimes potentielles vis à vis de tout agresseur vocatif, afin de prévenir des dérives coûteuses et dangereuses pour elles et pour la société. À distribuer à toutes les femmes (ainsi qu'aux hommes pas trop costauds) nouvellement venues dans nos belles contrées (et non touristes pour autant, ce qui aggrave leur cas) pour leur éviter coups et emmerdes diverses* que DE VOTRE PROPRE AVEU, VOUS NE POURREZ PALIER, NI MÊME TRAITER. VOICI PAR EXEMPLE CE QU'IL EÛT FALLU QUE JE DISE HIER :
"Excusez moi Monsieur le Buraliste Pompiste de cette belle ville de Meuranes sur Cèze que je salue ici avec tout le respect dû à vos cent kilos et votre mètre quatre vingt, mais mon pauvre chien que voici, qui a fait sept kilomètres à pied depuis Saint Ambroix a vraiment très chaud et soif et, eût égard à l'immense bonté que je devine à votre regard amène et à votre allure avenante, vous serait-il possible DE ME VENDRE UNE BOUTEILLE D'EAU et... de le laisser entrer... euh, pardon, pas "entrer", non, non non, pardonnez cette stupide requête, L'HYGIÈNE d'une pompe à essence évidemment, ou d'un bureau de tabac, bien sur, bien sur... mais de me permettre de l'attacher à l'ombre de la superbe officine rouge et verte décorée Total, un endroit qui éventuellement pourrait être considéré comme un lieu public... non, non, je retire, je ne saurais discuter vos droits, du reste indiscutables, que vous m'exposez si clairement, aïe mes cervicales : devant chez vous, c'est chez vous, oui, je vous le concède bien volontiers, sinon on ne pourrait pas rentrer, logique imparable, et même je vais plus loin, la route aussi finalement, sinon on ne pourrait pas.. mais calmez-vous, Monsieur le Pompiste brutaliste, je ne voulais pas vous blesser, vos remarques sont légitimes et je vais même encore plus loin : même l'ombre gratuitement fournie qui est celle de votre magnifique boutique que vous louez si cher, sans compter les impôts je sais je sais, en ce sens vous appartient aussi.... c'est pourquoi mon humble requête car dehors, Monsieur le Pompiste Brutaliste, ça cogne trop fort (ici aussi, non je ne voulais pas dire cela) : il marche depuis une demi-heure et est épuisé, merci je vous en serais éternellement reconnaissante.."
A genoux si possible, c'est mieux..."
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[Je sais, je sais : la misère animale et la misère.. {comment dire? féminine? Non. Féministe? Surtout pas. Féminale? Là, ça va, mais il faut créer le mot}, la misère animale et FÉMINALE donc, sont d'abord la misère humaine en général, or nous détenons le record de la région la plus pauvre de France -après la Seine Saint Denis- et, dans cette région, celui de l'endroit le plus défavorisé (!) un sans-faute avec félicitations du jury, ce qui peut expliquer l'impensable brutalité ici des rapports improprement dits humains* sous des dehors souriants sucrés, mais MEEERRRDE.]
* Rapports "humains" mon cul comme dirait Zazie, il faudrait dire ANIMAUX et inverser : Yok hier soir, pour la première fois, (l'angoisse après l'histoire du pompiste?) s'est battu et il a fait fort : ni plus ni moins... avec un Pitt, un vrai de vrai et pas commode, que son maître, après la fête de la musique, abruti par l'alcool, ne pouvait tenir, (du reste, il n'essayait même pas !) moi si pour ce qui est du mien, par la queue mais ça le mettait en situation d'infériorité. Quelques secondes mais assez effrayantes. Heureusement deux jeunes dont une fille ont bondi et se sont interposés, mais, même soulevé par le garçon, le pitt ne lâchait pas la lèvre de Yok, que je tirais de toutes mes forces et qui hurlait, j'ai vu le moment où il emportait le morceau.. Puis je ne sais ce qu'a fait le gars ou la fille (génial !) mais il l'a tout de même lâché !!
Eh bien lorsque je l'ai ensuite examiné, sûre qu'il devait avoir la moitié de la lèvre en lambeaux, il n'avait en réalité STRICTEMENT AUCUNE BLESSURE, NI MÊME DE MARQUE. C'ÉTAIT DU FLAN ! Alors, question : QUI EST "HUMAIN" ? les animaux, y compris ceux considérés comme TRÈS DANGEREUX ou les hommes? Et encore là, les deux animaux, pardon, HOMMES, étaient-ils de force à peu près égale, Yok, de plus fort gabarit, élancé et plus vif mais le Pitt, doté d'un mordant plus puissant ... alors que dans le cas "humain" pardon, ANIMAL, on a un gros mâle de 47 ans environ 1,80 m, 100 kg ou davantage (le Pompiste Buraliste) et une femelle, 67 ans, 1,60, 58 kg, (moi.) Alors, question : QUI DES DEUX EST L'ANIMAL, DE YOK, DU PITT OU DU POMPISTE?
* Surtout que c'est la deuxième fois en même pas un an, je trouve que ça y va fort dans les statistiques. http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/12/mpn-ou-assimiles-parmi-nous-au.html
Hélène Larrivé
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