Il a le droit,
Et buraliste aussi.
C'est bien utile
Pour avoir de l'essence..
Sept kilomètres avec le chien
Ce n'est rien...
Mais le soleil de Satan,
Ça c'est quelque chose !
Presque plus d'arbres,
A quoi bon, la clim n'est pas faite pour...
Justement, les chiens.. ni pour les piétons
D'ailleurs de piétons il n'y en a presque plus
Forcément..
La route de mon enfance,
Celle que Marguerite faisait tout le temps
Pour moi. On arrive dégoulinants,
Je veux dire langue au sol
On rentre dans la boutique
Le bonheur de la clim,
Hurlements du Monsieur,
Pompiste de son état etc..
Non, cris d'abord, hurlements après
"Sortez ! Rentrer avec un chien!!!"
Yeux au ciel, méprisant. Pourquoi?
Dans un bureau de tabac?
Lui aussi a chaud.
Cette seule question le met en colère:
Et même l'exaspère
Attachez le dehors.
OK. Devant la porte, pas d'autre endroit.
Sagement il attend.
Il n'est pas méchant.
Je parle du chien, évidemment.
Je ressors et avant de reprendre route
Nous attendons sur le coté,
A l'ombre, assis dos à dos
Que le soleil soit un peu tombé
Il a soif. Après tout, ils vendent de l'eau?
Je l'attache à nouveau.
Le Monsieur baraqué, pompiste de son état etc..
Sort, mais en fureur cette fois.
C'en est trop ! Que faites-vous encore là?
Ça commence à chauffer..
"Là", un, c'est un lieu public.
Et deux, je veux acheter de l'eau,
Tout simplement!
OK mais pas le chien
Ici mais là : un endroit, impossible, il n'y a rien
Et.. en plein soleil !!
"Pas question ! Faites moi passer une bouteille
Et je vous paierai dehors, c'est tout."
Je le laisse. Hurlements accentués,
Cette fois mâtinés,
De gesticulations menaçantes.
Pour qui vous prenez-vous de me parler ainsi?
Je vous parlerai comme j'ai envie un point c'est tout..
Et votre bouteille d'eau vous ne l'aurez pas.
Et me referme la porte dessus avec un cri :
ET MA CLIM MERDE !!
Je la réouvre aussitôt, ça fait en peu de frais.
VOUS ALLEZ LAISSER CETTE PORTE?
Non, je ne la laisserai pas. Et je veux de l'eau.
Il est emmerdé, des clients arrivent
Un peu étonnés. La referme, je la réouvre
Et alors me saisit aux poignets et me secoue
A peu près comme un sac de blé.
Yok n'a pas bronché. (Au moins je sais à présent
Qu'il n'est pas méchant).
Je la réouvre lorsqu'il rentre, (servir, qui sait?)
Hurlements. Moi aussi.
Vous êtes un grossier macho..
Mais je veux de l'eau..
Je sais on me le dit tout le temps
Et j'en suis très fier. Maintenant dégagez
Et vite. Sans eau.
A ce point vous devriez
Changer de boulot.
Et je réouvre la porte.
Cette fois il s'avance d'un air ... un air.. ?
De vouloir tuer, tout simplement..
Me re secoue de toutes ses forces
Par les poignets pour la fermer. Je hurle.
Un client arrive, Il me lâche. A peine gêné.
Je vais appeler les gendarmes,
Vous avez cassé ma porte (?)
Mais faites donc..
Voilà. On est partis sous la cagne,
Yok et moi. Sans eau. Et les poignets..
Les gendrames.. euh gendarmes me disent
D'aller porter plainte demain.
Merci, pour ça j'ai déjà donné
Pas de témoins, sauf sa femme..
Terrorisée, qui n'avait pas bronché.
Je me vengerai autrement.
Je crois savoir comment..
On s'est baignés, non, jetés à l'eau!
En arrivant.
Il n'est vraiment pas méchant.
Cévennes de merde.
________________________
Intuition..
Ce mec, je l'avais déjà détecté,
Sa triste jeune femme, amicale,
-Même lorsqu'on ne la connaissait pas!-
M'abreuvait de ses histoires de bêtes,
Et moi aussi. Mais parfois, imprévisiblement,
Changeait.
"Comment va votre nouveau chat" ?
"Très bien" (sec).
Son gus était derrière,
Que je n'avais pas vu.
Par la suite, juste à sa manière
De me dire bonjour, je savais
Et n'insistais pas.
Un malade, un syndrome...
De quelque chose? Michou m'avait dit :
Non en fait, il est sympa...
LORSQU'ON LE CONNAIT.
Je lui avais répondu que je détestais
les gens sympa quand on les connaissait
Et préférais les gens sympa
Quand on ne les connait pas..
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